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Critiques de Keum Suk Gendry-kim (119)
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La saison des pluies

Très sympathique ce roman graphique qui évoque le meilleur compagnon de l'homme, le chien. Nous sommes en Corée auprès d'un gentil couple qui adopte sans trop réfléchir les chiens abandonnés, leur évitant quelquefois d'être mangés. Comme le dit la quatrième de couverture, nous, français, mangeons des lapins, des grenouilles, des escargots... Alors...



Mais le couple suivi dans cette bande dessinée aime les chiens et non le chien, il les prend en charge, s'efforce de les accoutumer le mieux possible à une vie nouvelle, traumatisés qu'ils sont quelquefois par leur passé récent.



C'est en noir et blanc, avec un coup de crayon bien assuré, de belles planches sans légende permettant de contempler à loisir les gentils canidés. Les regards des chiens sont bien sûr très expressifs, n'est-ce pas l'animal capable de traduire par ses regards la plupart de ses sentiments.



Et même si le scénario est plutôt simple, il ne sombre pas dans la mièvrerie, les pluies perturbent les promenades mais si on aime les chiens, on les fait sortir par tous les temps quitte à savourer l'odeur exquise du chien mouillé.
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L'attente

Très beau roman graphique qui nous raconte la séparation de familles soumises à la guerre en Corée en 1950.

A travers une vieille dame , exilée au sud , on partage l'horreur de la guerre et les déchirements familiaux.

Très bien documenté, ce roman graphique est une œuvre de mémoire collective qui s'appuie sur des faits réels.

il nous plonge dans l'histoire de la Corée , soumise d'abord à l'occupation japonaise , puis donc à l'arrivée de s soviétiques et la riposte américaine.



les dessins sont très beaux et recèlent parfois une poésie très touchante.

Vraiment , une belle découverte avec au final une réflexion sur la Corée contemporaine et les liens qui se distendent entre les deux pays , la génération séparée venant à s'éteindre.

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L'attente

Un roman graphique touchant sur l’histoire de familles qui ont vécu la division de la Corée.



Une jeune journaliste est avec sa mère qui pense à son passé. Elle revoit son enfance, son mariage avec un homme choisi par ses parents, la naissance de ses enfants puis la fracture : la fuite devant la guerre où tous ne peuvent pas suivre le même rythme. Les membres d’une même famille se retrouveront séparés par une frontière infranchissable, attendant indéfiniment une réunification.



Un rappel de l’histoire, la Corée sous domination japonaise, puis un pays qui est le champ de bataille entre les grandes puissances mondiales.



Un graphisme en noir et blanc, des planches qui arrivent à exprimer aussi bien l’enfance que le chaos de la guerre et l’émotion des victimes.

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Demain est un autre jour

Club N°54 : Manga (Manhwa) non sélectionné

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C'est une BD " touchante ".



On parle de sa condition de femme, de celle de vouloir être mère, des traditions...



Par contre, je n'ai pas compris la fin, c'est qui le jeune homme qui vient la voir ?



Et il y a une confusion dans le dessin pour les personnages masculins, difficile à reconnaître.



Nol

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BD pas forcément aboutie, parfois confuse...



Vincent

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L'arbre nu

"L'arbre nu" est une bande-dessinée qui aborde l'histoire de Kyung qui est une jeune femme de vingt ans vivant à Séoul avec sa mère. Pour survivre, elle travaille comme vendeuse dans un magasin fréquenté par les soldats américains. Un jour, elle fait la rencontre d'Ok Heedo, un artiste peintre ayant fui le nord du pays. Pour subvenir aux besoins de sa famille, il réalise des portraits commandés par les soldats américains. Kyung tombe amoureuse de lui, touchée par sa différence et son talent. Cet amour l'aide à oublier les tragédies récentes qui ont touché sa famille. Cependant, elle découvre qu'Ok est déjà marié.



De nombreuses années plus tard, Kyung visite une exposition posthume consacrée à Ok, décédé depuis lors. Le sombre passé qu'elle pensait avoir laissé derrière elle refait brusquement surface. Pour se réconcilier avec les fantômes qui la hantent, elle décide d'écrire son histoire.



