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Au programme :
L'édito de Patrick Cohen - Gaza : un mouvement qui s'étend, mais à l'ampleur limitée
Invité : Alain Frachon - Éditorialiste Le Monde et ancien correspondant à Washington et à Jérusalem du journal Le Monde
Blocages d'universités américaines : Joe Biden réagit enfin
Gaza : la mobilisation s'étend dans les facs américaines
Rapport annuel de la CIA : 2024, année de toutes les menaces
Manifestations pro-Gaza dans les facs : Biden prend position
Mouvement pro-Gaza dans les facs : qu'en pensent les Américains ?
Gaza : les campus américains s'embrasent
Manifs pro-Gaza sur les campus : quel impact sur la campagne présidentielle ?
Paris : manifestation pour la paix et la justice au Panthéon
Netanyahou : le gouvernement américain veut-il sa démission ?
Proche-Orient : trêve imminente à Gaza ?
Gaza : l'espoir d'une trêve en train de s'éloigner ?
le couple Chine/Russie, principale menace pour le camp occidental ?
Ukraine : Macron évoque à nouveau l'envoi de troupes au sol
Russie/Etats-Unis : des relations « radicalement conflictuelles »
Guerre en Ukraine : l'aide américaine trop tardive ?
Le 5 sur 5 :
Kaja Kallas, première ministre d'Estonie, dans C à vous
Guerre en Ukraine : la première ministre estonienne à Paris
Invitée : Minima Gesté - Porteuse de la flamme olympique
La drag queen Minima Gesté va porter la flamme olympique
Minima Gesté, première drag quen à porter la flamme olympique
Minima Gesté : une drag queen relayeuse de la flamme
Paris 2024 : Minima Gesté cible d'insultes homophobes et transphobes
La Story de Mohamed Bouhafsi -
Le 5 sur 5 :
Brésil : le sud du pays sous les eaux
Inondations brutales en Allemagne
RER C, autoroutes : KO dans les transports en Île-de-France
Adriana Karembeu dénonce la tentative de viol d'un réalisateur français
JO : des étudiants contraints de quitter leurs logements Crous
Francis Cabrel : le chanteur anime des tutos guitare sur Youtube
Gabriel Attal moqué par ses opposants après un tweet
Boston Dynamics fait danser son célèbre robot-chien Spot
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Maman, c'est les câlins, les baisers, les compliments, les rires, les sorties scolaires, les vêtements Sergent Major et TonyBoy trop stylés, les anniversaires surprises au McDo de la Gare du Nord, les histoires pour m'endormir, les promesses, les rêves. Lui, c'est les critiques, les absences, les gifles, les cris, les dents cassées, les cuites, les meubles renversés. J'ai beau chercher, fouiller, la fin de l'histoire avec lui est toujours dégueulasse. (p. 17)
Parlant de Daniel Riolo : Il vient de Ris-Orangis, ses parents sont des immigrés italiens d'origine modeste. Il représente ce que j'ai au fond de mon cœur depuis des années. Il incarne ma vision du mérite. On part de très loin tous les deux, mais on ne se considère pas comme des victimes, et grâce à notre travail et à notre pugnacité, on va s'en sortir et on peut réussir. (p. 140)
Chaque jour, je veux prouver que j'ai réussi à éviter ce qui me tendait les bras. Je veux que mon père prenne en pleine face qu'il aurait pu être fier de moi, qu'on aurait dû avoir une belle vie ensemble. Je veux que les quelques racistes que j'ai croisés se rendent compte qu'ils ont fait fausse route et que je suis un atout pour mon beau pays.
La nuit, je me réveille en sueur. C'est lui. J'entends les pas dans le hall de l'immeuble. Je suis recroquevillé sur mon matelas. Il a gagné ou il a perdu ? Le calme ou la guerre ? La clé dans la porte, s'il galère à rentrer, on est foutus. Ça veut dire qu'il a bu, et que maman et moi, on va morfler.
Moi, je ne sais plus si je l'aime ou si je le maudis. C'est mon père, même si c'est le pire.
Je veux surtout que tous les gamins qui ont la même enfance que la mienne se disent que si je l'ai fait, ils peuvent le faire. Mon chemin peut être emprunté par d'autres, mon histoire doit servir. Je ne suis pas un exemple, juste un espoir.
Je suis le porte-voix de dizaines d'enfants. Je n'ai pas de rôle, ni de mission, mais j'éprouve une responsabilité. Ma parole doit en libérer d'autres. Je me sens le grand frère de tous ces enfants meurtris et maltraités. (p. 16)
Maman aura toujours peur pour moi. Elle sera traumatisée pour toujours. Elle confondra mes rires et mes larmes. Mes coups de moins bien et mes rhumes. Maman me verra en rémission à perpétuité. (p. 141)
La porte se referme. Maman n'a pas de papiers, mais elle a le droit de mourir sous les coups de papa. La France peut beaucoup pour maman et moi, mais elle ne peut pas tout.
Ne pas sortir du cadre. C'est une question de vie ou de mort. Si je parle, tout s'effondre. Alors, je ne dis rien et je ne me confie jamais à personne.