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Critiques de Raffaele d` Amato (8)
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Roman Army Units in the Western Provinces (..

Raffaele D’Amato poursuit ici le travail de démolition du stéréotype des légionnaires romains tous équipés à l’identique, qu’il a entamé dans ses autres ouvrages sur Rome.



Peut-être même démolit-il un peu trop et trop vite pour le coup. Certains points sur lesquels j’avais déjà un peu tiqué dans ses autres livres font leur retour ici. En particulier, je suis en désaccord avec son postulat de départ, qui est que les représentations funéraires représentent toujours de manière exacte la réalité historique. Et, comme dans ses autres ouvrages, je me demande toujours d’où sortent certaines de ses interprétations, notamment sur les couleurs.



Pour résumer l’esprit de l’ouvrage, l’auteur développe son propos autour de trois idées:

– les auxiliaires portaient aussi la lorica segmentata;

– beaucoup de légionnaires ne portaient pas d’armure métallique, mais des armures en cuir;

– les boucliers semi-cylindriques n’étaient pas la norme.



Le souci avec ces trois idées, c’est qu’elles reposent sur des bases que je trouve assez fragiles. En particulier il s’appuie beaucoup sur les monuments funéraires, le problème étant, à mon sens, qu’il les prend dans leur état actuel et interprète donc, par exemple, une cuirasse qui a un aspect lisse, sans relief, comme du cuir plutôt que des écailles ou de la maille. L’inconvénient de cette méthodologie est qu’elle exclue un élément assez important : la grande majorité de ces monuments ne sont pas des commandes haut-de-gamme, donc il est assez probable que les petits détails de ce genre n’aient pas été sculptés, mais peints, et ont de fait disparu avec le temps.



Personnellement, je ne suis pas vraiment convaincu, et surtout je pense que ce genre d’ouvrage n’est pas l’endroit pour énoncer d’un air factuel des thèses qui sont loin d’être unanimement acceptées dans le milieu scientifique.



Au niveau de l’iconographie, c’est correct, mais l’ensemble a un aspect un peu vieillot pour un livre sorti en 2016, avec des photographies uniquement en noir et blanc, ce qui devient un brin burlesque quand la photographie est là pour illustrer les couleurs des vêtements. De leur côté les illustrations sont plutôt moyennes : sans être horribles on sent toutefois clairement un manque de maîtrise de Raffaele Ruggeri, avec des soucis de perspective, des détourages parfois grossiers et dans certains cas de gros problèmes d’anatomie (les chevaux ne sont de toute évidence pas son truc, entre celui de la page 25 qui a des pattes...bizarres et celui de la page 32 qui a l’air sous acide).



Un livre moyen en résumé, voire un peu décevant pour Raffaele D’Amato qui a déjà fait mieux.
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The Carthaginians 6th–2nd Century BC

Un livre qui me laisse un petit peu sur ma faim. La cause ? Le titre, qui annonçait une étude des Carthaginois eux-mêmes, alors que l’ouvrage est en fait largement consacrés aux alliés et mercenaires de ceux-ci. Cela n’est quelque part pas anormal, car les Carthaginois ont recouru beaucoup plus aux mercenaires qu’à leurs propres troupes, toutefois je pense que le titre aurait dû être en conséquence plus explicite et plutôt parler de « troupes sous commandement carthaginois » que de Carthaginois ».



Ce problème excepté, l’ouvrage est de qualité. Les auteurs ont fait le choix audacieux, et que j’apprécie, de ne pas se concentrer sur les évènements déjà vus en long, en large et en travers comme la bataille de Cannes ou de Zama, mais de se concentrer sur des parties de l’histoire de Carthage moins connues, comme la conquête de la Sardaigne ou la révolte des mercenaires de -240.



En dehors des habituelles parties consacrées à la tenue et à l’armement, les auteurs en consacrent d’autres à l’organisation et aux tactiques, ainsi qu’à la (mauvaise) réputation des Carthaginois et surtout à leur marine, qui a été l’atout majeur de la cité phénicienne pour pouvoir projeter ses forces en Méditerranée.



J’ai trouvé les illustrations un peu moins bonnes que ce que produit habituellement Giuseppe Rava, tant au niveau pictural que des attitudes des personnages, qui sont parfois raides et donnent l’impression d’avoir été dessinés séparément et collés sur le fond. De manière générale, je trouve d’ailleurs la qualité du dessin de G. Rava inférieure à celle de Seán Ó’Brógáin ou Peter Denis, qui ont illustré d’autres ouvrages Osprey consacrés à l’Antiquité.

Je reste également assez dubitatif sur certains éléments reconstitués, par exemple le casque du chef insubre qui me semble avoir des cornes excessivement grandes ; curieusement cet élément n’a pas été abordé dans la légende de l’image alors que celle-ci parle longuement des autres parties de la tenue.

