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3.73/5 (sur 20 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1982
Biographie :

"Le cœur content" (2018) est le premier roman de Nanoucha van Moerkerkenland.

Elle vit dans la forêt de Rambouillet.

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26.04.18 - INTEGRALE - S. Tesson, P. Djian, É. Faye, N. Van Moerkerkenland et C. Gras.


Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
La mort, ce n'est pas un coeur qui s'arrête, c'est une mémoire qui disparaît.
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Ils buvaient ensemble, mais une fois ivres ils étaient seuls.
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Nanoucha Van Moerkerkenland
Mes rêves ont chaviré quand j'ai vu à quoi ressemble la caste des tribunaux français, la légion de mes petits camarades : une bande de pétasses qui défilent dans les couloirs en faisant claquer leurs talons assez fort pour que tous les mecs se retournent pour les mater.
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L’enfance est scellée et voici mon troupeau.
Les morceaux du secret dissimulés dans votre quotidien, vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas.

Vous m’avez baptisé.
Vous m’avez regardé boire.
Vous m’avez regardé jeûner.
Vous m’avez regardé ouvrir le gaz.
Vous m’avez vu seul et désemparé.
Vous m’avez vu me mettre nu.
Vous m’avez entendu défendre la Justice contre le droit.
Malgré mes plaies, j’aimais la vie à un point que vous n’imaginez pas. Je voulais en aspirer chaque bouffée. Mais le mépris que je me portais à moi-même m’a entraîné à la mort trois fois maudite.

J’avais tout prévu.
Le jour, l’heure, le lieu.
En attendant j’étais resté prostré.
Je n’ouvrais plus mon courrier depuis des mois.
Le moment venu, j’ai claqué la porte de l’appartement en sachant que je ne vous reverrai pas.

Cet incendie, j’avais envie de m’y baigner.

J’ai écrasé la dernière cigarette.
J’ai sorti le jerrican du coffre.
Je me suis aspergé d’essence.
J’ai craqué l’allumette.
Et je me suis embrasé.

Mes poumons,
Ma chair,
Mes yeux,
Mon esprit,
Ont pris feu.

Ma torche dans la rosée du matin.

J’ai couru trente mètres.

Effarement de la nature.
Silence de Dieu.

Roche d’Oëtre,
Une agonie que le ciel caresse,
Une pente poudrée de cendre.

Au matin, un couple de promeneurs a trouvé ce qui restait de moi, de nous : des brins d’herbe calcinés, un cadavre d’enfant sec et fumant.

Je vous ai lâché la main et chargé vos bras de ma mémoire.
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Les enfants sont éternels. Ils ne peuvent pas croire que les jours finissent. Ils grandissent en narguant leurs parents avec une douce insolence, en s'imaginant qu'ils sont venus au monde pour les trahir et les dépasser. Ils ne savent pas encore que ce fort à prendre, cet horizon à conquérir n'est qu'un hochet, un défi d'opérette qu'ils doivent gagner pour mieux perdre celui qui viendra ensuite. Qu'ils deviennent capitaines d'industrie, pape ou philosophes n'y changera rien. La mort viendra. L'heure sonnera où il faudra tout rendre.
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Le blanc-bec s’affole sous le poids du chariot comme un lapereau poursuivi par la meute.
L’acier lui tord la bouche.
Un filet de sang rosit l’écume qui mousse à son cou.
Il a les jarrets comprimés. Les chevilles meurtries aux pavés.
Des étincelles jaillissent sous ses ongles.
Plus le minaud se débat, plus il s’enchevêtre.

Impavide, la foule observe :
Les ailes du nez vibrant comme la membrane d’un tambour,
La chair tendre des flancs condamnés,
Le contour des yeux luisant de sueur,
Le regard implorant entre la meurtrière des cils.

Personne pour l’aider.
Un gentilhomme bourre sa pipe en écailles.
Une dame se repoudre.
Tous attendent la fin en silence.

Le cocher frappe aux yeux et aux naseaux.
Le poney convulse.
La sous-gorge asphyxie la trachée.
Les poumons privés d’air sifflent entre les nœuds qui se serrent.
Les muqueuses blanchissent.
La brillance des crins se fane.
La sueur se glace à la base des oreilles.

Le cocher déboucle une entrave pour rallonger la scène d’une bouffée.
Je respire avec peine.
Mais la foule ne bronche pas.

Une dernière fois, le martyr rêve de se rouler dans l’herbe.
Et laisse retomber sa lourde tête sur le sol froid.

Ed’ se tourne vers moi avec une risette : « Il faut la complicité d’un village entier pour qu’un crime puisse avoir lieu. »
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J'ai marché sur le chat qui m'attendait sur le paillasson.
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Les sombres heures de l’histoire pèsent sur mes épaules : le silence coupable des pogroms, les pas hébétés de l’exode, les campagnes ancestrales rougies par le sang, les charniers comme des stigmates sur la peau, les chemins meurtris par les camions chargés de déportés, le sifflement des balles, le roulement des bombes, les enfants glissant de leur poids plume dans les fosses… Sommes-nous prisonniers de nos morts? Héritons-nous de la violence, éclatée jadis et jamais tue? J’en veux aux Français de ne pas porter leur charge d’histoire. D’être nés innocents. Je suis comme Chopin, dont le cœur repose en Pologne et la dépouille pourrit au Père-Lachaise.
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On ne devient pas un clochard céleste quand on a une famille à charge.
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Plafond poudré d’or. Murs tendus de soie noire. Lustres à pampilles en verre fumé. Lampes Starck perchées sur priapes en plaqué. Naïades alanguies dans des confidents. Bergères couleur chair.
Des visages connus émergeaient du clair-obscur. Un couple de baron et baronne. Un magnat de l’industrie. Un humoriste. Un célèbre escroc. Des politiques. Les voyous avec les notables. Le petit peuple du plaisir.
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