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Citations de Judith Rapet (60)


La bujhée

Du gallo-romain Bucata signifiant la buée, ce terme qui a donné le verbe buer désigne en ancien français l'action de faire la lessive. Variant selon les provinces, on faisait la bujade dans un bujadaille dans le Centre, la buille dans un bujaud dans le Bourbonnais, la bugade dans un bugadier en Gascogne et en Provence, la bue en Chalonnais, la buya en Forez, la buie en Berry, Bourgogne et Lyonnais, la bugeaille en Poitou et en Limousin et dans les Charentes la bujhée dans les bujhours.
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Malgré la quarantaine dépassée, Marguerite Giraud était encore belle avec ses formes avenantes, sa poitrine généreuse, son visage gracieux à peine griffé par quelques rides d’expression et ses yeux noisette où brillait une flamme secrète ne demandant qu’à être attisée pour s’embraser. Mais Marguerite craignait le qu’en-dira-t-on. Elle ne voulait pas passer pour une veuve joyeuse ou une femme de petite vertu, ce qui n’était pas sa nature.
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Que c'était terrible de vouloir séparer ceux qui s'aimaient, comme si la guerre n'y suffisait pas ! Mieux valait mourir.
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Recevoir des roses d'un inconnu (pas si inconnu) pour ses 80 ans, fait revivre à Eva bien des choses. Se retour à sa jeunesse entre la Charente et Paris est tout à fait envoutant. Alors que sa petite fille devenue concertiste vient aussi éveiller bien des choses. J'ai vraiment adoré. Le bonheur fait du bien, malgré une vie difficile. A lire car difficile de s'arrêter...
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Les jeunes gens continuèrent à goûter cette belle nuit étoilée en sirotant, liqueur de cassis pour les filles et fine pour les garçons. On essayait de rire, mais on n'y parvenait pas vraiment, le cœur n'y était pas. On ne pouvait pas oublier les drames qui se jouaient en cet instant même pour des milliers d'hommes et tous ces voisins et amis qu'on ne reverrait plus. Malgré le contexte peu favorable, ils échangèrent des idées, firent même des projets d'avenir, mais ils profitaient surtout du fait d'être tous ensemble. Ils évoquèrent leur jeunesse sacrifiée pour une cause qui les dépassait, le bonheur à portée de main qui serait le leur sans cette guerre qui, décidément, s'acharnait à tout leur prendre. Qu'étaient ces huit jours de paix pour une année entière donnée à la patrie ? La patrie au nom de laquelle on pouvait commettre les crimes les plus odieux et tous les excès ! On les avait trompés, tous ces soldats qui étaient partis un an auparavant, avec la fougue de leur jeunesse, prêts à tout pour chasser l'ennemi de leur sol.
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Bertrand était mon double masculin, aucun autre que lui n’aurait compris mes aspirations à la liberté si peu coutumières chez une femme
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Ma vie n'a été qu'une suite de drames inéluctables... Je reproduis, paraît-il celle de ma grand-mère. Comme elle, veuve à quarante ans. Comme elle, je dois travailler pour assumer les factures. J'ai voulu comprendre cette curieuse répétition, alors j'ai interrogé ma propre mère et j'ai bien vu que le sujet est encore tabou dans a famille. On étale pas si facilement un passé aussi glorieux
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Il n'avait jamais rien possédé, ni un toit ni même un méchant lopin de terre à lui. Il avait dû se résigner à louer ses bras chez les nantis dont les belles propriétés cachaient jalousement leurs façades blondes derrière de hauts murs.
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Dieu donnait et reprenait à sa guise selon son bon vouloir.
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En ce qui concernait nos mariages, je me moquais éperdument qu'ils fussent bénis par l'un ou l'autre, tout m'était égal. Je commençais à comprendre que la religion n'était qu'une mauvaise farce visant à nous soumettre à ses lois, à faire de nous des sujets obéissants et à nous contraindre par la peur. La peur des enfers, le poids du “péché”, tout cela commençait à peser bien lourd et il était temps de s'en affranchir. Les fortunes considérables détenues par certains membres du clergé étaient une honte et une offense face à la pauvreté du peuple. Ils ne valaient pas mieux que la noblesse.
