Les petits garçons aiment les camions et les petites filles préfèrent les poupées ? Les hommes viendraient de Mars et les femmes de Vénus ? le sexe et le genre coïncident d?emblée ? La construction de l?identité sexuelle serait naturelle ?
Stop aux idées reçues et aux stéréotypes ! Toutes ces affirmations largement admises n?ont absolument rien de scientifique. Les différences psychologiques et sociales entre les hommes et les femmes sont uniquement culturelles. Bon sexe, bon genre, le prochain livre de Marie Andersen à paraître chez Ixelles éditions en septembre 2015.
Avant, tout allait mieux, c’est évident. Avant, les gens étaient gentils, les enfants bien élevés, les étés ensoleillés et les hivers blancs. Les professeurs savaient enseigner et les parents savaient éduquer. Avant, Noël était féerique, sans pognon ni alcool, on prenait le temps, les voisins s’entraidaient, on pouvait déposer le lait sur le pas des portes et les gens étaient honnêtes. Avant, les hommes étaient virils et les femmes féminines. Avant, la vie était belle.
Avant quand ? Avant que la vie ne devienne difficile. Mais depuis quand tout nous parait-il si décevant ? Depuis que nous devons l’affronter nous-même… Depuis que nous sommes adultes.
Avant, les fêtes de fin d’année étaient merveilleuses parce qu’on ne devait pas les organiser nous-même, on pouvait aller dormir tard, on recevait des cadeaux sans devoir en faire parce qu’on était enfant, le sapin était énorme et on ne se rendait pas compte des tensions entre les grandes personnes. Quand on était petit, on s’enfichait des embouteillages, Papa s’occupait de la sécurité et Maman des fins de mois difficiles, ce n’était vraiment pas notre problème. On ne savait pas que le Prince n’était pas toujours charmant, ni les amis toujours fiables. On pouvait encore rêver et on ne connaissait que l’ennui dans sa chambre. La vie des grandes personnes nous paraissait facile, ils nous semblaient libres d’agir à leur guise, on ne percevait pas le poids de leur responsabilités, ni le poids de leurs tourments d’adultes. On n’avait pas vécu la désillusion, la trahison, l’échec amoureux, ni le doute face aux choix qui engagent.
De nombreux adultes vivent en espérant que, plus tard, ils se sentiront mieux. / … / ça viendra, ça viendra… Mais aujourd’hui, nous sommes adultes, faut-il encore attendre ?
Cendrillon n’a d’autre option que de souffrir en passant la serpillière devant ses sœurs qui s’apprêtent au bal. Ce conte cumule deux idées douloureuses et tellement humaines : les autres ont plus de chances que moi d’une part, et en attendant que le bonheur vienne frapper à la porte, je ne peux que continuer ma triste vie en rêvant d’un meilleur futur. Cendrillon ne fait rien elle-même pour que sa vie change, elle a besoin de la fée secourable, c’est nettement plus facile ! Même pour retrouver son prince charmant, elle ne bouge pas un orteil ! Nous, pauvres mortels, nous devons nous passer de la citrouille et nous débrouiller seuls. En attendant, on espère : ça ira mieux après.
Mais n’y a-t-il pas toujours un après ? Un après qu’on trimbale de jour en jour, d’année en année ? Qui donne un peu l’impression de vivre dans la salle d’attente d’un bonheur à venir ? Demain on rase gratis ! Après, quand on aura le temps on fera enfin ce qu’on veut, on le sait, on se le disait déjà enfant :
« Plus tard, quand je serai grand, je serai libre et personne ne me commandera et je ferai comme j’ai envie. » On est adulte maintenant. « Adulte ? Peut-être mais plus tard ce sera plus facile. Quand j’aurai moins de boulot. Quand j’aurai un amoureux (un jour mon prince viendra, hé hé !) Quand je serai mariée, quand j’aurai des enfants. Je prendrai des vacances quand la maison sera finie. Je voyagerai quand les enfants ne seront plus dans mes pattes. Je rangerai mes armoires quand je serai à la retraite et je me reposerai… quand je serai morte ! Je serai enfin heureuse… »
il n'y a jamais moyen d'avoir un dialogue respectueux et sincère avec un manipulateur.
Cette capacité d'établir parallèlement des relations assez normales isole beaucoup les victimes parce que leur entourage n'y voit rien, n'y comprend rien, ne ressent rien, puisqu'aucune relation désagréable ne s'installe entre le manipulateur et eux.
la soumission est acceptée comme un besoin de reconnaissance, elle parait préférable à l'abandon.
Ne nous trompons pas, une vie "bien menée" ne signifie pas une vie sans souffrance. Croire cette ineptie rajouterait aux souffrances inévitables la souffrance de souffrir!
je réalise que j'ai une vision très étriquée des choses. Je me suis figée dans un schéma Je comprends combien les messages de mes parents étaient mortifères, mais je ne sais pas quoi en faire. Je sais, mais je ne sessens aucune émotion. Je vis. Mais je n'existe pas. Je me sens morte et vivante à la fois.
Le souvenir de cet enfant blessé ne s'effacera jamais.
Quoi qu'il en soit, si vous souhaitez voguer vers une vie plus agréable, vous devriez laisser filer dans l'oubli les événements douloureux, les souvenirs tristes, les lieux quittés, les illusions perdues, les difficultés révolues, bref le passé pesant. D'antan, ne gardons que le bon. Le culte du passé n'a de sens que s'il génère un agréable sentiment. S'il est malheureux, tirons-en les leçons et passons notre chemin! (p. 120)
la relation perverse est qu'elle fait fi des balises démocratiques ainsi que des valeurs telles que l'honnêteté, la loyauté, la sincérité, le respect de l'autre et sa liberté de penser.
Vivre n’est ni facile, ni réjouissant et tous les adultes, au fond d’eux-mêmes, le savent intuitivement : le bonheur dont on rêve n’est qu’un rêve !