June Day

Ce mec est adorable. Voilà un peu plu s d’un mois que nous apprenons à nous connaître. Nous avons passé quelques moments ensemble à la salle de sport, Alex me fait rire et il semble partager les mêmes valeurs que moi. Il m’avait proposé un rencard, que je n’ai pas pu accepter à cause de mon planning chargé ; ces derniers jours j’ai enchaîné les heures à l’hôpital et mon temps libre était limité. Je compte cependant me rattraper car j’ai envie de le découvrir davantage, j’ai la sensation étrange, mais agréable qu’avec lui une histoire sérieuse et sincère est envisageable. Chaque fois que je le vois, mon cœur s’emballe. Alex est charmant et vraiment attachant. Malgré son physique avantageux et les quelques perches que je lui ai lancées, il n’a pas encore tenté de rapprochement ; il n’agit pas comme les autres mecs, il est respectueux. Bien que je crève d’envie de le toucher, j’apprécie qu’il prenne le temps de me connaître. Hannah  : « Bonjour Alex. Merci pour ton message. Je sors à l’instant d’une garde de 18 h non-stop durant laquelle j’ai eu la chance d’assister à une opération incroyable ! Je vais vite me coucher là. J’espère que l’enregistrement en studio se passe bien. À très vite. Je t’embrasse. » Cette semaine, les SIHA enregistrent leur album au label de Noam, et si jusqu’à présent je n’ai pas eu l’occasion de m’y rendre, je compte bien y passer après ma sieste. En plus de voir mon frère dans son élément, ce sera l’occasion de voir Alex. Une fois dans ma voiture, je lance l’appel à mes potes de Boston. J’essaie d’abord le numéro de Stella, mais elle ne décroche pas, je tente alors celui de Maggie mais idem ; je finis donc par appeler Parker, qui décroche à la deuxième sonnerie. — Coucou ma p’tite chose. Je suis content que tu m’appelles. — Salut grand machin. C’est uniquement car les filles n’ont pas décroché, ne t’emballe pas, dis-je en blaguant. — Mouais, mais tu aurais pu appeler Matt avant moi et tu ne l’as pas fait ! — C’est vrai. Tout va bien à Boston ? Les autres sont avec toi ? — Magg est au bloc là, mais les deux autres dindons sont à côté de moi, je vais mettre le haut-parleur, attends. — Coucou ma bichette, dit Stella. — Salut Hannah, crie Matt. — Bonjour tous les deux. Je suis contente de vous entendre. — Mais grave, ça fait un bail. Tu as enchaîné les gardes ces derniers jours non ? me demande Matt. — Oui, et là je sors d’une opération à cœur ouvert les gars, c’était ouf, je vous jure. Je les entends hurler tous les trois, et après que leurs cris cessent, je leur explique en détail l’expérience incroyable que j’ai vécue. Mes amis se réjouissent pour moi. — Même si tu me manques et que j’aimerais que tu sois encore là, tu as vraiment eu raison de partir sur New-York, je suis heureuse pour toi, dit Stella. Effectivement, je sais qu’au sein de l’hôpital de Boston, cette chance ne se serait jamais présentée. Les chefs de service sont assez particuliers et ne souhaitent pas d’interne au bloc avant la troisième année. Autant dire que mes amis ne vivront pas mon expérience de sitôt. — Merci Stella. Peut-être que ça évoluera pour vous, je… — Stop, arrêtons de parler boulot, me coupe-t-elle. Dis-moi plutôt si tu as pu voir les SIHA. Je me marre, Stella est une grande fan du groupe et je n’ai pas encore trouvé le temps de lui raconter les derniers événements. Si elle savait, elle n’en reviendrait pas. Nous discutons encore le temps de mon trajet, et alors que j’arrive chez mes parents et que je m’apprête à raccrocher, Parker coupe le haut-parleur. — Attends Hannah, tu m’accordes encore quelques minutes s’il te plaît ? — Bien sûr, qu’est-ce qu’il se passe ? — Rien de particulier, je voulais simplement te dire que j’ai hâte de te voir. — J’ai hâte de vous voir moi aussi, je vais essayer de venir bientôt. — Je te promets un week-end intense de baise. Je rigole. Il est incorrigible. — Trouve-toi une autre partenaire, Parker. — Mais pourquoi ? — Je ne serai plus en mesure d’assurer tes besoins. J’ai rencontré quelqu’un et je pense que ça peut mener à quelque chose de sérieux. — Attends, tu es en train de m’annoncer que tu es en couple et tu ne l’as dit à aucun d’entre nous ? — Je ne suis pas encore en couple, je ne l’ai même encore jamais embrassé, mais j’éprouve des choses que je n’ai jamais ressenties ; il me manque, je pense à lui et j’ai envie de le voir tout le temps. On s’entend à merveille, il me fait rire et puis il est carrément canon. Je m’avance peut-être, mais j’y crois. Dans tous les cas, il vaut mieux que l’on arrête de prendre du bon temps si je veux que ça marche. Parker ne répond pas et je suis surprise par son silence. Il sait à quel point je rêve de me poser et j’imaginais qu’il serait content pour moi. — Tu es toujours là ? — Hm, ouais, mais je dois te laisser là, mon biper sonne. — OK. Bon courage alors et embrasse tout le monde pour moi. — Ce sera fait ouais. À plus. Il raccroche et sa réaction me laisse perplexe ; j’ai l’impression de l’avoir blessé et je ne comprends pas. Je décide de ne pas me poser de questions, j’aurai l’occasion d’en discuter avec lui plus tard. Pour l’heure, je ne rêve que d’une chose : mon lit !

