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Critiques de Laurent Lemire (35)
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Ces savants qui ont eu raison trop tôt

Ce petit recueil de chroniques à coloration scientifique est à classer clairement dans le sous-genre « histoire des sciences » plutôt que dans celui de la « vulgarisation scientifique ». On ne trouvera ici aucune explication de fond sur les controverses, ou sur l'importance et le caractère révolutionnaire des découvertes. Laurent Lemire, qui n'est après tout qu'un simple journaliste, se contente d'exposer brièvement la biographie plus ou moins romancée de 20 savants, avec le récit plus ou moins anecdotique de l'émergence de leurs idées, dont le chemin de croix avant de se trouver une place au soleil fut parfois long et difficile.



Le titre peut s'avérer trompeur. Connus ou méconnus, les savants en question n'ont pas tous souffert d'une absence de reconnaissance, leurs découvertes étant d'ailleurs parfois parfaitement admises à leur époque, dans les cercles initiés. Les scientifiques fuient généralement les feux de la rampe et certains découvreurs préfèrent même reculer et s'abriter confortablement derrière les dogmes communément admis. La discrétion, l'humilité ou le sens des convenances peuvent être à l'origine de la mise à l'écart de leurs théories, jugés trop audacieuses. Ailleurs, il peut s'agir de la durée normale de maturation, entre la théorisation d'une idée et la mise en oeuvre de ses retombées pratiques, il convient d'être patient. Les raisons du « trop tôt » peuvent donc correspondre à des réalités diverses. Petit tour d'horizon.



Pour Laurent Lemire, ils auraient eu raison trop tôt, ces savants iconoclastes, qui se sont heurtés aux dogmes de leur époque – politiques, religieux, institutionnels… – mais qui préfèrent faire profil bas et rester dans l'ombre pour ne choquer personne. Nicolas Copernic et sa théorie de l'héliocentrisme est une parfaite illustration de cette catégorie, Francesco Redi et son refus de la génération spontanée également.



Ils auraient eu raison trop tôt, ces savant célèbres dont les découvertes principales ont éclipsé les autres inventions, passées inaperçues. Entrent dans cette catégorie Léonard de Vinci et ses études anatomiques oubliées, Poincaré et ses prémices de la relativité (coiffé sur le poteau par Albert Einstein qui a su interpréter le premier les conséquences de la théorie), Svante August Arrhenius, chimiste reconnu qui imagina l'effet de serre.



Ils auraient eu raison trop tôt, ces savants théoriciens qui ont dû attendre longtemps la preuve expérimentale de leur idée, bloquée durant des années au stade de la conjecture non vérifiée. C'est le cas de Maupertuis et son principe de moindre action, redécouvert avec la physique quantique, de Georges Lemaître et son Big-bang, de Peter Higgs et son boson (qui lui vaudra un prix Nobel en 2013).



Ils auraient eu raison trop tôt, ces savants farfelus qui ont tout tenté par principe, et qui sont quelques fois tombés sur un truc sérieux. le côté artiste et loufoque de ces savants a nui gravement à leur crédibilité, comme ont pu le constater Franz Nopcsa, l'excentrique baron passionné de dinosaures, Charles Wilson, l'inventeur d'un piège à nuages (la chambre à brouillard, premier détecteur de particules qui lui vaudra le prix Nobel de physique en 1927), Fritz Zwicky, irascible découvreur de supernovae, et Thomas Gold, l'infatigable touche-à-tout partisan de la théorie de l'état stationnaire et du pétrole abiotique (et qui n'avait donc pas toujours raison, pour le coup).



Ils auraient eu raison trop tôt, ces savants isolés, ermites ou fous, qui ne disposaient d'aucun relai de communication, leurs expérimentations étant menées au mauvais moment et au mauvais endroit. Vladimir Vernadski et sa biosphère n'auraient pas dû être russes. Alfred Wegener et sa dérive des continents n'auraient pas dû être allemands. André Bloch chercheur en mathématiques n'aurait pas dû… se trouver dans un asile de fous !



Ils auraient eu raison trop tôt, ces savants militants qui se sont battus pour leurs idées, non reconnues par leurs pairs, et que la postérité a redécouvert beaucoup plus tard, dans le regret des années perdues et des occasions manquées. Ces derniers cas justifient à eux seuls le titre de l'essai et correspondent à André Vésale et sa technique de dissection de cadavres, à Ignace Semmelweis et son principe d'asepsie, à Gregor Mendel et sa théorie de la génétique, à Ernest Duchesne et sa conception de l'antibiothérapie, ainsi qu'à Rachel Carson, la première lanceuse d'alerte écologiste.



