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Critiques de Jérôme de Verdière (13)
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La robe

"Un couple sans disputes, ça n'existe pas ma chérie - les jeunes s'engueulent par jalousie, les vieux par lassitude. " Lillia Hassane.

- Cadeau! Lâche Isabelle.





Jean Pierre n'a jamais vraiment compris ( comme tous les hommes) la passion qu'ont les femmes pour les boîtes.

"Des boîtes de toutes les tailles, de toutes les formes, de toutes les couleurs. couleurs." Et qu'y -a-t-il dans cette boîte?

Une robe!





Une robe? Certes J.P est devenu un peu ...enrobé, mais va-t-il se...dérober à ce souhait, cette injonction de sa femme: porter une robe!

Car," Isabelle aime faire le ménage, y compris dans les souvenirs de son mari. "( les objets du passé de J.P, sans elle, comme sa collection de soldats de plomb...)

"- Non, Jean Pierre, je n'étouffe pas avec toi. Mais, un peu de nouveauté ne peut pas faire de mal!"





J.P est crevé, n'a pas envie de recevoir leurs amis à dîner et Isabelle qui lui tourne autour, en lui disant d'essayer la robe...

Isabelle a toujours eu de l'avance sur son mari, c'est logique. Mais maintenant" Jean Pierre ralentit, il cale au démarrage."





-"Je suis un homme! Je chausse du 44, j'ai du poil aux pattes , et j'ai un...

-Un ?

-Un sexe!"

Isabelle voit son mari faire des tours de salon, comme un malade, en éructant, pas loin d'avoir la bave aux lèvres et c'est elle la folle?

-Mon amour, en quoi le fait d'être un homme t'empêche de porter cette robe?"





C'est rétrograde de ne pas porter de robe? Jean-Pierre va découvrir que d'autres hommes en portent, dont l'un de ses invités:)

"C'est normal. Avec le temps, les aboiements se transforment en plaintes à peine audibles, en grognements de vieux chiens patauds qui sont les échos diminués de nos engueulades passées. " Lilia Hassane.
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La robe

Jean-Pierre rentre chez lui après une journée de formation harassante au sein de son entreprise. Malheureusement pour lui qui aimerait se reposer, un couple d’amis, Paul et Solange, vient dîner, comme le lui rappelle Isabelle, son épouse. Celle-ci a une surprise pour Jean-Pierre, un cadeau qu’elle vient de lui acheter : un très belle robe à fleurs. Qu’est-ce que c’est que cette idée saugrenue ? Une plaisanterie ? ● Ce roman m’a fait penser à une pièce de théâtre. Son côté théâtral se lit dans l’importance des dialogues et l’unité de lieu ; les actes des personnages semblent être des didascalies. ● Plus précisément, cela pourrait faire penser à une pièce de Yasmina Reza. L’absurde et la mauvaise foi affleurent à chaque instant. Il est aussi question d’une modernité difficile et d’un homme qui lui résiste, tandis que la femme s’y plonge, d’où ses critiques au sujet de son mari (« Mon mari n’est plus qu’un bloc de conneries »). ● Malheureusement, la première moitié du roman, avant l’arrivée des amis, est bien trop longue et tourne en rond. L’exposition de la situation n’en finit pas ; elle est pourtant simple et le lecteur l’a comprise dès le début. ● Ensuite, la seconde moitié du roman donne lieu à une satire assez savoureuse du wokisme et de ses excès. Le dénouement est assez décevant, mais l’épilogue redonne du punch à la fin du récit. ● Merci à Elizabeth (@zabeth55) d’avoir fait un billet sur ce livre, qui m’a incité à le lire.
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Mauvaise mer

Je ne connaissais pas Jérôme Verdière, ni l'auteur, ni le journaliste, c'est donc seulement sur la base du titre que j'ai eu envie de découvrir ce livre. Lorsque je l'ai refermé, j'ai voulu en apprendre davantage sur l'auteur et j'ai constaté que c'était don deuxième roman. Je ne sais pas si je lirais son premier La Robe, mais en tout cas celui-ci m'a vraiment beaucoup touché.



