AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Richard Harland (39)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le Worldshaker

Le Worldshaker est un mégalonef, un gigantesque bateau sur lequel vivent plus de 10000 personnes, leur société étant divisée en deux. Cette uchronie steampunk oppose la société guindée et figée du pont supérieur et les « Immondes », classe ouvrière surexploitée, réduite en esclavage pour faire fonctionner le gigantesque vaisseau. Les premiers vivent dans un monde très proche de la société victorienne du 19 °siècle (il y a même une reine Victoria et son prince Albert !), méprisant et ignorant tout simplement les seconds. On voit aussi l'ébauche d'une amourette entre les deux héros adolescents, Col, héritier des ponts supérieurs, et Riff, une Immonde qui fomente la révolution.

On peut y voir une image de la société européenne colonisatrice, qui exploite le monde pour son seul profit et écrase tout sur son passage, comme le Worldshaker.

Bonne idée de départ, avec de l'action à la fin, mais je n'ai pas trop aimé le style de l'auteur. Appelle un tome 2.
Commenter  J’apprécie          210
Astor, le riff de la rue

Une très belle écriture pour un très gros coup de cœur !



Au 19e siècle en Angleterre, une jeune fille arrive dans un château pour se fiancer, pense-t-elle, avec le propriétaire. Elle est en fait engagée comme simple domestique et maltraitée. Elle va s'enfuir et devenir musicienne de rue pour découvrir le monde.

Elle découvrira tout d'abord la misère qui règne en maître dans les rues de Londres pendant la révolution industrielle. Les passages sur la musique sont très organiques et assez originaux. L'engagement social de ce roman steampunk m'a beaucoup plu ainsi que l'histoire d'amour qui n'est pas du tout mièvre. J'ai maintenant très envie de lire son précédent livre, Le Worldshaker, qui est, paraît-il très bon, lui aussi.
Commenter  J’apprécie          70
Le liberator

Après la révolution sur le Worldshaker, Riff, Col et leurs amis veulent continuer à libérer le monde de l'asservissement. Ils repartent sur leur megalonef rebaptisé "Le liberator" direction l'Australie pour se fournir en charbon dans la station houillère. Mais cela ne va pas se passer aussi bien que prévu et des traitres avides de pouvoir se cachent au sein même du conseil...



Dans ce 2e volet, on retrouve les personnages, le décor que l'on a aimé dans le premier tome, l'action et les rebondissements sont au rendez-vous !

Mais, j'ai trouvé la trame un petit peu trop prévisible à mon goût.
Commenter  J’apprécie          70
Le Worldshaker

Une histoire assez convenue, bien rédigée cependant. L'histoire d'un énorme navire / continent séparé en deux parties, qui correspondent à deux classes sociales: les gens huppés, les décideurs, vivent en haut du navire et jouissent de tous ses agréments. Les prolétaires, les "immondes", assurent son fonctionnement et finissent lobotomisés pour fournir le personnel de maison de la classe supérieure.0

Bref, le héros de l'histoire va ouvrir les yeux, combattre l'injustice et renverser l'ordre établi.

Sans surprise, donc.
Commenter  J’apprécie          60
Le Worldshaker

L’histoire est simple : Colbert Porpentine, fils du commandant suprême du Worldshaker se trouve aux ponts supérieurs du navire. Un jour, il rencontre Riff, une Immonde qui s’est caché dans son armoire. A partir de là, Colbert va découvrir la réalité de son monde dans le Worldshaker : du fond du navire où les Immondes ne sont pas des êtres incapables de parler au contraire ils sont vifs et ils en ont dans le crâne.



Colbert est un personnage que j’ai beaucoup aimé, il est assez mignon à découvrir l’amour, par compte, il met du temps à comprendre le vrai système du worldshaker et de sa famille, la plus puissante du navire. Riff est contrairement à Colbert, une fille vive, courageuse, qui s’investit complètement dans la révolution qu’elle a décidé de mettre en place. Les membres des ponts supérieurs sont caricaturés comme la reine Victoria et le prince Albert, deux souverains bêtes et immobiles. Les Porpentine sont quasiment tous ignobles : de la grand-mère qui fait mourir de faim son Larbin (serviteur) et le grand-père Sir Mormus qui lancent de la vapeur aux Immondes au-dessous et les transforme physiquement en Larbin, opération appelée la transformation. Et puis il y a l’histoire d’amour naissante entre Riff et Colbert qui met du temps à s’installer et qui n’est pas encore confirmé du côté de Riff à la fin du livre, frustrant d’ailleurs.



