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Critiques de Michèle Lesbre (393)
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Écoute la pluie

Une fin de journée précipitée. Elle court presque pour ne pas rater le train qui la mènera à l’hôtel des Embruns. Ils ont l’habitude de s’y retrouver, toujours dans la même chambre, elle et l’amour de sa vie. Elle est dans le métro pour rejoindre la gare. À ses côtés, un petit vieux qui porte un imperméable beige et tient une canne. Leur regard se croisent, ils se sourient, elle croit qu’il va lui dire quelque-chose, mais il saute sur les rails au moment où la rame de métro arrive à toute vitesse dans un ronflement sourd. Un saut de gamin avec la même fougue, la même spontanéité, la même grâce qu’un plongeon dans une piscine à l’eau bleue…

Pour elle, c’est la Grande Déchirure. Elle fuit le métro, marche droit devant elle, se perd dans les rues, oublie l’hôtel des Embruns, puis s’en rappelle, rentre chez elle, retrouve sa vieille amie, sa confidente… L’orage gronde. Il pleut sur la ville. Les souvenirs affluent. Les bons et les mauvais. Les rires. Les ruptures. Les beaux voyages et les grands mouvements collectifs. Les luttes inutiles et les placettes inondées de soleil. Cet amour qui se traîne en longueur, qui n’ose même pas dire son nom. Cette routine qui engourdit les cœurs. Autour d’elle, l’indifférence des gens. Nuit longue et chaotique. Ne pas dormir, surtout ne pas dormir pour ne pas abandonner le petit vieux à sa nuit éternelle… Son sourire énigmatique. Cette soudaine intimité entre elle et lui qui l’a jetée hors de son ordinaire. Pourquoi a-t-elle été choisie ? Désormais, trouver dans son cœur une place pour l’inconnu du métro. La canne qui tournoie dans les airs. « Écoute la pluie. »









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La Petite Trotteuse

La narratrice part à la recherche du souvenir de son père mort trente ans plus tôt. : un père mystérieux, taiseux avec qui elle communiquait peu sinon grâce au chat Thisou,le lien entre père et fille.

Les seuls souvenirs qui lui restent sont la montre avec une petite trotteuse qu'il faut remonter pour qu'elle fonctionne et des dessins de maisons réalisés par son père architecte.

Pour faire revivre la mémoire de cet homme, elle visite des maisons sans les acheter en demandant chaque fois à l'agent immobilier pour rester une paire d'heures sur les lieux, seule.

A l'auberge où elle séjourne, le chat orange ,avec lequel elle établit une belle communication, lui fait penser au chat de son enfance.

Ainsi , tout au long des pages, la narratrice fait son deuil de ce père qui était mort sans crier gare, sans lui laisser un mot.

Le style poétique nous plonge dans une ambiance toute particulière bien agréable à découvrir et à lire.



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Chère brigande : Lettre à Marion du Faouët

Lors d'une soirée à Paris, autour du buffet somptueux de cet immense salon, Michèle Lesbre s'isola de cette foule agitée. Là, elle regarda autour d'elle et remarqua une femme à la chevelure rousse flamboyante. Seule, le regard indifférent sur ce qui l'entourait. Des mois plus tard, si ce n'était cette chevelure si particulière, elle n'aurait pas deviné que, devant elle, les cheveux emmêlés, les vêtements crasseux, se tenait cette même jeune femme. Puis, du jour au lendemain, elle disparut. "Où es-tu Marion" écrit sur le mur devant lequel elle était restée plusieurs mois. De suite, Michèle pensa à Marion du Faouët. Aussitôt, elle ressentit le besoin de lui écrire, d'évoquer sa vie, certes courte et chaotique. Rien de mieux pour cela que d'aller sur ses terres, en Bretagne...



Dans ce court roman, Michèle Lesbre s'adresse à cette chère brigande, Marion du Faouët, bandit de grand chemin, sorte de Robin des bois qui volait aux riches pour donner aux pauvres et ayant jusqu'à 40 hommes sous ses ordres. Féministe, révoltée, libre, elle connut un destin tragique : arrêtée plusieurs fois et pendu au gibet de Quimper en 1755. C'est sur ses traces que se rend l'auteur, dialoguant avec elle mais évoquant aussi sa propre histoire, quelques souvenirs, quelques faits sociétaux, entremêlant ainsi les récits. Un roman intime, profondément humain et sincère à l'écriture élégante.
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Écoute la pluie

Sur le quai du métro, il n'y avait que quelques voyageurs. Et un vieil homme. Au moment où elle croise son regard, il lui sourit. Avant de se jeter sous la rame du métro qui entrait dans la station. Des cris se sont mêlés au bruit strident des freins. Tétanisée, la jeune femme court vers la sortie puis dans la rue. Elle erre dans Paris, sous la pluie. Elle pense à son amant qui l'attend à l'hôtel des Embruns, sur la côte sauvage, dans la chambre qu'ils louent habituellement. Elle ne peut se résoudre à le rejoindre. Au lieu de cela, elle repense au vieil homme et à son sourire, retournera sur la lieux du drame. Puis, ce seront des souvenirs qui lui reviendront en mémoire: son enfance, des lectures, des instants avec son amant... Elle s'interrogera alors sur l'amour qu'elle lui porte et sur le désir...