Les chapitres de cet essai étant assez courts, le lecteur curieux sera amené, pour en savoir plus, à devoir consulter d'autres ouvrages parlant des découvertes qui ont pu retenir son attention. Disons qu'il ne s'agit ici que d'une mise en bouche destinée à nous faire rencontrer (parfois pour la première fois) ces savants. Je pense que l'auteur n'avait d'ailleurs pas d'autres ambitions concernant cette publication. Pour le lecteur qui aime ce genre de rencontre, façon « speed dating », ce n'est déjà pas si mal.

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Ces savants qui ont eu raison trop tôt

Laurent Lemire n’est pas un savant penché dans les découvertes. Sa spécialité, c’est la vulgarisation biographique. Après avoir écrit des ouvrages comme Les savants fous, Alan Turing ou Marie Curie, il choisit ici de s’’attaquer à la biographie de vingt savants a priori méconnus, le tout en à peine deux cent pages. Il faudra donc s’accrocher pour cavaler au rythme de Laurent Lemire, et ne pas s’étonner si leur existence nous semble aussi brève et dérisoire que les découvertes dédaignées de leur époque.





Mais posons-nous tout d’abord cette question : qu’entend Laurent Lemire lorsqu’il parle de « savant » ? Pour lui, il s’agit d’hommes ou de femmes qui ont consacré leur existence à l’étude afin de révéler des phénomènes et processus dont les répercussions novatrices pourraient transformer la vie humaine et modifier la trajectoire de son évolution. Et que signifie-t-il par « avoir raison trop tôt » ? N’est-ce pas une aberration puisque la raison, pour être désignée comme telle, doit être reconnue par des contemporains –ce qui impliquerait qu’avoir raison trop tôt, c’est n’avoir pas raison du tout. Pour dépasser la contradiction, Laurent Lemire fait sienne cette formule de Schopenhauer : « Toute vérité franchit trois étapes. D’abord, elle est ridiculisée. Ensuite, elle subit une forte opposition. Puis elle est considérée comme ayant toujours été une évidence » et nous lance sur la découverte de ses vingt savants précoces. Mieux vaut être reconnu trop tard que jamais. On dépasse l’introduction, on s’apprête à découvrir des noms jusque-là inconnus pour imprégner notre cerveau de la reconnaissance qu’on devra désormais leur accorder et… qui découvre-t-on avec la première biographie ? Léonard de Vinci ! Plus reconnu que lui…





La suite des biographies nous permettra de vérifier que ce premier choix de personnage n’est pas une boutade –dont on ne comprendrait d’ailleurs pas vraiment l’intérêt. Après ce cher Léonard de Vinci, dont nous sommes habitués à entendre le nom d’aussi loin que nous avons des oreilles, on croisera le chemin d’autres savants à peine moins connus, Nicolas Copernic et Henri Poincaré en tête. A ce stade de notre lecture, il convient d’éclaircir le propos de Laurent Lemire au risque de croire que son entreprise d’écriture n’est qu’une belle et vaste arnaque, diablement efficace parce que parfaitement inscrite dans le halo de couillonnerie qui sied à notre époque –en voici un qui n’aura pas eu raison trop tôt. Laurent Lemire, comme tout bon pédagogue légèrement démagogue, sait que l’intérêt de son lecteur pour son ouvrage sera renforcé à condition qu’il se sente lui-même un peu savant. Ainsi, plutôt que de nous sortir une litanie de noms totalement obscurs, Laurent Lemire nous sert une fricassée de noms vaguement entendus (Gregor Mendel, André Vésale…) voire rabâchés (Léonard de Vinci, Nicolas Copernic…) afin de se donner l’autorisation de citer quelques noms réellement dédaignés du grand public (André Bloch, Franz Nopcsa ou Vladimir Vernadski) et de se rapprocher ainsi de l’objectif que nous donnait initialement à espérer le titre de son ouvrage. Laurent Lemire se rend compte lui-même de l’approximation de son titre, qui s’excuse souvent en écrivant par exemple que « Peter Higgs n’a pas vraiment eu raison trop tôt » (mais alors que fait-il entre ces pages ?) ou en avouant que certains des savants qu’il a choisi d’évoquer ont parfois reçu des prix de reconnaissance de leur vivant, ainsi Charles Wilson, lauréat du Prix Nobel de physique en 1927.





