Février sera un mois de voyages. Chacun à sa manière, nos albums Futuro raconteront de grandes migrations : une expédition autour du monde dans Le Voyage du Commodore Anson, le quotidien des réfugiés dans Chez Nous, les migrations des Oiseaux et l'exil d'Inna Shevchenko dans le tome 2 de Prénom : Inna.
Cette guerre est celle des résistants. C'est la seule à laquelle peuvent participer les boiteux, les estropiés, les vieillards et les femmes.
Je suis sûr que tu aurais suffisamment de culot pour te faire passer pour un simple soldat, pourquoi pas un ancien ouvrier... Tu réussirais peut-être même à t'évader. Alors que moi, je serais seulement capable de me faire tuer par un Allemand après avoir échappé aux Russes.
Longue est la nuit
Hors du temps.
Le ciel gonflé de pluie
M'empêche d'admirer
Les étoiles.
Le vent glacial ne rapportera
Pas la lumière, ni le chant
Du coq, ni les larmes d'un
Enfant. Trop longue est
La nuit. Hors du temps,
Infinie.
Palerme était à la fois le centre des marchés de gros et de détail et le port principal. C'était là que les terres agricoles de la province environnante et même au-delà, étaient achetées, vendues ou louées. C'était aussi à Palerme que se prenaient les décisions politiques. La Mafia n'est donc pas née de la pauvreté et de l'isolement, mais de la richesse et du pouvoir.
Quand la vie te noie dans l'océan des épreuves, la valeur de l'essentiel devient ton canot de sauvetage.
C'était un professeur de mathématiques... Il a mis un an pour parvenir de l'Erythrée jusqu'en Lybie, il a nettoyé des latrines pendant deux mois pour pouvoir passer la frontière et poursuivre son voyage.
— Moi aussi, j'ai entendu toutes sortes d'histoires, mais peut-être que le moment est venu d'aller nous rendre compte par nous-mêmes. Voici deux amis de Varsovie. Ce sont des gens dignes de confiance, des compagnons de la Résistance. Ils ont beaucoup entendu parler de toi, Jan. Ils voudraient que tu les accompagnes dans le ghetto pour voir ce qu'il s'y passe... et pour le raconter à nos dirigeants en exil. Es-tu prêt à retourner en première ligne avec cette armée de boiteux, de malades et de désespérés, mon ami ?
Cette guerre est celle des résistants. C'est la seule guerre à laquelle peuvent participer les gamins, les boiteux et les estropiés, les vieillards et les femmes.
Le seul « devoir », c'est d'enseigner et de transmettre.
Après avoir raconté le sauvetage en mer des migrants dans "A bord de l'Aquarius", les auteurs continuent leur reportage en Italie du Sud, où ils enquêtent sur le quotidien des réfugiés. La BD est découpée en plusieurs chapitres, chacun consacré au témoignage d'un migrant qui revient sur son parcours et explique son quotidien, raconte les conditions de vie au bidonville, entre autres. Les trajectoires sont différentes mais toutes sont marquées par la violence, la peur… et une reconnaissance pour leur pays d'accueil. Les auteurs enquêtent aussi sur Riace, un village quasi-abandonné qui a été pendant plusieurs années un modèle d'intégration pour les migrants, une utopie, jusqu'à ce que son maire soit arrêté, soupçonné d’aide à l’immigration clandestine. Le style graphique de la BD conserve l'énergie des croquis pris sur le vif, colorisés en lavis monochrome. L'introduction a un traitement graphique différent, une sorte de peinture grattée dans des tonalités à dominantes bleues.