Grâce à la famille du matricule 20224 nous pouvons lire le témoignage de Jean Hoen, menuisier déjà blessé lors de la Première Guerre mondiale.
Arrêté par la Gestapo le 1er mars 1943, il a été emprisonné à Marseille avant d’être transféré à Compiègne puis déporté à Buchenwald jusqu’au 9 avril 1945.
Son récit de captivité est bien sûr un document très important. Pris sur le vif, son récit à la sincérité du vécu. Le résistant arrêté s’est mis à écrire dès son arrestation. On imagine l’ingénuité qu’il lui a fallu pour trouver du papier, de quoi écrire et cacher ses feuilles sorte de bouée de sauvetage.
Quand on l’arrête, il a 58 ans. On le conduit à Buchenwald dans un convoi où sont entassés près de 1000 hommes. Comme il est souffrant on le classe parmi les invalides. Sa rage de vivre va l’empêcher de périr dans le camp de la mort.
Ils avaient appris que les compagnons de ces malheureux, les voyants plus faible qu'eux, les étranglaient pour leur voler leurs vêtements et leur peu de nourriture. Il m'avait dit que la vie dans ces blocks était quelque chose d'effrayant ; les plus valides tuaient les moins forts, les cadavres étaient jetés pêle-mêle dehors dans la neige !!!