Laurent Lemire aurait dû savoir que son ouvrage se destinerait avant tout à des lecteurs qui ont faim de découvertes et de surprises. On ne se penche pas sans raison sur un livre dont le titre nous laisse à croire que chaque page tournée nous révèlera un nouveau pan de l’histoire des sciences… Mais Laurent Lemire ne semble l’avoir compris qu’à moitié, qui nous dispense l’histoire de savants parfois reconnus et qui passe avec une désinvolture presque insultante sur leurs découvertes. Il est impossible de nous faire prendre conscience de l’ampleur et de la portée novatrice des travaux de chaque savant en leur consacrant à peine une ou deux pages –le reste servant à présenter une biographie écourtée, quelques ébauches d’explication permettant de justifier le rejet dont ils eurent à souffrir, le tout entrecoupé de longs extraits d’ouvrages plus ciblés que l’on devrait peut-être lire à la place de ce traité de vulgarisation si on espère vraiment apprendre quelque chose. Ainsi, en parlant du principe de moindre action élaboré par Maupertuis, qui servit de base à l’élaboration de l’idée quantique, Laurent Lemire se satisfait d’un lascif « Aujourd’hui, cela nous paraît évident –enfin pas à tout le monde... » pour nous faire comprendre 1) que le principe ne nécessite pas d’être davantage explicité ; 2) que si nous ne le comprenons pas par la magie de sa simple évocation, nous ne pouvons nous en prendre qu’à nous-mêmes. Peut-être… peut-être faudrait-il en effet ne pas accorder à cet ouvrage plus de valeur qu’il ne prétend en avoir. Laurent Lemire se contente de nous présenter quelques savants intéressants, marginaux et originaux. Même si on ne comprend pas toujours tout de leurs découvertes et même si le dépaysement semble bref, on prendra connaissance de quelques spéculations pas si loufoques qu’elles n’y paraissaient de prime abord ; ainsi la théorie de la panspermie d’Arrhenius, la chambre à brouillard de Charles Wilson ou la constante inconnue d’André Bloch.





Petit ouvrage divertissant parmi tant d’autres, le livre de Laurent Lemire s’oppose à la démarche des savants qu’il honore, et en correspondant parfaitement aux attentes de son lectorat actuel –curieux mais pas trop-, il ne pourra absolument pas prétendre à l’éternité acquise par ces savants qui, en se faisant rejeter pour n’avoir pas été de la même époque que leurs contemporains, se sont finalement inscrits durablement dans le paysage.


Lien : http://colimasson.over-blog...
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Ces savants qui ont eu raison trop tôt

Un grand merci à l’opération Masse Critique et aux éditions Tallandier pour ce cadeau littéraire.

Voilà un bon livre de vulgarisation essentiellement destiné aux novices en histoire des sciences. Laurent Lemire expose de courts éléments de biographies de scientifiques à l’origine d’avancées fondamentales, mais non reconnues comme telles de leur vivant. La lecture de ces quelques pages dédiées à chaque chercheur donne souvent envie d’en connaître plus et de plonger dans des encyclopédies ou autres ouvrages spécialisés. Ainsi, pour ma part, je connaissais peu (ou pas du tout) André Vésale (anatomiste du XVIème siècle fervent amateur de cadavres pour parfaire ses connaissances), Ignace Semmelweiss (médecin hongrois admiré de Céline, à l’origine des premiers diagnostics concernant les fièvres puerpérales dont mouraient beaucoup de femmes après l’accouchement) ou encore Charles Wilson et ses nuages fabriqués en laboratoire. J’ai apprécié de faire leur connaissance et cela m’a donné envie d’en savoir plus sur leur vie.

Pour les plus férus de science, ou les spécialistes de certains domaines, l’ouvrage peut apparaître cependant anecdotique ou peu fouillé. Plus proche de mes préoccupations professionnelles ou personnelles, j’ai effectivement trouvé les pages sur Maupertuis, Poincaré ou Higgs un peu légères. Par ailleurs, le côté « catalogue » du livre est un peu déplaisant au final. Il manque sans doute un fil conducteur, un peu plus élaboré que l’introduction, entre ces différentes tranches de vie.

Mais ne boudons pas notre plaisir. Au final, un bon plaisir de lecture et une chaude recommandation en guise d’introduction au monde parfois obscur des scientifiques et autres blouses blanches. Un conseil : jetez-vous sur les références citées dans la bibliographie sélective fournie à la fin du livre, très complète et couvrant tous les domaines passés en revue dans l’ouvrage.
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Ces savants qui ont eu raison trop tôt

La première chose qui me soit venue à l'esprit , c'est "diantre , comment vais-je me débrouiller pour chroniquer ce livre sans passer pour un crétin décérébré" ?

En fait , contrairement à mon habitude , j'ai commencé cet ouvrage par le milieu , de façon complètement erratique , cela n'avait guère d'importance puisqu'il n'y avait pas de lien entre les différents chapitres , consacrés chacun à un savant différent . C'est peut-être ça finalement qui fait le charme de ce livre , on peut le commencer par n'importe quel bout , la cohérence du propos reste identique .

