La liste est longue, des méchants qui finissent mal à la fin de l'histoire. Du coup, j'ai jamais compris ce qui motivait les méchants à être méchant. Franchement, ça saute aux yeux que vous allez en prendre plein la gueule, non ?
J'avance, je tombe, je me relève.
Mais je marche toujours droit devant moi.
Peut-on avancer, décider d'être heureux, faire les choix nécessaires pour y parvenir, devenir père soi-même, être capable d'aimer avec abnégation, et tout cela sans leur avoir pardonné? Les enfants poussent, puis deviennent adultes. Alors seulement, et toute leur vie durant, ils grandissent; peut-on grandir dans l'obscurité où nous laissent nos parents lorsque leur cœur éteint n'irradie plus aucune lumière?
« Je n'étais pas meilleur que les autres, pas plus victime que bourreau ; je n'avais simplement pas encore eu l'occasion de tenir le mauvais rôle. »
Hormis le comptoir en plexiglas, le corridor est exempt de tout mobilier, aussi vide que le cerveau d'un électeur du Front national.
Tu penses que le temps que les gens ne passent pas sur leur téléphone, ils le passent à disséquer de la poésie ? J'aimerais le croire, je te jure ! J'adorerais ! Sauf que l'étendue des dégâts est probablement plus vaste que la cartographie que j'en tire ! Nos cerveaux fondent à vue d'oeil, plus vite que des tranches de fromage sur un appareil à raclette !
« Massimo communique avec le monde extérieur quand il le veut bien, mais si je m'adresse à lui et qu'il est occupé à dessiner ou à jouer, il ne bronche pas d'un poil. Croyez-moi, il faut en parler à quelqu'un ! Je vais vous donner l'adresse d'un centre médical spécialisé dans ce type de problèmes. »
« Elle avait dit cela avec les larmes au bord des yeux, plongés sur la photo de groupe prise devant l'église. Puis, elle m'avait raconté cette journée, de la cérémonie ennuyeuse à mourir à la réception à peine plus réjouissante, en passant par le repas cinq services. »
Pour beaucoup de gens, le pire jour pour mourir est le dimanche, mais à mon humble avis, ils se trompent. Les dimanches sont souvent tristes, porteurs de regrets ou de remords, parfois les deux; à mon sens , ce simple constat rend acceptable le fait de choisir l'un d'entre eux comme porte de sortie. Les lundis, en revanche, marquent le début d'un nouveau cycle, d'une nouvelle période de sept jours où tout ce qui n'a pas été possible jusqu'alors, pourrait enfin le devenir. Mourir un dimanche revient à refermer le livre, déçu par la pauvreté de l'intrigue; faire ça un lundi, c'est renoncer dès le quatrième de couverture.
Je le sais bien, que nul ne guérit de son enfance.