Chronique du roman L'héritier du Dalaras de L.R. Roy par Aurenzlia fait du gaming
— C’est sans doute cela être un héros, savoir renoncer à tout, jusqu’à l’amour même.
— À moins, au contraire, que ce ne soit avoir la force de ne renoncer à rien, pas même à ses sentiments.
— Ne vous y trompez pas, si l’adversité et la guerre fabriquent les grands hommes, c’est seulement la hauteur de leurs sacrifices qui les détermine. Les héros meurent au combat !
— Peut-être…
« –– La douleur que l’on inflige aux autres reste avant tout la nôtre et à chaque homme qui meurt par notre faute, c’est un peu de nous que l’on tue en même temps.
–– Comment supporter cela ?
–– L’accepter, s’y résoudre et souffrir. Le supporter vraiment, on ne le peut pas. J’en suis incapable, mais je vis avec comme le poids de mon repentir.
–– Pourtant, toutes ces morts, nous ne les souhaitions pas. Peut-on vraiment être coupable de défendre sa vie ? Nous devrions pouvoir nous pardonner et faire taire la douleur. »
C'est donc cela être un héros, extraire la souffrance du monde pour l'enfermer en soi.
Nous avons souvent du mal à comprendre et à accepter de simples évidences. La vie avant la mort, la paix avant la guerre… Elles vont néanmoins de pair. C’est en ça que toutes prennent un sens. La vie précède la mort et lui succède. Il en est de même pour la guerre.
"Quand je suis parti du Dalaras, mon père m’a dit ceci : « Il y a dans la vie un temps où l’on fuit ses racines et un autre où l’on part à leur recherche, mais, quel que soit notre chemin, elles nous habitent toujours… » C’était, j’imagine, sa manière de me dire qu’il me comprenait."
Alors, laissez-moi vous inviter, Mademoiselle. C'est moi qui régale ce soir. Mie de pain enrobée dans sa croûte, le tout servi sur une délicate paume de main. Cela vous conviendra-t-il ?