La revoir a généré des tas d’émotions chez moi, d’abord la joie, puis la déception, et c’est finalement la colère qui domine ces derniers temps. Je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi elle m’en veut autant, et la distance qu’elle met entre nous m’a clairement blessé. Ma fierté d’homme en a pris un coup, et bien que je crève d’envie de la retrouver, je ne suis pas prêt à me rabaisser. J’estime que je ne mérite pas d’être si peu considéré, pas après la si belle amitié que nous avons partagée.

La voir dans cet état m’a retourné les tripes ; si elle savait à quel point j’ai eu envie de lui répondre que moi
aussi je suis fou d’elle ; qu’elle est la plus belle chose qui me soit arrivée depuis l’accident ! J’aime cette fille à
en crever. Livia est tout ce qu’un homme peut espérer ; elle est ma perfection, mon oxygène, ma lumière au bout
du tunnel, mais je n’ai pas le droit de vivre ça ; j’en ai déjà profité 1 mois et demi et c’est bien plus que ce que je
mérite.Elle trouvera quelqu’un de bien, quelqu’un qui sera digne d’elle. Ma Glutty… jamais je ne l’oublierai. Elle
m’accompagne à chaque instant ; je regarde sans cesse la photo qu’elle m’a offerte et ces mots inscrits ; ils ne peuvent pas être plus vrais. Ce sourire sur mon visage elle en est la seule responsable. Avec elle mon monde s’éclairait et mes démons s’échappaient ; c’était facile de fuir la réalité. Mais l’entendre me dire « Je t’aime » a
été l’électrochoc qu’il me fallait pour me ramener sur Terre.Glutty doit me sortir de sa tête, et me détester va forcément l’y aider.
j’aurais pu y réaliser mes projets, y construire ma vie si tout ça n’était pas arrivé. Notre avenir était tracé, nous
étions sur le point de signer le contrat de notre vie, mais j’ai tout bousillé.mon ami, mon frère, ta place n’est pas ici.

Si je suis devant vous ce soir c’est pour interpréter une chanson, mais surtout pour déclarer mon amour à la
femme qui partage ma vie.
Elle me répète sans cesse qu’elle aime m’entendre jouer et chanter. Quoi de mieux qu’une chanson pour lui déclarer ce que je ressens.Livia, je sais que je ne suis pas très doué avec les mots, mais je tiens à toi, vraiment. Ne sachant pas comment te rassurer j’ai décidé de te l’exprimer à travers une chanson.
je ne lâche pas Glutty des yeux ; ces mots sont pour elle, juste pour elle.Fou de toi ma Glutty. J’ai rêvé de te dire tout ça des tas de fois, mais je n’ai jamais trouvé le courage. Je t’aime
ma chérie, tu as changé ma vie, je ne pourrais plus me passer de toi. — Je t’aime.
elle me sert comme si elle avait peur que je m’en aille. Je réalise alors à quel point elle était inquiète et je m’en
veux de ne pas avoir su lui dire tout ça avant.Glutty, je suis à toi, rien qu’à toi et tu es à moi.
Oui, je suis à toi et tu es à moi. Merci pour ça, c’est la plus belle déclaration que l’on m’ait faite.C’est la première que je fais, je n’ai jamais ressenti ça pour quelqu’un, avec toi je me sens vivant ma chérie.