L'un des points forts de cette bande-dessinée est l'art visuel. Les illustrations sont magnifiquement dessinées avec des détails précis, ce qui permet de créer une atmosphère immersive. Les expressions des personnages sont bien rendues et contribuent à transmettre les émotions intenses vécues par les femmes de réconfort. De plus, l'utilisation de tons de gris et de noir renforce l'aspect sombre de l'histoire.



Cependant, malgré ces aspects positifs, "L'arbre nu" présente également quelques faiblesses. Tout d'abord, le rythme de la narration est inégal. Certaines parties de l'histoire sont très lentes et détaillées, ce qui peut donner l'impression que l'histoire n'avance pas suffisamment. Cela peut rendre la lecture par moments un peu laborieuse.



De plus, certains personnages manquent de développement. Bien que l'auteur parvienne à susciter de l'empathie pour certains personnages, il aurait été intéressant d'approfondir davantage leur personnalité et leurs motivations. Certains personnages secondaires semblent un peu plats et auraient pu être mieux développés pour renforcer l'impact émotionnel de l'histoire.



Enfin, la narration peut parfois être confuse. L'auteur utilise des sauts temporels et des changements de perspective, ce qui peut rendre la lecture déroutante. Certains lecteurs peuvent avoir du mal à suivre le fil de l'histoire, en particulier dans les passages où plusieurs événements se déroulent simultanément.



En conclusion, "L'arbre nu" de Keum Suk Gendry-kim est une bande-dessinée qui traite d'un sujet important avec des illustrations magnifiques. Cependant, le rythme inégal, le manque de développement de certains personnages et la narration confuse sont des éléments qui peuvent altérer l'expérience de lecture. Malgré ces défauts, cette bande-dessinée reste une contribution significative à la mise en lumière d'un aspect méconnu de l'histoire.
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De case en case

Prenant ce livre beau et soigné entre les mains, je me dis : 15 biographies d’auteurs de BD, à la queue leu leu, ça va être dur à avaler….

Mais en introduction un dessin s’impose; un visage de femme superbe de grâce et de douceur. Alors mon regard se forme, devient bienveillant et je parcours les pages...



Les textes sont concis et bien écrits avec juste ce qu’il faut d’humour. Ils nous dressent les portraits pleins d’une douceur impressionniste faite de touches des couleurs de leurs vies, de leurs histoires, de leurs traumas de quinze Bédéistes sud-coréens.

Les figures sont complétées par des extraits de leurs œuvres et par un questionnaire de Proust. La recette est très agréable et efficace, une véritable vitrine de la BD Sud-coréenne qui nous permet de faire nos courses.

Moi qui ne connaissait que le manga japonais (sommairement) et pas du tout le Manhwa coréen (il n’est d’ailleurs pas certain que j’ai su placer la Corée du premier coup sur une mappemonde), j’avoue être à présent très tenté par certains de ces auteurs. Mission réussie donc pour les auteurs.

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L'attente

"Cet ouvrage est dédié à ma mère, ainsi qu'aux familles séparées par la guerre, et également à ceux qui ne peuvent pas et qui ne pourront peut-être plus jamais fouler à nouveau le sol de leur pays natal."

Rien que cette dédicace est déchirante.

Les évènements du 20ème siècle en Corée, guerre, partition, exil, sont retracés par Keum Suk Gendry-Kim au travers d'un destin, celui de sa propre mère.

Son enfance sous l'occupation japonaise a très difficile : pénuries de guerre, famine, auxquelles s'ajoutent le froid glacial et les engelures dans ce climat rigoureux de la Corée du Nord. Le grand frère a dû partir soldat. Le réconfort de cette petite fille, son chien Chaussette, a connu un sort tragique.

Des images simples en noir et blanc, dans la neige, de tout petits détails pourtant lourds de sens.

L'armée japonaise étant connue pour enlever les jeunes filles, un mariage est arrangé. Heureusement, celui-ci semble réussi, avec la naissance d'un beau petit garçon, puis d'une belle petite fille qui font le bonheur de leurs parents.

Avec le départ des Japonais puis l'arrivée des Russes, nous vivons en direct les débuts de la Guerre froide, dont la Corée a été un des enjeux majeurs.

Il faut fuir : c'est le début d'un exode, symbolisé par de très belles images du vol migrateur des grues. Exode qui va séparer la famille, la mère seule avec sa petite fille, le père portant le garçon, disparus tous les deux. Ces quelques pages sans paroles sont terribles.