Le concept du bateau-monde est intéressant et bien créé : le placement des ‘pauvres’ et ‘riches’ se fait comme dans la hiérarchie sociale, les pauvres en bas, les riches en haut. C’est un bateau gigantesque que j’ai eu du mal à me représenter, heureusement il y a deux plans. Le Worldshaker, comme son nom l’indique, est de faire bouger le monde établi avec une révolution. Ce qui est aussi intéressant dans ce livre, c’est la cruauté humaine : ils font rouler le worldshaker sur des villages pour les détruire, ils transforment des gens avec une opération du cerveau…



Un bateau-monde qui représente la lutte des classes avec une histoire d’amour naissante entre deux adolescents. Très sympathique lecture, je lirai sans doute la suite Le Liberator.
Lien : http://novelenn.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          50
Le Worldshaker

Castes, secrets, puissances : le jeune Col pensait qu'il aurait une vie plutôt tranquille jusqu'à ce que cette Immonde intervienne. S'ensuivront toutes sortes de péripéties, qui j'aime autant prévenir, ne plairont pas à tout le monde. Aussi, pour vous donner une idée de si "Le Worldshaker" est un bon roman steampunk ou jeunesse, il va falloir que je divise cette critique en deux afin de montrer ce qui innove et ce qui n'innove pas.

Ce qui innove ? Eh bien, fût un temps *sort sa pipe et met son chat sur ses genoux*, j'avais vu une vidéo de Nexus VI - très bonne chaîne - où dans les commentaires un petit plaisantin avait marqué "Pour les cons, SF = space opera". Eh bien, j'ai bien envie de dire : "Pour les cons, steampunk = dirigeables". Eh bah pour une fois, non. Pas le moindre dirigeable, et d'ailleurs aucun machin superflu avec de la vapeur et des tas d'engrenages. Le seul élément steampunk est... un bateau ! Mais un bateau d'une taille si énorme qu'on peut presque parler de sense of wonder : il fait plusieurs kilomètres, possède dans ses entrailles l'essentiel de la nation anglaise (), et ses moteurs sont si puissants qu'ils peuvent "naviguer" sur la terre ferme ! D'ailleurs, il y a même un moment où ils traversent l'Asie, un continent souvent laissé en reste dans ce genre à part dans le micro-mouvement du silkpunk. Ça ne sert pas à grand-chose (à part expliquer un élément qui prouve encore une fois l'injustice du régime), mais il faut quand même dire que c'est étonnant. Autre chose : l'idée que les mégalonefs (ces gros bateaux) aient pour ancêtre selon le gouvernement l'arche de Noé avait un petit côté humoristique pas désagréable.

Par contre, pour ce qui innove pas, c'est un festival. "Pour les pas fute-fute, steampunk = victorien." Eh bien ce bouquin est tout ce qu'il y a de plus victorien, avec une reine et un roi qui ne foutent rien, des méchants riches royalistes / capitalistes / productivistes, et une exacerbation de la sous-traitance des classes pauvres. On a réussi à faire du steampunk parisien, japonais et même extraterrestre, je vois pas pourquoi 90% des auteurs et des lecteurs se bornent à nous resservir du victorien. Et ça risque pas de s'arrêter avec le nouveau film d'un certain Peter Jackson...

Ensuite, bah un type a mis "dystopie" dans les étiquettes, et pour une fois je suis pas contre, mais "dystopie" pas dans le sens "Orwell / Huxley / mec visionnaire", non, rien à voir, la bonne grosse dystopie Young Adult bien commerciale. On va pas se prendre le chou à mettre des intermédiaires entre les gentils et les méchants (à part la grande sœur), le système est injuste, d'accord, mais ne dénonce pas grand-chose à part que l'esclavage c'est pas bien, et un trait de caractère définit toute la personnalité : Riff n'en fait qu'à sa tête, Col est un pauvre gamin crédule, et il y en a un qui ne parle tellement pas souvent que tout le monde croit qu'il est muet. Je vais habilement contourner le spoil, mais la salle de transformation, même si dans la réalité les bourreaux nazis ou khmers rouges sont allés bien, bien plus loin, j'ai eu un mal de fou à gober les tortures qu'ils y faisaient pour au final pas grand-chose à part un peu de cruauté, et encore plus comment ils faisaient croire que les Larbins étaient muets parce qu'ils n'avaient pas besoin de parler... comme quoi leur vie serait trop simple pour qu'ils en aient besoin ! Je vous passe les détails sur la petite romance (forcément, il y en a une), et la fin de la méchante grand-mère (grotesque, si vous voulez mon avis), ainsi que le professeur hargneux tellement survolté qu'il était taillé pour un bouquin humour. D'ailleurs, quitte à faire l'emmerdeur, autant dire que ce n'est pas de la dystopie, mais de la dyschronie, enfin bon, un détail pareil...