En fait , ce n'est pas juste de dire que tous ces savants ont eu raison trop tôt , il y en a au moins un , Peter Higgs , qui a reçu le Nobel de son vivant (le boson de Higgs) .

Il n'en reste pas moins vrai que la plupart sont plus ou moins tombés dans l'oubli , ou que leurs découvertes n'ont suscité que peu de réactions de leur vivant , à part peut-être l'Inquisition , qui n'a eu connaissance de la révolution copernicienne qu'après sa mort , trop tard !

Seuls Léonard de Vinci , Copernic et Poincaré ont laissé une trace dans l'histoire de la science , les autres n'ont pas eu la même chance : Semmelweiss , qui a découvert l'asepsie en constatant la mort de trop nombreuses parturientes , Arrhenius qui découvre en 1896 (!) qu'un doublement de la quantité de CO2 dans l'air peut provoquer un réchauffement planétaire de 5 degrés , Francesco Redi qui , en étudiant les insectes , constate que les insectes naissent d'oeufs pondus par des mouches , alors que la théorie de la génération spontanée était généralement admise , une mention spéciale à Rachel Carson , qui a démontré l'effet désastreux des pesticides sur la santé humaine et qui s'est heurtée au lobby de l'industrie chimique , etc...

Ces scientifiques ou pseudo-scientifiques ont sûrement eu raison trop tôt , ils ont néanmoins eu raison tout court , à une époque où leurs travaux n'ont pas été entendus ou examinés par la communauté scientifique .

Finalement , le livre de Laurent Lemire présente un grand intérêt , il rend justice à ces hommes et ces femmes que l'histoire a peu ou prou oubliés .

Et il donne envie d'en savoir plus sur ces précurseurs , je me suis amusé à faire des recherches sur la toile sur ces "savants" pour en savoir un peu plus , car ce livre de 250 pages ne fait que sommairement le portrait de ces gens et de leurs recherches .

Je n'oublie pas de remercier les éditions Tallandier et Babelio pour m'avoir permis de découvrir ce livre de vulgarisation scientifique .
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Ces savants qui ont eu raison trop tôt

Tout d'abord, merci à Babelio pour ce livre de la Masse Critique de ce mois-ci.

20 savants nous sont présentés ici, pour la majorité peu connus. Seuls Vinci, Copernic, Mendel et Poincaré sont peut-être connus du grand public. Mais qu'importe puisque ici ce qui nous intéresse ce sont les raisons pour lesquelles tous ces savants, à leur époque, ont été précurseur sur certains sujets mais n'ont pas été reconnu à leur juste valeur.

Sorte d'hommage donc ou de leçon pour nous faire comprendre que même si une théorie semble farfelue et incompréhensible elle mérite peut-être considération... Ainsi on apprend que dans l'histoire des sciences les théories découvertes ont souvent eu du mal à être bien perçu par toute la communauté scientifique suivant l'époque ou les circonstances et ça ne tenait souvent pas à grand chose. Gregor Mendel parce qu’il était moine, André Bloch parce qu'il était fou... et pourtant c'est grâce à eux que la science a avancé et qu'on en sait autant aujourd'hui.

Je pense qu'il ne faut pas lire ce livre comme une simple liste pour connaître qui a eu raison le premier, mais se forcer à penser que même de nos jours des travaux tombent peut-être dans l'oubli et seront redécouvert 20 ans plus tard et reconnu comme révolutionnaire, donc ne soyons jamais sûr de rien et ayons l'esprit ouvert...

Pour en revenir au livre même j'ai trouvé le style d'écriture un peu plat, 20 biographies en 250 pages, c'est beaucoup, on ne s'attarde pas sur les détails et on passe vite au suivant, cela donne un peu une impression de traitement à la chaîne. Pas indispensable donc mais intéressant si l'on aime l'histoire des sciences et ceux qui en sont les auteurs.
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Alan Turing

La pomme, et surtout la pomme croquée, fruit défendu de la connaissance : elle symbolise le « péché » (l'homosexualité en était encore un à son époque), c'est aussi celle de Blanche Neige, dessin animé qu'il affectionnait particulièrement, c'est encore la pomme au cyanure qui lui a permis de se donner la mort et enfin le logo que l'on retrouve sur une célèbre marque d'ordinateurs...



Bien qu'ayant peu d'attirance pour les mathématiques j'ai pu lire sans difficultés cette très intéressante biographie du « père » de l'ordinateur.



