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Critiques de Patrick Cauvin (534)
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Haute-Pierre

Un grand Patrick Cauvin, j'adore cet écrivain qui savait prendre des risques, un style bien différent et une histoire surprenante . Une chute très fine que je n'avais pas vue venir. Un grand moment de lecture pour ce livre. Pourtant peu convaincue a la base, faisant partie de la generation S. kiNG , j'ai eu peur d'un énième shining a la française....mais pas du tout!! A lire , et surtout jusqu'au bout !
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E = MC2, mon amour

Je retiendrais cette formule et un jour je dirais à ma bien aimée : "E=MC2 mon amour"...Ses yeux brilleront d'incompréhension, alors je lui expliquerai comment j'ai découvert ce terrible théorème...A la fois troublée et amoureuse, elle me répondra : "c'est n'est pas grave loulou, je t'aime comme tu es, mais pas ce soir j'ai mal au bide..."

Et moi avec ma bouche en cul de poule et mon regard de beau gosse, je lui répondrais : "t'as rien pigé au truc là"...

La morale, c'est que si elle avait lu ce putain de bouquin, bah j'aurai certainement été de meilleur humeur...

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E = MC2, mon amour

« T'as un titre ? Faut quelque chose qui accroche, un truc tout public, tu lis ça sur la couverture et tu sais que c'est le best-seller. »



e = mc² mon Amour !



Bon d'accord, toi t'as entendu e = mc² et moi, mon Amour. Classique ! Mais eux, ces jeunes, ils sont plus intelligents. Einstein et Racine unis.



« On peut dire que la vie commence à onze ans. » Quand Daniel rencontre Lauren, un éclair, une lumière dans son ciel de banlieusard s'allume. « C'est elle ! Une partie de la nuit vient de s'épaissir en forme de fille. » Ils vivent la même expérience, des surdoués dans un « étrange univers » qui ne leur « avait pas fait encore de véritables places, coincés entre des enfants trop bêtes et des adultes sans génie. » Lauren, américaine, vit à Paris dans le XVIème arrondissement feutré de la capitale. Mais leur intelligence leur permet de communiquer instantanément. Ils ont une avance sur les adultes et savent se dire leur amour, chacun conscient des limites de son univers. Ils décident alors de partir. Mais « où vont les gens qui s'aiment ? » Un pont, un soupir... Bingo !



Pourquoi classer ce roman dans la littérature jeunesse ? « Un baiser plein de temps perdu », ça n'a pas d'âge. Les enfants ont sûrement plus de sagacité et de discernement que les adultes, en matière d'amour ils prennent sans attendre. Ça me ferait bien rire de les voir reprendre le classement Babélio pour y insérer des étiquettes du genre « littérature vieillesse. »



« Plus je m'avance dans la vie, plus je me rends compte qu'il n'y a vraiment que cela qui compte pour un homme : être aimé. »



J'ai adoré la plume de cet auteur, une belle finesse d'esprit. Au début de la lecture, l'écriture m'a fait penser à l'Attrape-coeurs de Salinger. Un rythme assez proche. Puis je suis entrée dans son univers de bonté. Un très joli moment de lecture.

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Kobar

Dans mes souvenirs d'ado, les romans signés Patrick Cauvin étaient remplis de tendresse. Kobar est le premier roman signé de son vrai nom, Claude Klotz, que je lis, et je découvre une autre facette de l'auteur. Finie la saveur douce-amère de l'enfance, adieu le regard bienveillant sur des évènements souvent tragiques (Nous allions vers les beaux jours). Kobar, c'est du brutal grand-guignolesque, avec la shoah pour toile de fond.



Zoltan Kobar, un marchand d'art handicapé du sentiment, est contacté un jour par un homme mystérieux qui détient des secrets sur la déportation de son père Simon en 1943 à Maïdanek. Il lui propose un marché: lui livrer contre une somme d'argent conséquente le nom de l'homme qui l'a donné aux Allemands, et qui coule des jours heureux à Lima depuis la Libération.