Ce ne sont pas tant les mots, la haine que se jettent ses deux femmes, Élisabeth, Simone, mère et fille qui surprennent, mais c'est le fait qu'elles ne sachent pas se parler, n'ont pas appris à s'aimer, s'accepter….



L'une trop prise par son chagrin au point qu'il l'ait englouti pendant 35 ans, au point que plus rien n'existe autour d'elle, même elle-même. A ses côtés, cette enfant, spectatrice de la déchéance maternelle, a appris à s'en désintéresser au point de n'être que le souffre-douleur, au point d'accepter de l'être, en apparence, par devoir ? Par amour ?



Même si au début la relation mère-fille peut déstabiliser le lecteur, les joutes verbales en deviennent vite la marque, malgré l'aigreur des mots, la sensibilité des phrases, les silences sont parfois lourds mais jamais pesant. Ces silences constructeurs malgré tout, permettent au lecteur d'être spectateur d'une relation qui peut sembler toxique, mais où chacune cherche sa place, cherche à déconstruire 35 ans de non-dits, pour construire enfin les bases d'une relation somme toute pleine d'amour.



Car ici, il est bien question, d'amour, de pardon, de résilience, même si les mots sont âpres, durs, parfois d'une cruauté choquante, ils ne sont là que pour apaiser et enfin comprendre.



C'est à la fois l'envol d'une femme de 40 ans, Simone, qui a cherché à fuir un climat délétère, mais que la vie n'a fait que ramener vers cette mère vieillissante pour enfin comprendre. Mais c'est aussi, la révélation d'une femme, Élisabeth, prise par ses sentiments, son amour qui aura passé 35 ans de sa vie à attendre un mari mort en mer, en allant tous les jours s'asseoir sur un muret, face à l'Océan. Ce qu'elle y fait ? Rien. Elle attend, figée, le retour de son mari parti au large des côtes bretonnes et jamais revenu.



Ce mari absent est pourtant un personnage à part entière, puisqu'il prend toute la place au point de ne pas en laisser aux vivants. Vivantes, mais mortes, dans une atmosphère que l'on sent peu à peu se dégriser au fil du récit, à l'image de la relation mère en fille devenant plus apaisée.



En étant obligé de se regarder, s'écouter, elles vont chacune comprendre ou aider à la compréhension de cette vie ratée. Mais ratée n'est pas le bon mot. Je dirais plus une vie à se tourner autour sans jamais se rencontrer.



La fin du livre m'a vraiment beaucoup touchée, et si vous voulez savoir si ces deux femmes, mère et fille, ont enfin pu se rencontrer, je vous invite à lire Mauvaise Mer un jeu de mots très intéressant entre la mer qui prend tout toujours mauvaise, et la mère que l'on pourrait tenter de qualifier de mauvaise, mais qui ne l'ai pas tant que ça.



C'est à la fois un livre fort sur les relations mère enfant, sur les non-dits, le poids de mots, mais c'est aussi un texte fort jubilatoire, cynique où les mots sont parfois comme des coups de scalpels que l'on aimerait peut-être dire, mais que l'on n'ose pas…
Lien : https://julitlesmots.com/202..
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Mauvaise mer

Concarneau, 2016. Simone, libraire, 40 ans , est revenue vivre avec sa mère, Elizabeth, 70 ans, car elle est inquiète pour sa santé et trouve son comportement bizarre. Depuis 35 ans, elle attend son mari, Robert, disparu en mer le 11 mai 1981, alors que sa fille avait cinq ans. Tous les jours, elle s'assied face à la mer et lui parle. La cohabitation entre les deux femmes est particulièrement difficile, toute communication semblant impossible.

J'ai été attirée par ce livre pour quatre raisons:

* la très belle couverture qui est une belle image évocatrice de la région où je vis, là où fleurissent les cirés jaunes

* le lieu où se déroule le roman, dans le Finistère, la partie la plus sauvage de la Bretagne, que je trouve la plus belle (pardon pour les autres départements bretons =:) )

* le titre qui fait immanquablement penser à mauvaise "mère", ce qui était très probablement l'objectif de l'auteur

* le thème de l'attente, celle des femmes et des mères de marins pêcheurs, partis en mer et dont certains ne reviennent pas ; les romans qui en traitent m'ont toujours beaucoup touchée; je citerais "Une longue impatience" de Gaëlle Josse (2018) et "Mes sœurs, n'aimez pas les marins" de Grégory Nicolas (2023).