La clarté de l'esprit d'Alan Turing lui a permis de déchiffrer des codes secrets ennemis pendant la guerre puis d'anticiper l'avenir en posant les bases de l'informatique. Hélas il a fini par être victime de l'obscurantisme de ses contemporains.
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Les savants fous

Au fil des siècles, la science n'a cessé d'évoluer et elle le fait encore aujourd'hui, avec les nouvelles technologies mises au goût du jour. Le monde n'a cessé de grandir depuis sa naissance, si je puis m'exprimer ainsi, car le monde est-il né? Il y a eu le big bang, certes il y a 4 milliards d'années, mais peut-on parler de naissance? Aux scientifiques de répondre. Ils sont savants, mais ils ignorent sans doute encore beaucoup de choses de notre monde. Archimède, 3 siècles avant notre ère était pareil. Il a peut-être fait beaucoup d'inventions, comme la lunette astronomique, Il a laissé derrière lui un vide. Les hommes qui essayeront de prendre la relève butteront à plusieurs reprises.

La science du 21e siècle peut-elle être dite de moderne? Seuls l'avenir nous le dira.
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Alan Turing

Alan Turing est un mathématicien de la 1e moitié du 20e siècle reconnu comme le précurseur de l’informatique. En 1936 il parle pour la 1e fois dans une conférence de l’intelligence artificielle. Pendant la guerre il conçoit des machines capables de percer les codes allemands jusque là inviolables et permet ainsi aux Alliés de prendre le dessus dans la Bataille de l’Atlantique. En parallèle il poursuit ses travaux sur la conception d’un « cerveau artificiel » et construit en 1943 le Colossus, le 1er ordinateur de l’Histoire. Tout au long des années 40, il poursuit ses travaux sur l’encodage et la conception d’ordinateurs de plus en plus élaborés, étudiant la biologie pour tenter de concevoir une machine intelligente qui se rapprocherait d’un cerveau humain.



Génie incompris, précurseur dans de nombreux domaines, Alan Turing est également un homme un peu perdu dans la société de son époque. Débraillé, obsédé par ses machines, il est également devenu, de nos jours, une icône gay pour avoir été persécuté par la justice des années 50 à cause de son orientation sexuelle.



En bonne fan de Person of Interest, j’avais entendu parler d’Alan Turing et de ses travaux sur l’intelligence artificielle, mais je le connaissais essentiellement pour ses exploits de briseur de codes pendant la guerre (à ce sujet, j’avais lu La Guerre Secrète d’Anthony Cave Brown, que je vous conseille si le sujet vous intéresse). Cette biographie dénichée à la médiathèque m’a permis d’en apprendre plus.



Certaines des théories scientifiques abordées ici sont un peu hors de ma portée, mais l’auteur est clair dans ses explications et, si je n’ai pas tout saisi dans le détail, j’ai compris l’essentiel dans ses grandes lignes. Les théories et le système de pensée de Turing sont fascinants, tout comme l’est son parcours au milieu de scientifiques qui le prennent pour un illuminé.



Egalement grand sportif, essentiellement coureur, Turing nourrit sa pensée scientifique grâce à l’effort physique et s’impose comme un excellent marathonien.



L’auteur ne passe pas sous silence la vie privée de Turing, ni le jugement d’une justice archaïque et homophobe qui le condamne à suivre un traitement hormonal pour le « guérir » de son homosexualité.



Une biographie bien documentée, qui met les mathématiques à la portée de tous et se lit très facilement. Le style est agréable et sert efficacement le propos. A la fin, une chronologie et une bibliographie complètent le texte de Laurent Lemire. Une lecture très instructive, que je vous recommande même si, comme moi, les mathématiques vous font généralement fuir en courant.


Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Ces savants qui ont eu raison trop tôt

Décidément, mes lectures historiques concernant l’avancée des sciences s’enchaînent en ce moment ! Le livre « Ces savants qui ont eu raison trop tôt » écrit par Laurent Lemire s’ajoute à ma liste de par la grande gentillesse de Babelio et des éditions Tallandier que je remercie une nouvelle fois pour cette édition de Masse Critique !



Couleurs chaudes, couverture glacée, dessins humoristiques, le contenant donne envie de découvrir le contenu faisant 250 pages et divisé en de multiples chapitres : un par savant malheureusement non reconnu de leur vivant !



Au programme :

- De Vinci et son projet encyclopédique

- Copernic et l’héliocentrisme

- Vésale et l’anatomie humaine

- Rédi et les mouches à l’encontre de la génération spontanée

- Maupertuis et l’infiniment petit

- Semmelweis et les méthodes d’asepsie/antisepsie

- Mendel et ses fameux pois à l’origine de lois héréditaires

- Poincaré et la relativité

- Arrhenius et le réchauffement climatique au XIXe !