A partir de là, le lecteur assiste médusé à la transformation de Kobar. Le quinqua mollasson esthète cynique se transforme en limier impavide. Il va pleuvoir des macchabées en Amérique du sud, car Kobar, et les anciens nazis qui ont profité des ratlines, vont se livrer une guerre sans merci. Même si l'ensemble manque de vraisemblance, et le héros de cohérence, le roman se lit avec plaisir grâce à la plume toujours alerte du regretté Claude Klotz.

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E = MC2, mon amour

D'un côté, in y a ELLE : Lauren, jeune fille de 11 ans issue d'un milieu relativement aisé et enfant unique de Kay et Steve King, originaire des Etats-Unis et habitant maintenant un très bel appartement du XVI e arrondissement de Paris et de l'autre, il y a LUI : Daniel, fils de Françoise et Marcel Michon issu d'un milieu plutôt modeste et habitant dans un modeste appartement à La Garenne dans la banlieue de Paris. Alors qu'elle est très romantique, passionnée de lecture et idolâtrant notamment Racine, lui est plutôt accro au cinéma. A part leur âge (Daniel a également 11 ans), vous me direz certainement que ces deux enfants n'on absolument rien en commun. Eh bien si, détrompez-vous, car ils sont tous les deux surdoués donc très en avance sur leur âge, sur leurs camarades de classe et souvent considérés comme des êtres étranges par leurs parents qui ne les comprennent pas non plus. Aussi, entre Lauren et Daniel va naître un véritable amour, non pas de ceux que l'on a notamment à cet âge-là, à savoir des petits flirts sans conséquence mais un amour qui va au-dessus de tout cela si bien que nos deux jeunes génies, qui se sont rencontrés par le plus grand des hasards durant les vacances d'été et ne supportant pas de se voir, une fois la reprise des classes (celle de leur année de 5ème) commencée, de se voir qu'une fois par semaine, décident d'élaborer un plan afin de s'évader pour Venise. Seulement, bien qu'ils aient pensé à tout, ils leur font néanmoins être accompagné d'un adulte pour pouvoir passé la frontière...



Bon, je ne vous en dis pas plus sinon cela reviendrait à vous raconter toute l'histoire et cela n'aurait pas grand intérêt mais sachez en tout cas que j'ai beaucoup apprécié le lecture de ce roman qui est très touchant, parfois rempli de naïveté mais également de raisonnements hautement planifiés et de projets mûrement réfléchis. L'écriture de Patrick Cauvin, auteur que je ne connaissais absolument pas jusqu'alors, est fluide et agréable à lire. Cet ouvrage est en réalité un roman à deux voix, ce qui en fait d'ailleurs son originalité puisque les narrateurs sont successivement, chapitre après chapitre, Lauren et Daniel. A découvrir !
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Pourquoi pas nous ?

À trente-sept ans et demi, bâti comme une armoire normande, Philippe Lipinchky est catcheur professionnel sous le nom de Méphisto King. Il peint aussi, c’est fou ce que c’est difficile de peindre un géranium. Tout irait bien si Philippe ne se trouvait pas une tête de patate bouillie. Côté romance, par conséquent, ce n’est pas ça.

Jacqueline Puisset est libraire et souffre d’un strabisme divergent. On ne lui enlèvera pas de l’esprit que c’est moche, très très moche.

Mais pourquoi les romances ne seraient-elles que pour les beaux ? Encore faudrait-il que ces deux-là se rencontrent, mais ne comptez pas sur moi pour vous dire comment ça arrive. Tout ce que je peux vous dire, c’est que ça commence mal.

Un roman amusant qui fait du bien.

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Venge-moi !

Rescapée de la déportation, la mère du jeune Simon entretient inlassablement par toutes sortes d'objets et de photos, cette sombre période qui lui a volé son mari. A l'article de la mort, elle fait jurer à son fils de retrouver et de tuer celle qui fut à l'origine de la dénonciation de ses parents juifs, une certaine Olivia Camp.

Ébranlé par cette aveu et la requête de sa mère, Simon entreprend des recherches sur la responsable du drame de ses parents. Si son enquête s'avère longue et délicate, il est à mille lieux d'imaginer la vérité qui l'attend.



