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4.06/5 (sur 71 notes)

Nationalité : Australie
Né(e) à : Shepparton, Victoria
Biographie :

John Danalis est un auteur et illustrateur jeunesse.
australien.

Il a commencé sa carrière comme graphiste et a travaillé, avec sa compagne, l'illustratrice Stella Danalis, dans un studio de design graphique, "Peripheral Vision" (1992).

Diplômé en création littéraire de l'Université de technologie du Queensland (2008-2011), il est rédacteur à la société Tourism Media Pty Ltd depuis 2010.

"L’Appel du cacatoès noir" ("Riding the Black Cockatoo", 2009) est son premier récit publié en français.

Source : https://editions-marchialy.fr/auteur/john-danalis/
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"L'appel du cacatoes noir" de John Danalis chroniqué par Marianne


Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
Nous avons décollé, laissant derrière nous la côte verte pour franchir la Cordillère australienne et rejoindre les vastes plaines brunes de l’ouest du Queensland. À une altitude de 5 000 pieds, les cours d’eau tortueux et les taches formées par la végétation en pointillé ressemblaient aux peintures aborigènes que ma grand-mère m’avait montrées dans des livres. Il me paraît encore incroyable que ces gens rivés à la terre aient pu peindre le paysage comme vu par un aigle planant sur les plus hauts courants ascendants.
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Avez-vous déjà lâché une phrase dans une conversation et, une nanoseconde plus tard, regretté de ne pas avoir fermé votre clapet ? Eh bien, voilà comment mon secret de famille a été éventé. Et une fois exposé, il est resté là, aux yeux de tous, comme une méduse bleue phosphorescente échouée après une marée géante, coincée entre l’éclat du soleil et celui du sable, regrettant de ne pouvoir retourner se fondre en tremblotant dans l’océan et disparaître à nouveau furtivement dans les profondeurs abyssales des secrets.
(Incipit)
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Les images négatives véhiculées par notre langue remontent à des siècles : noire est la nuit, noire est mon âme, noir de charbon, fureur noire, cœur noir. Pour un garçon blanc élevé dans la sécurité des banlieues pavillonnaires des années 1970, « noir » évoquait les tambours de guerre indigènes dans les films de Tarzan du samedi après-midi. Il signifiait marmites cannibales, femmes missionnaires blanches violées, lances transperçant le dos sans méfiance de nobles explorateurs. Il signifiait vaudou, têtes réduites, sorciers et armées inépuisables de guerriers zoulous fanatiques. Enfant, j’ai été pourchassé le long des pistes de brousse de mon imagination par tous les clichés noirs possibles et imaginables : un Frankenstein négroïde cousu à grands points au double fil de Hollywood et des Boy’s Own Annuals, ces magazines d’aventures destinés aux jeunes garçons. Africains, Caribéens, insulaires du détroit de Torres et Aborigènes australiens : tous étaient passés au goudron du même pinceau satanique. Le noir restait noir, et même – m’avait-on prévenu – sous un costume de ville ou une blouse de médecin se tenait un lanceur de sagaie prêt à bondir ! Alors que je tape ces souvenirs sur mon clavier d’ordinateur, je frémis devant le caractère monstrueusement offensant de ces stéréotypes. En fait, j’ai du mal à croire que je suis réellement en train d’écrire ça.
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D'abord, j'ai eu du mal à m'y retrouver dans l'univers aborigène: sa conception sophistiquée du temps, ses diversités étonnamment marquées et cependant imbriquées. Par bien des aspects, sa complexité me rappelait celle de l'Europe. Imaginez suivre un cours accéléré sur les peuples européens, leurs cultures, leurs langues, leur cuisine, leur art, leur architecture, leurs contes et légendes, leurs mythes et systèmes de croyance, et essayez ensuite de résumer clairement en quelques paragraphes ce que cela signifie d'être européen: ce serait une tâche impossible. Et pourtant, c'est globalement ce genre de représentation superficielle de l'Australie aborigène qui m'a été inculquée quand j'étais jeune: juste une caricature, l'homme sur la pièce de deux dollars. (p. 215)
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"Une maison familiale est comme une machine à remonter le temps : il suffit d'un soupçon d'odeur, du grincement d'une lame de plancher disjointe, des rayons du soleil matinal filtrant à travers des rideaux entrouverts pour vous ramener des décennies en arrière."
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"J'ai regardé Jason et vu que la lumière était revenue dans ses yeux. Nous sommes restés quelques minutes assis en silence ; on en dit parfois tellement plus en se taisant."
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J'ai appris qu'il était acceptable de s'émerveiller de l'Aborigène dans son milieu naturel-de préférence dans le coin le plus reculé d'un désert lointain- (...)