Mais malgré tout, on a une histoire qui marche bien, avec un suspense dans le dernier quart excellent, un final digne de ce nom, et puis une jolie fin ouverte (comme il se doit dans les romans pour ados...). Et puis comme dans tout machin victorien qui se respecte, steampunk, manner fantasy ou que sais-je, on ne lutte pas contre des boss finaux qui cassent tout sur leur passage. On lutte contre les idées qu'on vous a enfoncées dans le crâne depuis votre naissance. Et ça, ça contrebalance le côté "énième bouquin à la londonienne", mais vraiment...

Pour conclure, ça nous donne un roman loin d'être une catastrophe, et un très bon choix comme première lecture dans le steampunk. Ça a d'ailleurs été mon cas.
Commenter  J’apprécie          30
Astor, le riff de la rue

Après le Worldshaker, Richard Harland revient avec un nouveau roman steampunk jeunesse, nous plongeant en plein dans l'atmosphère de l'Angleterre industrielle du XIXe siècle.



On y suit Astor, jeune fille issue de la bourgeoisie, sensée se marier avec Lorrain Swale, appartenant à une des plus grandes familles de ploutocrates, ces familles d'industriels richissimes appartenant au nouveau parti du progrès. Malheureusement, son mariage n'est qu'un leurre et Astor devient en fait une "vulgaire" gouvernante pour l'affreuse engeance des Swale. Les 3 enfants, insupportables à souhait lui font mener la vie dure, au point que la jeune fille se voit bientôt contrainte de fuir avec Verron, le valet qui l'a accompagné depuis sa maison d'enfance.



Le jeune homme a plus d'un tour dans son sac et permet à la jeune fille de trouver la protection au sein des gangs des taudis, grâce à leurs talents respectifs pour la musique. Astor, qui a la musique dans le sang, doit désormais, après le piano et la harpe, se dévouer à cette musique d'un genre nouveau, hurlante, grave, endiablée, issue d'instruments bricolés par les enfants des rues qui procurent une sonorité nouvelle... Pour le meilleur et pour le pire, cette musique des gangs va bientôt se couler dans se veines... et faire battre son coeur.



L'auteur nous fait grâce dans ce roman d'une atmosphère incroyable, imaginant des villes plongées sous un épais brouillard de pollution, le Smog. Cette ambiance étouffée, pesante, est enrichie par la trouvaille sonores de la nouvelle musique des gangs, véritable ancêtre du rock fantasmé par Richard Harland. Un rock du XIXe, digne à soulever les coeurs des plus démunis, pauvres ères oubliés de la révolution industrielle...

Les personnages sont hauts en couleur, au caractère bien trempé.



Le livre a également une forte dimension politique, qui va également être au coeur de l'intrigue... Un putsch se prépare au sein du parti du progrès, et pour une fois, les gangs des taudis vont jouer un rôle de premier plan. C'est cette dimension politique qui est moins réussie dans ce livre : si l'atmosphère et la créativité de la musique des gangs étonne et passionne, l'intrigue autour du pouvoir se perd dans des proportions invraisemblables à la fin. Une "dernière bataille" peu plausible, décevante... Malgré tout l'aspect socio-économique est bien décrit et crédible.



