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3.77/5 (sur 261 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 22/08/1981
Biographie :

Fils de l'historien Alain Decaux (1925-2016), Laurent Decaux publie son premier roman, "Le Seigneur de Charny", en 2017. Suivent, dans la même veine historique, "Le Roi fol" en 2019 et "Avant la Fin du Monde" en 2022.

En 2006, il a cofondé "Les Caves Nysa" qui comptent aujourd’hui une trentaine de magasins en région parisienne.

Twitter : https://twitter.com/laurentdecaux
Facebook : https://www.facebook.com/ldecaux





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Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/laurent-decaux-avant-la-fin-du-monde-53529.html Son nom résonne aux oreilles de tous ceux qui aiment la grande histoire. Laurent Decaux est bien le fils de… le fils d'Alain Decaux, le célèbre historien qui des années 60 aux années 80 a su démocratiser l'histoire en librairie d'abord, avec une bibliographie conséquente, mais aussi à la radio et à la télévision avec des émissions devenues cultes. Par ses talents de conteur, Alain Decaux savait fasciner son auditoire. Enfant, le jeune Laurent, lui aussi, voyait son père comme un conteur même si les histoires n'étaient pas les mêmes. Et sans doute est-ce ainsi qu'est né son goût pour la lecture et plus tard pour l'écriture. Avant d'en arriver là, Laurent Decaux s'est impliqué dans d'autres passions, le commerce mais surtout le vin et l'oenologie, créant avec un associé une chaine de magasins répartis sur toute la France. Tout cela est de l'histoire ancienne car désormais, c'est en librairie que l'on retrouve Laurent Decaux. En 2017, avec « le seigneur de Charny », on découvrait une belle plume au service d'un roman d'aventure aux temps des croisades. Deux ans plus, tard, avec « le roi fol », le jeune auteur confirmait les espoirs placés en lui, racontant complots et intrigues dans l'entourage du roi Charles VI. Et tout le talent de Laurent Decaux est là : savoir mettre sa plume romanesque au service de la grande Histoire et inversement. Car s'il s'agit bien de romans, les livres de Laurent Decaux sont tous d'une véracité absolue sur les époques et les décors dans lesquels se jouent les intrigues et les personnages authentiques qui apparaissent au fil des pages sont tous dans leurs rôles face aux protagonistes nés de l'imagination du romancier. le talent de Laurent Decaux est désormais reconnu tant par les lecteurs que par les critiques mais aussi les historiens. Dans ce nouveau roman, « Avant la fin du monde », Laurent Decaux nous entraine en Italie, près de Gênes. Nous sommes au milieu du XIVème siècle. Daniele de Musi et son fils Vittorio vont connaitre la ruine et la gloire, le désespoir et les plus folles espérances. Mais surtout, à bord de leur vaisseau, face à l'adversité, ils vont combattre pirates et tartares jusqu'à être confrontés au plus grand fléau de tous les temps, la peste dont on imaginait à l'époque qu'elle présageait la fin du monde. Quel régal que ce livre. 500 pages mais qui filent à toute vitesse tant on est embarqué sur les traces des deux italiens. Voilà un formidable roman d'aventure, sur mer et sur terre, où la grande histoire est la toile de fond d'un récit mené de main de maître avec rythme, panache, suspense et enthousiasme. Un formidable plaisir de lecture qui nous permet aussi de mieux connaitre cette période si complexe qui voit la fin du Moyen-âge se confronter aux prémices de la Renaissance. Une épopée haletante et tumultueuse aux échos très contemporains. « Avant la fin du monde » de Laurent Decaux est publié chez Albin Michel

