Si l'ori-shi actuel était le maître incontesté du noir, Kuro était l'héritier de l'ombre : il concentrait en lui tout son art. Celui-ci émanait paisiblement de sa personne, comme ces lampions accrochés aux ténèbres d'une nuit sans lune, auxquels les papillons viennent se brûler les ailes.
En m'imaginant me penchant sur un corps, la lame prête à pénétrer la peau..., le corps que m'avait dessiné mon ambition, simple toile de chair tendue sur un dos, se piqua d'une âme. Les carcasses vides que je comptais décorer devinrent tièdes et mouvantes; elles saignaient et soupiraient : elles étaient vivantes.