J'ai retrouvé tout cela dans le livre et bien plus car nous assistons à la confrontation, au face à face hargneux entre deux femmes : une mère, aigrie, acariâtre, mauvaise, dont le cœur est tellement desséché par la disparition de son mari, qu'elle n'a pu donner de l'amour à sa fille qu'elle a rejetée et méprisée et une fille, qui revient officiellement pour venir en aide à sa mère mais aussi probablement avec l'espoir ténu de recevoir un signe d'amour qui lui permettrait d'avancer enfin dans la vie, de trouver sa place. Bien qu'absolument détestable, je n'ai pu m'empêcher de ressentir une pointe de pitié pour cette femme qui a attendu un disparu pendant 35 ans, qui a mis sa vie de femme et de mère entre parenthèses.

Un beau roman sur l'absence, l'attente.

#Mauvaisemer #NetGalleyFrance
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La robe

Jean-Pierre rentre du travail complètement lessivé et s'affale sur le canapé.

Sa femme lui rappelle qu'un couple d'amis vient manger ce soir et elle lui offre un cadeau.

Dans une jolie boîte, une robe à fleurs.

Intrigué il la questionne jusqu'à ce qu'elle lui dise qu'il devra porter cette robe ce soir.

Interloqué, il refuse et s'ensuit une interminable discussion de couple.

Il ne comprend plus rien.

Est-ce lui qui déraille ? Est-ce elle ?

On est en plein vaudeville.

C'est une farce sociale plutôt amusante.

Le pauvre Jean-Pierre croit qu'il est tombé dans un monde parallèle, il ne comprend vraiment plus rien.

Est-il en train de devenir fou ?

Le livre se lit comme on regarderait une pièce de théâtre.

C'est loufoque., c'est entraînant.

Et surtout ça met en relief tous les travers et les excès de la société actuelle.

C'est bien vu.
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La robe

Et si d'un seul coup toutes vos convictions s'effondraient et que que vous vous retrouviez dans le monde d’après ? D’après quoi ? Tout simplement d’après “le monde d’avant”.





Une simple robe dans un paquet et votre univers se dérobe sous vos pieds. Vous êtes un homme, issu des années 60 ou 70, avec vos convictions, vos avis sur la vie et le reste, et soudain, vous êtes en plein cauchemar: votre femme, vos amis, vos voisins semblent faire partie d’un complot pour vous faire perdre la raison. C’est ce qui arrive au personnage principal : peu à peu, cette robe lui fait perdre pied, le fait glisser dans un monde qu’il ne reconnaît plus.





On veut que vous portiez une robe, on veut que vous changiez de point de vue sur notre société, sur votre société qui n’existe plus.



Satire sociale divertissante, Jérôme de Verdière vous fait entrer de plain pied dans l’absurdité du monde actuel et des théories plus ou moins fumeuses des lobbies qui prétendent refaçonner la société.



C’est grinçant, c’est drôle, c’est bien écrit. C’est surtout une critique acerbe d’une certaine forme de pensée dont les médias nous inondent tous les jours.

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La robe

Après avoir une lu une critique drolatique sur ce roman dans un journal je m’y suis plongé sans crainte eu égard à sa petite taille. J’avoue avoir souri à quelques répliques mais très honnêtement je me suis très rapidement douté de la chute. Bref il se lit rapidement et s’oublie tout aussi vite sans me faire d’ailleurs oublier pourquoi je suis un homme :-)
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La robe

Un super bon moment passé à rire tout du long!!



Jérôme de Verdiere aborde avec humour des sujets d'actualité tel que la transphobie, la grossophobie, l'homophobie, le racisme et la misogynie dans un huit clos et un écoulement dans le temps à chaque chapitre.



Tout va commencer par une histoire de robe offerte à porter pour un repas entre amis d'une femme pour son mari qu'il ne veux en aucun cas porter.



Dans la lignée de la pièce du "Prénom".

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Mauvaise mer

Mon petit coup de cœur en littérature française en ce printemps.

Une histoire simple sur le papier. La relation plus que toxique entre une mère et sa fille.