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Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
A peine [Florentine] eut-elle quitté la pièce que Marie repoussa les couvertures et se redressa sur sa couche. C'était une jeune fille de quinze ans, non pas entrée dans l'âge adulte, mais déjà sortie de l'enfance : son visage était plein, ses yeux brillaient de malice, et deux petits seins pointaient, gonflés de jeunesse, à travers sa chemise de lin.
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La violence des nobles ne réside ni dans les coups ni dans les mots. Vous l'exercez sans vous en rendre compte, en cantonnant vos serfs au soin des bêtes, en ne leur donnant pas d'autre ambition que de pousser le soc de leurs charrues. Vous leur défendez d'épouser le garçon ou la fille d'une seigneurie voisine sous peine d'amende. Vous leur interdisez de constituer un patrimoine dont ils pourraient faire hériter leurs enfants... Ils renoncent à toute forme de liberté en échange d'une protection que vous ne leur accordez plus.
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Fichus Anglais ! Se contenteraient-ils un jour de leur île d’outre-Manche ? Ils disposaient pourtant de beaux pâturages, d’un climat tempéré et de moutons laineux ! Leur vin de cep n’était pas aussi bon que celui de France, mais leur vin de houblon n’était pas déplaisant… Qu’était-ce alors ? Les femmes peut-être ?

