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Citations de Pauline Delabroy-Allard (224)


Passion. Du latin patior, éprouver, endurer, souffrir. Substantif féminin. Avec une idée de durée de la souffrance ou de succession de souffrances : action de souffrir. Avec une idée de démesure, d'exagération, d'intensité : amour considéré comme une inclination irrésistible et violente, porté à un seul objet, dégénérant parfois en obsession, entraînant la perte du sens moral, de l'esprit critique et pouvant provoquer une rupture de l'équilibre psychique. Dans la philosophie scolastique, ce qui est subi par quelqu'un, ce à quoi il est lié ou par quoi il est asservi.

Page 53, Minuit, 2018.
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Ça raconte Sarah, sa beauté mystérieuse, son nez cassant de doux rapace, ses yeux comme des cailloux, verts, mais non, pas verts, ses yeux d'une couleur insolite, ses yeux de serpent aux paupières tombantes. Ça raconte Sarah la fougue, Sarah la passion, Sarah le soufre, ça raconte le moment précis où l'allumette craque, le moment précis où le bout de bois devient feu, où l'étincelle illumine la nuit, où du néant jaillit la brûlure. Ce moment précis et minuscule, un basculement d'une seconde à peine. Ça raconte Sarah, de symbole : S.

Page 31 et 4ème de couverture, Minuit, 2018.
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Ça raconte Sarah, sa beauté inédite, son nez abrupt d'oiseau rare, ses yeux d'une couleur inouïe, rocailleuse, verte, mais non, pas verte, ses yeux absinthe, malachite, vert-gris rabattu, ses yeux de serpent aux paupières tombantes. Ça raconte le printemps où elle est entrée dans ma vie comme on entre en scène, pleine d'allant, conquérante. Victorieuse.

Page 15, Minuit, 2018.
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Son parfum. Son odeur. Sa nuque. Ses cheveux. Ses mains. Ses doigts. Ses fesses. Ses mollets. Ses ongles. Ses lobes d'oreille. Ses grains de beauté. Ses cuisses. Sa vulve violine. Ses hanches. Son nombril. Ses tétons. Ses épaules. Ses genoux. Ses aisselles. Ses joues. Sa langue.

Page 34, Minuit, 2018.
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'Dehors , dans cette nuit grisâtre que je perçois par la fenêtre, les oiseaux chantent , On dirait qu'ils sont mille , gazouillant à qui mieux mieux, fendant l'air dans tous les sens , comme le plus habile des pilotes . Cette nuit de chaleur écrasante , c'est leur 14 juillet à eux, ils font de la voltige aérienne et ils s'en donnent à cœur joie , inventant des figures toujours plus périlleuses . Dans les arbres lointains, des tourterelles banlieusardes saluent de leurs trilles stridents le tout petit matin qui pointe....."
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Ça raconte ça, le silence tonitruant et les jours cotonneux dans lesquels on flotte, quand on offre la vérité.
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Et il y a cette incroyable chose qui est ce langage étranger qu'elle a et que je n'ai pas, il y a cette incroyable chose qui est de la voir lire ce que je sais à peine déchiffrer, la voir parler là où je bredouille, écouter alors que je ne sais qu'entendre. Elle me regarde avancer, avec ses yeux verts aux paupières tombantes, les bras en balancier, sur ce fil tendu vers elle. Et c'est avec une infinie tendresse qu'elle me laisse dire ce que je ressens, parler de ce que je connais mal, avec mes mots maladroits et parfois incorrects. C'est l'été, et, je me souviens de ça, j'entre dans la musique enveloppée par son "humanité". C'est mon éducation sentimentale, et éducation sentimentale, ça veut dire d'où viens-tu quel est ton nom.
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Alors, c'est comme ça ? La vie peut s'arrêter, l'amour peut mourir, et ce monde peut continuer, juste à côté, dans le même temps, dans le même espace, à étinceler de beauté ? 
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Ici pas de silence
la maison est plus vivante que moi
elle est plus vigoureuse plus affairée
elle m'entoure
elle me veille
moi qui garde le lit les lits les livres
elle me soigne
comme une mère
comme une mère comme un père
mes parents gardaient aussi les lits les livres
la maison me protège
elle me borde le soir
elle me caresse le front le matin
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... c’est une chose dont on rêve souvent, acheter un aller sans retour, un billet pour l’aventure, une chose qu’on caresse par l’esprit pour s’apaiser quand la vie devient trop compliquée, trop fatigante ...
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Elle m'écrit tout le temps. Elle me demande si c'est dur, aussi, pour moi, toutes ces séparations. Elle me supplie de l'attendre, elle me promet de revenir le plus vite possible. Dans cette tempête, elle est capitaine de navire. Je deviens femme de marin.
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Encore une fois l'hiver s'avoue vaincu, traîne encore un peu la patte et tente un dernier coup d'éclat, mais c'est trop tard, c'est fini, le printemps a gagné.
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La nuit, lieu du désordre, des songes et des fantasmes s'oppose au jour, lieu de la réalité, de l'ordre et de la discipline.
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«  C’est ce que je trouve qui me dit ce que je cherche. »

PIERRE SOULAGES .
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Et puis voilà, j'ai croisé le regard de Jeanne. Son regard si perçant, dans ce cadre doré, que j'ai eu envie de la connaître.
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Ça raconte ça, un tout petit matin dans une nuit noire de janvier, les éclairages orangers des réverbères, les rues sombres des Lilas, la silhouette de Sarah, cette silhouette telle que je la connais, avec sa boîte de violon sur le dos et ses deux jambes toute frêles en dessous, la valise qu’elle tire du bras droit, une capuche sur la tête. Elle ouvre un peu la bouche, pour recevoir des flocons sur la langue, elle rit, elle a le nez rouge, elle a du blanc sur les cils, elle me parle et elle dit c’est trop beau hein mon amour.
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Pauline Delabroy-Allard
les orages ont détrempé les vignes
on dirait presque l'automne
un automne pressé un automne doré
ce matin Mathieu a dit
en regardant par la fenêtre son potager retrouvé
comme un roi son domaine
il a dit
ça y est on a tourné l'été

(" Maison- tanière ")
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JEUDI 10 AOÛT

trente-deux hits
elvis forever
d'un king à l'autre
tous les habitants d'ici dansent un peu
moi je n'écoute que d'une oreille
la voix du roi du rock'n'roll
cette nuit
la porte de ma chambre s'est ouverte
j'ai demandé
c'est qui
et c'est ta voix qui a répondu
c'est moi
j'ai demandé
c'est qui moi
et tu as murmuré ton prénom
je n'en ai pas cru mes oreilles
il n'y a que toi pour faire ça
prendre des trains de nuit à travers la plaine
mentir avec dans tes bottes des montagnes de questions
ma rôdeuse ma brodeuse
il n'y a que toi pour faire ça
entrer dans une maison endormie où personne ne t'attend
à six heures du matin
et te glisser nue contre moi nue
laisser mes mains te caresser
mes mains qui n'en croient pas leurs yeux
je n'écoute que d'une oreille la voix du roi que tu détrônes
c'est toi la reine la reine de coeur
il n'y a que toi pour faire ça
la vie aussi rock'n'roll
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Elle dit ce sont mes parents, s'ils m'aiment alors ils seront heureux que je sois heureuse, c'est ça des parents, non.
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Je ne peux pas répondre. Je ne sais pas. Je ne sais plus. J'ai oublié. J'ai oublié le prénom que j'ai donné à mon enfant.
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