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Citations de Loraline Bradern (62)


Progressivement, elle prit conscience de la chaleur bienfaisante qui l’enveloppait, de la pression des bras autour de son corps, de la fermeté du torse sur lequel elle s’appuyait. Puis vint la sensation de la barbe qui griffait sa tempe, du souffle calme dans ses cheveux et enfin de l’odeur de la peau de son compagnon d’infortune. Malgré la captivité et ce qu’il avait subi, Woody ne sentait pas mauvais. Il dégageait des effluves divers qu’elle avait du mal à isoler, mais qui se combinaient en une odeur chaude, enivrante, un peu âcre et boisée. Mélange improbable de sang, de transpiration, de musc, de girofle et de cèdre, mais qui n’était pas désagréable. Une fragrance qui la troublait profondément. C’était insensé ! Être avec ce type la fragilisait et la réconfortait en même temps. Avec lui, elle baissait sa garde et devenait beaucoup plus sensible à son environnement. Elle avait l’impression qu’elle réagissait avec plus d’intensité. Et elle devenait plus vulnérable alors que, paradoxalement, elle se sentait protégée dans ses bras.
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Elle tressaillit quand elle l’entendit marmonner :
— Merde, une femme !
Alyssandra grimaça. Il avait compris qu’il avait affaire à une femme. Il pouvait donc être tenté d’utiliser sa force contre elle, mais il risquait aussi de la sous-estimer… Elle devait le laisser prendre l’initiative pour pouvoir réagir en conséquence.
Les deux captifs restèrent ainsi dans le noir et le silence pendant de très longues minutes. Au bout d’un moment, l’homme s’adressa à elle :
— Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ?
— Et vous ?
— Pourquoi ne me répondez-vous pas ?
— Pourquoi devrais-je vous répondre ?
— Nous nous retrouvons tous les deux dans une prison au fin fond de je ne sais quel bled de Somalie et vous préférez qu’on reste là à se regarder en chiens de faïence ?
La surprise, mais aussi une touche d’énervement étaient perceptibles dans la voix de l’inconnu.
— Vu l’obscurité qui règne ici, nous aurions du mal à nous regarder. Vous ne croyez pas ?
— Bordel, c’est bien ma veine ! Il a fallu que je tombe sur une pimbêche qui essaie de faire de l’humour ! maugréa l’homme.
— Vous vous prenez pour qui ? Qu’est-ce qui vous donne le droit de m’insulter ?
— Désolé, je ne voulais pas vous insulter. C’est votre faute ! Si vous ne faisiez pas la snob et me répondiez quand je vous parle, nous n’en serions pas là !
— On ne se connaît pas et je devrais vous faire la conversation ?
— Je ne vous comprends pas ! Nous sommes tous les deux prisonniers dans ce trou infâme et vous ne voulez pas qu’on essaie de s’entraider ?
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- Quand as-tu compris que tu l'aimais ?
- Il y a peu. Je me suis aveuglée longtemps. Je crois que j'ai senti que j'étais amoureuse de lui lorsque j'ai lu sa lettre. Mais je viens tout juste de le reconnaître.
- Comment sait-on qu'on est amoureuse? Que ressens-tu qui te donne la certitude de de l'aimer, Ali?
- J'ignore comment te l'expliquer. C'est... c'est difficile à définir. J'ai besoin de le voir, d'être avec lui. Pour une raison que je n'arrive pas à m'expliquer, j'ai l'impression que je suis en sécurité, que rien de mal ne peut m'arriver si je suis dans ses bras. Je me sens apaisée lorsque nous sommes ensemble. J'ai le cœur qui bat plus vite, comme si toutes les sensations étaient décuplées quand je suis contre lui. lorsque nous sommes ensemble. Le moindre de ses effleurements me fait frissonner. Sa chaleur me manque. Tout comme son odeur. C'est curieux, je crois que je m'en rends compte que maintenant, en parlant avec toi.
- Ce doit être merveilleux, soupira Aileen avec envie.
- Mais c'est effrayant également.
- Pourquoi donc?
- Quand il est loin de moi, je suis angoissée. Je tremble pour lui. J'ai peur qu'il lui arrive quelque chose.
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« Grincheux ne m’a pas entendue ou alors il fait comme si… Oui, je crois que c’est plutôt ça. S’il veut s’amuser à me snober, on peut être deux à jouer ! Vexée, je retourne à mon observation de l’extérieur. »
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- Un peu de respect, ma fille ! Je ne suis pas encore croulant !
Excédée, la jeune femme se retourna vers son père et asséna :
— Tu n’es peut-être pas encore croulant, mais je me demande si tu ne deviens pas gâteux !
— Dis donc, jeune fille, depuis quand oses-tu manquer de respect à tes parents ?
— Je ne te manque pas de respect, je m’interroge sur ton bon sens et ton légendaire sang-froid. Tu sais, la fameuse maîtrise de soi que tu te targues de garder en toute circonstance ? Eh bien, ce fameux sang-froid a visiblement pris un sacré coup de chaud !
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S’il n’avait pas fait étalage de son arrogance et de son entêtement, ils auraient pu cohabiter sans trop d’incidents. Malheureusement, il était un peu trop autoritaire, trop dominateur pour ne pas heurter sa fierté, elle qui avait l’habitude d’être indépendante et maîtresse de ses actes.
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 À partir de maintenant, ce n’est plus toi et moi chacun de notre côté. C’est toi avec moi. Nous deux, ensemble. Pour tout.
Alyssandra ne prononça pas un mot. Elle laissa son corps parler à sa place.
