A Beautiful Day (2017) - Bande Annonce
Je découvre que boire de la vodka m'épargne la gueule de bois. C'est pour moi une révélation et une explication plausible quant au nombre sacrément élevé d'alcooliques en Russie.
McCleary, la soixantaine bien tassée, ancien flic, ancien détective privé, avait un nez hideux, couvert de veines éclatées, de buveur de whiskey. C'était un grand gaillard dégingandé qui s'était laissé aller. Son costume gris bon marché pendait sur lui, flasque comme des bajoues. Ses doigts épais, pareils à des saucisses, étaient aplatis au bout, et ses ongles jaunes semblaient flotter sur la dernière phalange, horribles, comme écrasés à coups de marteau. L'oxygène n'atteignait pas l'extrémité des membres de McCleary. Il fumait des cigarettes depuis plus longtemps qu'il ne buvait de whiskey. Pour se faire du mal, Joe imaginait à quoi devient ressembler les orteils de McCleary.
Au fond de lui-même, Joe était un gamin furieux qui n'avait jamais obtenu une vengeance satisfaisante à l'encontre de son père, cette vengeance dont ont besoin tous les gamins, dont ont besoin tous les hommes.
Il y a aussi dans l'alcoolisme, cette addiction purement physique. Je n'ai jamais réussi à m'arrêter à un ou deux verres. Une fois que j'ai goûté à un alcool ou une drogue, j'en veux toujours plus.
Au premier verre, l'homme boit le vin. Au deuxième, le vin boit le vin. Au troisième, le vin boit l'homme.
Joe avait conscience de ne pas être totalement sain d'esprit; c'est pourquoi il se surveillait de près.
La clé pour écrire, c'est de trouver le sujet qui vous tient à cœur.
Cette histoire mêle les bribes d'un passé récent et d'un passé plus lointain. Ainsi va la vie, non ? Elle avance cahin-caha mais coûte que coûte, tout en déroulant la bobine des souvenirs.
Tout ça c'est typique du comportement des alcoolos. On se détruit puis on se reconstruit. On joue les phénix en quelque sorte.
L'alcool m'a offert un refuge où je n'avais plus besoin d'être parfait.