La vie va se poursuivre, pourtant, en Corée du Sud, avec l'espoir jamais lassé de retrouver le fils perdu ; d'autant plus que, des décennies après, les deux Corée organisent des retrouvailles. Commence alors l'attente...

Cet album est déchirant de bout en bout. Découvrir à la fin que Keum Suk Gendry-Kim a bâti cette histoire en recueillant, non seulement les souvenirs de sa mère, mais plusieurs témoignages, n'ôte en rien la force de ce récit, auquel chacun, chacune de nous peut s'identifier.

Pensez, vous aussi, aux familles séparées par la guerre, et à ceux qui ne peuvent pas "fouler à nouveau le sol de leur pays natal". Pensez-y très fort, quel que soit le nom de ce pays natal : que ce soit Corée, Syrie, Darfour ou Donbass.

Challenge Bande dessinée 2023

Challenge Globe-trotter (Corée du Nord)
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Le chant de mon père

Second Manhwa – forme coréenne du manga - qui passe entre mes mains suite à ma lecture de « de cases en cases » de LoÏc Gendry.(encore merci Babelio)



A travers l’histoire d’une gamine, Gusoon, qui doit suivre ses parents pauvres vers la promesse de la capitale, nous est contée la dure vie, pour les démunis, dans l’immense Séoul.



Gusoon va cheminer, louvoyer, grandir dans ces entrelacs âpres, violents, traumatisants en s’accompagnant du Pansori de son père, un chant traditionnel Coréen, comme l’ultime petite branche sur laquelle le simple contact du bout d’un doigt lui permet de retrouver son équilibre lorsqu’elle chancelle.





Des dessins en noir et blanc, souvent puérilement rudes, mais pouvant avoir la douceur d’une estampe à l’encre de chine délavée de toute dureté.
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Le chant de mon père

La visite de sa mère à Paris, le désir d'avoir un enfant remettent Gusoon sur les traces de son enfance en Corée du Sud.

Années 70-80: la grande famille de Gusoon (7 frères et soeurs) décide de quitter leur petit coin de campagne où la petite fille vivait heureuse pour s'installer à Séoul, comme beaucoup de ruraux. Malgré les promesses d'un oncle peu scrupuleux, la ^pauvreté les gagne, les parents passent leur vie sur les marchés, en plein coeur du trafic, tandis que les trois derniers de la fratrie sont livrés à eux-mêmes. Gusoon est alors élevée - sévèrement - par sa grande soeur et entre dans une classe de 60 élèves (!!)

En grandissant, elle découvre aussi la cruauté tout autour d'elle, notamment quand pour les besoins des futurs jeux olympiques de 1988 la ville décide de se débarrasser des plus pauvres à coups de matraque et d'humiliations...



Heureusement, Gusoon est une fille à fort caractère qui se sortira de cette existence sordide pour vivre ses rêves.

C'est un point de vue juste et sans concession sur l'enfance, une dure critique aussi de la Corée par des dessins noirs et blancs stylisés, le tout à l'encre de chine. Un beau travail.
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Le chant de mon père

Nous sommes en 2010, c'est le printemps, Gusoon reçoit sa mère à Paris qui a fait le voyage depuis Séoul pour lui rendre visite. C'est l'occasion pour la jeune femme de se remémorer son enfance en Corée du Sud.

La vie traditionnelle dans une maison à la campagne d'abord, puis le déménagement à Séoul dans un appartement exigüe où tous les membres de la famille de sert. Puis la perte de biens et les aînés qui se voient contraints d’arrêter leurs études pour travailler et faire vivre la famille dont les revenus sont bien maigres.



Ce manwha est vraiment, pour moi, une fabuleuse découverte !

Ce livre est à la Corée du Sud ce que l'Iran est au Persépolis de Marjane Satrapi. En plus, le ton impétueux et révolté de Gusoon n'st pas sans rappeler celui de Marjane.

A mesure que la petite fille grandi, le lecteur assiste aux bouleversements structurels qui ont amené la Corée du Sud à entrer dans l'ère de la modernité.... et on en voit aussi le prix payé par les petite gens.

Le personnage met aussi en accusation le carcan que sont les obligations familiales et le fait que les règles et la place de la famille dans la société coréenne sont telles qu'elles ne profitent qu'aux hommes et sont mères de bien fâcheuses dérives...

