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4.64/5 (sur 12 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Fontenay-aux-Roses , le 03/10/1867
Mort(e) à : Le Canet , le 23/01/1947
Biographie :

Pierre Bonnard est un peintre français.

Parallèlement à des études de droit, il fréquente l’académie Julian, puis il est reçu à l’école des Beaux-arts. Il fait la connaissance d’Édouard Vuillard. Bonnard adhère au cercle des "Nabis". Bonnard s’imprègne également des estampes japonaises et du style singulier des maîtres de l’ukiyo-e. En 1891, sa participation au Salon des Indépendants le convainc d’abandonner définitivement le droit pour se consacrer à l’art.

Entre 1891 et 1893, Bonnard peint principalement des scènes de la vie de Paris. En 1893, il s'éprend de celle qui restera son principal modèle et, malgré ses mystères, la femme de sa vie, Maria Boursin, dit Marthe (1869-1942).

En 1895, il rompt avec les Nabis, se réclamant d’une recherche picturale plus proche de l’impressionnisme. Il développe un style singulier, où la couleur et la perspective sont des outils d’expression et d’expérimentation.

En 1896, se déroule la première exposition personnelle de Bonnard au sein de la Galerie Durand-Ruel. Il réalise les décors d’Ubu roi d’Alfred Jarry avec Paul Sérussier. En 1909, l'artiste découvre les couleurs du Midi qui influenceront fortement ses œuvres. En 1912, il fait la connaissance de Monet.

En 1924, a lieu une rétrospective de son œuvre à la Galerie Druet à Paris. Il s'installe en 1927 au Cannet, avec Marthe. En 1928, se déroule une exposition particulière à New-York, chez Hauke. En 1939, Bonnard se retire au Cannet, il ne reviendra à Paris qu’à la fin des hostilités.

Homme des XIXe et XXe siècles, la personnalité de Bonnard s'est façonnée entre la fin de l'impressionnisme, le mouvement nabi dont il est l'un des principaux artisans, pour ensuite s'affranchir de tout courant artistique et de toute convention développant une image très personnelle.

Prédomine alors son regard sensible sur le monde dans lequel une nature enchantée, vibrante et lumineuse s'oppose à la réalité. Sous une apparence de tranquille simplicité, l’œuvre de Bonnard se révèle complexe, pleine de nuances et comme détachée du temps.

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Véronique Serano, conservateur au musée Bonnard du Cannet, montre comment Pierre Bonnard s’est emparé momentanément de la photographie.


Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Pierre Bonnard
Je me suis emballé dans ma jeunesse sur le bariolage magnifique des papiers japonais.
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Pierre Bonnard
Si on oublie tout, il ne reste plus que soi, et cela n’est pas suffisant. Il est toujours nécessaire d’avoir un sujet, si minime soit-il, de garder un pied sur terre.
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Pierre Bonnard
Cela m'amuse de voir les êtres entassés où il y a souvent de jolies figures que je dessine le soir de souvenir dans mon calepin.
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Pierre Bonnard
Le Beauté, c'est la satisfaction de la vision.
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La guerre a supprimé, à Cannes, les voitures et il faut prendre l'autocar du Cannet, lequel ne se hâte point. Ensuite, il faut monter à pied, monter longtemps. La route à chaque tournant offre, au travers des mimosas, des vues étonnantes sur Cannes, Nice, l'Esterel.
- "Monsieur Bonnard ?"
C'est Suzanne Desprès, la grande actrice, qui interroge la bonne. [...]
Bonnard arrive : "La grande Suzanne!" s'écrie-t-il. Très ému, ils s'embrassent. Ils ne s'étaient pas revus depuis l'armistice. Il questionne Suzanne sur la mort de son mari.
- "Lugné-Poë a succombé à une maladie de coeur le jour de l'armistice." Suzanne a des larmes dans les yeux. Elle se contient. "Pas de tristesse inutile", disait-il. "Mais j'aime mieux qu'il n'ait pas vu l'époque que nous vivons. Il en aurait trop souffert."
- "Oui", murmure Bonnard, "ce n'est pas beau."
- "Et Vuillard" ? demande Suzanne.
- "Ce fut la même chose, dit le peintre, il est mort du coeur et de l'armistice, à La Baule. Il était chez des amis, très ébranlé par la situation générale. Il avait une telle sensibilité, il n'a pas pu supporter. Voulez-vous monter à l'atelier ?" (p. 62/63)

