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Citations de Michaël Cohen (35)


Ce que j'aimais chez toi, c'était toi. Pourquoi développer davantage quand une phrase suffit amplement ?
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Je ne sais pas ce qui m'a pris. J'ai foncé comme un bélier sur 3 policier en uniforme. Le symbole de l'autorité ? Une façon détournée de venger Marianne rétroactivement par personnes interposées ? Non, il m'arrive parfois, tout simplement d'être complètement con
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En meme temps , je ne sais pas si je suis avec quelqu'un . Je vois des gens . Je ne suis pas avec eux et encore moins avec moi .
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Il suffit désormais de raconter sa vie sur plus d'une centaine de pages.ça ne marche pas à tous les coups mais presque.Les assassins sont les mains propres.Mais de leurs victimes.C'est le crime parfait.On tue sans faire mourir
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.Ce qu'on vit ou ce qu'on voit provoquent en nous des émotions.Et ces émotions nous appartiennent.Nous en sommes les propiétaires.Nous en faisons ce que nous voulons.
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Le chaos engendre la peur. Mais la menace du chaos sème la terreur. [...] J'ai attendu cette explosion. C'est pire que tout. L'attente de l'inéluctable. La terreur. Pire que la peur.
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Elle s'approche de mon cou . Doucement . Sans un mot. Elle me respire . J'ai envie de pleurer .Mais me retiens . C'est trop tot .Et puis j'aime pleurer seul .
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S l'on surrvit à son histoire d'amour,ce qui seraient bien évidemment,tous jonchés de cadavres,si l'on survit à son histoire d amour donc,on ne peut pas finalement se rattacher à rien.ou presque.Pour ma part,ce qui me revient violemment en pleine face,c 'est une odeur.l'odeur de cette rue.Ta rue
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On m'a volé mon enfance, mais je n'en fais pas une maladie. Juste un désir de mourir chaque jour pour recommencer cette partie-là. Cette partie qui n'existe pas en moi. Effacée.
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Je l'attend depuis ce matin.
Non , je l'attend depuis un an .Douze mois.
Je n'ai rien fait d'autre depuis tout ce temps et pourtant je n'ai jamais essayé de la revoir .
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Je n'ai plus jamais revu mon père. Je n'ai plus jamais dormi sans médicaments. Matéo pensait que mes parents étaient morts dans un accident de voiture. Il avait écouté ce mensonge avec cette tête de circonstance qui ressemble à toutes les autres. Il n'a jamais rien su. Je ne lui ai jamais rien dit. Pourtant, j'ai cherché sa violence à chaque instant. Je voulais qu'il libère cette brutalité qui est commune à tous les hommes. Je vouais l'affronter en face, cette violence meurtrière, avec ma force d'adulte. Pour la comprendre. La dompter. Et peut-être même pardonner... Je voulais toucher ce point de non retour-là. Comment ne l'a-t-il pas compris ? Je ne l'ai poussé à bout que pour ça. La seule preuve d'amour véritable aurait été de m'affronter jusqu'au bout, justement. Il était celui, le premier, que j'en croyais capable.
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... On m'a volé mon enfance. Mais je n'en fais pas une maladie. Juste un désir de mourir chaque jour pour recommencer cette partie-là. Cette partie qui n'existe pas en moi. Effacée. On m'a arraché cette introduction. On a pénétré ma chair pour y écrire une tout autre histoire. Je ne pouvais pas te le dire. Tu ne l'as pas deviné. Alors je le raconte à tous ceux qui ne sont pas toi. A tous les autres donc.

Chaque soir, quand la nuit frappait de sa terreur quotidienne, j'entendais des cris. Des cris, de plus en plus forts. De plus en plus aigus. Comme ceux d'une bête que l'on égorge et qui supplie de l'épargner, pour pouvoir vivre une seconde de plus. Une seconde pour en faire quoi ? Elle n'en sait rien. Mais elle supplie.

Ces cris se propageaient dans la maison comme un brouillard assourdissant. Ils se glissaient sous ma porte pour envahir cet espace qui ne me protégeait de rien. Ils me tenaient en éveil. Le marchand de sable, lui-même, n'osait pas y mettre un pied. Je croyais parfois reconnaître la voix de ma mère. Mais je n'en étais pas sûr. Tant ce son était étrange, peut-être pas humain.