Dans Venge moi de Patrick Cauvin, l'auteur nous amène indubitablement vers la désolation de la déportation où tant de personnes ont payés de leur vie. Sans toutefois tomber dans l'extrême, l'auteur décrit avec finesse, une mère en souffrance, incapable de se déconnecter de cette funeste période qu'elle se complaît à entretenir, pour sombrer peu à peu dans la maladie, frisant la folie, à force d'acharnement à ressasser à son fils, le souvenir du père et de l'époux disparu.

Si ce roman ne paie pas de mine de prime abord, il s'agit pourtant là d'une trame extrêmement habile. Une fois le décor bien planté, on se laisse surprendre par la subtilité et la force de ce suspens haletant sur fond de guerre, de déportation, de délation et de vengeance, où l'ombre de la mort rôde, magistralement orchestrée.



Une excellente intrigue à découvrir.

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Les innommables

"Il y a de cela environ cent vingt millions d'années" vivaient des êtres à la limite de l'homme et des minéraux, habitant dans une grotte jusqu'à ce qu'ils décident de courir l'aventure. Bon pas franchement le choix, c'est que ça faisait froid en ce temps, de temps en temps, glacial même. Ils se trainent plus qu'ils ne marchent, le cul dans la boue. Et puis ils luttent contre des êtres à mi-chemin entre le lézard et... le canard ? Je sais pas trop, mais la chance veut qu'ils découvrent une flammèche ! Bingo, les flammes vous envolent les yeux vers le ciel et quoi de mieux que de se grandir pour voir les étincelles brillantes monter là haut dans l'air… hop, station debout. Ca craque dans les vertèbres, ça tire dans les tendons, qu'à cela ne tienne, on y arrive. Purée.. on avance aussi plus vite ainsi. Ainsi va la vie de ce petit groupe d'êtres innommables, informes (certains sont des ratés de la nature, mais gentils quand même) qui continue son avancée. Mais le désert… ça vous chauffe les pieds, je vous raconte pas. Allez, la Marcelle, hop, on la met en parure genre parasol, elle grille, mais nous on avance vaille que vaille. Ca en fait des aventures tout ça. Bon Cauvin a eu pitié de moi et m'a fait une petite pause dans toutes cette épopée : intermède, page 104.



"L'une des découvertes essentielles de la littérature populaire du XIXe siècle a consisté à considérer le lecteur comme un cavalier novice, qui, entraîné à travers des péripéties galopantes, éprouverait parfois le besoin de souffler un peu. D'où l'apparition de ces chapitres intermédiaires profondément emmerdatoires (…)"



Ah ben oui, c'est Cauvin, comme je l'aime.

Je regarde la petite pierre ramassée dans un champ quand j'étais petite, je suis certaine que dans les fines esquilles qui sont fossilisées dans ce caillou, réside l'âme de Karl. C'est lui qui va finir l'histoire, la graver dans la terre. Comme ça je n'oublie pas cette tribu incroyable. Et puis si j'ai un doute, je reprends le manuscrit de Cauvin parce qu'il y a les dessins de Gourmelin dedans qui éclairent les mots de Cauvin. J'ai vraiment bien aimé ce roman.
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Menteur

Mais laissez moi rêver ! Bon sang de bonsoir ! Quel besoin avez-vous toujours à me raccrocher à la réalité ? C'est à ce moment que les ennuis arrivent. Oui je rêve, et en technicolor, un problème ? J'ai une sensibilité et une âme de poète qui vogue dans les nuages, qui voit des abricots dans le ciel quand le soleil se couche, qui pourfend les pirates sur un navire en haute mer, et alors !? Ah oui, vous il vous faut du concret.

- Alors, tu as une petite amie ?

- NON ! j'ai 17 balais et franchement une dégaine de looser… merci maman et papa.

- Quoi, tu n'as pas de petite copine ? Allez tu peux bien nous le dire…

- Maman, papa..comment vous expliquer.

- Ah ! c'est ça tu n'oses pas ?

- Mais..

- Allez, tes sorties avec Duchmol, c'est elle ?

- OUI !



Voilà, j'ai mon instant de calme, et je mange ma tarte aux blettes. La spécialité de ma mère. du dimanche, de tous les dimanches à Saint Mandé.

- Et tu nous la présentes ?

- Oh non.. (ça recommence). Oui maman, promis.



Et voilà comment je suis devenu menteur malgré moi. J'ai fait plaisir, j'ai gagné quelques instants de paix mais à quel prix.