J’adore passer du temps avec toi, on partage les mêmes envies, on aime les mêmes choses. Avec toi à mes côtés
ma vie prend un sens. Je ne me suis jamais sentie aussi bien avec quelqu’un, tu me rends heureuse Noam, quand
tu n’es pas là je me sens vide et seule. Chaque jour, j’attends avec impatience le soir pour te retrouver.
Je t’ai menti car à la patinoire, tu m’avais demandé si j’avais déjà été amoureuse et je t’avais répondu que oui.
Mais c’est faux, je n’ai jamais ressenti ce que je ressens avec toi et grâce à toi, je sais maintenant ce que c’est
d’aimer vraiment. Je suis amoureuse de toi Noam et je ne peux pas m’en empêcher. Je m’étais promis de ne pas
m’attacher, mais c’est impossible, tu as une place importante dans ma vie et je ne veux plus jamais te quitter
Noam, jamais. Je te veux toi, rien qu’à moi. Je t’aime comme jamais je n’ai aimé quelqu’un.
y a certaines choses que l’on ne peut pas contrôler et je ne veux pas me contenter de toi que pour un moment
défini, je te veux, avec moi, tout le temps, pour toujours.
Tu ressens toutes ces choses toi aussi, je le sais, je le sens… laisse-nous être heureux ensemble.

Tu vas avoir besoin d’aide et de soutien. Ta famille va forcément avoir beaucoup de questions et tu n’as pas à
affronter ça toute seule, ma chérie.
Je suis touchée, émue… Je savais ces gens adorables, mais cette proposition me touche. Les parents de Noam
m’ont toujours très bien accueillie et je me suis rapidement sentie à l’aise avec eux. Avec Jenna nous discutons
beaucoup ; elle me répète sans cesse qu’elle a retrouvé son fils et que c’est grâce à moi.Son comportement me touche, mais je refuse de m’endormir. Noam s’inquiète pour moi, me console, prend soin
de moi alors qu’il traverse la même chose, voire pire. Je sais qu’il cache ses émotions et qu’il se montre fort pour
ne pas m’affaiblir davantage. Je veux être là pour lui, je veux lui montrer qu’il compte pour moi, qu’il peut me
faire part de ses faiblesses.
Je te remercie pour tout ce que tu fais pour moi, pour être si attentionné et présent. Je me sens tellement aimée et ça fait du bien, mais je sais que tu vas mal toi aussi et je veux être là pour toi, comme tu l’es pour moi. Ensemble
mon chéri, tu te rappelles

S’il y a bien une chose qui m’agace dans ce monde, ce sont les snobinards, qui se croient meilleurs parce qu’ils sont friqués. Bien que notre fortune soit considérable, mes parents m’ont toujours appris à faire preuve d'humilité et à traiter les gens avec respect et bienveillance. Attention, j’aime cependant les belles choses, et je serai totalement hypocrite de prétendre le contraire.

Tu es partie comme une voleuse, à faire la gueule pour un truc débile, à t’imaginer que je couvrais Jules alors que c’est faux. Je ne savais pas qu’il te trompait putain, tout comme toi je l’ai découvert ce soir-là ! Il m’a pris au dépourvu, et quand je t’ai vu arriver, j’ai paniqué, j’avais juste envie de te protéger. C’était notre dernière soirée avant ton départ, je voulais que tu sois heureuse, que l’on s’amuse ! J’aurais fini par t’en parler, mais égoïstement je ne voulais pas gâcher notre dernier moment ensemble.
Des flashs de cette nuit-là me reviennent en mémoire. Et s’il pense avoir menti pour me protéger, il a tout faux. S’il m’avait dit la vérité, je ne me serai pas sentie trahie, je n’aurais pas fui la propriété, et ne serai pas rentrée chez moi, seule, dans la nuit. Sans le savoir, Mattia m’a jetée dans la gueule du loup, et ma vie entière a basculé.

Je rêve de l’enlacer, mais je ne bouge pas ; je crains de l’effrayer et qu’elle me rejette à nouveau. Après quelques secondes, durant lesquelles j’arrête de respirer, sa main droite caresse ma joue alors que son bras gauche s’enroule autour de mon cou. Son visage frôle ensuite ma peau pour se loger sur mon épaule.

Elle trouvera quelqu’un de bien, quelqu’un qui sera digne d’elle. Ma Glutty… jamais je ne l’oublierai. Elle
m’accompagne à chaque instant ; je regarde sans cesse la photo qu’elle m’a offerte et ces mots inscrits ; ils ne
peuvent pas être plus vrais. Ce sourire sur mon visage elle en est la seule responsable. Avec elle mon monde
s’éclairait et mes démons s’échappaient ; c’était facile de fuir la réalité. Mais l’entendre me dire « Je t’aime » a
été l’électrochoc qu’il me fallait pour me ramener sur Terre.
Glutty doit me sortir de sa tête, et me détester va forcément l’y aider.
j’aurais pu y réaliser mes projets, y construire ma vie si tout ça n’était pas arrivé. Notre avenir était tracé, nous
étions sur le point de signer le contrat de notre vie, mais j’ai tout bousillé.
mon ami, mon frère, ta place n’est pas ici.