Un roman à l'ambiance réussie, original, qui se lit très bien malgré les défauts de l'intrigue. Une belle trouvaille, malgré tout.
Commenter  J’apprécie          30
Astor, le riff de la rue



Astor, le Riff de la rue /HARLAND, Richard

Traduit de l’anglais par Valérie Le Plouhinec

Hélium – 2013 – 384 pages

ISBN 978-2-330-02292-1 - Prix : 15,90 €



Résumé : En Grande Bretagne, en 1847, Astor , une jeune fille de dix-sept ans, s'imagine promise à Lorrain, troisième fils de la très riche famille Swale. Mais au lieu d’un contrat de mariage, c’est un contrat de travail en tant que gouvernante des terribles neveux de Lorrain que ses parents signent pour elle. Loin de sa famille, en butte à la méchanceté des Swale, Astor ne peut compter que sur Verron, un valet au service de sa famille à elle. Elle le connait peu et ne l’apprécie pas mais c'est cependant lui qui va l'aider à fuir alors qu'elle est menacée d'emprisonnement et de mort par les Swale, qu’elle a surpris en train de comploter contre le gouvernement. Astor et Verron arrivent à se cacher dans les bas-fonds de la ville bordant la propriété des Sawle. Grâce à leurs talents musicaux, ils vont réussir à intégrer l'orchestre d'un gang qui leur accordera ainsi sa protection. En raison du succès de leur musique, leur renommée grandit, mais aussi le risque d'être retrouvés par les Swale.

Mots clés: RICHESSE / INDUSTRIALISATION / GUERRE / ROCK / UCHRONIE / EXPLOITATION DES OUVRIERS / STEAMPUNK

Commentaires : Mélange de steampunk et d’uchronie, ce récit est original, se déroule à un rythme soutenu, et les personnages principaux sont sympathiques. Mais en voulant mélanger la dénonciation des fauteurs et profiteurs de guerre, les méfaits de l’industrialisation à outrance, l’exploitation des ouvriers et la vie d’un groupe de musicien découvrant une nouvelle musique, le rock, l’auteur court trop de lièvres à la fois. Et voulant démontrer les effets bénéfiques de la musique et son pouvoir pacificateur, il se permet une fin très optimiste. Toutefois, les collégiens s’intéresseront sans doute à l’histoire d’amour entre Astor et Verron et à la vie de leur groupe de rock et apprécieront ce roman.

Pistes de discussion :

• Est-ce habituel de placer ainsi les jeunes filles de bonne famille comme gouvernante au XIXème siècle ?

• Astor ne prend-elle pas trop de risque en voulant dénoncer le complot organisé par les Swale ?

• Pensez-vous que la musique peut influencer ainsi les personnes ?





Commenter  J’apprécie          30
Le Worldshaker

Voici une longue critique, assez détaillée dans laquelle j'ai souhaité cerner le plus possible le genre, le style et la visée de l'auteur. J'espère que vous apprécierez. N'hésitez pas à poster un commentaire et à me donner des conseils! Bonne lecture! ;)



Il s’agit d’un roman de science-fiction, c’est à dire qui élabore des hypothèses sur ce que pourrait être le futur ou aurait pu être le présent ou le passé dans l’état actuel des choses ou des faits passés. On pourrait aussi parler de sous-genre, le steampunk, qui est un terme inventé pour désigner un genre littéraire né au XX ème siècle dans lequel l’action se déroule pendant la révolution industrielle et l’époque victorienne.





C’est un récit in media res (= au cœur de la chose), on rentre directement dans l’histoire. Le narrateur est un narrateur extérieur, il ne prend donc pas part à l’intrigue en tant que personnage (mais en tant qu’entité). L’histoire se déroule sur le « Worldshaker », un gigantesque mégalonef (un « navire-monde ») habité par des milliers d’anglais et parcourant le monde, par voie maritime aussi bien que terrestre durant la période victorienne, peu après la révolution industrielle du XIX ème siècle.



Le personnage principal se nomme Colbert Porpentine, il est un adolescent de 16 ans amené à succéder à son grand-père comme commandant suprême du Worldshaker à sa majorité. Malgré le fait qu’il soit le personnage principal, il n’est pas à l’acteur principal de ce roman. En effet, dans ce premier tome, ses aventures auront pour lui un but initiatique et il sera guidé par Riff, une jeune fille qui travaille dans les cales du bateau à la solde des aristocrates et est ainsi classée comme « Immonde », considérée comme indigne, impure de la race humaine. Celle-ci l’amènera à s’interroger et à ouvrir les yeux sur cette société si parfaite en apparence et pourtant si cruelle. Interviennent aussi dans ce roman différentes personnes de l’entourage familial de Col : son grand-père Sir Mormus et sa grand-mère Ebnolia , aveuglés par leur soif de pouvoir, son père Orris et sa mère Quinnea qui ne savent faire face au problème et sa sœur Gillabeth qui l’envie et a bien compris que toute cette prétendue harmonie n’est qu’une façade.