André Giverny : "Bonnard"
La France Libre, vol. 6, n° 31, 15 mai 1943
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L'oeuvre d'art : un arrêt du temps. (p. 19)
Pierre Bonnard
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« Tandis que nous descendons l'escalier de pierre, tout étroit qui mène à la grille, il se ravise et s'engage dans une allée pour me cueillir un bouquet. Un chrysanthème, quelques anémones, une grappe de roses gonflées des gouttes de la pluie matinale. Il se penche avec tendresse sur elles et les cueille avec amour. En trois minutes il a composé une gerbe qui évoque sa palette : rose, violet, jaune citron. Le feuillage mouillé est d'un vert acide. C'est un Bonnard vivant que je serre dans mes doigts » .
(Marguerite Bouvier, Comoedia n°82, 23 janvier 1943, p. 60)
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« Les vertus cardinales du peintre » / Gaston Diehl
in Les problèmes de la peinture, sous la direction de G. Diehl, éditions Confluences, 1945

Quelle est l’attitude la plus profitable au peintre devant l’univers ?

De la modestie à l’orgueil le plus absolu, tant de voies semblent possibles.
Il y a une condition préalable, celle de l’humilité. Il faut être patient, savoir attendre, l’émotion surgit à son moment.
En certains lieux tout ce qui vous entoure vous plaît, en d’autres l’accueil paraît plus réservé, on a peine à y trouver une satisfaction. L’état d’enthousiasme ne se produit pas toujours.
On peut étudier la nature, l’analyser, la disséquer ou la récompenser, sans faire de la peinture.
Ce n’est pas une question d’application.
Le choc est instantané, souvent imprévu.

L’artiste serait-il dépourvu de toute certitude et condamné à ne se fier qu’à une sorte d’instinct supérieur ?

Tout peintre doit trouver dans ses éléments de travail des ressources, des rappels, parmi lesquels il peut puiser. Il n’a qu’à chercher jusqu’à ce qu’il trouve ceux qui sont conformes à son expression, à ses besoins actuels. Mais là encore la part de l’inattendu est grande.
Surtout intervient l’observation des matériaux qu’on emploie. Le talent n’est-il pas justement de savoir se servir au mieux de ces matériaux.
Chez l’artiste il se forme comme un idéal momentané. C’est ce qui doit le guider pendant son travail, c’est ce qu’il lui faudra faire sortir.

Dans cette suite de correspondances immédiates, tout est donc dans votre œuvre fonction de votre sincérité, c’est-à-dire de la mesure dans laquelle vous excluez l’artifice ?

Il y a une formule qui convient parfaitement à la peinture : Beaucoup de petits mensonges pour une grande vérité.
Puisque tous les peintres entreprennent les mêmes choses, se heurtent aux mêmes difficultés, utilisent les mêmes moyens, c’est que les différences proviennent de l’intérieur.
Dans ce subtil équilibre entre mensonge et vérité, tout est relatif, tout est une question de plus ou de moins. L’extrême sincérité risque aussi bien d’apparaître ridicule ou insoutenable.
L’art est connaissance, mais ne faut-il pas sans cesse pour l’artiste oublier ce qu’il a appris ?
Si on oublie tout, il ne reste plus que soi et cela n’est pas suffisant. Il est toujours nécessaire d’avoir un sujet, si minime soit-il, de garder un pied sur terre.
Quand on couvre une surface avec des couleurs, il faut pouvoir renouveler indéfiniment son jeu, trouver sans cesse de nouvelles combinaisons de formes et de couleurs qui répondent aux exigences de l’émotion.
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Pierre Bonnard
Il ne s'agit pas de peindre la vie, mais de rendre vivante la peinture.
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« Mon cher Matisse,

Vos deux tableaux décorent, c'est le mot, ma salle à manger sur un fond ocre qui leur va bien. Surtout la femme au collier dont le rouge est magnifique le soir. Le jour c'est le bleu qui joue le grand rôle. Comme les couleurs ont une vie intense, et variable avec les éclairages ! Je fais des constatations tous les jours et je vous remercie de me donner ce plaisir et cet enseignement. »

Pierre Bonnard, mai 1946
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