Et toute ma vie, ce fût ainsi. Je vous dit ça parce que je suis dans la salle d'attente du toubib, et comme le dit son nom (de la salle), j'attends. Des résultats. Une confirmation. Ca va pas être jojo. C'est le moment de se faire des flashbacks, des souvenirs parce que l'avenir il est saoul. Sous les décombres de ma mémoire. Mais je vous les livre, avec tous les commentaires. La grand-mère, papa, maman, ma femme et… tout le reste (et plus encore, mais que si vous savez rêver).



J'aime, j'adore Cauvin. C'est tendre, drôle et tellement vrai.

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Killer kid

Killer kid est resté profondément niché dans ma mémoire, comme une poche de chagrin.

Les (in)humains sont capables de tels crimes et abominations sur leur propre progéniture.

Klotz a su sortir ce livre qui, en effet et à l'époque, ne fit ni sensation ni tapage.

Un livre de mort enfantine, de sale vérité, de honte, d'infamie ce n'était pas trop vendeur et vendu. Dormez braves gens!

J'ai lu ce livre, et les larmes me remontent lorsque j'y repense: Rage, douleur et ce profond sentiment d'impuissance qui rend tout gris.
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L'Amour aveugle

Je découvre Patrick Cauvin avec ce roman... Un roman gentillet, un roman d'amour... d'amour de vacances. Ce qui le démarque des autres livres du même type c'est que les deux protagonistes ne sont pas des adolescents ou de très jeunes adultes, mais une femme trentenaire très belle et aveugle et un quadragénaire divorcé, professeur de lettres, vivant depuis de longues années comme un vieux garçon... L'histoire entraine le lecteur de Menton jusqu'à Bruges. Un roman qui réussit à faire sourire, d'une assez grande légèreté. J'ai apprécié l'écriture.
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Haute-Pierre

C'est bien les femmes... elles confondent le cinéma et la vie.

Signé Richard Cœur de Lion



Un roman que je conseille vivement. J'ai adoré la plume généreuse de Patrick Cauvin, un esprit tout en finesse, élégance et drôlerie. Haute-Pierre est un roman qui surprend par sa construction magnifiquement bien pensée. C'est épatant de voir à quel point l'auteur promène son lecteur avec aisance. Les personnages sont attachants, il leur donne avec simplicité l'intelligence de l'amour, du bonheur. L'intelligence tout court. Celle de la vie. J'ai ressenti au travers de ses mots un profond amour pour son prochain, un bien-être. Je me suis amusée de voir Marc arriver en pleine cambrousse, discuter avec les agents immobiliers pour finalement tomber sous le charme de cette vieille demeure « Haute-Pierre » et décider de s'y installer avec son amie et le fils de celle-ci. J'étais bien avec ce couple serein, sûr de leur avenir commun, sous le regard de ce petit garçon futé dont le nom quotidien changeait tout les jours (hier c'était Richard Cœur de Lion) et en compagnie de leurs proches, tous issus du monde du cinéma. Des costumières, des scénaristes, des acteurs en herbe... Cela permet à l'auteur de nous balader dans ses envies, dans ses rêves, dans son esprit. Et puis Patrick Cauvin ne se contente pas de cet univers, il rajoute la touche surnaturelle. Celle des maisons hantées. D'un coup, on se surprend à trembler. Non, vraiment, ce roman est un pur plaisir. La trame, les personnages, la construction, les thèmes... J'ai encore préféré Haute-Pierre à E=MC², mon amour, c'est dire !
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Le Silence de Clara

Avec ce livre bouleversant, Patrick Cauvin marche littéralement sur des oeufs.

Des voies inconnues et inexplorées sont proposée, dans un récit tendu sur un espoir aussi ténu qu' exacerbé.

Bond, le narrateur, va retrouver Lorna qui l'a quitté parce qu'elle ne supportait plus l'absence de relations mère-fille imposée par l'autisme lourd de Clara. La lutte et le chemin vers la sortie du tunnel va pouvoir s'entreprendre.

Quelles connexions inexplicables, peuvent se créer au-delà du gouffre de la mort, entre un drame passé et une fillette murée dans un autisme glaçant?