Ce livre aborde les thèmes de l’esclavage, de la liberté, de la dictature, du pouvoir, de la révolte, mais aussi de la famille et de l’amour.



Résumé:



Ce récit retrace l’histoire de Col, un adolescent de 16 ans habitant avec des milliers de nobles anglais, notamment la reine Victoria et son mari, sur un gigantesque navire-monde à la tête duquel il sera bientôt amené à régner. Cependant, alors qu’il se réveille un matin dans sa cabine, il s’aperçoit de la présence d’une Immonde, Riff, qui s’est échappée des cales du navire où elle travaille, exploitée par les aristocrates vivant sur les ponts supérieurs du mégalonef . D’abord horrifié, Col prend conscience que la jeune fille sait parler et est très agile, contrairement à ce que lui a toujours enseigné sa grand-mère, aussi décide-t-il de ne pas alerter pas les officiers de sa présence clandestine. Peu à peu, le doute s’immisce dans son esprit. Comment expliquer la détresse de Riff alors même qu’on lui affirme que les Immondes sont très heureux ainsi ? Dans sa quête de la vérité, Col découvrira la face cachée de cette société…



Mon avis



J’ai beaucoup aimé ce livre car l’écriture est agréable, les personnages sont attachants et l’intrigue est bien nouée. L’auteur nous transporte sur ce bateau, pour le moins surprenant à l’époque victorienne en quelques mots et nous invite à suivre le jeune héros dans sa quête de vérité. Il est aussi intéressant de voir que derrière une histoire pour adolescents qui paraît innocente, l’auteur dénonce des sujets graves tels que la dictature et l’esclavage. Cependant, j’ai trouvé dommage que certains chapitres soient aussi courts, quelques pages seulement, cela casse le rythme…De plus, on ne sait pas grand chose du héros au début du roman, et l’on en apprend pas davantage au fil des pages…



Je conseillerai ce livre à des adolescents principalement, car il s’agit d’un livre pour adolescents , et il s’adresse plutôt à de bons lecteurs car c’est un gros livre. De plus, il y a beaucoup d’aventure, d’action, une pointe d’humour et d’amour. Il est intéressant aussi pour la réflexion qu’il soulève à propos d’une société utopique.



L’auteur



richard harland



Richard Harland



Richard Harland est né en Angleterre, à Huddersfield en 1947 . Quelques années plus tard, en 1970, il s’expatrie en Australie – où il vit encore actuellement – pour y être musicien folk puis maître de conférence, gardant cependant l’espoir de voir l’un de ses manuscrits publiés, vœu qui se réalisera en 1993 avec la publication de son roman « TheVicar of Morbing Vyle » ( « Le Vicaire de Morbing Vyle »). Depuis, il a publié de nombreux romans de science-fiction pour la jeunesse et est ainsi considéré comme l’un des plus grands romanciers australiens pour la jeunesse. Il a reçu le Prix Tam-Tam Je Bouquine 2011, catégorie Roman avec Le Worldshaker. L’idée de ce récit lui vient en rêve lorsqu’il croit tomber dans un gouffre et traverse de nombreux étages occupés par des machines, des rouages, des tuyaux de métal…Plusieurs années après, il concrétise enfin cette idée : le Worldshaker est né ! Avec ce roman, Richard Harland cherche à dénoncer l’esclavage, l’exploitation des enfants – incarnés par le personnage de Riff – , rappelant ainsi les Droits de l’Homme. Il prône aussi l’égalité des classes sociales en montrant le contraste entre la misère dans laquelle vivait le peuple à l’époque victorienne et la richesse des classes bourgeoises et nobles.
Lien : http://100pour100lecture.wor..
Commenter  J’apprécie          30
Le liberator

Suite à la révolte et la prise de pouvoir des Immondes, le Worldshaker est rebaptisé le Liberator. Mais l'euphorie de la victoire est déjà loin, la joie n'est plus qu'un lointain souvenir. Un saboteur sème la panique à bord, le doute s'insinue dans les esprits. Alors qu'ils ont aidé les Immondes dans leur révolte, Col et les siens deviennent la cible du nouveau pouvoir en place...