Quant au graphismes ils rappellent les peintures traditionnelles à l'encre - comme on peut les voir en Chine ou en Corée. Ce graphisme aux effets apaisants est un vrai régal pour les yeux et permet d'apprécier l'équilibre entre tradition et modernité.
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La saison des pluies

J’ai emprunté ce roman graphique à la médiathèque parce que la couverture m’a attiré, mais si j’avais connu le sujet du livre, je me serais abstenu. Le travail graphique, au pinceau, brut, façon reportage est très intéressant, avec une belle dynamique, un souci du détail quand il le faut, et un traitement plus gestuel pour les mouvements, ou pour reproduire certaines atmosphères, c’est élégant et efficace. Maintenant, lire 240 pages sur sa vie avec ses chiens, ce n’est vraiment pas ce qui me fait vibrer. Cela se passe dans un pays où l’on mange les chiens, alors avoir un chien comme animal de compagnie, c’est particulier, disons que ça met un peu de piment à l’histoire, mais globalement, ça raconte les promenades avec les chiens, les visites chez le véto, qu’est-ce qu’il mange… [soupir !] Cette lecture ne m’a pas du tout passionné.
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De case en case

"De case en case : portraits de 15 bédéistes sud-coréens" de Keum Suk Gendry-Kim et Loïc Gendry est paru à l'Atelier des cahiers en 2015. On apprend que "manhwa" le mot coréen pour désigner la BD est tiré du mot 漫畫 qu'un Japonais, aujourd'hui assez connu en Occident, Kazushika Hokuzai inventa en 1814. Il n'aurait pas été inintéressant de donner le sens de ces caractères chinois, nous allons donc le faire par nous-même ; le premier idéogramme renvoie à l'idée de "fantaisie" et le second désigne un dessin. Rappelons que de 1905 à 1945 la Corée fut un protectorat japonais.



Si la presse généraliste ou des ouvrages spécialisés d'informations (comme un manuel de formation pour adultes) utilisent ce qui me semble relever plutôt du dessin de presse (une case unique), il semblerait qu'il faille attendre 1923 pour voir une suite d'images, quatre en l'occurrence. Les premiers magazines coréens de BD apparaissent pour les enfants en 1948 et pour les adultes en 1949.



Ce livre présente les manhwas classés selon leur thème : humour, récit historique, histoire sportive, vie quotidienne, autobiographie avec une part plus ou moins grande de fiction. Suivent quinze portraits de bédéistes du Pays du matin calme. En accompagnement du texte qui leur est consacré, on trouve des planches, dessins, photos et bibliographies. On peut regretter que les reproductions de pages de BD en coréen ne soient pas accompagnées d'une traduction hors de la case (en-dessous par exemple). On a toutefois pages 32-33 un récit dont on peut très bien deviner le sens, des histoires traduites en français pages 44-45, 63, 65, 67, 85, 91, 93, 94-95, 119, 120-121, 122-123, 124…



Kim Dong-hwa, dont les ouvrages sont publiés par Casterman, est le plus connu de ces auteurs coréens. D'autres artistes ont eu au moins un de leur ouvrage traduit en français. Nous ne donnerons qu'un seul titre même si certains ont plusieurs albums dans la langue de Molière. Ce sont : Ancco ("Aujourd'hui n'existe pas"), Kim-Su-Bak ("Quitter la ville"), Kim Hanjo ("La Mémoire du corps"), Sim Heung-Ah ("Woo-Lee et moi"), Park Kun-woong ("Fleur"), Keum Suk Gendry-Kim ("Le chant de mon père"), Choi Kyu-sok ("Nouilles Tchajang"). Frédéric Ojardias présente en fin d'ouvrage le webtoon coréen.

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La saison des pluies

Gros coup de coeur pour cette magnifique BD dont je ne regrette pas du tout l'acquisition !



