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Citations de Richard Birkefeld (70)


Il allait traverser une rue calme quand son regard fut attiré par un kiosque sur lequel on avait placardé un nouvel avis à la population.[...]
Il sursauta et tourna la tête en entendant approcher brusquement un individu relativement âgé portant des vêtements de travail en coutil et qui se mit à lire le communiqué par-dessus son épaule. [...]
Il se plaça à côté de lui, battit un briquet qu'il approcha de l'affiche et de sa main gantée suivit les lignes imprimées.
- Quiconque, épela-t-il à haute voix, tentera d'échapper à ses devoirs envers la communauté, et plus particulièrement par lâcheté ou intérêt personnel, devra immédiatement rendre compte de ses actes et sera jugé avec la plus extrême sévérité afin que la défaillance d'un individu ne porte pas préjudice à l'ensemble du Reich.
L'inconnu étouffa la flamme de son briquet dans sa paume, se retourna et le regarda.
- Vous savez ce que ça veut dire ?
Croyant que l'homme n'avait pas compris ce qu'il venait de lire, il s'apprêtait à lui répondre, mais celui-ci le devança :
- Pour moi, c'est parfaitement clair : le Führer vient de déclarer la guerre au peuple allemand.
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Il palpa la saucisse.
"La saucisse est froide et la bière est chaude comme de la pisse, vous avez dû inverser ma commande."
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Était-ce bien lui ? Venait-il de crier ? Dans un cimetière, devant la tombe de sa famille ? Ils allaient apprendre à le connaître, éprouver ce qu'il était devenu, ce qu'ils avaient fait de lui. Il essaya de mettre de l'ordre dans les noms, les visages qu'il avait en tête, mais il n'y parvenait pas. Il n'en savait pas encore assez, ignorait où ils se terraient, derrière quelles façades en ruine de cette ville à l'agonie ils se cachaient. Mais il les retrouverait, même si c'était la dernière chose qu'il ferait dans sa putain de vie. Il n'avait plus rien à perdre. Ruprecht Haas, l'épicier du coin, était mort depuis longtemps, ce n'était plus un être humain, et ce depuis bien plus longtemps qu'il ne se l'était avoué. Il en avait déjà eu le pressentiment quand la Frick lui avait parlé de la mort de sa famille. Mais ça ne lui était devenu vraiment évident qu'au moment où, avec le tranchant de cette pelle fichée dans le seau de sable, il lui avait ouvert le crâne jusqu'à ce qu'il explose avec un bruit d'air s'échappant d'une bouteille de limonade dont on a, du pouce, fait sauter le fermoir à ressort.
Il ne faisait plus partie de la communauté des humains. Il était devenu une bombe à retardement.
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Tu crois vraiment qu'après tout ce qui s'est passé, il suffit de travailler dans une fabrique de savon pour avoir les mains propres ? Tu crois ça, vraiment ? Qu'il suffit de dire : tout ce que j'ai fait, c'était de la merde, mais c'est terminé, je vais refaire un travail correct, et tout sera pardonné, et oublié.
Tu crois vraiment que ça marche comme ça ?
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"... Et si le monde entier est transformé en un tas de ruines pendant nos combats, que le Diable l'emporte, on le reconstruira"
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Ils s'étaient tous rendus coupables. Ils avaient tous été entraînés, tous avaient été inconscients, tous champions du détournement de regard. D'une manière ou d'une autre, ils étaient tous complices. Plus personne n'était capable de tracer une frontière entre culpabilité et innocence.
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Quelle folie ! La guerre était perdue depuis longtemps et on continuait à faire semblant. Et voilà qu'il fallait aussi défendre Berlin jusqu'au dernier homme et à la dernière cartouche ! Et le fuhrer, lui, était assis loin sous terre, dans son bunker, comme un cloporte sous sa pierre, et envoyait des milliers d'hommes à la mort tout en fêtant son anniversaire. 71.
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A quelques pas de la porte, Arno demanda : "Dis-moi, Fiffi, c'est vrai que t'es juif ? "
- oui, mais je l'avais oublié depuis ma bar-mitsva..."
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Quelle folie ! La guerre était perdue depuis longtemps, et on continuait à faire semblant.
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Vous êtes né trop bon dans un monde trop mauvais.
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Théa avait peut-être raison : toutes les idées radicales naissent dans des mares de pisse et de bière.
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Quiconque, épela-t-il à haute voix, tentera d'echapper à ses devoirs envers la communauté, et plus pariculierement par lâcheté ou intérêt personnel, devra immédiatement rendre compte de ses actes et sera jugé avec la plus extrême sévérité afin que tel défaillance d'un individu ne porte pas préjudice à l'ensemble du Reich.
L'inconnu étouffa la flamme de son briquet dans sa paume, se retourna et le regarda.
Vous savez ce que ça veut dire ?
Croyant que l'homme n'avait pas compris ce qu'il venait de lire, il s'apprêtait à lui répondre, mais celui-ci le devança :
Pour moi, c'est parfaitement clair : le Führer vient de déclarer la guerre au peuple allemand.
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- Ce n'était pas pas un meurtre, mais une exécution. Cour martiale. C'était la guerre.
- Cinq ans après l'armistice ? Bande de connards ! "
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Les aviations alliées semblaient épargner le quartier du gouvernement pour en faire le point d'orgue de leur « finale furioso ». Comme le loup qui veut noyer ses puces trempe prudemment une partie de son corps après l'autre dans l'eau de sorte que, prises de panique, elles se réfugient à la pointe de sa queue - qu'il plonge alors avec délice sous l'eau pour mettre un point final à ce nettoyage.
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Et si le monde entier est transformé en un tas de ruines pendant nos combats, que le Diable l'emporte, on le reconstruira.
Les poètes du mouvement avaient bien raison de ne pas prendre les choses trop au tragique.
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— Vous descendez l’allée centrale et vous prenez la deuxième travée à gauche, après la fontaine. Vous trouverez la tombe à droite, juste devant le mur.
Le gardien aux cheveux gris leva les yeux du plan. Avec ses lourdes poches gonflées sous des yeux aux paupières rougies, il était l’image même de la compassion éternelle.
— Vous êtes l’époux et le père ?
Il confirma.
— Je sais que ça ne vous consolera pas, mais ça fait des mois que des hommes viennent ici, le plus souvent des permissionnaires. Ils cherchent tous les tombes de leurs parents, des maris, des fils, des frères. Tellement de morts !
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Richard Birkefeld
À quelque cinquante mètres, dans l’air vibrant de chaleur calcinante, il distingua une poignée de détenus. Comme lui, ils avaient cessé le travail après avoir chargé un wagonnet de blocs de pierre. Quelques-uns se laissèrent glisser dans l’ombre de la benne ; d’autres restaient debout, faisant semblant de traîner des pierres. Toute pause dans le travail prolongeait la vie – mais aussi les supplices, et les souffrances. Tous le savaient, beaucoup ne pouvaient l’endurer…
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- Ce n'était pas pas un meurtre, mais une exécution. Cour martiale. C'était la guerre.
- Cinq ans après l'armistice ? Bande de connards!
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Une moto, il faut s’en occuper avec soin, c’est la carte de visite du pilote, la partie tangible du succès, elle raconte les exploits de son propriétaire.
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- Arno, tu as fait la guerre?
- Oui, pourquoi?
- C'était comment?
- C'est une expérience qu'on ne souhaiterait pas à son pire ennemi.
- Ni à ses parents?
- Lamprecht se mit à rire.
- Tu ne manques pas d'humour, Falk, ça me plait.
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