Lucy Vincent vous présente son ouvrage "Tout commence avec le corps" aux éditions
Odile Jacob.
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tout-commence-avec-le-corps-15-exercices-sensoriels-pour-entrainer-le-cerveau
Note de musique : © mollat
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C'est notre cerveau inconscient qu'il faut convaincre, car c'est lui qui choisit de manger trop gras et sucré ou de rester sur une chaise toute la journée ; c'est donc vers lui qu'il faut se tourner si on veut changer ses habitudes. Et c'est plus facile qu'on ne l'imagine, car il est réceptif à de nombreuses voies d'information.
Maintenant imaginez la richesse des sensations pendant qu'on danse en
synchronie avec d'autres personnes ! Tous, nous éprouvons le même ressenti
lié à notre posture et à nos mouvements, tous nous subissons la libération
du même cocktail hormonal induit par notre attitude corporelle. Outre
l'harmonie d'esprit que nous éprouvons, nous avons une lecture inconsciente des corps autour de nous très rassurante : nous partageons tous les mêmes sensations et les mêmes changements hormonaux ; progressivement, nous nous rapprochons ainsi les uns des autres dans un même tat d'esprit. Et il y a peu de situations équivalentes avec un groupe de personnes sans lien relationnel préalable entre elles.
La neuroscience est en train de concevoir en termes très matériels le soi et la conscience de soi, en prenant comme base des informations très terre à terre. Cette nouvelle façon de considérer l'être humain met le corps au coeur de l'être : on comprend mieux ainsi la contribution à l'image de soi des myokines, des propriocepteurs, des hormones, des cytokines et des influx sensoriels de toutes sortes. Cette vision globale fait entrevoir une multitude de moyens physiques pour agir sur l'image que nous avons de nous-même, en même temps qu'elle souligne l'importance d'une activité physique riche en stimuli divers. Vous voyez où je veux en venir ?
Si l'amour existe, c'est parce que les deux sexes sont tellement étrangers l'un pour l'autre que leurs cerveaux ont besoin d'une période d'aveuglement pour se rapprocher l'un de l'autre. Si on arrive dans les années qui viennent à calquer le fonctionnement des deux cerveaux au point qu'ils ne sont plus aussi déroutants l'un pour l'autre, alors le besoin d'amour n'existera plus : on pourra vivre harmonieusement côte à côte et partager amicalement devoirs et récompenses.
"Nous devrions considérer comme perdu
chaque jour dans lequel nous n'avons pas dansé
au moins une fois."
Friedrich Nietzsche
Comme notre intelligence sociale n'a pas été façonnée pour la vie avec autrui dans un bureau - où, fatalement, les conditions sont très différentes du milieu dans lequel nous avons évolué -, rien d'étonnant à ce qu'on rencontre très souvent des problèmes de management au travail et un
manque criant d'esprit d'équipe.
Si vous vous mettez à danser, rien qu'un peu, vous changez la société. refuser de danser revient à bouder les autres, à bouder la société, à lui dire : "Va-t'en, je reste dans mon coin." Danser, à l'inverse, est une façon de se montrer ouvert aux échanges, prêt à participer.
De toute évidence, l'important dans l'amour est qu'il existe, qu'il perdure et s'adapte à tous les individus et à tous les environnements. Qu'il rime avec toujours n'est plus aujourd'hui que le fruit d'un hasard linguistique...
Il est très possible que la libération de l'ocytocine sous l'effet des rapports sexuels répétés soit responsable de la force du lien dans un jeune couple : la copulation fréquente est une meilleure garantie de durée.
L'important, c'est d'aimer
L'amour chez l'être humain semble reposer davantage sur l'oubli que sur la mémoire et plus sur la distraction que sur l'attention. En conclure qu'il faut être un peu imbécile pur tomber amoureux est un raccourci que je ne saurais prendre. J'en profite, malgré tout, pour souligner que la présence des récepteurs à ocytocine, qui jouent un rôle inhibiteur dans cette partie du cerveau importante pour les fonctions "intelligentes", suggère la nature piégeante de l'amour.