Une douleur cuisante torture mes épaules. Je regarde, fascinée, les yeux de l’homme s’agrandir d’effroi. Une écœurante odeur de chair brûlée monte à mes narines, dont je devine, sans m’en alarmer pour autant, qu’elle émane de moi. Il me semble m’élever au-dessus de mon corps, que je vois à présent dévoré par un halo rouge. Enfin, je frémis, puis m’écroule sur la terre détrempée.
Je ferme les yeux. Je ne suis plus que ténèbres et néant.
Au bout de tant de temps, tu ne peux pas reprendre ta vie comme si de rien n'était. Tu vas subir une expérience passablement traumatisante. Tu vas faire l'objet d'une formidable curiosité, de la part de la police mais aussi des médias. Tout le monde va éprouver un choc immense, Michaela.
j'avais le sentiment d'avoir voyagé seule toute ma vie.à présent dans ce brouillard blanc,je venais enfin de trouver mon ame soeur,mon autre moitié,ma meilleure moitié
Faire le deuil de quelqu'un est comme avancer dans un tunnel obscur. Pensez-y comme à un train composé de plusieurs wagons communiquant entre eux. Chaque wagon représente une émotion vive qu'il faut gérer avant de pouvoir passer à la suivante et avancer dans la vie.
Et je commence à comprendre que l'âme peut se rebeller parfois conte une décision initialement dictée par le cœur et la raison .
Attention aux vœux que tu formules , car il arrive que le cosmos t'entende .
La pluie nous martèle le dos, elle nous pousse en avant et nous marchons tous deux du même pas en direction de sa voiture. À bout de souffle, il se tourne vers moi – un frisson me parcourt des pieds à la tête. Comme il lâche ma main pour chercher ses clés au fond de sa poche,
J'allais ramasser une poignée de neige duveteuse quand Jade, un doigt devant les lèvre, me conduisit sur le côté de la maison où un tapis de neige moelleuse s’étendait au loin jusqu’à une barrière. Dans un silence respectueux, nous restâmes côte à côte, à contempler la blancheur virginale de la neige : une toile n'attendant que les premiers coup de pinceau de nos bottes. Fugacement, je me dis que c'était là ma vie : une page blanche sur laquelle je posais des mots, des gestes pour la première fois ; une toile vierge qu'aucun passé n'entachait. La table rase qu'était ma vie s'étalait irrésistiblement devant moi.
Hélas,le dieu dont on nous brosse le portrait à l'église ne m'intéresse guère.Pour moi,Dieu est une force pure,une source d'énergie dont tout émane.Je doute de faire jamais une paroissienne digne de ce nom
En niant la douleur (...) on reste simplement en gare, à attendre le prochain train. Ce voyage doit être entrepris, de toute façon, car les ravages du déni peuvent se révéler irréparables.