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Citations de Marc-Alexandre Oho Bambe (201)


Tout avait si bien commencé, mais.
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Je n'ai jamais su dire ces mots à Maisha.
Ni les autres, d'ailleurs.
Alors j'en ai fait des musiques, un album portant son prénom.
Et mon empreinte, ma trompette, mes solos, inachevés.
La vie et la musique se confondent parfois.
Ma vie et ma musique, toujours.
Pour le meilleur.
Ou le pire.
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Souviens-toi de ne pas mourir
Sans avoir aimé
Souviens-toi de ne pas partir
Sans avoir été
Souviens-toi de toi, de moi, de nous
Souviens-toi de tout

Papa qui t'aime.
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Indira

Ma, fille
Les hommes
Sont ce qu'ils sont
Les hommes
Font ce qu'ils font
Par foi
Et parfois sans savoir
Pourquoi

Indira

Quand je parle des hommes
Je parle des femmes aussi
Et tu seras une femme
Ma, fille
C'est-à-dire un homme comme les autres
Avec ton droit à l'erreur
Et à l'imperfection
Tous tes droits
Et celui-ci en particulier
Qui est un devoir aussi
Le droit devoir d'aimer
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Les premières notes annoncent le groove du groupe. Faire décoller la musique est un art, savoir la poser, la déposer même, dans le coeur des gens, avec toute la délicatesse du monde, relève du génie de la générosité humaine. Il ne s'agit pas, ou plus seulement de talent, mais de magie, de miracle. Oui, le jazz est un miracle.
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Ma, fille

Souviens-toi, la vie est un miracle et le bonheur un chemin incertain, tressé de turpitudes et de liesses, sincères et claires comme ces aurores boréales qui se lèvent en nous, dans la tendresse rouge des jours sans fin.
Souviens-toi de vivre juste, toujours à la verticale,
porteuse de flamme et d'idéaux nobles et dignes dont tu assumeras la démesure et la folie.
Souviens-toi de sing your song, le temps seul jugera et dira si tu avais raison ou tort de chanter ta chanson et suivre ton intuition première la vie, qui ruisselle entre les lignes de ta main.
Souviens-toi de fixer chacun de tes vertiges, de manger la vie, manger la vie avec les doigts du cœur.

Souviens-toi de ne pas mourir
Sans avoir aimé
Souviens-toi de ne pas partir
Sans avoir été
Souviens-toi de toi, de moi, de nous
Souviens-toi de tout
Souviens-toi de l'enfant
Que tu portes en toi

Souviens-toi de dire je taime, à chaque fois que tu le
ressens, profondément, sincèrement, intensément,

Je taime

Souviens-toi de courir, mais moins vite que ton ombre,

Souviens-toi de nourrir ta lumière de lumière, de
t'échapper belle souvent, parfois t'exiler loin de la foule, pour apprendre ou réapprendre à sentir la houle sur ton visage, la houle sur ton visage,

Et par ailleurs, souviens-toi toujours que toi aussi, tu as un visage pour être aimé

Souviens-toi

D'aller toujours

Vers elle

Et avec elle

La vie

Encore elle

Toujours elle

La vie

En battement d'ailes

Souviens-toi de ne pas mourir
Sans avoir aimé
Souviens-toi de ne pas partir
Sans avoir été
Souviens-toi de toi, de moi, de nous
Souviens-toi de tout

Papa qui taime
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Faut-il chercher à tout comprendre ?
Certaines choses ne devraient-elles pas rester ainsi dans leur ombre imparfaite, leur opacité première ?
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Indira

Ma, fille
Parfois
Sonne l'heure
Bleue
De nous-mêmes
L'heure juste
L'heure grave légère
L'heure en fête
De vivre
Au tempo doux
De la tendresse qui file étoile
Vers le jour
L'heure de
Revenir à l'émerveillance
Et au temps d'aimer