Patrick Cauvin, dans cette histoire de larmes et de luttes, accompagne les protagonistes dans leurs doutes, espoirs et travail acharné pour tenter de sortir Clara de sa prison. Chacun a ses failles et ses instants de renoncements et d'abandon, mais c'est un travail commun et minutieux qui finira peut-être par payer.
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Villa Vanille

Madagascar, 1947.

L’insurrection malgache de 1947 constitue un des épisodes sanglants du colonialisme français. Les indépendantistes se soulèvent, l’armée française écrase la rébellion.

Bilan : du côté des colons français et des Malgaches non-indépendantistes, 150 morts.

Du côté des Malgaches, 90.000 morts.

Ces deux chiffres résument à eux seuls à quel point la France ne reculait devant rien pour conserver son statut de puissance coloniale.

Avec une certaine complaisance, ce roman décrit l’insurrection vue par les yeux d’une famille de colons.

Les deux seuls Malgaches dont le sort est un peu plus développé appartiennent à cette élite occidentalisée qui servait si bien la cause de la métropole.

Alors certes, l’auteur raconte les massacres de masse, les villages rasés, les exécutions sommaires.

Mais cela ne constitue, en quelque sorte, qu’un décor pour y planter ses personnages, tous plus caricaturaux les uns que les autres, ainsi que leurs douteuses histoires d’amour.

Une scène de torture n’occupe pas plus de lignes qu’un talon d’escarpin cassé.

Ajoutez à ça des propos racistes ou sexistes qui fleurent bon le siècle dernier : une femme malgache est décrite comme "une statue gracile et parfaite que les hommes devaient avoir envie de rendre folle. Il y avait des femmes ainsi, qui appelaient la domination."

Et pour couronner le tout, je mentionnerai le style particulièrement pénible, qui en fait trop en se voulant poétique. Lorsqu’une femme pleure, on a droit à "ce double ruisseau qui chante sur ses joues" ; quand deux enfants tuent une araignée à coups d’épingle, "une goutte d’or jaune avait jailli sous le ventre d’ébène", vous voyez le genre.

Pourtant j’avais lu sans déplaisir E = MC2 mon amour (mais sans souvenir inoubliable non plus), j’avais aimé l’écriture crado dans Les innommables…

J’ai donc été particulièrement déçue par celui-ci.



Challenge Solidaire 2023

LC thématique novembre 2023 : "Videz vos PAL"

Challenge Globe-trotter (Madagascar)
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L'Amour aveugle

Un bon roman qui a mon âge, donc un peu vieillot dans les références. C'est une jolie ballade dans les années 70. Un regard très différent sur le handicap et l'idée d'un couple " mixte" avec un valide ( oh que c'est moche a écrire ) . Pour moi ce n'est pas le meilleur de Cauvin mais il reste agréable a lire , plein d'humour et romantique a sa façon.
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Torrentera, l'homme qui mourut deux fois

« Qui se souviendra du rêveur malade ? Il me faut dire ici que cela ne m'importe en aucune façon. J'aurai, au cours de ma vie, connu quelques secondes de vérité, elles n'étaient presque à coup sûr que la face chatoyante de l'erreur : ce n'est déjà pas si mal. »



Histoire réelle ou imaginaire ? Impossible de me faire une idée. C'est qu'avec Patrick Cauvin et après avoir lu Haute-Pierre, je doute ; le gaillard est fourbe à ses moments. Je m'interroge... est-ce que Torrentera ne serait pas l'avers de Cauvin et l'envers de Klotz...



J'aime toujours autant son écriture, son esprit, sa liberté. Tout ceci se retrouve dans ce livre. Pour autant j'aurais aimé une histoire plus que des bribes de journaux. Ce livre reprend des épisodes écrits par Francisco Torrentera dans son journal, entrecoupés de pensées de l'auteur. Mais je ne suis pas repue. Il me manquait une osmose, une complétion pour entrer dans cet univers trop découpé pour mon imaginaire. Toutefois, je retiens un élément essentiel qui fonde l'esprit de ce livre, les oubliés de l'histoire. Il est vrai que l'histoire peut être corrompue, peut être déformée et que des idées peuvent disparaître tout comme des personnages, que l'imaginaire parfois prend le pas sur la réalité, voire au-delà où se situe la réalité ? Livre dédié « Aux effacés... »



« (...) tout a basculé en cet été 1998 où j'entame ce livre sur la vie de Torrentera.