Michèle Lesbre nous offre un roman intime et délicat. A partir d'un événement tragique, tout se bouscule pour cette jeune femme qui nous emmène vers cette quête éperdue de prolonger la vie, de la vivre plus intensément. Comme une urgence. Des questions qui se bousculent sous cette pluie orageuse. Ce court roman, ciselé et sobre, est empli de justesse et de poésie et interpelle sur nos propres sentiments.
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Écoute la pluie

Comment réagit-on lorsqu’un homme se jette sous le train juste devant soi, après avoir échangé un regard et un sourire? Ce n’est pas évident de réagir à ce type d’effraction et c’est ce que l’auteure tente d’exprimer dans ce roman court et intense.



La narratrice est bouleversée, et ce drame qui la fait fuir et marcher dans la ville sous la pluie, au hasard semble-t-il, au début, va entraîner une remontée de souvenirs enfuis et une réflexion profonde sur sa vie, tel un prisme.



Elle avait rendez-vous dans un hôtel avec l’homme qui partage sa vie, photographe parti s’installer à Nantes, seul, la laissant à Paris, relation qui s’est fragilisée avec le temps, le manque de communication entre eux. Il ne s’agit même plus de cohabitation, mais de deux vies qui évoluent de plus en plus en parallèle.



L’irruption brutale de la mort oblige à se poser les vraies questions: sont ils encore un couple? ont-ils encore un avenir ensemble, et quel avenir?



« Je me persuadais du lien que l’homme avait créé entre nous en me souriant avant de se jeter sous la rame, j’étais incapable de penser à autre chose. Il avait surgi, anonyme et fugace, et sans doute ne sortirait-il jamais de ma mémoire. » P 38



Michèle Lesbre raconte avec beaucoup de sensibilité et de poésie, le choc et la détresse que cette mort provoque dans les certitudes, les choix de vie et les autres morts qui sont survenues dans la vie de cette femme, tel un effet domino.



Déambuler sous la pluie, chasser cette image terrible, pour fuir l’indicible, et tenter de retrouver la paix en soi, et continuer à avancer. Les Tibétains disent de la pluie qu’elle est la bénédiction des Maîtres.



Je l’ai donc suivie et si j’ai aimé le style, la beauté de l’écriture, sa poésie, je suis restée un peu sur ma faim, car j’ai parfois eu l’impression de perdre cette jeune femme en route du fait de son indécision, de sa passivité devant la lente agonie de son couple.
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Chemins

Que j'aime l'univers secret, nostalgique de Michèle Lesbre! Et son écriture délicate !



Chemin d'une enfance à retrouver, dans la maison campagnarde des grands-parents. Un lieu de bonheur ensoleillé. Loin des disputes des parents.



Chemin de halage, le long du canal, où rêver en contemplant le miroitement de l'eau, où voguer sur la péniche amicale, en compagnie d'un chien .



Chemin de traverse, à la rencontre éperdue du père, cet " intime étranger", source de douleur et de manque.



Chemins de vie, multiples, égarés, retrouvés, magnifiés par les mots. Émouvants.



Chemins sur lesquels j'ai aimé accompagner la narratrice... Empruntez-les. Ils sont la beauté même.



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La Petite Trotteuse

Anne visite des maisons sans jamais les acheter. Elle se contente d'explorer les lieux et de s'abandonner à quelques rêveries. Celle-ci sera la trentième et la dernière, elle en est soulagée. Au cœur du village, elle loge dans une petite auberge aux persiennes tirées pour se protéger d'une chaleur inhabituelle. La maison est à six kilomètres de là, au lieu-dit La pinède. Le rendez-vous était pris pour le lendemain avec un homme de l'agence. Dans cette auberge, il y a cet homme, Alex, qui semble laisser toujours sa porte entrouverte et croit en l'éphémère, le chat orange, la jeune fille aux pieds nus de l'auberge. Tout, dans ces lieux, ces personnages, la ramènent à son passé, notamment à son père qu'elle a trop peu connu...



Michèle Lesbre se dévoile dans ce roman et fait la part belle aux sentiments, émotions et sensations passés. L'on revit avec elle ces instants du passé, parfois douloureux, souvent baignés de nostalgie. Les souvenirs s'entremêlent, le présent refait surface au détour d'une image, elle met des mots sur des non-dits. L'on avance avec elle et l'on en apprend un peu plus sur cette femme qui se cherche. Michèle Lesbre nous livre un roman profondément intimiste et nous plonge dans une ambiance ouatée dans laquelle on avance à pas feutrés, bercé par le tic-tac d'une montre si chère. L'écriture, poétique et sereine, sert à merveille ce récit délicat.
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Tableau noir

Emprunté Bibliothèque Buffon- 26 août 2022



***une lecture touchante et fort instructive sur la vie engagée , passionnée d'une institutrice des années 1950 aux années 1995...qui deviendra l'auteure de talent que nous connaissons !