L'auteure nous narre l'histoire des chiens de sa vie, de ses rencontres canines, un canidé pour chaque chapitre et qui finiront bien entendu par vivre ensemble ou au moins se croiser. Ce récit est émouvant dans le sens où l'auteure explique qu'au départ elle ne se souciait pas de la gente canine puis son compagnon ayant voulu un chien, ils ont acheté un welsh corgi en animalerie (bof bof mais Keum Suk Gendry Kim s'en repentit donc l'honneur est sauf !). Ils le nommeront Carotte et avec lui le début d'une longue histoire d'amour et aussi d'une prise de conscience sur l'horreur de la maltraitance physique et morale générée envers les chiens, notamment en Corée où ils sont parfois destinés à être mangés.



Les dessins sont magnifiques, les expressions canines retranscrites à merveille et ayant deux chiens je sais de quoi je parle. Il y a certaines bulles que je pourrai regarder pendant des heures ! Et le noir et blanc est parfait, je n'aurai pas vu cette BD en couleurs. Grandiose, merci !
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L'attente

Inspiré de l'histoire de sa mère ainsi que de témoignages qu'elle a pu recueillir, Keum Suk Gendry-Kim signe avec L'Attente un magnifique roman graphique qui traite de la partition de la Corée en 1953, des familles fuyant la guerre s'étant trouvées séparées sans grand espoir d'être un jour réunies. Évoquant de façon fort émouvante, voire bouleversante, les traumatismes d'une génération vouée à bientôt disparaître sans savoir ce qui est arrivé d'un mari, d'un enfant, d'une mère, ou d'une soeur…, c'est à une véritable œuvre de mémoire à laquelle nous convie l'auteure, très instructive, et bien rendue par un dessin en noir et blanc qui souligne sobrement les thèmes abordés par le roman, rappelant par moments l'utilisation de l'encre de Chine. Un bel écrin pour une histoire fascinante du point de vue d'un régime répressif qui a fait bien peu et bien tard pour que ces familles se retrouvent. Vraiment à lire.
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L'attente

L'attente ...

Un livre sobre, élégant. Un travail tout en finesse, en retenue, en discrétion de Keum Suk Gendry-Kim.



Dans ce très beau roman graphique, exclusivement en noir et blanc, l'auteur évoque son histoire : celle de sa famille, celle de son pays, la Corée, partagée, déchirée en deux depuis des décennies. Et avec son pays, des familles entières ... qui ont parfois refait leur vie mais qui jamais n'oublient ceux qui sont de l'autre côté.



Son histoire, même s'il ne s'agit pas d'une autobiographie. Le récit reste fictionnel en ce qu'il mêle différents destins. La postface de Keum Suk Gendry-Kim est à lire.



Joe Sacco, auteur de "Palestine", récemment lu, dit de "L'attente" : "C'est une réflexion émouvante, magnifiquement dessinée et magistralement racontée sur la manière dont l'Histoire, en s'imposant, sépare et brise tant de vies."

Avec mes mots, j'espère vous avoir donné envie de vous plonger dans ce tourbillon de l'histoire à hauteur d'homme. Une lecture utile, tout à la fois bouleversante et à certains égards - quoique cela soit paradoxal - apaisante.
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L'arbre nu

Keum Suk Gendry-Kim est traductrice et interprète. Elle a écrit l’adaptation du roman de Park Wan-Seo, l’a traduit et a fait les dessins de ce roman-graphique. Elle explique aussi en postface qu'elle a décidé de mettre en avant certains épisodes du livre par rapport à d'autres.

Le lecteur aussi, selon sa sensibilité, retiendra probablement des choses différentes de cette histoire qui se passe en Corée dans les années 50 quand la guerre éclate.



A l'origine de ce roman graphique, un roman, L'arbre nu, qui est culte dans la littérature coréenne et qui est inspirée d'une histoire vraie, celle de Kyung.



La jeune fille habite seule avec sa mère à Séoul, elle travaille dans un grand magasin tenu par l'armée américaine et on se sent que des ombres plane sur sa vie sans savoir lesquelles au départ.



Un jour sa vie s'éclaire avec l'arrivée Ok Heedo, un artiste peintre. Elle en tombe amoureuse mais malheureusement Ok est marié.



Avec beaucoup de pudeur, L'arbre nu dépeint cette histoire d'amour impossible mais aussi les bouleversements profonds entraînés par la guerre et les drames qu'elle charrie. Le tout servi par des dessins en noir et blanc qui prennent toute leur force lorsqu'ils dépeignent la nature, la douleur, la solitude.