Que de changements dans ce second tome ! Si l'univers reste inchangé (on retrouve l'efficace mélange entre steampunk et dystopie), l'ambiance, elle, est peut-être plus sombre que dans le tome précédent. Alors que la révolte devait apporter justice et paix, elle ravive en réalité les tensions et déclenche un nouveau conflit. L'auteur montre très justement que la paix est un équilibre difficile à atteindre...



Ce qui est encore plus intéressant, c'est de voir combien les idéaux des Immondes finissent par s'effacer face à l'attrait du pouvoir. Dans ce tome, on découvre le "côté obscur" de certains personnages. Il n'y a pas les gentils Immondes révolutionnaires d'un côté et les méchants aristocrates oppresseurs de l'autre. Chaque personnage porte en lui des sentiments ambivalents. La balance oscille mais ne penche jamais uniquement d'un côté ou de l'autre.



Si j'ai apprécié cet aspect de l'histoire, j'ai en revanche trouvé que l'intrigue manquait de rythme. Il y a pourtant beaucoup d'action dans ce tome, peut-être même trop. L'intrigue finit par nous sembler uniforme et plate tant les scènes se ressemblent. Le rythme ne variant plus, l'histoire semble ralentir considérablement. J'ai eu le sentiment que l'auteur voulait se faire plaisir en décrivant l'assaut des différents navires, comme un enfant jouant aux soldats, mais que du coup, il en oubliait un peu le lecteur. Dommage !
Commenter  J’apprécie          10
Astor, le riff de la rue

Après le Worldshaker et le Liberator, je me suis lancée plus qu'enthousiaste dans la lecture de "Astor, le riff de la rue". Malheureusement, je n'ai pas eu de coup de cœur comme pour les deux précédents romans de Richard Harland.

L'univers steampunk qui m'avait tant séduite dans le Worldshaker m'a semblé ici un peu bâclé. Je ne me suis pas suffisamment sentie plongée dans l'ambiance steampunk de l'auteur, mis à part lors de certaines scènes.



Le duo de personnages principaux, Vernon et Astor, présentent pas mal de similitudes avec Riff et Col, héros du Worldshaker : l'un est issu de la haute société, l'autre du bas de l'échelle sociale. On ne peut s'empêcher de faire le rapprochement entre les deux intrigues également : ce n'est qu'en s'unissant que les héros vont pouvoir mettre un terme aux multiples injustices de la société dans laquelle ils vivent. Dans les deux cas, l'amour finit par remplacer l'amitié qui unit les deux personnages. J'aurais aimé que l'auteur sorte un peu du schéma du Worldshaker et nous propose une intrigue radicalement différente, même si toujours basée dans un univers steampunk.



Le roman montre avec beaucoup d'imagination combien la musique est importante pour l'épanouissement personnel (jouant moi-même de deux instruments, l'aspect musical de l'intrigue m'a beaucoup intéressée), tout comme l'engagement social qui peut en découler.
Commenter  J’apprécie          10
Le Worldshaker

Avec ce surprenant roman steampunk de Richard Harland, embarquement immédiat pour un passionnant voyage à bord du Worldshaker, un gigantesque vaisseau-ville. Cela fait trois fois que je lis ce roman et je ne m'en lasse pas !



Bien trop souvent dans les romans dystopiques, les romances prennent le pas sur l'intrigue principale. Ici, la romance entre Col et Riff se fait discrète, et c'est tant mieux. Les sentiments qui naissent entre Col et Riff s'affirment au fil des chapitres mais restent secondaires, tout en donnant une "valeur ajoutée" à l'intrigue. Mais Col et Riff ne sont pas les seuls personnages, je vous rassure. L'auteur met en place une galerie de personnages très variés qui réservent bien des surprises. Bien qu'ils soient secondaires, j'ai beaucoup apprécié les personnages de Gillabeth et Antrobus. Ils n'apparaissent que quelques fois mais rendent tout de suite l'intrigue plus intéressante grâce à leurs caractères.



Si les personnages sont intéressants, c'est surtout l'univers de Richard Harland, qui nous captive véritablement. L'auteur construit un univers unique en son genre, fourmillant de détails le rendant encore plus réaliste. Il mêle habilement steampunk et dystopie. Un mélange surprenant mais convaincant puisqu'il permet à l'intrigue d'éviter certains clichés liés à ces deux genres. L'auteur ménage habilement son suspense concernant le fonctionnement de son vaisseau-ville. A l'image de Colbert, on est d'abord fasciné puis révolté par le concept du Worldshaker.