Les documents photographiques sont eux particulièrement satisfaisant, à la fois de bonne qualité et reproduisant également des objets que l’on voit rarement.



Un ouvrage de bonne qualité dans l’ensemble donc, malgré quelques défauts.
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Sea Peoples of the Bronze Age Mediterranean..

Encore un très bon ouvrage de Raffaele d'Amato, qui synthétise ici les apports les plus récents de la recherche sur les Peuples de la Mer.

Il s'agit donc d'un ouvrage assez spécialisé, pour lequel il est à mon avis préférable d'avoir déjà quelques connaissances sur les civilisations méditerranéennes de l'âge du bronze afin de pouvoir en tirer le meilleur.



Après avoir fourni quelques éléments de contexte, notamment au niveau de la chronologie, l'auteur se penche sur les sources existantes, ce qui est assez rapide vu leur nombre très limité. Il décrit ensuite les différents groupes répertoriés dans ces sources avant de se pencher sur le coeur du sujet, à savoir l'armement, les tactiques et les campagnes de ces peuples.



Un petit défaut de ce livre est cependant de cruellement manquer de cartes, la situation géographique de la Lycie, de la Lydie ou de la Cilicie n’étant pas forcément une évidence pour tous les lecteurs.



Cet ouvrage se marie très bien avec Bronze Age Greek Warrior 1600–1100 BC (peut-être même en commençant par celui-là), bien que dans les deux cas, il soit préférable d'avoir déjà quelques connaissances de cette période.
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Roman Centurions 31 BC–AD 500 The Classical..

Suite logique de Roman Centurions 753–31 BC The Kingdom and the Age of Consuls, du même auteur, cet ouvrage suit la même organisation, et est réalisé avec le même sérieux.



Raffaele d’Amato y traite de la carrière de centurion à l’époque impériale, de l’équipement à la place de ces officiers dans la légion et surtout dans la société.

Pour chacune de ces thématique, il montre également la manière dont la profession évolue, ou n’évolue pas, on peut ainsi par exemple voir la manière dont le métier reste le meilleur moyen de monter l’échelle sociale, notamment pour les plébéiens et les étrangers, même si les chevaliers tendent à truster de plus en plus les meilleurs postes à mesure que l’on avance dans le temps.



La démarche derrière les reconstitutions est également bien expliquée, ce qui permet d’être d’accord, ou non, avec celles-ci en toute connaissance de cause.



Un ouvrage à consulter sans modération par tous passionné de la période, notamment ceux intéressés par la reconstitution, pour lequel on ne trouvera aucun équivalent en français (comme beaucoup des ouvrages Osprey).
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Roman Centurions 753–31 BC The Kingdom and ..

De tous les auteurs contribuant aux ouvrages d’Osprey que j’ai pu lire, Raffaele D’Amato est sans aucun doute le meilleur. Malgré la difficulté de traiter de sujets aussi complexes en seulement 48 pages, il parvient presque toujours à expliquer les choses de manière très détaillée et claire.



Ce que j’apprécie fortement en particulier est la manière dont le raisonnement qui a été suivi pour parvenir aux propositions de reconstitution est détaillé, avec les sources, de telle sorte que l’on puisse nous-même évaluer la crédibilité de telle ou telle reconstitution.



L’ouvrage ne traite cependant pas uniquement de l’équipement des centurions, mais également des différents types de centurions, de leur rôle dans la légion et de leur place dans la société romaine, ainsi que des risques et récompenses liés à ce poste, le tout toujours sous la forme d’une argumentation de qualité, avec de nombreuses sources en support.



Au final, c’est une mini-monographie d’excellente qualité, avec le seul regret qu’avec 48 pages, on arrive beaucoup trop vite à la fin.

À noter que ce livre forme une paire avec Roman Centurions 31 BC–AD 500 The Classical and Late Empire, du même auteur.

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Imperial Roman Naval Forces 31 BC–AD 500

Les troupes de marine romaines sont un sujet qui est très rarement abordé, y compris dans les ouvrages spécialisés et en langue étrangère, c’est donc avec joie que j’ai accueilli ce titre de l’éditeur Osprey. Joie redoublée lorsque j’ai vu que l’auteur était Raffaele D’Amato, dont j’ai pu apprécier le sérieux dans d’autres de ses ouvrages.



Une fois de plus, il ne m’aura pas déçu, avec un ouvrage qui parvient à être assez complet, en dépit d’un nombre de page plutôt réduit. La méthode est également irréprochables, les sources se trouvant derrière les reconstitutions étant généralement citées et commentées afin de mettre en avant leurs forces et leurs limites.