- Vernadski et la géochimie

- Wilson et sa fabrique à nuages

- Duchesne et les antibiotiques avant Flemming

- Nopsca et la taxinomie des dinosaures

- Wegener et ses fameux continents mobiles

- Bloch et les mathématiques venant de l’asile.

- Lemaître et le Big Bang

- Zwicky et l’infiniment grand

- Carson et son combat contre la DDT

- Gold et ses idées farfelues ou pas

- Higgs et son boson



Programme alléchant non ? Heureusement, l’auteur nous précise que la liste n’est pas exhaustive ! Mais il parcourt tout de même une bonne partie de l’histoire des sciences. Seulement tout n’est pas rose, et je trouve que ce livre manque d’un côté plus scientifique ! Ce n’était surement pas le but de l’auteur, on comprend vite qu’ici, ce sont plus des mini biographies plutôt que les découvertes de chercheurs. Seulement voilà, dans des domaines que je ne maîtrise pas, je suis resté sur ma faim !



J’ai tout de même trouvé ça très amusant la façon dont l’auteur a choisi les savants pour mettre en évidence la dualité entre, le mode de vie, la religion, les intérêts politiques, la réputation voire la folie, et la science. C’est une autre façon de faire de l’histoire des sciences qui se trouve être originale ! De plus, cela montre bien que ceux qu’on idolâtre ne sont pas forcément les précurseurs !



Pour résumer, c’est un livre bien plus littéraire et historique que scientifique qui se lit rapidement de par un découpage d’une dizaine de page par savants. Un répertoire à petites anecdotes pour décupler notre culture générale.
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Alan Turing

Laurent Lemire qui avait déjà écrit le très fouillé « Monstres et monstruosités », a fait encore un excellent travail de recherches sur la vie d'Alan Turing.



Alan Turing fut un mathématicien de génie et un grand visionnaire. Co-inventeur de l'ordinateur, c'est lui qui su casser « Enigma », la machine utilisée par l'armée Allemande pour crypter ses communications.

On avance que le fait qu'Alan Turing ait décodé « Enigma » aurait permis de gagner deux ans sur la fin de la seconde guerre.

Après la guerre, ce grand scientifique travaillera sur d'autres modèles d'ordinateur. Il fut aussi un des premiers à exposer sa théorie sur « l'intelligence artificielle. »



Rejeté par certains milieux scientifiques pour son homosexualité, Alan Turing aura un triste destin que je vous laisse découvrir avec ce beau livre.

Alan Turing fut injustement oublié pendant plus de vingt ans. Dans les années 1975, le mathématicien fût récupéré par le mouvement gay britannique qui cherchait une icône et qui le fit réhabilité. Et en 2001, une statue en sa mémoire fut dévoilée dans Sackville Park à Manchester.



Alan Turing s'est suicidé en 1954, en mangeant une pomme empoisonnée.

Contrairement à toutes les idées reçues, le logo de la pomme croquée de la firme d'Apple n'a pas été dessiné à l'origine, en mémoire à Alan Turing.

Le premier logo, qui était très artistique représentant Newton et sa pomme, est apparu en 1976. Et ce n'est qu'une année après, à des fins commerciales que Apple récupéra la pomme mythique du mathématicien et la colora aux couleurs de la communauté LGBT.



« Alan Turing » est un livre très intéressant, passionnant et bouleversant par la vie de ce mathématicien hors du commun.

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La machine de Pascal

À 19 ans seulement, Blaise Pascal conçoit un objet mécanique dédié au calcul arithmétique. Alors que les opérations se computaient à l'aide de jetons ou encore à la plume, Pascal, soucieux de libérer l'homme de cette tâche harassante, a inventé et fait fabriquer des machines capables d'additionner, de soustraire, de multiplier et de diviser des quantités. Voilà l'histoire que nous raconte Laurent Lemire. À travers elle, c'est Pascal qui nous est raconté. Ce sont ses réflexions théoriques pour mettre en œuvre dans une machine une traduction mécanique de la pensée. Mais, de la théorie à l'implémentation, de l'idée à la machine, du croquis à l'objet réalisé, plusieurs étapes se sont imposées, notamment celle de convaincre.



Laurent Lemire nous offre donc un court et intéressant roman ou essai historique et biographique chargé de citations d'époque et de textes de Pascal dont ce précieux Avis nécessaire à ceux qui auront la curiosité de voir la machine arithmétique, et de s'en servir. Voilà une épopée palpitante, mais qui m'apparaît quelque peu réductrice de l'œuvre scientifique de Pascal en la confinant autour de cette machine, quelque magnifique qu'elle soit.