À l'image du kangourou - emblème à l'état sauvage, mais indésirable dans notre pâturage -, le contact avec le monde aborigène avait tendance à perturber notre idée de l'ordre des choses. Les indigènes ébranlaient les clôtures bien ordonnées de notre logique : ils bousculaient nos esprits empiriques. Car leur esprit collectif ressemblait à un mystérieux entrepôt regorgeant de ce que le monde moderne considérait comme un galimatias de superstitions et de connaissances superflues. C'est seulement maintenant que nous nous éveillons à la compréhension que cet entrepôt vieux de 60 000 ans contient des réponses aux questions que nous avons à peine commencé à nous poser. Et les gardiens de cet entrepôt possédaient une joyeuse aptitude à vivre dans l'instant qui nous déroutait et nous agaçait diablement. Mais évidemment, notre plus grosse "bête noire"...c'était la couleur de leur peau. (p. 21)
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À l'image du kangourou - emblème à l'état sauvage, mais indésirable dans notre pâturage -, le contact avec le monde aborigène avait tendance à perturber notre idée de l'ordre des choses. Les indigènes ébranlaient les clôtures bien ordonnées de notre logique : ils bousculaient nos esprits empiriques. Car leur esprit collectif ressemblait à un mystérieux entrepôt regorgeant de ce que le monde moderne considérait comme un galimatias de superstitions et de connaissances superflues. C'est seulement maintenant que nous nous éveillons à la compréhension que cet entrepôt vieux de 60 000 ans contient des réponses aux questions que nous avons à peine commencé à nous poser. Et les gardiens de cet entrepôt possédaient une joyeuse aptitude à vivre dans l'instant qui nous déroutait et nous agaçait diablement.
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La porte qui se ferme pour te mettre dehors est la même qui s'ouvre pour te laisser entrer;
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"t'es au courant des écorces qui ont été amenées d'Angleterre, Gary t'en a déjà parlé ? (...)
"Ouais, je me souviens d'avoir lu quelque chose là-dessus. Vous avez intenté une action en justice contre le British Museum et le musée de Melbourne pour tenter de les garder ici, en Australie.
-C'est ça."
Jason était ravi que je sois au courant.
"Bon, imagine, elles arrivent pour une exposition, prêtées par le British Museum, et pour nous, c'est le choc ! On ne savait même pas que ce type de gravure sur écorce faisait partie de notre patrimoine. Parce que, après nous avoir tous chassés de notre terre, nous les Koori, ils ont abattu tous les grands vieux arbres, y compris ceux qui étaient gravés. Ces écorces sont les dernières qui restent au monde.Tous, on ignorait qu'on savait faire ça, c'était un savoir perdu. Et bon, soudain, voilà que les jeunes se mettent à étudier ces écorces de très près, à essayer de lire les symboles, à essayer de retrouver quels outils ils utilisaient, et du jour au lendemain, nous voilà tous en train de graver des écorces comme des fous, on a fait une exposition, on retrouvait nos racines !"
J'ai regardé Jason et vu que la lumière était revenue dans ses yeux. Nous sommes restés quelques minutes en silence; on en dit parfois tellement plus en se taisant. (p. 198)
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