Pourquoi ?

En raison du désir aigu de plonger dans un destin, l'un des plus étranges, d'autant qu'il repose sur le phénomène le plus fascinant qui soit, celui de la disparition, de l'effacement programmé. »

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Jardin fatal

Pour ma part, il n'y a pas que le jardin qui aura été fatal, le roman tout entier. Rendez-vous manqué pour mon premier Cauvin. J'ai trouvé le style peu naturel, poussif, comme si un mec pas marrant à la base voulait faire de l'humour en pensant sincèrement être drôle.



Pourtant, le sujet de "Jardin fatal" n'est pas drôle, au contraire. Roman de science-fiction faisant intervenir les sciences pour soutenir un scénario improbable de végétaux devenus nomades et étrangleurs. Un rosier expérimental désormais doué de mobilité et de libre-arbitre s'en prend farouchement à la gent humaine. Là-dessus, les laboratoires capitalistes s'arrachent ce nouveau savoir pour devenir leader de ce nouveau pouvoir.



Je ne nie pas qu'il y a un fond de réflexion intéressant, je dis simplement qu'en ce qui me concerne, la mayonnaise n'a pas pris ; j'ai eu les plus grandes difficultés à me plonger avec intérêt dans ce thriller à la française. Seul point positif avant abandon aux deux tiers du livre : la mise en lumière - est-elle vraiment nécessaire ? - des luttes d'intérêt violentes au profit... des profits.





Challenge ENTRE DEUX 2023

Challenge SOLIDAIRE 2023
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Kobar

Kobar, un homme impassible qui déambule dans les capitales du monde entier pour acheter ou vendre des tableaux. Rattrapé par un passé dramatique, il se voit contraint de suivre une piste en Amérique latine pour éventuellement retrouver la personne qui a dénoncé son père l'ayant conduit à la mort dans un camp.

Je suis déçue parce que je n'ai pas réussi à retrouver la plume de l'auteur dans ce roman. Est-ce parce que je ne le connais pas assez dans le style polar ? Impossible d'être embarquée dans cette histoire que j'ai trouvée trop tirée par les cheveux, mais également la description des lieux, des sentiments n'a pas été à la haute de ce que Claude Klotz a montré dans d'autres romans. Je n'ai pas trouvé celui-ci abouti mais j'en ai encore d'autres, et je vais persister.
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Killer kid

Durant environ les trois quarts du roman, les chapitres sont alternés par deux narrateurs. Deux enfants maghrébins de 12 ans. L'un vit à Bezons et est scolarisé à Paris, tandis que l'autre se trouve dans un camp d'entraînement pour devenir tueur. Leurs chemins se croiseront dans une chambre où ils y sont enfermés. Un attentat va avoir lieu.. Comment la vie d’enfants du même âge peut-elle être aussi différente selon le pays où l'on naît ? de beaux passages d'échanges entre eux sur l'art, la vie si différente. Comment peut-on vivre si inconsciemment et ne penser qu'aux plaisirs alors qu'il faut défendre un pays et sa religion ? Comment un enfant devient un terroriste ? Terrifiant. Fait réfléchir.

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Le Silence de Clara

Très bon roman à tous niveaux, maman d'un enfant autiste le rôle du narrateur tient le cap ( ses émotions sont d'une vérité criante), incroyablement. Ses mots face aux troubles de son enfant sont d'une véracité formidable. L'histoire vaut le détour, pourtant je ne suis pas fan de surnaturel à la base, mais j'aime cet auteur, alors j'ai tenté et franchement ça vaut le coup!! Une fin crédible et un raisonnement logique, portant c'était pas gagné si j'ose dire, ce livre vaut vraiment le détour
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Claude K ou Patrick C ?

En fait c'est Claude qui a commencé à écrire le premier. L'un de ses premiers romans date de 1971, il est paru aux éditions Christian Bourgois avecdes illustrations de Gourmelin. Très tendance à l'époque. Un roman un peu limite SF, mais à l'époque préhistorique...

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