Après les heures de recherche et d'écriture , l'habitude de faire un dernier tour dans les rayonnages ; je suis ainsi repartie avec ce petit texte supplémentaire...qui m'a appris la carrière de l'auteure dans l' Education Nationale pendant plus de 40 ans, ayant fait l'École Normale dans les années 50...Les mentalités étaient bien différentes et contraignantes envers les jeunes institutrices...qui entraient comme dans " un couvent laïque "...



Elle débutera comme institutrice dans un petit village d'Auvergne pour parvenir quelque temps plus tard à Paris ; elle fera également l' expérience de " Directrice d'établissement "!...



"Une telle discipline obtuse va m'apprendre la résistance, me rendre autonome et renforcer mes convictions naissantes.Je trouve scandaleux que la lecture des journaux nous soit interdite. Devons- nous n'être que des oies blanches ? Les futures institutrices que nous sommes ne seront- elles pas aussi des citoyennes ?

Mais le vote des femmes n'a qu'un peu plus de dix ans et il y aura un long chemin à parcourir. "



Un récit bref mais fort instructif, mêlant l'amour, la passion de Michèle Lesbre pour tous ses petits élèves à qui elle apprend " cet essentiel": La Lecture...mais aussi ses coups de gueule contre les différents Ministres de l' Éducation Nationale...ainsi que les aberrations compliquant le travail des enseignants !



Un récit simple et émouvant par les anecdotes touchant ses petits élèves aux personnalités déjà bien distinctes...le deuxième pan de la narration est plus polémique, montrant, si besoin était...que " L'Ecole est le miroir de la société "...Ce qui ne pas forcément avec " le mieux" !!









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Le canapé rouge

A Paris, Anne a pris l’habitude de faire la lecture à Clémence, sa voisine du dessous. La vieille dame l’attend, sagement assise au fond d’un couloir, sur son canapé rouge. Sa mémoire s’effiloche mais elle se délecte des biographies de femmes fortes que lui lit Anne. Une amitié complice s’installe entre les deux femmes qui partagent le même sens de la liberté, le même amour de l’amour. Quand Anne quitte la ville pour un long voyage vers Irkoutsk et vers Gyl, un amour de jeunesse parti pour les rives du lac Baïkal et dont elle n’a plus de nouvelles depuis quelques mois, elle emporte dans son cœur l’image de la vieille dame sur son canapé rouge. Au fil des paysages qu’elle traverse, des rencontres éphémères avec les autres voyageurs, Anne se plonge dans ses souvenirs, évoque ses amours, ses idéaux de jeunesse, ses liens avec Gyl, ses angoisses, son amitié avec Clémence et lit Dostoïevski et Jankélévitch.



C’est un voyage en transsibérien, beau et mélancolique, que nous propose Michèle Lesbre. Peu importe la destination, c’est ici le cheminement qui compte, la lenteur du trajet en train qui permet la réflexion. L’auteure nous raconte des vies de femmes : Clémence en fin de vie, Anne, plus assez jeune pour ne pas penser à la vieillesse et à la mort. Elles ont aimé, rêvé, pleuré. Elles sont différentes mais partagent des expériences communes. Comme Clémence qui parcourait toutes les rues de Paris dans les pas d’un amour trop tôt disparu, Anne va parcourir les plaines russes à la recherche d’un homme qu’elle a aimé il y a vingt ans de cela. Mais que cherche-t-elle vraiment ? Le Gyl installé près d’une rivière à Irkoutsk ou celui qui vivait à Paris avec elle au temps des rêves, des espoirs en une vie meilleure pour tous ? En cherchant cet homme, c’est elle qu’elle trouve, avec ses désirs, ses peurs, son passé et ses interrogations sur l’avenir. Et n’est-ce pas cela finalement le but d’un voyage : se confronter à l’inconnu pour apprendre à mieux se connaître soi-même..?

De beaux parcours de vie, une écriture délicate et poétique et un voyage pour les amoureux des mots, de la littérature et de l’amour.

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Le canapé rouge

Paris, 2ème étage, porte à gauche, un couloir,au fond du couloir un canapé rouge devant la fenêtre, sur le canapé une vieille dame Clémence Barrot.

Un train ,Moscou-Irkoutsk,le lac Baïkal,Gyl, des cerfs-volants,Tania,Vassili,Piotr,Vera, Boris,Vania et Igor.....une narratrice , deux livres Crime et châtiments et Jankélévitch.

