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3.2/5 (sur 38 notes)

Né(e) : 1973
Biographie :

Genevoise d’adoption, Khadija Delaval est née en 1973. Son enfance et son parcours professionnel l’ont conduite à vivre ou travailler dans de nombreux pays. L’écriture a toujours fait partie de sa vie, mais ce n’est qu’avec La Nièce du taxidermiste qu’elle s’est attelée à une oeuvre de fiction. Ce premier roman a été finaliste du prix littéraire Georges-Nicole, attribué au manuscrit d’un écrivain de langue française, suisse ou résidant en Suisse encore à découvrir.

Source : amazon
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Khadija Delaval présente son premier roman "La Nièce du taxidermiste" Un échange animé par Marie-Madeleine Rigopoulos Comme chaque année, Baya, ses soeurs et une ribambelle de cousins passent leurs grandes vacances à Hammamet. C'est pour elle l'été de tous les bouleversements. Véritable défi à la modération, cette famille est un univers où il est à la fois drôle, attachant et dangereux de naviguer. Les luttes de pouvoir s'exercent, y compris entre les enfants, dans l'indifférence totale des adultes. Sous le joug de cousins plus âgés, Baya vit des moments d'autant plus douloureux qu'en l'absence de sa mère elle ne peut se confier à personne. Trébuchant mais découvrant aussi sa propre force, Baya va traverser cette mer de difficultés, d'injonctions silencieuses et de tabous transmis de génération en génération, et en sortir en tous points grandie. Roman initiatique, La Nièce du taxidermiste nous offre une puissante et tendre évocation de ce qui attend les femmes dans la grande aventure de leur corps et de leur identité. https://bit.ly/3axOSbz
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Mais elle était de surcroît d’une modernité hérétique pour son époque, et pour la nôtre.
Elle savait tout sur tout, avait passé sa vie à voyager et avait rapporté de ses tribulations une forme de féminisme ambigu car ancré dans la tradition tunisienne.
Pour elle, il était clair que le monde était régi par les femmes et gâché par les hommes. Cette conviction dont elle faisait la propagande sous différentes formes était à l’origine de son rapport viril avec le sexe opposé.
Elle n’a eu dans sa vie de femme d’autre homme que mon grand-père, mais ses frères, ses fils, ses neveux et ses gendres, et même ses ouvriers et autres domestiques, la vénéraient plus que les femmes de leurs propres familles.
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Les adultes cherchaient à gommer les aspérités entre leurs différentes méthodes d’éducation et, en uniformisant nos besoins, à faciliter la garde du petit monde que nous constituions. Je savais que mon père n’irait pas plus loin dans cette histoire de règles que de me signifier, en m’invitant à rester, que quelque chose avait changé. Il faudrait que j’attende, et encore peut-être sans résultat, que ma mère arrive pour que le problème soit traité.
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Malgré ma détestation de la maison, ma phobie de tous les animaux empaillés dont elle était décorée, mon dégoût face aux cousins et frères de mon père, je devais être polie, discrète, serviable, gentille, polie, discrète, serviable et gentille. Et serviable surtout.
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C’était une femme d’une beauté sobre dont le visage avait vieilli avec charme. Nous avions toutes deux des rapports particuliers car dans ses relations à ses petits-enfants, elle s’était d’une certaine manière arrêtée à moi. Ses trois aînés, Samra, Maridh et moi-même avions avec elle des liens forts et plus ou moins faciles. Pour elle, Samra était simplement la cadette de ses filles, d’une dizaine d’années à peine plus jeune que le dernier de ses fils ; née alors que ma grand-mère avait encore l’âge d’être sa mère.
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J’imagine que ce fut ma chance. Je ne sais plus ce que ça signifiait pour moi à l’époque, mais je connaissais Freud et le complexe d’Œdipe. Je savais que c’étaient des trucs louches. De l’ordre de ce qui ne se disait pas et ne devait pas se dire. J’ai pensé qu’elle devait en être imprégnée pour avoir posé cette question et, comme ensuite elle m’a juste embrassée sans insister et que ma tante Tsakhef et ma grand-mère ne sont pas allées plus loin, je me suis dit que Freud m’avait sauvé la mise.  
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Cette conviction dont elle faisait la propagande sous différentes formes était à l’origine de son rapport viril avec le sexe opposé. Elle n’a eu dans sa vie de femme d’autre homme que mon grand-père, mais ses frères, ses fils, ses neveux et ses gendres, et même ses ouvriers et autres domestiques, la vénéraient plus que les femmes de leurs propres familles.
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Depuis le sang dans ma culotte, c’est chez lui que je rêvais d’aller tous les jours pour me mettre à l’abri des moqueries de mes cousins, des regards lourds de sens de ma tante Tsakhef et des pincements de joue que m’infligeait son mari. Khali Sidi aurait su me ragaillardir, trouver ça drôle, faire coasser sa grenouille et m’aider à oublier.
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Chaque fois que je la retrouvais, elle me posait des questions sur Genève, sur mes amis et ma mère. Elle en avait entendu parler et d’une certaine manière, j’ai senti que je l’intriguais. C’était diffus, mais dans ses questions, j’ai deviné, ce qui m’arrivait souvent en Tunisie, que ce qu’elle savait de ma mère la fascinait et l'effrayait.
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Lorsqu’elle m’invectivait pour me reprocher une chose ou une autre je savais qu’elle avait raison et, à elle seule, elle m’a donné pour toute une vie de quoi réfléchir à qui j’étais. Elle adorait dépasser les bornes. Toutes les bornes, celles de la décence, de la civilité. Toutes.
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Comme tous les enfants de la famille, quel que soit leur âge, j’avais à plus d’une occasion pu suivre les parties de cartes des adultes. Jusque-là, c’était à l’heure de la sieste, quand je n’arrivais pas à dormir et que je venais mendier le droit de sortir de ma chambre.
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