Il ne reste au monde aujourd'hui que neuf exemplaires de cette admirable machine, l'une d'elles était vendue comme une boîte à musique chez un antiquaire.
Lien : https://rivesderives.blogspo..
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Lettres à Alan Turing

Un superbe ouvrage avec un concept original qui est l'envoi de lettres par des spécialistes en informatique à Alan Turing, le père de l'informatique ! Tous les sujets de la société et de la science moderne ont été évoqué. Un excellent livre que je recommande à toutes et à tous.
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Ces savants qui ont eu raison trop tôt

livre assez court, facile à lire. L'auteur parle donc de savants qui auraient eu raison trop tôt. Donc, d'après lui qui n'ont pas eu raison.

Je m'attendais donc à trouver d'illustres inconnus dont les découvertes auraient été attribuées à d'autres, plus tard.

Et je reconnais qu'il y en a, comme Duchesne qui découvre les propriétés curatives de la moisissure 30 ans avant Fleming. Mais a-t-il eu raison trop tôt ou n'est ce pas plutôt qu'il n'a pas été assez loin dans sa recherche ?

Et qu'en est-il de Vinci, de copernic ? Ceux-là si en effet ont fait des découvertes à un moment où pour des raisons religieuses, il était malvenu d'en parler, ont tout de même fait avancer la science et sont parfaitement reconnus pour leur découvertes ! Il y a même beaucoup des savants cités dans ce livre qui ont laissé leurs noms à leur découvertes et même Higgs dont le boson a été découvert de son vivant. Ce n'est pas vraiment ce que j'appelle avoir eu raison trop tôt.

Bref, un livre intéressant, que j'ai eu plaisir à lire même si les choix de l'auteur me paraissent curieux.
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La machine de Pascal

Encore une histoire de génie hypersensible où la beauté du geste tient une belle part. J'en ai décidément beaucoup appris et constate que le monde ne change qu'avec la technologie mais que l'homme reste à travers les siècles ce qu'il est ! Pas toujours reluisant. C'est bien écrit mais je regrettecertaines longueurs pour ne as dire lourdeur.
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La machine de Pascal

Bien que la machine à calculer de Pascal reste présente au fil des pages, le sujet du livre est son créateur Blaise Pascal.

J'aurais pourtant aimé en savoir plus sur sa machine. Savoir plus précisément ses qualités et ses défauts. Avoir un aperçu de ses mécanismes, avec un plan, des dessins.

Quant à la personnalité de Blaise Pascal, elle reste pour moi toujours aussi énigmatique.

Bref, une déception.

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Monstres et monstruosités

Depuis la nuit des temps, la monstruosité, qu’elle soit physique ou qu’elle se niche dans l’esprit, a toujours suscité à la fois la terreur et la fascination.

Le monstre nous renvoie à nos peurs, à ce que nous pourrions devenir. Il nous renvoie à cette partie sombre qui se tapis dans chacune de nos âmes.

Les monstres nous renvoient aussi à notre désir de normalité. Ce sont eux qui pervertissent l’harmonie du monde.



Et c’est ce sujet admirablement bien documenté et traité que nous offre Laurent Lemire, dans son essai « Monstres et Monstruosités ».

L’auteur brosse une galerie d’anormalités stupéfiantes sous toutes les formes, parfois des plus effrayantes et à toutes les époques.



Les premiers monstres datent de 13500 ans avant notre ère, où des formes humaines à tête d’oiseau peintes dans les grottes de Lascaux ont été découvertes.

On retrouve des êtres étranges mi-homme mi-bête, dans les dieux égyptiens, grecques et même gaulois.

Les anormalités furent aussi souvent considérées comme des punitions divines, sur des gens de mauvaise vie ou sur un peuple corrompu.

Tout au long du Moyen-Age, les monstres étaient considérés souvent comme l’œuvre du diable, qui venaient engrosser les femmes et pervertir les âmes. Les possédés, les succubes ou incubes seront sévèrement, punis, châtiés et exécutés.



Après la nature, les premiers fabricants de montres furent les artistes, peintres, écrivains et cinéastes.

Et on retrouve ces monstruosités dans le monde de la peinture et la gravure avec en exemple, des tableaux de Jérôme Bosch ou Goya. Dans le monde de la littérature avec des livres comme Quasimodo, Frankenstein ou Dr Jekyll and Mr Hyde, etc.

Le monde de la bande dessinée n’est pas en reste avec tous les supers héros américains aux pouvoirs fantastiques, de « Hulk » en passant par « les mutants ».



Le monde du cinéma fit aussi ses choux gras en mettant en scène des monstres impressionnants physiquement, comme « King Kong » ou « Godzilla ». Dans un autre registre, « Les oiseaux » d’Hitchcock, les volatiles qui s’attaquent à l’homme sont considérés comme des bêtes monstrueuses.