Un long, un très long voyage,le temps de faire un point, passé et présent difficile de les changer mais quel avenir? et Toujours le canapé rouge et son occupante,cette merveilleuse vieille dame ...

Un roman tout en douceur sur la vieillesse, la jeunesse, les voyages,l'amour ou les amours , le désir, bref sur la vie.

Un texte tout à la fois mélancolique et plein d'espérance sur le parcours de chacun .Belle découverte vraiment.
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La Furieuse : Rives et dérives

L’eau comme encrier, la voix venue du royaume de l’enfance.

L’œuvre d’une vie, des pages lumineuses d’un éternel été d’une petite fille et d’un grand-père au bord d’un étang où il suffisait de pêcher pour ralentir le temps.



Le récit La Furieuse, rives et dérives de Michèle Lesbre est pour moi un choc émotionnel dans ma vie de lectrice tant il me touche.



C’est un merveilleux livre ouvert en deux voyages, les voyages immobiles avant le départ et le séjour près de la Furieuse dans le Doubs, à écrire.



Dans la malle des souvenirs de l’écrivaine en partance, ce sont des émotions, des voyages, des lectures, des amitiés, des éternels vagabondages qui sont le terreau incandescent de sa belle écriture.



Dans ce texte sublime aux mille citations merveilleuses, dans le pays de sa mémoire et de son âme, Michèle Lesbre nous fait sentir de manière poignante la nostalgie d’une époque, le temps précieux, sa fuite, la vieillesse « Il faut du temps pour se bâtir un monde, même imaginaire ».



Le récit de Michèle Lesbre est très court mais d’une telle intensité marquante que je peux dire moi aussi « Il y a dans les livres des pistes inattendues qui soudain nous racontent nos vies, du moins se raccrochent à elles. »



Sur place, près de la Furieuse, c’est un voyage vers l’eau comme un miroir aux souvenirs. Une onde éphémère, des traces, une émotion tenace. Et lui reviennent toujours des souvenirs d’un ailleurs. Des anecdotes, des lieux, des paysages qui n’existent plus, des états éphémères qui la replongent intensément dans le passé.



Ecrivaine et éternelle passagère, Michèle Lesbre affirme comme jamais sa liberté et ses désirs d’aller là où ses pensées la font aller. Aimer et ne pas aimer.

Un ciel bleu de sensations et d’images. Des émotions. Ecrire à l’endroit parfait. Un lieu transitoire. Un hôtel. Une péniche. Et d’autres voyages. Emotionnels, littéraires, géographiques.



La Furieuse, la rivière du Jura. Elle me manque déjà.

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Un certain Felloni

"Il flotte. Il divague dans ce beau mystère des âmes en sursis, cette fragile passerelle entre la vie et la mort."





"Il", c'est Andrea Felloni , il est couché dans la neige, sur un trottoir de Ferrare, le long d'un parapet.

Andrea Felloni, c'est un Dormeur du Val à sa manière, une autre symbolique de l'innocence assassinée quand il faut justifier les règlements de compte entre fascistes, quand il faut fusiller pour l'exemple alors que la folie est seul maître de la donne ...

Aux côtés des autres hommes arrachés comme lui à un quotidien fait d'habitudes, de trajets maintes fois répétés, de peurs maintes fois réprimées, surpris à l'aube d'une nouvelle journée de labeur, il s'éteint, doucement, et l'on voudrait espérer que le souffle de vie soit plus tenace, qu'il résiste encore un peu, que les ténèbres reculent, qu'ils s'éloignent, mais cet espoir est vain...







Alors Andrea Felloni se souvient, ou plutôt les souvenirs submergent l'esprit de celui dont l'âme s'envole, ses pensées tourbillonnent, ses sensations s'exacerbent.



Son enfance, les joies simples du petit garçon qu'il a été, les douceurs et l'amour incommensurable de sa mère, les caresses de la main qui protège et les saveurs des gourmandises dégustées. Les parfums des pâtisseries préférées et le son de la voix adorée comme autant de stations dans des souvenirs qui se bousculent.

C'est la vie, plus tard, sans celle qui l'a embellie, c'est l'absence avec laquelle il a dû composer.



C'est la tendresse rude des hommes, de son père, des amis, de ceux qui travaillent durement, qui réclament, se révoltent pour vivre et travailler plus décemment, mais c'était le temps d'avant, avant que cette houle de terreur ne déferle sur le pays...



Ce sont les moments apaisés des parties de pêche avec le père, c'est la contemplation du héron, cet oiseau majestueux et si digne dont il voulait se faire un ami… le héron, ce messager ignoré… l'oiseau en symbiose, comme le miroir de la vie qui murmure déjà pour se taire...