Ça doit être ça, songea Clisson à voix haute. Les Anglaises sont courtes et rouges, comme des jambons cuits. Voilà pourquoi leurs rois s’entourent d’hommes et se font sodomiser…
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Clisson arriva devant l'hôtel d'Estrouville. Là s'arrêtait la chaussée Sainte-Catherine et commençait le quartier des Blancs-Manteaux. Il poussa son cheval dans la rue des Vieilles-Poulies.
Sur sa gauche s'élevait la muraille de Philippe Auguste. Paris avait absorbé cette enceinte depuis longtemps ; par manque de moyens, on ne l'avait jamais détruite. Il en restait des pans entiers sur la rive droite. Ses chemins de ronde offraient un point de vue sur la ville et un terrain de jeu pour les enfants, ses anciennes tourelles étaient le repaire des vagabonds et des prostituées, ses murs servaient d'appui aux toiles des rôtisseurs de rue.
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J'ai mieux que des preuves : j'ai la rumeur, qui court déjà sur le parvis de Notre-Dame, dans les rues crasseuses des Halles, dans les barques des voituriers d'eau....
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— Ce n'est pas tout, reprit le vieux chambellan. Lancastre et Woodstock veulent conserver Calais.
Clisson bondit du coffre comme si son couvercle possédait un ressort caché.
— Par saint Maclou ! Tant qu'ils seront seigneurs de Calais, les Anglais porteront les clefs du royaume à le ceinture ! La paix passera par la restitution de cette ville forte, ou ne passera pas ! Moutons indomptables et sournois ! Je passerais la Manche et les tondrais l'un après l'autre, si le roi m'en donnait les moyens !
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Dans ces temps où le seul rempart à la maladie était l'isolement, on chassait les ladres hors de la ville. Dès qu'un homme était suspecté de lèpre, il était déclaré mort au monde, son mariage était rompu, ses héritiers prenaient possession de ses biens. Après la brève exhortation d'un prête à accepter la volonté divine, il assistait vivant à ses obsèques.
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Me déguiser, répondit Charles. Mais dès l’aube, mon cher Bureau, je revêts mon masque de souverain. Avant sexte, on m’habille, on me farde, on me prodigue les soins pour faire face à mes obligations. A la messe de huit heures, je suis le plus chrétien des rois. A la première audience, j’enfile mon habit de premier officier de justice, de redresseur de torts, d’oreille attentive du peuple. Au Conseil, au Parlement, devant les barons, je suis le suprême seigneur, le primus inter pares, le protecteur des lois. Et quand arrive le soir, je deviens l’arbitre des frivolités. Dites-moi Bureau, a quel moment du jour ne suis-je pas déguisé ?
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– Faites quelque chose, messieurs, supplia Hélène, je vous en conjure !
Sans se faire prier, Jacques quitta sa houppelande et ses chausses, et, vêtu de son seul pourpoint, et de collants retenus au gilet par des aiguillettes, il bondit au milieu des nénuphars et des sillons de vase. En un instant il avait saisi le vieillard, et l’amenait à la rampe de bois. Puis, avec l’aide de Miles, il le tira hors de l’eau, et le confia aux porteurs, qui l’installèrent sous le dais de sa litière.
– Mon pauvre ami, dit Hélène en s’approchant et caressant le front du barbon.
Celui-ci, inconscient, semblait mal en point ; ses paupières étaient gonflées, et un filet d’eau s’écoulait de sa bouche. Soudain il ouvrit les yeux, se pencha sur le côté du brancard, et vomit.
– Qu’est-il arrivé ? dit-il, hagard, en cherchant Hélène des yeux.
– Ce n’est rien, monsieur mon époux, vous avez perdu l’équilibre en descendant à l’étang. Vous étiez submergé par les flots, quand M. de Charny vous a sauvé.
Jacques ruisselait d’eau et de vase ; il se sentait vaguement ridicule ; cependant l’élan de reconnaissance et de sympathie qu’il perçut dans la voix d’Hélène lui fit oublier son accoutrement.
– Je vous reconnais, articula Rabier.
Et, tournant son visage cramoisi vers le jeune seigneur :
– Vous êtes l’ancien promis de ma femme.
Jacques acquiesça de la tête, pendant qu’Hélène baissait les yeux.
– Vous m’avez sauvé la vie, monsieur, continua le vieillard, et je vous en sais gré.
Et, lançant un regard glacial à ses servants :
– D’autres, à votre place, m’auraient laissé mourir dans cet étang.
Rabier frissonna, avant d’ajouter d’une voix sourde :
– Vous serez un bon époux pour Hélène, quand j’aurai disparu ; et croyez-moi, cela arrivera bientôt.
– Ne parlez pas de malheur, protesta Hélène en tirant une couverture sur le corps maigre et flapi.
– J’ai très froid, pourtant ; la tête me tourne, et je ne sens plus mes pieds.
Et il ajouta, avec un regard terrifié, et terriblement conscient :
– Je crois que je vais mourir.
Aussitôt il se contorsionna de douleur et gémit si fort qu’il semblait que son âme allait sortir par sa bouche.
– Comment va-t-on l’enterrer ? murmura Miles à l’oreille d’Arnaut ; c’est le dernier croque-mort de la région.
– Ne parle pas trop vite, fit Arnaut ; le vieux Rabier nous annonce sa mort chaque jour, et chaque fois il se remet des crises, des noyades et des apoplexies. Regarde-le : il est bien vif.
Au même instant, semblant confirmer les propos du jeune homme, l’accès de fièvre s’atténua, et Rabier respira plus librement. Hélène appela les deux porteurs, et ceux-ci soulevèrent le brancard.
– Merci, messieurs, dit la jeune femme en s’engageant sur le chemin de gravier ; maintenant, si vous le permettez, je rentre afin de soigner mon pauvre époux.
Et, avec un sourire discret et une tournure de voix qui semblaient s’adresser à Jacques :
– Mais revenez à l’occasion, quand Anton sera rétabli.
– Vois-tu ? dit Arnaut, observant le petit convoi formé par Hélène, Fernand, les deux porteurs et le barbon, qui toussotait sur sa civière brodée ; ce genre de vieil animal s’altère, mais ne meurt pas.
– Ma soif, elle, ne s’altère qu’Au Père tranquille, dit Miles ; et il se trouve que j’y ai réservé la meilleure table.
– Vraiment, Rabier ne craint pas la mort, poursuivit Arnaut, sans tenir compte de l’intervention de Miles, et les yeux toujours braqués sur le palanquin, qui disparaissait dans le feuillage ; à force d’en faire commerce, il semble qu’il l’ait vaincue.
Jacques, non loin, s’ébrouait comme un jeune chien, et grattait la boue qui séchait sur son vêtement.
– Allons, mes amis, allons, dit-il, après qu’il eut rajusté son pourpoint ; soyons oublieux de la mort, et profitons de la vie.
Aussitôt, s’accordant par un silence convenu, les trois amis marchèrent jusqu’à l’Aube, empruntèrent le bac, sous l’agile conduite de Pierrot, rejoignirent leur monture respective et, à bride abattue, partirent se saouler au Père tranquille.
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Qu'on soit tanneur, lingère ou gentilhomme, c'est pour chacun la même histoire. Pour cent francs d'empruntés, les banquiers en comptent le triple en intérêts.
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