Elle s’appellera Marilyn, bien sûr. L’icône glamour par excellence, le fantasme de tous les hommes ! Reste le nom de famille, mais rien de bien compliqué, le filon est trouvé. Elle se rappelle le film Certains l’aiment chaud, où Marilyn Monroe devient la sublime Sugar Kane. « Marilyn Kane » sonne élégamment aux oreilles de la jeune Riley. Cette idée ne la quitte plus. Le tout est assez subtil pour ne pas être remarqué, ou du moins pour apparaître comme une coïncidence étonnante, et assez sexy pour convenir à une tentatrice. La délicieuse Riley McDean devient alors la sulfureuse Marilyn Kane. L’excitation s’empare de la jeune novice : envie de plaire, envie de nouvelles rencontres, envie de devenir pleinement Marilyn, ce personnage qu’elle s’est créé.
Elle tenait à ce que ses résultats reflètent son travail et non pas ses capacités à combler le prof de philo. Riley avait des scrupules pour ce qu’elle estimait en valoir la peine. Ainsi, elle n’aurait écrasé la coquille d’un innocent escargot sur le pavé londonien que sous la menace d’un pistolet appuyé sur sa tempe ; en revanche, faire chanter un prof naïf et réputé coureur de jupons ne lui posait aucun problème d’éthique. Tout comme piéger des maris infidèles ne la dérangeait pas. Honeytrap forever.
« Tu as de la chance d’être si petite, comme ça tu peux te permettre des extravagances comme des talons Betsey Johnson de dix centimètres. Le genre de trucs que je ne pourrai jamais porter ! »
Je donne toujours un faux nom aux inconnus parce que on ne sait jamais vraiment sur qui on tombe… mais bon, maintenant qu’on est intimes, c’est différent.
« Les hommes préfèrent les petites »