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Les danses sont une occasion de péché et doivent être évitées. Les deux sexes s'y trouvent ensemble et la liberté de la danse autorise des familiarités criminelles, on s'y regarde fixement, on se prend mutuellement les mains, ces malheureux commencements donnent lieu à d'autres libertés encore plus criminelles ; le poison entre par les yeux et par les oreilles avec des paroles impudiques ; on y entend des chansons dont le but est d'apprendre et de louer les ruses que l'amour impudique emploie pour suborner les cœurs, donnant une nouvelle hardiesse aux libertins. Le sage conseille de ne même pas regarder les personnes d'un sexe différent de peur de tomber dans le filet.
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Depuis quelques semaines en effet, sur sa proposition que je n'avais pas manqué d'accepter, Joseph Brudieu m'apprenait à lire et à écrire. C'était la meilleure façon de se défendre des injustices, de s'élever et ne plus subir le joug des nantis.
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Dieu aime les pauvres, il est leur protecteur, il commande qu'on les nourrisse, défend qu'on les outrage, menace ceux qui les oppriment. Permettez-moi de ne pas être d'accord, si Dieu était aussi aimant, il ne nous aurait pas enlevé quatre de mes frères et sœurs. Il ne permettrait pas que l'on meure de faim et de froid, je ne trouve pas que cela soit juste !
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Pourquoi ne demandait-on pas l'égalité devant l'impôt et la suppression de tous les droits féodaux, les corvées, les servitudes et autres banalités, sur lesquels pesaient les fours, les pigeonniers, les moulins ou les pressoirs ? Et de la dîme qui représentait un treizième de nos récoltes ou revenus ? Pourquoi le droit de chasse nous était-il refusé, à nous, le tiers état ?
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C'était la raison pour laquelle certaines filles étaient mises au ban de la société, subissant l'opprobre général si elles ne respectaient pas cet ordre établi. Nulle ne pouvait l'ignorer, le curé dans son prône rappelait souvent l'ordonnance d'Henri II soumettant chaque femme célibataire ou veuve à déclarer sa grossesse devant un homme de loi. J'avais bien compris la leçon qui faisait de nous, les filles, des objets devant obéissance à leur père et soumission à leur mari.
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Ceux qui fréquentent les casinos sont des dépravés, des libertins… Des riches qui sont nés avec une cuillère en or dans la bouche… On y dépense son argent dans des beuveries et des orgies… On n’y fait que des mauvaises rencontres… » Autant de paroles âpres et injustifiées, chargées d’amertume qui la blessaient au plus profond de sa chair et auxquelles elle ne trouvait plus de parade. Que pouvait-elle répondre ?
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Ce n’était pas du luxe et plutôt exigu mais Eugénie s’y sentait bien chez elle. Elle n’avait pas eu le temps de s’ennuyer depuis leur emménagement, décapant, cirant, briquant du sol au plafond leur modeste logis. Dotée de beaucoup de goût et d’adresse, elle avait réussi avec peu de moyens à donner du charme et du confort à leur intérieur.
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Quelque chose s’était brisé entre eux et rien ne serait jamais plus comme avant. Marie vivrait désormais dans l’espoir qu’il prenne un jour conscience de son erreur et la répare. Mais vivrait-elle assez longtemps pour assister à ce miracle du pardon ? Que la nature humaine était compliquée, pensa-t-elle.
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La jeune mariée était partagée entre le bonheur d’appartenir enfin à l’homme qu’elle aimait et l’angoisse d’affronter l’avenir et toutes ses incertitudes ajoutées à cette kyrielle de déceptions et de brimades dont son père était à l’origine. Cette naissance, loin de Négrondes et de cette maison de Puyfontaine où elle avait vécu heureuse auprès des siens, l’effrayait. Elle avait le cœur lourd de laisser sa pauvre mère seule au côté d’un père devenu si ingrat qu’il en était méconnaissable. Eugénie refoula son dépit de ne pas l’avoir revu avant son départ et d’être devenue pour lui une réprouvée.
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Eugénie épousait Ixile sans son père et sans sa dot. Soit ! Les mariés n’avaient d’ailleurs pas cru bon de passer un contrat devant notaire, n’ayant l’un et l’autre rien à apporter. C’était le prix à payer pour avoir osé la désobéissance et franchi l’interdit. L’humiliation d’Eugénie était à son comble. Pourrait-elle pardonner à ce père aveuglé par sa réussite et par ses prétentions de petit-bourgeois ?
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