Indira

Ma, fille
Vivre sans amour
Ce n'est pas vivre
Alors
Souviens-toi
De ne pas mourir
Sans avoir aimé
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Asante sana Al, pour la leçon.
Asante sana Al pour l'allégresse des rythmes, la liesse, les rites, le partage du feu, les musiciens ne meurent pas, tu avais raison, je pense à toi là, et je t'entends, je ferme les yeux et te vois, au piano, tu souris de tout ton être, tu es, dans chacun de tes morceaux bien vivant, dans chaque composition, respiration de ton âme magicienne, les musiciens ne meurent pas, tu avais tant raison, je pense à toi, là et je t'entends, jouer ta partition claire, je ferme les yeux et te vois, nous emmenant à la vie, la vraie, rêvée, la vie ardente comme disais. Asante sana Al, asante pour tout ce qui nous a portés ensemble, les musiciens ne meurent pas, tu avais tant raison. je n'oublierai jamais ton phrasé, même dans le vide entre notes, ta musique parlait la langue et le langage des cœurs qui débordent et explosent, asante sana pour cette version tellement tienne de Round Midnight, asante sana pour notre dernier set ensemble à Congo Square et ta main dans la mienne, notre émotion, asante sana Al pour l'accueil au sein du KGB, et ces quelques dates qui nous durèrent une vie ensemble et transformèrent la mienne, asante sana Al pour nous, Maisha, Indira et moi, merci d'avoir été un pa, un beau-père et un papy merveilleux, asante sana Al, pour l'homme que je suis devenu grâce à toi, souffle petit souffle, je garde en moi pour toujours ces mots, et leur force tendre, ta voix de rivière, ton rire en cascade...
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Nous ne sommes que solitudes nous accordant à d'autres solitudes, le temps d'instants diamants, angulaires pierres précieuses pour avancer vers et dans la vie qui ne suffit pas, pas toujours, pour dire aux êtres qu'on aime comme on les aime.
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Indira

Ma, fille

Je ne te le répéterai jamais assez
Ose
Partir quand il le faut
Pour t'alléger
Du poids du monde
Et accueillir
La vie, la vraie, rêvée
Magie d'exister
Et vivre sans gravité
Ose
Partir quand il le faut
Pour chercher
De nouvelles questions
Trouver
Des réponses anciennes
Des réponses qui ont toujours été là
Peut-être même étaient là
Bien avant toi
Ose
Partir quand il le faut
Pour cueillir
Toujours le jour et l'espérance du jour
Apprendre et réapprendre sans cesse
À nourrir, à chérir
Chaque instant qui étire
Et étend le temps, nous apprend
À mourir et à renaître
Ma, fille
Ose
Partir quand il le faut
Partir
Pour devenir
Quêter vertige
Guetter lumière
Rouvrir les yeux
Sur l'essence
Des choses qui s'enfuient

Ma, fille
J'ai osé
Partir
Toujours quand il le fallait
Pour la mélodie à venir
Le moment sublime de revenir
Au pied de la montagne invisible
À escalader en soi
Pour accoucher d'une seule note
Fulgurance fragile

Ma, fille
Ose

Indira chérie
Ose

La vie

Ma, fille

Ose être
Égoiste parfois
Et travaille toujours
À être toi
Et à avoir
Une chambre à toi
Et rien quà toi
Vie intérieure
Lieu-refuge
Pour ton coeur
Nécessaire abri
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Jaromil, il faut que tu dises ce poeme a la manif que nous organisons ce week-end en hommage à toutes les victimes de violences policières, merci d'êre celui que tu es.