En conclusion, je dirais que le "Worldshaker" est une aventure ébouriffante d'inventivité qui revisite avec talent le genre de la dystopie politique. Pour ceux qui ont aimé ce roman, sachez qu'une suite est parue sous le titre "Le Liberator" !



Commenter  J’apprécie          10
Astor, le riff de la rue

Astor Vance, issue d'une famille aisée, est promise à Lorrain Swale, troisième frère d'une riche famille de ploutocrates dont le commerce est lié à la guerre. Mais lorsqu'elle arrive dans sa future famille, elle se rend compte de la trahison de son beau-père : elle n'épousera pas un riche héritier, mais sera la gouvernante des enfants de la famille Swale, trois horribles gamins. Donnée en pâture à cette famille puissante et insupportable, Astor ne trouvera du soutien qu'en son valet, Verron, qui ne ressemble pas beaucoup à un domestique. Après la découverte d'un complot, Astor et Verron sont contraints de quitter la demeure des Swale et se retrouvent dans les quartiers pauvres de la ville, où leur seule chance de survie sera de rejoindre un gang... Et pour cela, ils vont devoir démontrer de leur talent de musicien...



Et si le rock avait été "inventé" aux XIXe siècle ? C'est l'idée que propose ce roman steampunk, où l'Angleterre sort d'une guerre terrible, où les classes sociales sont divisées entre riches et très pauvres, où un brouillard résultant des usines stagne constamment sur les villes, où un chef de gang a la vision d'un groupe de "gang music" qui va tout conquérir sur son passage... Un très bon roman, où l'aventure et la musique sont les ingrédients principaux. On se passionne pour l'histoire d'Astor, on frissonne avec cette jeune fille naïve qui va découvrir la réalité de la vie des plus pauvres et une musique qui lui semble barbare et non conventionnelle. Un roman réussi !
Commenter  J’apprécie          10
Astor, le riff de la rue

L’histoire se déroule en Angleterre, dans un XIXè siècle alternatif. Astor Vance, jeune aristocrate très consciente de sa classe sociale, est emmenée par ses parents chez les Swale, famille bourgeoise très riche, pour épouser le plus jeune des frères. Du moins, c'est ce qu'elle croit, car une fois ses parents partis, elle s'aperçoit avec horreur qu'elle a en fait été engagée pour servir de gouvernante à 3 enfants insupportables. Elle est scandalisée par cette insulte à son statut, mais comme elle ne peut rien faire elle prend son mal en patience.



J'ai eu un gros coup de coeur pour ce roman et surtout pour son héroïne. En effet, Astor paraît être une aristocrate obsédée par son statut et par l'argent au début de l'histoire, mais grâce à ses expériences elle change énormément et réussit avec brio à trouver sa place. On s'y attache très facilement car c'est une battante qui ne s'avoue jamais vaincue. Les autres personnages ne sont pas en reste, Verron est mystérieux et complexe, et plusieurs personnages secondaires sont vraiment intéressants dans leur façon d'envisager leur vie, je pense par exemple à Granny Rouse, la chef des gangs. L'atmosphère du Londres complètement embrumé et pollué m'a aussi beaucoup séduite, je trouve que c'est bien rendu. Le seul léger bémol que je donnerais est que la couverture et la 4è de couv sont à mon avis mal choisies: l'éditeur a mis en avant le thème musical, ce qui n'est pas idiot car la musique a une place prépondérante dans le roman, néanmoins il aurait été plus judicieux selon moi d'axer le résumé sur le personnage d'Astor,

Bref, en ce qui me concerne il n'y a que du bon dans ce roman et je pense même qu'Astor pourrait être un modèle à suivre pour les ados qui ont parfois du mal à assumer leurs choix, leurs ambitions et qui peuvent s'identifier à ce personnage qui réussit ce qu'elle entreprend grâce à sa force de caractère.



Âge: 14 ans



MK
Commenter  J’apprécie          10
Le Worldshaker

Très bon Livre , Passionnant et très bien écrit !
Commenter  J’apprécie          10
Le Worldshaker

Bon roman, bonne intrigue et bien écrit.

