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Citation de Mysterfool


Lors de son rendez-vous quotidien avec Foccart au soir du troisième jour de manifestations, le 7 mai, de Gaulle affecte de ne pas prendre la crise au sérieux. Il a cependant été suffisamment soucieux pour annuler son week-end précédent à Colombey. Le dimanche 5 mai au matin, convoquant Fouchet, Joxe et Peyrefitte à l’Élysée, il a imposé une ligne dure : « Quand un enfant se met en colère et passe la mesure, la meilleure façon de le calmer, c’est quelquefois de lui donner une taloche. – Le problème, répond Joxe, c’est que ce ne sont plus tout à fait des enfants et pas encore des adultes. » Deux jours plus tard, cinq Prix Nobel, dont le gaulliste François Mauriac, signent une pétition contre les violences policières. De Gaulle, furieux, hurle à Joxe et à Fouchet : « Vous avez l’air terrorisé devant ces gamins […]. N’oubliez pas qu’un ministre de l’Intérieur doit savoir, s’il le faut, donner l’ordre de tirer. Sachez qu’à la fin des fins l’État a une prérogative, celle d’abattre ceux qui veulent l’abattre. » Aucun des deux hommes ne prend cela trop au sérieux. En quittant le bureau, Joxe glisse à Fouchet : « Naturellement, il ne pense pas un mot de ce qu’il dit […].
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