La cire perdue ,
Les acides
La poussière .
Et tous les secrets des maîtres verriers pour retenir la lumière ,
La recréer ,
Suivre et réinventer
Ses reflets ,
En ajoutant et en ôtant
De la matière à la matière ,
De la couleur à la couleur .
L’âme comme le verre,
Ici ,
Travaillée de la même manière par la même
Lumière ,
Sort de la chambre noire du sommeil
Et Nancy est déjà
Transparence claire , impermanence du
Vent violent
Et des nuages »…..
Maman Merkel
Que ressentent - ils ? Pensent - ils? Font- ils?
Ils mangent dans des assiettes en papier, végétarien.
Ils se cachent sur les matelas au fond des tentes ou sur des rochers ,
en position fœtale , ou sur le ventre ,
ou un bras écarté et l’autre qui borde son corps .
Un autre .
Quoi? Dans quelle langue? Ils rêvent ?
Ils s’ennuient .
A la frontière les jours et les nuits ont un goût de limbes ,
le bruit de la mer et des voitures traverse les frontières qu’eux ne
peuvent pas traverser,
allers et retours
allers et retours.
Elle n’est pas dans ces mètres - ci la liberté .
Mais aussi.
Pendant ce temps on danse .
On dit Maman Merkel
Emplis de la musique des sonneries de berceuses en Kurde des seins
exposés pour les nouveaux - nés et des petits
marchés au milieu du néant .
WhatsApp er smartphone ,
zoom play rew,
menu
Il prend en photo le thé ,
le chien qui passe , la gamine au chat et les yeux grand ouverts, tous
les deux,
il les enverra à la maison avec un selfie où il fait :
ok. » ....
« Veillée funèbre.
Mauvais lieu, mauvais temps.
Elles se passent un mégot.
entre respirations et bruissements.
Des filles sortent de la fumée noire des pneus qui brûlent.
Une demi- lune glacée brille sur une famille assise autour
d’une femme morte .
Le feu lui illumine les cheveux et les lui meut.
Eaux gris - rose.
Des tambours et de la boue.
Le camp c’est aussi ça : manger, dormir, faire l’amour et mourir .
Rêver de reprendre le voyage.
Surtout attendre » .
« Notes de blues
notes de sax
notes de jazz.
Le violon envoûté
de Ponty
caresse séduit raye la nuit et la soigne ,
de beauté .
Et puis,
irréels et comme seulement pensés ou imaginés ,
des touristes .
Ils parlent sans relâche en file sur les trottoirs ou en sortant des bars ,
les voix flottantes , des îles de son ,
dans la mer d’ouate éclairée par les phares .
Sortilège de l’obscurité , tout disparaît ,
même la volonté d’être , de penser,
à sa propre nuit et sa trêve .
Le vent
s’endort . »