Longeant le mur, il devait tantôt s’en écarter pour contourner une souche qui ouvrait grand devant lui sa gueule de racines, tantôt s’en approcher jusqu’à frôler ses pierres moussues. Des branches basses égratignaient ses bras et d’invisibles toiles d’araignée embrassaient sans prévenir son visage. Il progressait toutefois dans ce dédale végétal avec l’aisance d’un chevreuil, foulant de ses brodequins de soldat une terre noire aux arômes grisants de moisissure.
(page 105)