Quand les cris se taisaient enfin, mon père venait dans ma chambre. S'asseyait sur mon lit. Il savait que je ne dormais pas, même si j'essayais en vain de mimer le sommeil. Et il me parlait avec une voix d'une douceur terrifiante. "Plus tard, tu comprendras, ma chérie. Plus tard, tu sauras toi aussi. Tu est encore trop petite. Mais maman doit être punie. Elle n'a pas été sage. Papa doit lui apprendre à ne plus faire de bêtises. Je sais que toi aussi tu en fais quelquefois. Et que tu attends que papa vienne te remettre dans le droit chemin. Bientôt ma chérie, bientôt..."

J'avais huit ans. A quel âge avait-il prévu de me donner ma première correction ? de commencer mon éducation ? de faire sortir de moi aussi ces cris d'agonie, comme une purge de tous mes péchés à venir ? Je ne le sais. Ne l'ai jamais su.

Un soir, griffée encore par ces cris, je décidai d'aller voir ce à quoi je devais me préparer. Je me levai de mon lit, les jambes tremblant si fort que je dus me tenir à tout ce qui se trouvait sur mon chemin. Je pouvais tomber à tout instant et me faire démasquer dans mon expédition qui me menait vers cette tragédie annoncée. Au bout du couloir, la porte était close. J'hésitai à ouvrir. Ne devait-elle pas rester fermée à jamais ? Mes yeux d'enfant ne devaient-ils pas se préserver de cette vision immuable ? Je sais que l'on ne doit jamais ouvrir la porte interdite de ses parents. Mais celle-là était la porte des enfers. Et il fallait bien voir à quoi ils ressemblent...

Qu'ai-je vu ? Je ne sais plus... Ma mémoire se brouille à cet instant. La continuité s'arrête brusquement. Je crois qu'il y avait là deux êtres totalement nus. Des coups de ceinture sur le dos. Du sang sur les draps. J'ai perdu connaissance...
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Mais je ne suis pas certain de retrouver ce livre-là. Il me semble que cet exemplaire est différent de tous les autres. Qu'il s'y trouve à l'intérieur des phrases qui me sont toutes spécialement destinées. Un exemplaire unique. Un "collector". Je n'ai pas le droit de l'abandonner sur un quai, en proie à n'importe quel lecteur ignorant de sa valeur. Je n'ai pas le droit de l'abandonner, car ça serait t'abandonner, toi, une nouvelle fois. Et ça, je ne le supporterais pas une seconde fois.

Il ne me reste plus beaucoup de temps et un nombre de solutions assez restreintes. Une seule se présente comme la plus logique et la plus efficace. La poignée d'urgence. Il faut avouer que c'est une tentation qui me poursuit depuis la première fois où je suis entré dans un de ces trains souterrains. Cette poignée a toujours été l'objet de fantasme et de frustration. Qui un jour osera poser sa main dessus et tirer de toutes ces forces ? D'ailleurs quel est son niveau de résistance ? Faut-il l'actionner d'un coup sec ou doucement ? Se laisse-t-elle aller au premier venu ou faut-il, telle l'Excalibur, en être l'élu désigné ?
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Quand je disparaissais, ce n'était pas pour m'échouer ailleurs. Non. Mais pour permettre à ta colère de retomber. Pour donner à ton cœur le temps de retrouver un rythme plus approprié. J'errais dans la ville, d'hôtel miteux en banc public. J'attendais que la tempête s'évapore dans l'atmosphère. Je ne partais jamais pour m'aplatir sur un autre corps ou trébucher sur une autre vie. J'attendais. Je n'avais pas d'autre solution. Ta violence me rendait impuissant. Et réveillait la mienne. Il y a des jours où j'aurais pu te tuer rien que pour te soulager de ce mal intérieur dont je n'ai jamais décelé la source.