La narration alterne entre des phases dans le présent et des souvenirs qui permettent d'éclairer la situation. On s'attache à cette fille de quarante ans, Simone victime de sa mère acariâtre (et pas que de sa mère) et en même temps, l'auteur réussi à nous faire éprouver de la pitié pour cette mère veuve qui a élevé seule sa fille.

C'est très bien écrit. L'histoire fluide nous embarque immédiatement. Les personnages attachants. Quelques scènes amusantes (en particulier celle à la librairie).

Une vraie réussite !
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La robe

18H15, Jean Pierre rentre chez lui. Il est lessivé selon les mots qu’il lance à l’intention de sa femme Isabelle en franchissant la porte de son appartement.



L’annonce de la venue d’un couple d’amis pour le dîner ne l’enchante guère.



Quand Isabelle lui annonce que le paquet cadeau posé sur la table basse du salon est une robe à fleurs, achetée pour lui et qu’elle souhaite qu’il la porte pour ce dîner, il croie à une blague.



Mais son épouse est sérieuse. La dispute qui s’ensuit ne sera pas stoppée par l’arrivée du couple de convives. Bien au contraire. D’autant plus que Paul porte une robe et que ça ne semble étonner personne.



Jean-Pierre a l’impression de tomber dans un univers parallèle où il se fait traiter de vieux réac, ne comprenant rien aux nouveaux positionnements identitaires et sexuels.



Au fur et à mesure de la soirée, il a l’impression que sa femme et ses amis divaguent et que lui seul, comme l’enfant dans le conte « Les habits neufs de l’empereur » voit la vérité.



Les échanges entre le couple, ses invités, leur voisin du dessous venu se plaindre d’une fuite d’eau, sont savoureux et empreints d’humour.



Il faut dire que Jérôme de Verdière s’y connaît pour faire rire : il est auteur pour Laurent Gerra, anime La Revue de presse sur Paris Première et a écrit et signé la mise en scène de plusieurs pièces de théâtre.
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La robe

La robe avait un excellent début ! Lorsque cette femme, offre une robe à son mari pour un repas entre amis, l'histoire commence à parler de la société, des normes imposées de celle-ci et la vie de couple. J'ai adorée ce livre, jusqu'à l'arrivée du voisin, qui commence à tourner l'histoire, de manière à ne plus la rendre logique et la fin du livre est vraiment décevante. Lorsque je suis arrivée à la grande révélation finale, je me suis dit que l'auteur n'avait pas assumé ses propos contre les transphobes, les homophobes et les racistes, ce qui est vraiment dommage...
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La robe

Quand Isabelle offre ta Jean Paul une robe il est dans l'incompréhension. D'autant qu'elle souhaite qu'elle le porte tout le soirée, alors que deux amis seront là.. Un roman annoncé comme très drôle... Mais de mon côté je l'ai trouvé totalement absurde, avec des réactions extrapolées... Bref aussi vite lu, aussi vite oublié
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La robe

Jean Pierre rentre du travail et il est très fatigué. Sa femme Isabelle lui offre un cadeau bien emballé dans une belle boîte, une robe.

C’est une vraie pièce de théâtre qui se déroule le temps d’une soirée.

Jean Pierre est dépassé et ne comprend pas que sa femme ne voit rien d’insolite à offrir une robe à son mari.

Et l’incompréhension s’installe lorsque le couple d’ami arrive, le mari porte une robe.

Jean Pierre se fait traiter de react, vieux con, misogyne, il se croît téléporter dans un monde parallèle.

La robe n’est qu’un prétexte, ce livre est une satire de notre société de lisser, édulcorer de manière quelque fois excessive, tout accepter sans rien dire, sous peine d’être « react »

C’est drôle, mordant. J’ai eu pitié de ce pauvre Jean Pierre, complètement dépassé, qu’il finit par craindre de perdre sa femme et est prêt à accepter beaucoup de choses.

La première partie du livre est un peu longue, Jean Pierre ne veut pas mettre la robe, Isabelle insiste.

Les amis et le voisin arrive et c’est l’apothéose de l’incompréhension du décalage entre Jean Pierre et les trois autres protagonistes.

Jusqu’à l’épilogue, ouf, tout rentre de l’ordre ou peut être pas tout à fait…

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