Citations de Karine Lambert (475)
< C'est impossible , dit la Fierté
C'est risqué , dit L'Expérience
C'est sans issue , dit la Raison
Essayons , murmure le Cœur >
William Arthur ward
Savourer la vie jusqu'au bout, tant que nous avons encore de la force et des jambes assez solides pour oser un détour."
- On n'a pas renoncé à l'amour.
- C'est très beau l'amour, le véritable amour.
- On a renoncé à l'espérance folle de le vivre.
- Aux montagnes russes.
- A la polygamie.
- A vouloir rapprocher le pôle Nord et le pôle Sud.
- Au bricolage quotidien, à recoller mille fois les morceaux.
- A perdre la raison quand on découvre que l'autre n'est pas celui qu'il faisait semblant d'être.
- A se diluer, se contorsionner, se rogner les ailes pour plaire.
- A se laisser rouler dans la farine pour une caresse, un mot doux.
- A devenir pathétique.
- A perdre tous ses neurones et rester accro à une relation toxique.
- On ne peut pas se protéger en amour.
- La seule protection, c'est l'abstinence.
- Dis papa, pourquoi les oiseaux chantent le matin?
- Parce qu'ils savent qu'ils ont survécu à la nuit.
Elle n'a plus envie de provisoire ni d'un homme sur mesure qui comblerait son manque au millimètre près. Elle ne veut plus de rêves géants et de réalité minuscule. Elle ne veut plus d'urgences qui se croisent. De mâles au sexe raide et aux promesses floues. De nuits sans lendemains. Elle ne veut plus être un lieu de passage. Elle voudrait calmer sa course folle, poser ses valises. Elle voudrait retrouver le même homme à côté d'elle chaque matin. Ouvrir les rideaux et dire à son chéri :" Qu'est ce qu'on fait aujourd'hui ?" Elle voudrait rentrer, qu'il lui demande comment s'est passée sa journée et lui poser la même question en retour. Un homme imparfait, des mots doux, des gestes tendres.
Les premières années, on explore, on s'agite. En vieillissant, on réfléchit et on devient peut-être un peu plus sage. Je dis "peut-être" parce qu'il n'y a pas de certitudes, jamais.
À recommencer, j'aurais choisi la lenteur bien avant. Dépêche-toi d'être lent, si je puis dire.
Je t'aime,
Papi
Tous les bambous d’une même variété fleurissent simultanément dans le monde, où qu’ils soient, quel que soit le moment où ils ont été plantés. Peu après, ils meurent d’épuisement, tous en même temps.
- Moi , j'ai collectionné les Martine : Martine à la plage, Martine à la campagne ....
- Martine, elle est beaucoup trop sage pour moi .
"J'ai lu quelque part que le souvenir du bonheur c'est encore du bonheur."
Elle ne s'en laisserait plus conter par le premier hidalgo venu. Et avec le temps, elle avait choisi de ne plus faire semblant. De ne plus s'adapter à ceux qui ne lui convenaient pas. D'être heureuse autrement.
–Et si on posait un gigantesque tapis de fleurs autour de l’arbre ?
Il s’arrête un instant avant de continuer :
–Il faut donner du beau pour en recevoir.
C'est impossible, dit la Fierté
C'est risqué, dit l'Expérience
C'est sans issue, dit la Raison
Essayons, murmure le Coeur.
L'auteur, un aviateur, s'appelle Antoine de Saint-Exupéry. Il l'a écrit à New York au début de la guerre et illustré avec ses propres aquarelles. Elle sort "Le petit Prince" de sa poche, l'ouvre à la page qu'elle lit le plus. Elle connaît la phrase par cœur. " Il vaut mieux être moins sérieux pour apprécier le vrai sens des choses." Est-elle trop sérieuse ? Peut-on jouer de la musique sans être sérieux ? Probablement pas.
Le héros appréhende la solitude et l'absurdité de l'existence. Comme lui, elle s'interroge sur l'inconséquence du monde des adultes. Elle surinvestit son instrument pour ne pas laisser la possibilité à la peur de s'infiltrer.
Pourtant, ce Petit Prince aux boucles d'or qui parle à sa rose lui donne envie de croire à l'avenir.
Marcher, danser, tomber, vieillir : la vie, c’est une succession de déséquilibres.
Rêver une autre réalité était préférable à la soumission.
La Mamma, elle, avait le corps aussi rugueux que le coeur. Jamais assise, elle travaillait du lever au coucher du soleil, au service des hommes du clan. On ne pouvait pas lui interdire de penser mais elle avait le devoir de se taire.
Fanny m’a confié que si elle pouvait choisir, elle rêverait de se réincarner en arbre. Quel serait mon choix ? Une note de piano qui s’envole, un rayon de soleil qui se faufile, un éclat de rire ? Ou alors, renaître en homme ? Pour dormir avec une femme et la serrer contre moi.
Maintenant, elle es seule dans l'immense canapé en velours rouge. Elle n'est plus adulée. Elle n'est plus gracieuse. Elle n'est plus aérienne. Elle n'est plus une jeune fille. Elle n'est plus une fée. Elle est un papillon aux ailes épinglées.
On remplace les illusions, l'attente, les turbulences, la dépendance, les déceptions, les thérapies de couple, le rien, par des choses agréables, à portée de main, qui ne disparaîtront pas au premier coup de vent, à la montée de sève au printemps.
Désormais le sens de sa vie, ce serait un jour à la fois, un pas après l'autre, comme quand, enfant, elle grimpait sa montagne.