Ce livre est très intéressant à mes yeux car il fait découvrir aux adolescents un pan méconnu de la SF, le steampunk. Pour ceux qui ignoreraient ce qu'est ce courant, je les invite à consulter la page qui lui est dédié sur Wikipédia. En gros, c'est un roman qui se passe dans un monde futuriste mais où on utilise la vapeur, comme au 19e siècle. D'ailleurs dans ce livre-ci on sent fortement l'époque victorienne.
Commenter  J’apprécie          10
Le Worldshaker

Voici un roman d'aventure pour adolescents qui met à l'épreuve leur compréhension du monde et des rapports humains. Mettant en scène une société de castes, l'auteur invite à réfléchir sur nos sociétés contemporaines, sur l'importance de l'éducation et de la connaissance pour l'émancipation des peuples.

Un peu manichéen, comme souvent les romans pour cette tranche d'âge, le récit a le mérite d'inviter à privilégier sentiments et rapports humains sains plutôt que argent ou pouvoir.

Je vois autre chose dans cet ouvrage et c'est très personnel. Il met en garde les puissants : un peuple soumis, sans droits, est un peuple qui n'a plus rien à perdre. Et là, la Révolte guette...



Je tiens à signaler aussi l'univers de ce livre. Un bateau monde, une société victorienne... de quoi laisser l'imagination galoper. C'est très bien construit, très visuel. On s'y croirait !



Je lirais donc certainement la suite, Le Liberator, dès que j'aurais le temps d'aller l'emprunter à la bibliothèque.
Commenter  J’apprécie          10
Le Worldshaker

extrait (critique du tome 2 disponible au même lien que celle du 1)

Le worldshaker est un un roman réussi, avec de bons personnages,et une histoire bien ficelée et pleine de surprises dénonçant les faits de notre époque. La discrimination, l'injustice, à lire pour se rebeller et avaler un bon vent d'air frais révolutionnaire !
Lien : http://bouquinsenfolie.blogs..
Commenter  J’apprécie          10
Le Worldshaker

J'ai adoré ! l'histoire est super : toute une population vivant sur un gigantesque bateau, dirigé par une puissante famille et qui avance grâces aux Immondes, enfermées dans la salle des machines et contraints de les alimenter en charbon depuis toujours...j'ai adoré m'imaginer les coursives du Worldshaker, le pont, la salle des machines...les personnages sont géniaux aussi ! en bref tout est super dans ce livre ^^ et ça change un peu du fantastique ! je l'ai dévoré, avec après qu'une seule envie : lire la suite :D
Commenter  J’apprécie          10
Le Worldshaker

Le Worldshaker est un navire-monde, une immense carcasse métallique qui héberge près de douze mille personnes. Ce bateau à vapeur gigantesque et en mouvement perpétuel transporte ce qui reste de l'aristocratie britannique après que des décennies de guerres aient ravagé le vieux continent. Tout en haut on y trouve les classes supérieurs, oisives et servies par le petit peuple des Larbins, créatures silencieuses et manifestement lobotomisées. Loin en bas, ce sont les Immondes, esclaves modernes enfermés dans les cales du navire et tout juste bons à le faire tourner.



Colbert (on dit Col) Porpentine a 16 ans, et il fait partie de la haute. De la très haute même, puisqu'il est destiné à prendre un jour la suite de son grand-père, commandeur suprême du Worldshaker. Mais une nuit, Col fait la connaissance de Riff (tout court), Immonde en fuite, et voilà que son monde bascule. Col va découvrir la part d'ombre de l'univers parfait où il a grandi jusqu'ici (et accessoirement que sa mamie-gâteau préférée émarge au club des joyeux psychopathes). Dans les soutes du navire la révolte gronde, que va-t-il advenir du Worldshaker ?



Voilà un très chouette roman placé dans une ambiance victorienne steampunk, mais dont les préoccupations sont profondément contemporaines. On y trouve également deux beaux portraits d'adolescents qui vont faire leurs premiers pas dans une vie d'adulte, avec une héroïne remarquable. Vive, maline et culottée, Riff est tout simplement irrésistible, qui n'aurait pas envie de faire la révolution à ses côtés ?
Lien : http://www.super-chouette.ne..
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Richard Harland (143)Voir plus

Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3238 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur cet auteur

{* *}