Nicolas Gille a travaillé de nombreuses années à l’étranger (Guatemala, Brésil, Mexique, Portugal). Agrégé de Lettres, docteur-ès-Lettres, il a enseigné dans le secondaire et le supérieur (Universités de Paris-Ouest et Versailles).
Poète, il écrit de brefs recueils, voire des micro-livres, des livres-objets, de simples « pensées volées ».
Traducteur, il s’intéresse aux domaines lusophone (Fernando Guimarães, Manoel Bandeira...), hispanophone (Mario Bene-detti, Basilio Sanchez...) et chinois (Lan Lan, Zheng Xiaoqiong...). Il est traduit en portugais, italien et chinois.
Critique, il a publié différents articles sur le lyrisme contemporain en langue française et sur l’œuvre de François Cheng.
fragile forêt de solitude
sentinelle de l’âme et domaine
d’accueil des aspirations sobres,
tu nous entraînes loin de l’opprobre,
et de toute noirceur et nous emmènes
vers des pensées nues en leur prélude
Et la feuille dit à la feuille
descend dans ton ombre qu'y brûlent
les couleurs de l'automne empreintes
de cet air de fêtes défuntes
que leur donne le crépuscule
lorsque la clarté s'y recueille