Indéniablement, le rapt effectué sur le mot même de « dignité » par l’association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) en a perverti la compréhension commune ; la perte de dignité s’attache aujourd’hui à décrire le ressenti de la dégradation physique. Or la dignité ne se mesure pas à cette aune. Pour le dire très simplement, la dignité n’est pas liée à l’état du corps ; il n’existe pas de dignitomètre. Inaliénable, elle est « intrinsèque à l’humanité ». Notre responsabilité commune est de permettre aux personnes devenues plus vulnérables de ne pas se sentir indignes en raison d’une dépendance accentuée.