J’ai particulièrement apprécié que l’auteur consacre un passage assez long à la couleur, élément souvent négligé, mais qui a son importance ici du fait que les troupes de marine semblent avoir préférée le bleu ou rouge (il ne s’agissait toutefois pas de ce bleu roi qu’on voit trop souvent dans les reconstitutions mais de toute une gamme de bleus plus clairs).



À noter que l’auteur ne se limite pas à l’équipement, mais aborde également l’organisation tactique et stratégique, ainsi que le compagnon indispensable des troupes de marine: le navire. D’ailleurs sur ce point un schéma aurait sans doute été bienvenu pour montrer l’organisation des bancs de rameurs, car j’ai trouvé l’explication du texte un peu nébuleuse.
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Bronze Age Greek Warrior 1600–1100 BC

Réalisé par le même trio que Early Aegean Warrior 5000–1450 BC, ce volume sur le guerrier grec de la période 1600-1100 avant notre ère en partage les caractéristique et en est un très bon complément.



L’essentiel du propos est centré sur l’équipement du guerrier, et en particulier l’armement, avec quelques excursions du côté de la vie du guerrier, qui permettent d’avoir un petit aperçu de la culture guerrière de ces sociétés. Ces explications sur l’armement sont très bien complétées par les illustrations, dont le commentaire a le mérite d’expliquer généralement assez bien la logique qui a présidée aux choix de reconstitution.



En revanche, les explications sur le contexte sont plutôt limitées, ce qui fait que l’ouvrage pourra se révéler difficile d’accès à ceux qui n’ont pas déjà de bonnes connaissances sur la période. Par exemple l’auteur peut parler d’un artefact du LHIIIB2, sans indiquer nulle part à quelles dates cela correspond, donc à moins d’être très familier avec cette période de l’histoire, il faudra aller chercher ailleurs cette information, c’est un peu gênant.



L’ouvrage, qui de par son format est une introduction, est donc tout de même une introduction à destination d’un public assez averti.
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Early Aegean Warrior 5000–1450 BC

J’étais curieux de voir comment le couple Raffaele D’Amato/Andrea Salimbeti allait parvenir dans le petit format de 60 pages d’Osprey un sujet aussi compliqué que les guerriers de l’époque pré-hellénique. Eh bien, franchement je dois dire que je n’ai pas été déçu, car il s’agit peut-être de l’un des meilleurs ouvrage de cette série (fort bonne au demeurant) qu’il m’ait été donné de lire jusque là.



Après une remise en contexte très rapide, les auteurs attaquent sur l’organisation militaire en Grèce continentale, dans les Cyclades et en Crète, qui sont les trois espaces traités dans cette étude. Ils enchaînent ensuite sur le vêtement, puis sur les armes et armures avant de passer aux activités guerrières: les fortifications et la guerre de siège, la guerre navale, la vie du guerrier et les tactiques employés. L’étude se termine par une bibliographie, un index et une liste de musées, de sites archéologiques et d’autres ressources utiles.



L’étude sur le vêtement et l’armement et à mon avis la partie la plus aboutie, avec énormément de détails sur les différents types d’épées ou de dagues. J’ai énormément apprécié le fait que l’auteur précise généralement clairement sur quelles sources sont basés les propositions de reconstitution, ce qui permet de se faire sa propre idée sur la solidité de l’hypothèse. Car, comme le savent les familiers de cette période, on est dans un domaine où les sources sont si peu nombreuses et sujettes à interprétation que même les hypothèses semblant les mieux argumentés restent un peu fragiles. Toutefois, les auteurs ne font pas ici dans l’excentricité et les propositions de reconstitution correspondent à des hypothèses largement acceptées à l’heure actuelle dans la communauté scientifique.



En parlant des reconstitutions, celles-ci sont particulièrement bien servies par les excellentes illustrations de Giuseppe Rava, qui parvient à mettre en scènes des personnages très vivants, sans pour autant compromettre leur caractère informatif.



J’ai trouvé en revanche la partie sur les fortifications et la guerre de siège un peu faible, notamment pare qu’elle n’est accompagnée d’aucune image en lien avec le texte, ce qui fait qu’on a parfois du mal à se représenter de quoi parle les auteurs. Quelques photographies des sites évoqués n’auraient pas été superflues ici. De manière plus générale, l’ouvrage manque également de cartes, d’autant plus que les mouvements de populations ont joué un rôle non négligeable dans l’évolution de ces sociétés.



On a donc affaire à un excellent ouvrage. Mais paradoxalement il est peut-être même trop excellent: si le format est en effet celui d’une introduction au guerrier pré-hellénique, le contenu va souvent bien au-delà de la simple introduction. Cela ne m’a pas personnellement pas gêné du fait que je suis familier avec l’archéologie, mais j’ai peur que quelqu’un n’ayant pas de connaissance en archéologie se sente parfois un peu perdu, notamment lorsque les auteurs traitent de la typologie des armes, ces passages se révélant assez techniques.
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