C’est aussi au cinéma et dans littérature que les monstres, les pervers, les démoniaques sont souvent écrits ou mis en scène, comme « Freddy » et toute la gamme des sérials killers fictifs.



Laurent Lemire consacre tout un chapitre sur les « foires aux monstres » qui apparurent dans les années 1920. C’est sous des chapiteaux qu’on exhibait, toutes sortes de monstres humains, présentant des anomalies de la nature. Les géants de 2.70 m de haut, Les frères siamois avec un seul corps et deux têtes, la femme tronc et d’autres horreurs épouvantables donnaient le grand frisson aux visiteurs.



Dans les années 1960/1970, l’Art ne montre plus ni ne décrit des montres, mais devient monstrueux. Des provocateurs « performeurs » se produisaient sur scène se barbouillant de sang, de boue, d’excréments humains et buvant leur urine. Certains acteurs eurent des peines de prisons pour outrages aux bonnes mœurs.



Laurent Lemire n’épargne personne et consacre aussi un petit chapitre sur la dictature de la mode. Celle qui prend contrôle des corps qu’elle prétend libérer. Celle qui créée des top models, des créatures difformes, squelettiques et anorexiques.



Enfin, l’auteur consacre une large partie de son livre aux monstres criminels, les monstres politiques, les monstres terroristes, tous ces humains qui n’en furent probablement pas et qui commirent des crimes les plus atroces et abominables et qui ont proliféré dans l’Humanité.

Je nommerai entre autres, car la liste est trop longue, du sérial killer comme Gilles de Rais ou Jacques l’Eventreur, à des plus sanguinaires comme Robespierre.

Et je finirai par les plus infâmes des infâmes, comme les « médecins de la mort » dans les camps de concentration et de tous ces dictateurs cruels et assassins, comme Hitler, Staline, Mao, etc.



L’auteur a oublié tout de même de terribles et « monstrueux » génocides ceux entre autres des indiens d’Amérique, de l’esclavage du peuple noir, plus proche comme celui du Rwanda, et de cette poignée de vrais « monstres » qui n’hésitèrent pas, par deux fois en 1945, à balancer leur bombe atomique sur le peuple japonais.



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Ces savants qui ont eu raison trop tôt

Bilan de cette lecture.... Bof bof résultat très mitigé !



C'est, en fait, une lecture un peu fastidieuse pour etre honnete;

En effet, l'auteur nous propose l'énumération de toute une série de personnes plus ou moins anonymes qui auraient pu, pas de bol pour elles, etre célèbres.



Il y a quelques anecdotes, certes, fort intéressantes mais j'ai trouvé que l'auteur se répétait beaucoup. Quasiment a chaque début de chapitre, il débute celui-ci par "avoir raison trop tot c'est.... " et je trouve que c'est un peu lassant à force.



Une lecture très moyenne.
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Mileva et Albert Einstein: Les secrets d'un..

Un portrait éclairant sur le couple Einstein.

Albert, le génie qui révolutionne la compréhension de l’univers au début du 20eme siècle, s’avère nettement moins admirable sur le plan personnel et humain, allant jusqu’à effacer le rôle de son épouse, elle même physicienne, dans ses premières publications sur la relativité restreinte, Et à « oublier » son fils schizophrène.

Mileva, son épouse , ainsi que ses enfants. en subiront les conséquences tout au long de leur vie.
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Alan Turing

Première fois que je critique un livre, je me lance je précise que ce n'est que mon avis personnel.

Premièrement passons au positif personne très intéressante, qui a eu surtout un fin tragique et qui na pas été reconnu à ça juste valeur, et juger que sur son orientation sexuelle et étant un grand admirateur des héros de la seconde guerre mondiale cela ma encore plus touché.



Maintenant les points négatifs.

Je critique uniquement l'auteur et non la vie de cette personne, je trouve tout d'abord que l'auteur ce permet des réflexions que je trouve fort déplacé ou non pertinente du style il est gay alors il est accro au sexe... en plus de ça il ce contente de piocher des informations au pifs et de les planter la n'importe comment, on en c'est pas ni assez du côté scientifique ni psychologique... du travail bâclée et je trouve que l'auteur n'a aucune compassion pour alan turing. Je me suis reconnu dans certaines partie mais le reste ne l'ayant pas vécu je compatis fortement à cette homme formidable.



J'aurais bien-aimé un livre soit du style psychologique ou qu'il soit centré scientifique et la je trouve que c'est mélanger et on effleure les informations avant de passer à autre chose.



Tout ça pour résumer l'auteur ne donne pas envie de lire son livre
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Alan Turing

Quel destin !
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