Les livres cités dans l'émission par Mikaël :
- le Soleil des Scorta de Laurent Gaudé aux éditions Actes Sud
- En attendant Bojangles d'Olivier Bourdeaut aux éditions Finitude
- La Comédie Humaine de Balzac (Pléiade)
- Confiteor de Jaume Cabré aux éditions Actes Sud
- La Cantique de l'Apocalypse Joyeuse d'Arto Paasilinna chez Folio
Les mille MERCIS du libraire de caractère : "À l'équipe de la Grande Librairie au nom tous les libraires indépendants, à Virginie, ma chérie qui m'a suivi dans cette folie et qui déchire tout dans l'ombre depuis plus de 10 ans, à Audrey et Rémy, qui reviennent chaque matin avec leurs lectures, leurs conseils et leurs blagues irremplaçables et à tous les clients qui font partie de cette famille qui s'agrandit et qui nous donnent une force incroyable ! Vive les livres !"
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Je lis tous les jours et tous les jours je m'aperçois qu'il me reste tout à lire. Et de temps en temps je dois relire, même si je ne relis que ce qui est digne du privilège de la relecture.
— Et qu'est-ce qui rend digne de ce privilège ? […]
— La capacité de fasciner le lecteur ; de le faire s'émerveiller de l'intelligence qui se trouve dans le livre qu'il relit, ou de la beauté qu'il génère. Cela dit, la relecture, par sa nature même, nous entraîne dans une contradiction. […] Un livre qui ne mérite pas d'être relu ne méritait pas davantage d'être lu. […] Mais avant de le lire nous ne savions pas qu'il ne méritait pas une relecture. La vie est cruelle.
CONFITEOR : V. Vita condita, Chapitre 44.
– Vous voulez dire qu'elle est paralysée ?
– Oui. – Après un bref silence, d'une voix plus basse : Tétraplégique.
Avec le préfixe "tetra-" qui veut dire "quatre", et le suffixe "-plégie", du mot plēgē, qui veut dire "coup" et aussi "malheur", on avait décrit l'état de Sara. Quatre coups de malheur pour ma Sara. Que ferions-nous sans le grec ? Nous ne pourrions mesurer ni connaître les grandes tragédies de l'humanité.
Nous tentons de survivre au chaos par l'ordre de l'art.
Les amis qui sont comme des frères savent se disputer et se réconcilier, et ils savent ne pas tout se dire, de crainte que l'autre puisse leur donner un coup de main.
II. DE PUERITIA, Chapitre 7.
Si Dieu existait, son indifférence face aux conséquences du mal serait scandaleuse.
CONFITEOR : VII … Usque ad calcem, Chapitre 58.
Isaiah Berlin posa le livre sur la petite table et dit je lis tous les jours et tous les jours je m'aperçois qu'il me reste tout à lire. Et de temps en temps je dois relire, même si je ne relis que ce qui est digne du privilège de la relecture.
--- Et qu'est-ce qui rend digne de ce privilège ?
--- La capacité de fasciner le lecteur ; de le faire s'émerveiller de l'intelligence qui se trouve dans le livre qu'il relit, ou de la beauté qu'il génère. Cela dit, la relecture, par sa nature même, nous entraîne dans une contradiction.
--- Que veux-tu dire, Isaiah ?
--- Un livre qui ne mérite pas d'être relu ne méritait pas davantage d'être lu.
(...) Mais avant de le lire nous ne savions pas qu'il ne méritait pas une relecture. La vie est cruelle. p 573-574
- Je lis tous les jours et tous les jours je m'aperçois qu'il me reste tout à lire. Et de temps en temps je dois relire, même si je ne relis que ce qui est digne du privilège de la relecture.
- Et qu'est-ce qui rend digne ce privilège ?
- La capacité de fasciner le lecteur ; de le faire s'émerveiller de l'intelligence qui se trouve dans le livre qu'il relit, ou de la beauté qu'il génère.
Les hommes n'habitent pas un pays mais une langue.
I. A CAPITE…, Chapitre 2.
Chaque langue est une manière de voir et de comprendre le monde.
— Est-ce que vous savez si… — montrant la porte de maître Castells, derrière lui.
— Le pianiste ?
— Exactement.
— Grâce à Dieu, il est mort il y a… — Elle se tourna vers l'intérieur de l'appartement et cria : Taio, ça fait combien de temps ?
— Six mois, douze jours et trois heures ! répondit de loin une voix éraillée.
— Six mois, douze jours et… — Criant à l'intérieur : Combien d'heures ?
— Trois ! — la voix éraillée.
— Et trois heures, répéta la femme à Adrià. Et grâce à Dieu, maintenant on est tranquilles et on peut écouter la radio sans être dérangés. Je ne sais pas comment il se débrouillait pour faire marcher son pianola tous les jours, tous les jours, à n'importe quelle heure.
[…]
— De la famille ?
— Oui.
— Non. Il vivait seul. — Vers l'intérieur de l'appartement : Hein qu'il n'avait pas de famille ?
— Non, rien que le foutu piano de mes couilles !
III. ET IN ARCADIA EGO, Chapitre 22.