Bien évidemment, te retirer la vie n'aurait pas été la meilleure solution. Passé les premiers instants de repos salutaires, le manque m'aurait alors très vite dépassé. De plus, je ne sais pas comment ressusciter les mortes. Je suis déjà si mal organisé avec les vivants. Et, surtout, je ne suis pas un assassin. Même si tu sembles penser le contraire, je n'ai jamais tué. Ou bien alors sans le faire exprès. Le seul être mort par ma faute le fut par accident. Et il m'a sauvé la vie.
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Mais le temps, toujours le temps, s'est mis à œuvrer contre nous. Quand mes peurs resurgissaient de nulle part, comme une maladie en sommeil, il fuyait après avoir hurlé, après avoir démontré par sa puissance masculine qu'aucun mur, aucun objet ne pouvait lui résister. Il se retenait juste de frapper mon corps. J'avais beau me présenter face à lui avec provocation, je sentais qu'il résistait, difficilement, à porter ses coups sur moi. Mais au lieu de ça, il disparaissait, trois jours, cinq, parfois dix, me laissant démunie, face à mes peurs et à ma solitude. Seule dans ce pays sans attaches, sans repères. Où allait-il ? Dans quels bras ? quelle maison ? Ouverte ou close ? Je ne l'ai jamais su. J'étais devenue sa prisonnière. Il n'avait même pas besoin de m'enfermer. Mon amour pour lui sans limites était mes quatre murs.
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Le serveur brise mon silence.
- Oui ?
- Vous avez des frites ? Je meurs de faim, et un café.
J'aime cette fille qui mange des frites avec son café. J'aime cette fille qui me trouve séduisant malgré mon renoncement. Et, concentration absolue pour que cette pensée ne sorte pas de ce crâne, j'aime cette fille même si je sais qu'un jour elle écrira un livre sur mes mensonges, ma froideur, mon infidélité, mes secrets, ma violence, mon autisme, mes névroses, ma difficulté à aimer sans peur, ma propension à détruire, ma médiocrité humaine. Alors mieux vaux commencer à ne plus du tout aimer cette fille.

- Qu'est-ce que vous lisez ?
- Un livre...
- Ah.
Elle n'ironise pas. N'ajoute pas un "d'accord, je croyais que c'était une raquette de tennis". Il va falloir que je tienne bon si je ne veux pas tomber amoureux d'elle.
- C'est bien ?
- C'est dure.
- Triste ?
- Violent.
- Histoire d'amour ?
Histoire tout court.
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Ne passe pas trop vite sur "le reste". Nous avons failli en mourir de ce "reste". Nous aurions dû finir dans la colonne des faits divers et non comme un best seller, ce que je ne te souhaite pas non plus, d'ailleurs. Notre histoire ne regarde que nous. Je ne désire faire entre personne dans notre maison. C'est personnel, une souffrance. C'est intime. C'est comme un slip. Ca ne se partage pas.
... Quand vous attendez quelque chose qui ne vient pas, alors vous tentez de l'arracher. Et si ça ne vient toujours pas, vous détruisez tout sur votre passage. La colère est la seule réponse. Pardon à celui qui l'a subie. Mais il en est l'unique responsable. Avec moi, bien sûr...

Le chaos engendre la peur. Mais la menace du chaos sème la terreur. Voilà, ce qui nous a accompagnés tout au long de notre existence commune. Ce chaos, sur le point d'arriver, au bord, à la frontière de nos deux vies. Ce chaos qui ne venait pas et qui pourtant nous aguichait tous les jours. J'ai attendu cette explosion. C'est pire que tout. L'attente de l'inéluctable. La terreur. Pire que la peur.
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... Et pourtant, j'ai tellement aimé cette vie à ses côtés. Une vie sans limites, sans garde-fous, sans personne pour surveiller les fous que nous étions. De véritables dangers l'un pour l'autre. Nous sommes passés si souvent près de la mort, du chaos, du bonheur aussi, si près...
Ah, quand même ! Bonjour Marianne, je suis content de te retrouver. Comment vas-tu en ce moment ? Je pense souvent à toi, tu sais. Et quand je dis souvent, je pense tout le temps.
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Pourquoi pas parler du temps , pendant qu'on y est ? Oui c'est vrai ,y'a plus de saisons .Mais bon , comment dire ...je m'en fou des saisons . Des changements climatiques .Quand j'aurai plus que ce problème à régler dans ma vie , on en reparlera .Pour l'instant , je prend le temps comme il vient. Qu'il pleuve , qu'il neige , ça me va . Tout me va . Je ne sais meme pas quel jour ,quel mois ,quelle année ,quelle heure nous sommes .
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Ainsi va le cycle de la vie.Aller sous terre,devenir de la nourriture pour ver,pour ensuite nourrir....nourrir qui d'ailleurs?Aprés le ver,qui prend le relais?ou vont leurs excréments?on ne nous le dit jamais ça.
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