C'est la douceur de Sandra, sa belle, ses rires fusant quand il la promène sur le cadre de sa bicyclette, les projets, les rêves, l'avenir qu'ils tissent… et pourtant, Sandra lui a dit à sa dernière visite qu'elle ne viendrait plus...un peu comme une prémonition, un peu comme s'éloignent ceux qui devinent la souffrance qui se profile et qui la fuient sans en avoir conscience… Mais elle reviendra, Andrea en est persuadé, sinon le soleil perdrait tout son éclat.



Et entachant tout cela, c'est l'ombre de la haine qui recouvre le pays, qui fait se dresser les hommes les uns contre les autres, qui fait dire à certains qu'ils sont les élus quand d'autres doivent être effacés. Ce sont les bruits de bottes qui remplacent, depuis de longues années déjà, les murmures du vent, qui font taire les pépiements des oiseaux.





Ce sont les heures qui s'écoulent avant qu'un camion ne vienne pour emporter les corps. Ce sont les battements de vie – mais n'est-ce pas plutôt une demi-mort ?- de cette petite ville qui balbutie devant l'horreur. Quand tous espèrent que l'un des leurs n'est pas allongé là, quand tous essayent de continuer à avancer dans les méandres égoïstes de leurs vies, quand les yeux qui se posent sur le trottoir - et les formes qui le jonchent – se dessilent et font décider d'un avenir plus responsable, plus digne, plus engagé…







De quelques lignes d'un récit de Giorgio Bassani, Michèle Lesbre écrit un texte qui fait vivre ces lieux d'Italie, Ferrare et forcément, d'autres personnages se faufilent dans les pages, comme autant de visions d'une époque si troublée… Micòl, surgie du roman "Le Jardin des Finzi-Contini", comme Andrea, part vers les ténèbres, Micòl comme Andrea contemple une dernière fois les paysages, les arbres et la nature et regarde virevolter ces flocons de neige aussi légers que les âmes qu'ils vont bientôt accompagner.



Comme toujours, la plume de cette écrivaine est talentueuse, acérée pour ce qu'elle dit, poétique même quand elle parle de la folie des hommes, surchargée d'émotion pour hurler ces vies sacrifiées dont L Histoire oublie si vite les noms.

Les innocents, toujours, se taisent, ce sont leurs bourreaux qui les entendent crier et détournent les yeux des regards qui deviennent le miroir de leur culpabilité niée.





Un très beau livre, bouleversant, qui résonne des notes de "Bella Ciao" pour se souvenir, toujours….
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Chemins

Depuis "la petite trotteuse" et à chaque nouveau roman de Michèle Lesbre, je suis délicieusement bercée par son écriture lumineuse, aérienne et d'une mélancolique beauté.



Le temps qui passe, la mémoire, le voyage façonnent une oeuvre en partie autobiographique.



Avec "chemins", Michele Lesbre nous invite à l'accompagner dans ses rêveries au gré d'un lent voyage sur un chemin de halage au bord de la Loire.

En route pour rejoindre la nouvelle maison de ses amis, elle ne prend pas une ligne droite mais des sentiers buissonniers qui la ramènent vers les images de son enfance au lieu-dit "le Pommier", à la maison de ses grands-parents et au souvenir tremblant d'un père qu"elle a connu mais dont elle ne sait rien "un intime étranger".



Less souvenirs parfois douloureux sont atténués par la tranquillité paisible de la campagne où elle rencontre des gens simples et chaleureux : une vieille femme et son chien qui font paître les vaches " Dans la transparence de l'air, je croyais voir des images d'un étang familier au bord duquel de longs après-midi m'avaient appris la douceur de l'ennui, même si le temps me paraissait trop lent, car j'étais alors une petite fille", un éclusier charmeur et un couple de mariniers amoureux qui l'invitent à dériver dans leur péniche.



Au fil de son vagabondage, la narratrice n'est pas seule, un chien qu'elle adopte sur son chemin l'accompagne et surtout un livre qu'un inconnu avant son départ avait ravivé à sa mémoire en même temps que sa silhouette lui avait semblé étrangement familière. Ce livre plein de fantaisie et de gaïeté est "Scènes de la vie de bohème" d'Henry Murger que lisait son père quand il était jeune homme, "un souvenir de jeunesse" pour lui dont il ne lui a jamais parlé et qui ressemble si peu à l'homme austère qu'elle a connu.



Après tant d'années d'attente et sur le chemin de son enfance, la narratrice est prête à le lire comme si enfin son père ouvrait son coeur.





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Écoute la pluie

C'est une pluie intérieure, les pluies font parfois beaucoup de bruit, d'où elles viennent, là où elles vont.

Elles cheminent en nous comme des ruisseaux, comme des torrents.

Ce roman de Michèle Lesbre, Écoute la pluie, est une invitation à écouter les mots de cette pluie, car les pluies parlent, disent le chagrin, l'ailleurs, les blessures en nous, celles qui laissent passer l'eau et la lumière.

