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3.33/5 (sur 9 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Jean-Luc Priane débute une carrière de ­comédien à Paris, puis, très vite, devient metteur en scène de théâtre.

Il enseigne aujourd’hui à Toulouse l’art du « jeu », en créant ses propres techniques basées sur le lâcher-prise.

Passionné d’écriture, il a écrit de nombreuses pièces de théâtre dont les thèmes principaux sont l’Être et l’absurde.

Source : www.lisetparle.fr/
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Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
Alors Maxime parla de l’Angleterre, de Londres, des villes, des usines, des immeubles, des autoroutes où des centaines de milliers de voitures circulaient chaque jour. Nyima s’était arrêtée de coudre son étoffe et écoutait avec son époux le récit de Maxime, que traduisait Tsepal. Il leur parla de la manière dont vivent les paysans, de la superficie de leur terre, de leurs outils, des tracteurs des moissonneuses-batteuses. Il parla de la politique, de l’économie, des classes sociales, de la religion et de tant de choses qui laissèrent les Lhopas muets de stupéfaction. Ils avaient beau avoir quelques connaissances du monde moderne occidental, jamais un étranger ne leur avait parlé en détail de cette façon d’aborder la vie, de cette culture si différente. Ils n’en revenaient pas, parfois ils se jetaient des regards consternés et complices.
-Voilà comment vivent les gens dans mon pays !
Maxime sentit en lui une aigreur noire monter de son ventre jusqu’à sa gorge et lui donner un goût amer. Il continua son récit.
- Dès notre plus jeune âge, on nous apprend à être le meilleur, à être un gagnant. On nous apprend très vite que la réussite de notre vie est uniquement basée sur notre réussite sociale. Alors nous sommes prêts à écraser notre voisin, notre ami, pour lui prendre sa place, tandis que nous glorifions le respect d’autrui. Nous nous mettons à mentir, à trahir ; et la convoitise est notre pain quotidien. La peur s’est installée partout. La peur de perdre nos habitudes, notre petit confort, peur de déplaire, peur de vieillir, peur de mourir. Peur de notre propre solitude, alors nous créons des relations superficielles et nous parlons de nos richesses emmagasinées et de nos kilos à perdre. Nous salissons l’image de nos amis absents pour nous mettre en valeur, c’est tellement facile. Nous trompons nos femmes avec d’autres femmes. Nous passons notre temps à courir. Courir pour ne pas être en retard au travail, courir pour faire les courses dans les magasins, courir pour partir en vacances. Notre vie est devenue une course permanente. Mais réellement, nous courons après quoi ? Plus personne ne le sait, et tout le monde s’en fout. On passe à côté de l’essentiel. Notre vie n’est qu’un paquet de mensonges, et nous ne savons plus pourquoi nous vivons ! Nous avons perdu nos racines, notre conscience, notre foi et notre confiance en la vie. Voilà mon monde, Goré. Tu vois, tu ne possèdes peut-être qu’un peu d’orge, de thé et ce vieil appareil photo, mais tu n’as rien à m’envier. Je suis bien plus pauvre que toi.
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Il portait en lui toute la douceur du monde, comme s’il en avait fini pour toujours avec les guerres et les conquêtes, les luttes de pouvoir et les bavardages inutiles.
Il était là, dans un parc, assis sur un banc… Peu importe le banc. Juste assis là, mais oh ! combien présent. De son regard lumineux émanait une profonde sérénité,
qui venait heurter la convenance de quelques passants du dimanche, comme s’ils avaient perçu au travers de ce regard la puissance malicieuse qui tenterait de leur ôter leurs masques.

Alors l’homme se mettait à sourire ; un sourire bienveillant, celui qui vous accueille et vous étreint. Un sourire qui vous élève et vous transporte pour un instant de vie dans votre paradis intérieur, puis vous dépose comme on pose une offrande aux pieds d’un dieu chéri. Par moments, une légère brise entraînait dans son souffle
la danse timide de quelques feuilles mortes qui tournoyaient
ensemble. Elles s’agitaient nerveusement, comme si elles
avaient voulu se fondre dans la houle incessante du monde !
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-Sais-tu ce qu’est réellement un mandala ? interrogea Swamiji.
- Oui, j’ai vécu à Delhi presque toute ma vie ; les mandalas, je les connais quand même un peu !
-On ne peut pas connaître un peu ! Ce que l’on connaît est connu, ce que l’on ne connaît pas reste à connaître ! Un peu n’a pas de sens, alors rapproche-toi et regarde, je vais t’expliquer !
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La seule coupable est la confusion qui règne dans l’esprit des hommes. Au début existe la simplicité de la nature. A la fin existe la simplicité de la nature. Pourquoi rendre compliqué ce qu’il y a au milieu ? La seule chose à faire est de s’abandonner à ce silence entre l’inspiration et l’expiration. Quelque chose de sacré naîtra.
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Bien qu’il fût presque toute la journée très entouré, c’était un homme seul. Pour ceux qui l’approchaient, sa personnalité était insaisissable. Certes, c’était un homme d’affaires redoutable, et pourtant, il avait l’air si souvent absent, comme s’il vivait dans des mondes parallèles. Parfois même un léger rictus apparaissait aux coins de ses lèvres, sans aucune raison apparente. Personne ne connaissait réellement sa vie privée.
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Pour porter un pareil regard empreint de sagesse, sans doute s’était-il lui aussi confronté à l’acidité de ce monde, avait-il parcouru de nombreux chemins escarpés, lui donnant le goût amer de la poussière dans la bouche, l’entraînant d’espoir et espoir déchu, le ballotant de vague en vague. Sans doute avait-il connu la chaleur enivrante d’un corps se mêlant au sien, la douceur d’un mot susurré à l’oreille ou le souvenir d’un parfum sucré exaltant le plaisir. Nul doute que tout homme pouvait se reconnaître en lui, nul doute que tout homme existait encore pour lui.
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Il hésita quelques instants avant de le rejoindre, pressentant que cet homme, au loin, tenterait de mettre au jour ce qu’il essayait de préserver, de cacher, de ne pas s’avouer. Il se sentait comme un enfant venant de faire une grosse bêtise, qu’un père devait réprimander. Où était passé Maxime, le chef d’entreprise, fier, sûr de lui et arrogant ? La présence d’un vieil homme en tunique blanche, en quelques secondes, l’avait réduit à néant.
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Elle venait de prendre conscience que rien n’est jamais gratuit ; que le plus insignifiant des actes peut changer la destinée du monde, et que tout se joue à chaque instant, à chaque souffle ; que l’univers est intrinsèquement lié à ce qui le compose, chacun agissant en étant agi, chaque atome jouant le même rôle que le plus puissant des astres ; et que tout cela s’appelle la vie.
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Notre vie est devenue une course permanente. Mais, réellement, nous courons après quoi ? Plus personne ne le sait, et tout le monde d’en fout. On passe à côté de l’essentiel. Notre vie n’est qu’un paquet de mensonges, et nous ne savons plus pourquoi nous vivons ! Nous avons perdu nos racines, notre conscience, notre foi et notre confiance en la vie. Voilà mon monde.
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Chez nous, au Népal, on dit qu’un homme n’a pas à porter la culpabilité des fautes qu’il a pu commettre dans son passé. Mais vous, les Occidentaux, vous n’êtes pas un peuple de sagesse ! Vous être fiers et arrogants, vous ne voulez pas vous remettre en question et vous préférez souffrir plutôt que de vivre l’âme en paix.
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