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« Tu as raison, tout a commencé en Somalie. On s’est découverts dans le noir. On s’est aimés sans se voir. Il est temps de fermer la boucle pour écrire une nouvelle page de notre vie. »
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-Bon sang! Mais tu ne comprends pas que tu me fais complètement craquer?! s’emporta-t-il. Ton image m’obsède. Ta voix m’obsède. Ton parfum, l’odeur de ta peau, la douceur de tes cheveux… tout chez toi m’obsède. Tu ne vois pas que je suis raide dingue de toi?...?
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« Elle s’endormit en pensant à cette pause hors du temps qui avait changé le cours de sa vie. Cette nuit si particulière qui avait scellé son destin et marqué son âme à jamais. »
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« Ma seule excuse est que tu as un effet dévastateur sur moi, Amour. Tu me provoques sans cesse et j’hésite toujours entre t’étrangler ou te faire l’amour. Dès que je te touche, je suis incapable de réfléchir. »
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« Elle n’avait plus la force de faire semblant d’être solide, elle n’aspirait qu’à se sentir protégée. Elle mourait d’envie de se blottir contre son chevalier brun, mais elle n’osait pas prendre l’initiative. Pourtant, elle avait tellement besoin de lui, de sa force, de l’étreinte de ses bras. »
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« Oh, si, Amour, tu es mienne ! Tu es mienne depuis le début. »
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« Tu m’as fait prendre conscience que je ne peux pas m’épanouir avec une vie superficielle faite uniquement de plaisirs et d’adrénaline. Je ne veux plus rentrer soir après soir dans un appartement vide et passer mon temps libre à sortir avec mes potes pour boire ou aller draguer des filles. Je ne veux plus de one night stand. J’ai le sentiment que lorsque je t’ai rencontrée, je n’étais encore qu’un chien fou, un ado attardé qui pensait qu’il lui suffisait de se shooter à l’adrénaline et de lever les gonzesses qu’il voulait pour être un homme. Je ne veux plus de plaisirs éphémères, je veux construire quelque chose. »
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— Non, je n’ai pas dit ça ! Il a parié que les gars allaient tous se prendre un râteau.
— Ça, tu peux en être sûr ! déclara la jeune femme. Oh oui, ils vont se prendre un râteau, ces abrutis ! Je vais même leur incruster le manche dans la figure !
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Chapitre 4 : Extraction
« …
— Les enculés ! Quels fils de putes ! Cracha Cobra.
— Dommage que ces connards soient morts, je leur aurais fait goûter à leurs méthodes ! Grinça Hurricane.
— Elle est vivante ? Demanda Iceman par micro interposé.
Pétrifié par la vision qu’il avait sous les yeux, redoutant d’arriver trop tard, Christopher resta quelques secondes immobile, comme statufié. Son supérieur étant incapable de répondre, Hurricane le fit à sa place.
— On n’en sait rien, Iceman, elle… elle ne régit pas.
— Storm, il faut qu’on se magne ! Prévint Pitbull. Si d’autre mecs arrivent, on est fait comme des rats en bout de couloir.
Le lieutenant- commandant du Blue reprit ses esprit et se rua vers la chaise où était attachée Alyssandra.
...»
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Chapitre 1 : Cap sur la Colombie
« C’est avec un pincement au cœur que Christopher vit la Camaro et les silhouette s’éloigner de lui à mesure que l’Hercules roulait sur le tarmac pour gagner l’extrémité de la piste d’envol. Tout le temps que dura la phase de préparation au décollage, il resta l’œil rivé aux hublots, passant d’un côté de l’appareil à l’autre en fonction du déplacement de l’avion pour tenter d’apercevoir encore son fils.


- Je ne veux pas qu’elle se sente redevable. Ce n’est pas ça, l’important. J’espère juste qu’elle me pardonnera ma désertions de ces deux années et qu’elle acceptera que je remplisse mon rôle de père auprès du petit.»
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— Mais pourquoi croit-il que Jessi est ma femme ?
— Euh… voyons voir… peut-être parce que tu n’as pas voulu la lâcher ? se moqua Iceman.
— Ou peut-être parce que tu as failli lui mettre ton poing dans la figure quand il a suggéré qu’un infirmier se charge de la laver ? renchérit Hurricane.
— En résumé, peut-être qu’il croit que tu es son mari parce que… tu te conduis comme tel avec elle ? rigola Twister.
— Ne dis pas de connerie, Josh ! tonna Christopher.
— Bon, peut-être aussi qu’on lui a souhaité bon courage s’il voulait se mettre entre toi et ta femme, reconnut Iceman.
— Pourquoi lui avez-vous dit ça ?
— On n’a fait qu’anticiper, mon pote, se défendit Hurricane.
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Après avoir jeté un coup d’œil au capitaine qui lui donna son accord tacite par un léger mouvement de tête, Alyssandra prit les choses en mains.
— Cette fois, c’est trop ! s’exclama-t-elle. On va remettre les pendules à l’heure, Bulldog !
Voyant que la jeune femme enlevait ses rangers et ses chaussettes, Bulldog fronça les sourcils.
— Mais qu’est-ce qui te prend Phénix ? Ce n’est pas le moment de te faire une pédicure ! On parle de choses sérieuses, là !
— Mais il est con comme c’est pas permis ! grommela la jeune femme en levant les yeux au ciel. Une fois pieds nus, elle déboutonna sa veste de treillis, l’ôta et la lança à Shana.
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« Je me sens débordé, dépassé par quelque chose que je n’identifie pas et ça me gonfle. »
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