La scène fondatrice de ce court récit poétique est terrible. La narratrice est dans le métro, elle s'apprête à rejoindre son amant dans une chambre d'hôtel au bord de l'océan Atlantique. C'est alors qu'un vieil homme se jette sous une rame devant elle, et qui plus est, il accomplit ce geste fatal en la regardant et en lui souriant.

Après ce drame effroyable, la narratrice est en état de choc, elle renonce au rendez-vous amoureux.

Elle déambule alors dans Paris, sous la pluie, au hasard de ses pensées totalement chamboulées, où la vision du vieil homme lui revient, son sourire comme ultime message, comme une déflagration, mais d'autres images surgissent aussi. Et puis des musiques, des voyages, des livres.

Les pluies intérieures sont des fracas, des séismes.

Ce sont les bruits de l'enfance qui reviennent en nous.

De ce fait divers tragique et malheureusement presque ordinaire, la narratrice s'en saisit pour cheminer, différer la rencontre avec celui qu'elle aime, ralentir le temps, mettre le bouton sur pause... Arrêt sur image.

C'est un récit qui touche au plus près, dans l'intime.

Dans ce voyage intérieur, dans cette introspection presque salutaire, elle tire le fil comme une pelote de laine et ce sont d'autres morts qui viennent dans la nuit, sous la pluie, voyageurs égarés comme elle, dans l'histoire de sa vie.

C'est un chant du dedans pour apprendre à retrouver le chemin du dehors.

C'est un chant d'amour avec les souvenirs qui surgissent, les questions et les doutes. Les lendemains où le futur ne s'invente plus. Est-ce devenu un amour impossible ? Où tout ceci nous conduit-il ? se demande-t-elle alors, de trains en chambres d'hôtel ? de villes bruyantes en bords de mer ? Que deviendra notre histoire dans le fracas dérisoire des jours où des personnes se jettent sous des rames de métro dans l'indifférence presque générale ? Est-ce que cet homme aimait ? Était-il aimé, cet homme qui souriait en appelant la mort ?

Malgré la scène tragique fondatrice de ce court roman, c'est un texte sobre, léger, tout en apesanteur, presque inachevé, comme si c'était à nous d'en écrire la suite...

Les pluies intérieures sont des promesses aussi, comme un ultime sourire...

À partir d'un drame dont elle a elle-même été témoin, Michèle Lesbre nous délivre ici un récit poétique, intime et magnifique, qui m'a beaucoup touché. Comme elle l'a confié lors d'interviews à la sortie de ce roman, elle n'a pas pu écrire tout de suite après ce fait divers qui l'a profondément bouleversé. Il a fallu qu'elle attende longtemps. Qu'elle chemine, elle aussi comme la narratrice, pour pouvoir écrire, après la pluie...
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Chère brigande : Lettre à Marion du Faouët

Après avoir lu et découvert avec émotion et enthousiasme "Victor

Dojlida, une vie dans l'ombre" de cette auteure, je suis tombée par hasard

sur cet autre hommage à la "Robin des Bois" bretonne du 18e, Marion du

Faouët, qui prenait aux riches pour redistribuer aux pauvres ...

Symbole féminin du courage et du combat contre l'injustice, contre la

misère, Marion du Faouët résonne au plus profond de l'existence de

Michèle Lesbre, dans ses propres engagements et colères, personnels !!!



Révoltée contre une société faussement démocratique, contre une misère

grandissante...

Comme il est formulé très justement dans le 4ème de couverture, Michèle Lesbre parle d'elle-même de la façon la plus intime, à travers cette héroïne , dont les révoltes, les colères lui correspondent totalement; ces dernières sont malheureusement toujours d'actualité: la précarité sous toutes ses formes, les pauvres, les miséreux, les SDF, taxés, niés, pourchassés ou ignorés , dont les puissants se moquent depuis la nuit des temps !!





Ce très court texte met à l'honneur des rebelles des temps anciens, principalement Marion du Faouët, ainsi que d'autres femmes

courageuses, comme Olympe de Gouges...

L'auteure dit notre démocratie malade, sa volonté d'une société plus

équitable où on protège les plus faibles, au lieu de les écraser...



"Comme Victor D., tu n'es pas un ange, ni une sainte, et c'est bien ce qui me touche chez toi, tout ce désordre, toutes ces ruses pour échapper à la misère, aux lois injustes, aux multiples impôts imaginés par une cour royale dispendieuse,insensible au malheur de son peuple." (p. 40)





Je ne peux qu'adhérer au contenu de ce texte, et j'apprécie, de plus,

le style fluide, limpide et empreint de poésie de cette écrivaine...



Une très belle lecture, très courte, mais qui nous interpelle tous....



"J'ai d'autres frontières, une autre patrie, celle des belles utopies

auxquelles je n'ai pas renoncé et qui excluent le racisme, la xénophobie,

la violence, l'irrespect de tout être humain." (p. 76)



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Victor Dojlida, une vie dans l'ombre

Le deuxième texte que je lis de Michèle Lesbre, après un souvenir attendri de "Ecoute la pluie"...



