Empreintes, la nouvelle collection polar , lancée par les Editions Ouest-France en 2020 accueille 6 nouveaux titres : Des cadavres sur les planches de Sophie Redouly, L'ange du Scorff de Nathalie Delaunay, Meurtres aux Jacobins de Maxime Blanchard, Mort à bout de course de Jean-Marie Biette et un Chien dans la nuit de Daniel Cario, le 7 mai en librairie. Terminal mortuaire de Jean-Noël Levavasseur sortira en juin 2021. Avec pour décor le grand Ouest, de la Normandie au Morbihan en passant par la Vendée ou l'Anjou, 6 enquêtes à mener tambour battant !
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- Vous avez beau être une jeune bobo moralisatrice et parfois insupportable, votre bon cœur vous sauve Agnès.
- Vous avez beau être un vieux boomer grognon et parfois affreusement vulgaire et macho, vous cachez mal une sensibilité qui vous rend vivable et même supportable, commissaire.
Un échange conclu par le tintement des deux verres de sancerre.
(page 50)
Une bande de cinq à six dauphins saute devant le bateau. On a beau être habitué au spectacle des cétacés en pleine mer, l’instant est toujours magique, tant ces mammifères dégagent grâce, sympathie et malice, dans le sourire et le regard.
(page 135)
J’ai la tension qui dépasse largement la moyenne et atteint la mention très bien à 18. Mon cholestérol est aussi alléchant qu’un camembert baveux et coulant en vitrine d’une crèmerie. Et je ne te parle pas de mon palpitant qui danse Rock around the Clock au moindre effort. Bref, comme dit un pote, quand je reçois mes analyses de sang par courrier, il n’y a que l’adresse de bonne !
(page 9)
Et ne recevoir que la voix, sans les images, est en fait un immense privilège. Cela ajoute à la magie du moment, ouvrant l’esprit à l’imaginaire. On se construit ses propres images, ses propres vagues déferlantes, ses propres cieux, sa propre couleur de la mer. Avec l’écrit, la voix a cette puissance et cette saveur que les images n’auront jamais.
(page 57)
C’est un pur, trop entier, trop idéaliste. Pour lui, l’amour, qu’il soit conjugal ou filial est parfait ou il n’est pas. Il est un peu comme ces révolutionnaires qui finissent dictateurs dans des bains de sang car la vertu qu’ils rêvaient n’est pas au rendez-vous.
(page 195)
Comme je l’ai lu sur Radio Cultures&co, un mort-vivant est un oxymore alors qu’un occis mort est un pléonasme, sort le gendarme devant le bistrotier, désarçonné par cette précision académicienne.
Le jeune navigateur se dit qu’il est finalement plus facile de naviguer en plein brouillard en mer que dans la vie. Où sont les systèmes satellitaires pour nous prévenir des dangers dans notre vie ? Où sont les traceurs pour nous indiquer le meilleur chemin à suivre, pour éviter de dériver, sans boussole ni amer dans l’âme ?
Je n’ai pas votre sagesse, Maxime, avoue la capitaine Vézin. La violence et l’injustice me révoltent encore. Et peut-être même plus qu’avant, depuis que je suis dans la police.
- C’est vrai que nous ne somme pas gâtés dans nos métiers, sourit Deschanel. Mais n’oubliez pas le pardon. C’est le plus grand des courages. C’est la plus grande richesse de l’espèce humaine. L’esprit de vengeance mène toujours au chaos et à la désolation. La force du pardon peut chasser bien des démons.
C’est fini Action directe, camarade. Les morts sont désormais virtuelles comme les combats. Le numérique est leur nouveau champ de bataille. On tue les gens socialement. Je me demande ce qui est pire ?
- Bah ! Surtout quand tu sais que plein de gosses se suicident réellement après avoir été liquidés virtuellement sur les réseaux, remarque Rochard.
Vous voyez Agnès, le drame de cette époque tient dans mon assiette. Des œufs brouillés ratés on dirait une vulgaire omelette. Ils sont aux œufs ce qu’est un tableau Excel à l’intelligence, c’est-à-dire une insulte.
(page 15)