Qui j'étais, pour elle ?
Sa chanson.
Je l'espérais encore.
Je l'espérerai toujours.
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Indira s'était endormie dans le canapé à côté de moi, après le dîner. Ses petits pieds dépassaient un peu de la couverture que j'avais délicatement posée sur son sommeil. Elle souriait. Peut-être. Sûrement rêvait-elle. À la télé, les images. Un homme. Noir à terre. Sur sa nuque, un genou écrasant de toute sa supériorité. Blanche avais-je pensé, avant de me raviser. D'ailleurs l'autre homme, n'était pas noir non plus, il n'était pas que ça. Il était George, fils, frère, père, mari, et tant dautres choses encore, peut-être.
Indira dormait, les poings fermés. J'avais envie de taper les miens sur la table, de hurler ma révolte et mon indignation. Alors j'avais pris ma trompette, en pensant à Sidi, soufle petit, souffle. parfois contre la violence des hommes... souffle pour tous les idéaux qui te fondent et font de toi celui que tu es... Et j'avais soufflé en sourdine, crié en silence. Les mots, eux, étaient venus après, comme si pour la première fois, la musique ne suffisait pas pour dire, exprimer au plus juste, ce que je ressentais.
Indira dormait, paisible. Et le monde continuait, à mal tourner autour de ses rêves fragiles.
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Je me souviens de ce bar-restaurant du sud de la France, vers Juan. Nous étions descendus du bus de tournée, pour boire un verre et dîner rapidement. Nous venions à peine de nous asseoir à une table, qu'un homme qui se tenait près du comptoir nous avait vomi sa haine au visage. « Les nègres sont de sortie. » Aucune réaction. Et il avait répété la phrase, une deuxième fois. Je m'étais levé, avec la ferme intention de lui rentrer dedans et d'exiger des excuses. J'étais le plus jeune du groupe, le plus impulsif aussi, j'avais tellement souffert de ce type de propos enfant que je mettais un point d'honneur à ne pas les laisser passer. Al m'avait retenu par le bras. Et s'était tourné, vers lautre. « Oh non, encore un raciste amateur... », et il avait ajouté en s'adressant au barman : « Patron, s'il vous plaît, demandez à ce monsieur ce qu'il veut boire et mettez-le sur note, je compatis à son mal-être... »
Al avait poursuivi, devant l'auditoire médusé : « Y a-t-il des racistes professionnels dans la salle ? je veux dire des vrais, capables de nous empêcher de bosser, de nous loger, d'avoir une belle vie ou tout au moins de moins de passer une bonne soirée ? Vous voyez, des racistes professionnels quoi, avec du pouvoir, un peu de pouvoir quand même... Parce que là, j'avoue le niveau est bas, trop bas, les nègres sont de sortie, si ce n'est pas de l'amateurisme ça, je ne sais pas ce que c'est, et pourtant je m'y connais quand même dans l'affaire vous pouvez me croire, à l'âge que j'ai, j'en ai vu et entendu, et là, vraiment c'est petit petit niveau et j'ai pitié du monsieur, allez patron, offrez-lui un verre, de la part des nègres, et s'il y a d'autres racistes de son acabit, ou pros, servez-les aussi, c'est ma tournée, je m'appelle Al Nyerere et je ne les salue pas, ou alors bien bas, plus bas que terre, cette terre où nous retournerons tous poussière, tous vous savez, tous autant que nous sommes... »
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La vie qui ne suffit pas, ne tient qu'à un fil.
Fil invisible qui lie chacune, chacun, à son âme véritable.
Fil qui nous relie aussi parfois, aux autres, à certains autres, êtres qui nous révèlent à nous-mêmes, qui nous réveillent, et nous éveillent à nos parts de lumière, aussi infimes soient-elles.
Indira, Maisha, AI, Ed Miller, et tant d'autres, consciemment ou inconsciemment, ont transformé ma vie, élargi ma vue, donné envies et raisons essentielles à mon être, de fixer l'horizon, un horizon possible, un bout de ciel.
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Indira

Mon coeur
Tu m'as sauvé
Hier
Tu me sauves
Encore
Aujourd'hui
Et chaque jour qui passe est un jour gagné
Une petite victoire en soi
Mon cœur
Tu me sauves
De toute rechute
Dans mes méandres
Tu me sauves
De ma part sombre
Tu me sauves
Sans le savoir

Mais moi je sais ce que je te dois
La vie
Et une nouvelle naissance à moi-même
Pas moins que ça
La vie que je t'ai donnée et que tu m'as rendue
Au centuple
La vie
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J'étais arrivé à Harlem, avec une cicatrice sur le ceur, insulte à la figure paternelle et à la mienne, « nègre à moitié », et j'étais reparti un an plus tard lavé de ce crachat, je ne savais peut-être pas encore qui j'étais, mais je savais qui je n'étais pas, je savais que je n'étais pas, un « nègre à moitié», mais un nègre, c'est-à-dire juste un homme. Avec moi aussi, un visage pour être aimé.
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L'éternité est un instant où rien ne manque.
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J'ai tremblé à ta naissance.
Peut-être trembleras-tu à ma mort.
Il faut trembler pour ressentir la vie. Vraiment.
La vie qui vient, la vie qui est passée. La vie, simplement.
Incertaine, tellement.
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Indira

Joue petite,
Joue,
Mon coeur,
Joue,
Je veille,
Sur chacun de tes pas.
De danse,
De marche,
De géante,
Car tu l'es,
Tu le seras,
Géante,
Et je serai là,
Toujours, joue,
Petite,
Joue,
Et sois, toi, joie, ose,
Devenir,
À ton tour de magie,
Joue, petite, mon cœur, joue,

Car le temps, labyrinthe réversible, passe.

Trop vite
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