Ce deuxième récit parle de la destinée réelle et insensée ,injuste d'un Homme vrai, et fidèle à ses idéaux jusqu'au bout, Victor Dojlida. Nom que je ne connaissais pas le moins du monde jusqu'à une flânerie impromptue à la FNAC, place d'italie ( Paris), après quelques corvées...

J'ai été happée par le 4ème de couverture, pour une fois fort explicite.



Un biélo-russe, né en 1926, arrive en Lorraine en 1929, avec sa famille; il a trois ans.... Il résistera pour la France, sera dénoncé, déporté à Dachau... Quand il revient "miraculeusement" de là-bas.... il trouvera toujours en fonction, le juge et le policier... qui l'ont envoyé à la mort...



Ce n'est pas supportable pour lui ...



Ce livre , même si il est court et ne dépasse pas 100 pages... est très dense... Il exprime de façon lapidaire et justifiée toutes les horreurs et concessions inacceptables du XXe siècle, mais malheureusement de l'histoire humaine, dans son entier !.



Un coup de coeur et de douleur ... que ce livre -hommage de Michèle Lesbre qui a rencontré Victor Dojlida, à sa sortie de prison en 1989, et l'a accompagné jusqu'à son décès, en 1997. Elle exprime merveilleusement sa colère, sa révolte et son admiration envers cet homme qui n'a jamais failli... a résisté jusqu'au bout. Je partage la même admiration envers cet homme, qui en dépit de tous les coups du sort et des indignités qu'on lui a fait subir, est resté DEBOUT...



Volontairement... je vous en dis peu... pour exciter votre curiosité... et que vous ayez envie... d'en savoir plus sur cet homme, et son parcours...en ayant en mémoire que l'insoumission justifiée de cet homme lui a valu 40 ans de prison !!!?



Le style des plus éloquents de Michèle Lesbre rend le parcours de ce résistant encore plus poignant et révoltant



" Quarante ans, c'est le temps qu'il faut à un homme pour atteindre cet âge charnière entre la jeunesse et l'âge mûr. C'est celui que la machine judiciaire a mis pour tenter de te détruire, de casser cette rage irréductible, cette détermination à vouloir refuser la loi qui protège les infâmes, celle qui autorise les hommes à entasser d'autres hommes dans des trains de misère pour les envoyer ensuite au fond des mines, puis dans des trains de détresse qui les conduisent à l'horreur. Cette rage-là me semblera toujours infiniment respectable, bouleversante et tragique.

Une morale..." (p. 93 / Folio, avril 2014)



Je termine cette note de lecture... par une des citations que Michèle Lesbre a choisi de mettre en exergue : "Les morts dépendent entièrement de notre fidélité..." ( V. Jankélévitch, "pardonner" ?), et je suis infiniment reconnaissante à Michèle Lesbre de m'avoir fait connaître la destinée et les engagements de cet homme "immigré"...



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Chemins

Depuis « Écoute la pluie » et «  Le canapé rouge » j’aime l’univers secret , un peu lent, poétique en diable, nostalgique de Michèle Lesbre.



Elle retrace avec grâce les chemins sur lequel les personnes l’ont accompagnée, ces moments trop courts, définitivement disparus, les images anciennes enfouies qui se superposent à celles du présent , le flou du souvenir, ses petites ruines intimes..



Trouver des réponses semble être la quête essentielle de ce texte aux chemins buissonniers , vagabonds et doux qui la ramènent en arrière ..



Elle y rencontre un homme qui lit « Scènes de la vie de bohème »d’Henri Murger, toujours sur le bureau de son père, cet incompris , qu’elle a si peu connu, cet «  intime étranger » , un vrai mystère pour elle...suit un canal, fait de belles rencontres , revient dans la ville R de son enfance ...



Son écriture lente, expressive , aérienne , lumineuse , d’une beauté mélancolique accompagne les êtres enfermés dans leurs conventions étriquées de l’époque, ces lieux disparus , cette nostalgie du temps savamment modulée sur l’univers culturel de l’auteure , ponctué de discrètes références .



Cet ouvrage est un monologue doux qui se nourrit d’une façon buissonnière du cheminement de la mémoire, nostalgie du temps perdu, fine et sensible petite musique intérieure d’un passé embué qui parle à l’âme du lecteur.



Quête universelle et intime des chemins de vie, des origines , du père , cet inconnu rêvant jeune homme de la vie de bohème mélancolique, bouleversante..



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Victor Dojlida, une vie dans l'ombre

Merci à Gwen21 d'avoir mis cette auteure dans la liste du challenge Solidiaire. J'ai aimé découvrir une plume touchante. J'avais prévu de lire "le canapé rouge". Et puis arrive une critique de Romileon sur ce livre. Une belle critique, tentante, stupéfiante. Bilan à peine lue, j'ai commandé et lu ce livre-ci.