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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L'attente

Après avoir lu "la saison des pluies" de la même auteure je me suis empressée d'emprunter cette bd à ma médiathèque, et j'ai bien fait.



Ici nulle histoires canines. Il s'agit de parler aux noms des familles séparées par la partition des deux Corée en 1950. D'ailleurs la mère de l'auteure fût séparée de sa sœur qu'elle n'a jamais revue. C'est également une histoire universelle car bien d'autres contrées se sont retrouvées dans des situations analogues. La fiction est dans ces pages au service d'une période sombre de la péninsule. Les personnages sont toutefois inspirés de vraies personnes et de témoignages authentiques.



J'ai bien reconnu la patte artistique de l'auteure avec toujours ces jolies planches en noir et blanc et une empreinte personnelle unique reconnaissable dès les premières pages. Je continuerai à découvrir ses oeuvres !



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L'attente

Waou quel livre bouleversant. L'attente est tout simplement magnifique. Nous y découvrons la douleur des familles coréennes séparées par le 37ème parallèle depuis des décennies sans aucune nouvelle les uns des autres. L'attente est donc celle de soeurs, de frères, de maris, de femmes, de fils ou de filles attendant sans cesse un appel de la croix rouge qui leur permettrait de participer à ces rares réunions organisées au cours desquelles les familles séparées peuvent se retrouver le temps d'un repas.



Quelle tristesse que celle ressentie par ces personnes, séparées par l'histoire avec un grand H. Ce peuple meurtri a vécu l'occupation japonaise avant de connaitre une guerre civile sanglante aux conséquences cruelles. Certaines familles ont réussi à fuir, mais beaucoup se sont retrouvées séparées sans savoir qu'elles ne se reverraient plus jamais...



L'auteure s'est inspirée de l'histoire de sa propre mère et de celles de deux autres personnes, mais cela est en réalité celle de milliers de personnes. Elle met des mots et des images sur cette attente douloureuse, cette attente parfois veine, mais cette attente finalement incessante, cet espoir ténu qu'un jour peut-être. Elle a réussi à dépeindre cette horreur sans nom, ce manque, cette tristesse.



Les illustrations toujours en noir et blanc (la marque de fabrique de cette auteure) sont poignantes, certaines même extrêmement fortes, je pense notamment aux illustrations de la séparation qui m'ont profondément marquées et que j'ai trouvé incoryable.

Le noir et blanc donne une certaine sobriété au récit et un côté j

Un peu solennel qui correspond assez bien au sujet dur abordé.



Je continue donc à être émue et touchée par les romans graphiques de cette auteure qui s'intéresse à des sujets forts (massacre, femmes de réconfort etc.)
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Les Mauvaises Herbes

Sun a grandi dans une famille pauvre. Elle a été "adoptée", exploitée, vendue, violée. Son adolescence dans la Corée occupée par le Japon l'a brisée mais elle a su vivre malgré tout.



C'est une bande-dessinée difficile, même si l'auteur nous épargne les pires scènes et ne fait que les suggérer - ce qui est largement suffisant. Les femmes de confort - euphémisme pour désigner les esclaves sexuelles - sont encore aujourd'hui mises au ban de la société. Il y a un silence qui pèse sur ces situations.

L'auteur rend la parole à l'une d'entre elle. Sun nous raconte son histoire et c'est poignant de voir la vie qu'elle a subi à cause des sociétés patriarcales et des conventions sociales. En effet, ce genre de crimes n'est pas l'apanage d'un seul peuple mais de multiples individus qui viennent de tous les horizons. L'auteur a bien su le démontrer.



Ce qui peut paraître un peu étrange à première vue dans cette bande-dessinée, ce sont les graphismes un peu particuliers. Il y a un côté très contemplatif.

D'ailleurs, la façon dont est racontée l'histoire est assez contemplative j'ai trouvé. Pour autant, ça n'enlève rien à l'émotion et à l'effroi que j'ai ressenti.



Certains essaient constamment d'effacer des mémoires ces évènements terribles. C'est pour cela que les témoignages historiques comme celui de Keum Suk Gendry-Kim sont importants.
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Mille et Une Nuits, Tome 3 :

Le Sultan décide d'arrêter pour le moment de faire venir des femmes au palais. Shéhara de son côté doit gérer sa soeur amoureuse de lui et ...rester en vie.
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