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Outre la belle plume de Michèle Lesbre, j'ai découvert un récit atypique et passionnant.

L'auteure s'adresse à Victor Dojlida, mort peu de temps auparavant, qu'elle a rencontré, apprécié. Mort après avoir passé 40 ans dans les prisons françaises. Passé par les camps allemands. Un Résistant du FTP-MOI enfermé dans les prisons françaises ?

Un homme que l'auteure va essayer de comprendre, va essayer de nous le faire comprendre. Un homme envahi d'une colère profonde. Un Résistant qui va être arrêté (par un policier français), jugé (par un juge français) et livré à la Gestapo. Torture. Prisons. Train. Et l'horreur absolue : les camps.

1946 retour en France. Victor Dojlida découvre que policier et juge exercent toujours. Et toujours cette colère qui l'habite, qui a commencé avec "les sales Polacks", avec le travail à la mine et à l'usine du père, qui a continué avec les bombes qui explosent sur sa ville, sur sa vie , colère qui va exploser face à ces deux hommes. Roués de coups, mais laissés en vie. 40 ans à l'ombre....

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Le récit raconté par Michèle Lesbre m'a rappelé plein de souvenirs. Quand elle décrit la Lorraine des Polonais et des Italiens. J'ai revu mon Nord natal, le bassin minier, mes grands-parents qui ne parlaient que polonais. Enfin que polonais.... allemand et russe aussi.... mais pas français dans les ghettos construits pour les immigrés. Baragouinage de l'italien et de l'arabe. Mais le français ? Mes parents l'ont découvert sur les bancs de l'école en CP.

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Un très beau récit. Une vie gâchée. Gâchée par la France. Pourtant un homme qui s'est battu pour elle.

Un récit court que je vous conseille vivement.

Clairement je vais emprunter "le canapé rouge", autre chose certainement mais j'aia imé la plume de l'auteure.
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Un lac immense et blanc

Seul un jour gris et laiteux où la neige vient estomper le présent, en atténuer les bruits, peut faire ainsi resurgir des images du passé un peu floues, entre rêve et réalité.

C'est dans un monde flottant, ouatiné que nous entraîne l'auteure mais les blessures du passé, si elles se sont adoucies, n'en sont pas moins présentes. Les lieux sont eux-aussi propices aux envols loin du quotidien, le bien nommé "café Lunaire", la gare où elle attend un italien, un train qui l'emporte vers Ferrare, Antoine et l'Aubrac.

Le propre de la neige qui tombe c'est aussi d'effacer au fur et à mesure les traces de pas. Les souvenirs apparaissent eux-aussi et s'éloignent au gré de l'errance de la narratrice. Ils viennent témoigner de la disparition inéluctable de moments que l'on tente désespérément de retenir.

Mais nous dit la narratrice : "Je réinvente ma vie dans le désordre en mélangeant les temps, les lieux, les êtres chers mais c'est tout de même ma vraie vie"

J'aime à chaque fois les retrouvailles avec l'univers de cette auteure, sa petite musique insistante, douce et mélancolique qui m'emporte et m'enveloppe de son murmure.
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Le canapé rouge

Anne et Clémence sont voisines. Anne, la plus jeune, frappe un peu par hasard à l'appartement du dessous, et fait la rencontre de Clémence, une femme seule et dont la mémoire s'effrite. Entre les deux va se nouer une relation forte et sincère, dans laquelle chacune vient y puiser douceur et énergie. Elles échangent sur leur vie, leurs amours, leurs souvenirs. Elles lisent aussi, beaucoup et avec un plaisir immense. Lors d'un voyage au bord du lac Baïkal, Clémence réfléchit à ce que cette femme, assise toute la journée sur son canapé rouge, lui apporte et prend conscience de ses propres craintes...

Un court roman, poétique et tendre sur des vies de femmes tout autant malmenées que chanceuses. De son agréable écriture, Michèle Lesbre nous envoûte et nous emmène en train à bord d'un train rempli de personnages et de nostalgie...
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Je suis l'éternelle fiancée de Mickey Mouse, et j'apparais avec lui pour la première fois dans "Plane Crazy", sorti en version muette en 1928. Dans ce court métrage, je suie invitée à bord d'un avion fabriqué par Mickey. J'accepte l'invitation mais pas la tentative de Mickey de m'embrasser durant le vol. Comme il insiste grossièrement, je décide de tomber de l'avion et j'utilise mes dessous comme parachute pour ralentir ma chute. Mon histoire en bande dessinée débute également avec celle de Mickey en janvier 1930, dans un comic strip dessiné par Ub Iwerks et encré par Win Smith. Depuis cette date, j'apparais dans plusieurs milliers d'aventures avec mon compagnon, mais nous ne sommes toujours pas mariés et nous vivons séparément.

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