avec Rony BRAUMAN, essayiste, médecin, Guerres humanitaires ? mensonges et intox (Textuel), Irène FRACHON, pneumologue, Mediator, un crime chimiquement pur (Delcourt) animée par Jean LEBRUN, journaliste
Prochain objectif : imposer le triple hamburger king size et la frite mayonnaise dans toutes les écoles du pays.
Le verdict du procès du Mediator n'a pas abouti à une peine de prison ferme. Pas de fermeture ou de mise sous tutelle du labo délinquant, seulement une amende symbolique.
On parle de milliers de morts et de dix fois plus de handicapés à vie.
Un labo qui vend à des milliers de personnes des amphétamines maquillées en médicaments prend moins cher qu'un dealer de cannabis.
(p. 187)
" L'omniprésence de l'industrie pharmaceutique à tous les stades de la décision est un fait, avant d'être une critique. Elle n'est évidemment que la conséquence du retrait des pouvoirs publics de ce champ et donc du poids croissant du financement par l'industrie des différentes instances de contrôle des médicaments. Résultat: ce sont les producteurs eux-mêmes qui, de fait, procèdent à l'évaluation de leur production. La commission d'AMM, par exemple, qui décide en dernier ressort de la mise en circulation des médicaments et de leurs indications précises, enjeux de première importance financière, est financée aux trois quarts par des laboratoires."
Un labo qui vend à des millions de personnes des amphétamines maquillées en médicament prend moins cher qu'un dealer de cannabis.
Dans le cerveau d'un lanceur d'alerte :
- Servier savait que c'était un poison !
- Isomédrine, médiator...des récidivistes, ça suffit.
- Je dois dénoncer ce crime. J'ai toutes les preuves.
- L'AFSSAPS fait n'importe quoi, c'est honteux.
- J'arrive pas à y croire, je dois raconter ce que j'ai vu et entendu.
- Si je ne le fais pas, personne ne le fera jamais.
L'affaire du Médiator est facile à comprendre, c'est une histoire accessible à un enfant, une histoire qu'ont très vite et très bien comprise les personnes intoxiquées par ce prétendu remède. C'est peut-être cette effrayante simplicité des faits un poison mortel formellement identifié puis sciemment dissimulé afin de permettre la poursuite d'une commercialisation effrénée qui explique l'obstination insensée, la rage à nier l'évidence que professent encore aujourd'hui de nombreux acteurs proche de cette affaire.
Irène lit Prescrire, la principale revue médicale qui refuse la publicité des laboratoires pharmaceutiques.
En France, la presse professionnelle médicale est florissante. Elle traite de l'actualité reglementaire de la profession, des découvertes sur les maladies...
... Mais aussi et surtout des médicaments. Et là c'est le hic...
... Ces revues vivent de la manne publicitaires des laboratoires.
Résultat? Tout n'est que progres et promesse de bonheur dans le monde merveilleux du comprimé.
Quand vous absorbez un médicament, il se décompose en d'autres molécules dans votre corps.
On les appelle des métabolites.
Certains sont inoffensifs, d'autres actifs, voire toxiques...
... et peuvent se fixer dans un organe ou des tissus.
En France, la presse professionnelle médicale est florissante. Elle traite de l'actualité réglementaire de la profession, des découvertes sur les maladies...
Mais aussi et surtout des médicaments. Et là c'est le hic...
Ces revues vivent de la manne publicitaire des laboratoires.
Résultat ? Tout n'est que progrès et promesse de bonheur dans le monde merveilleux du comprimé.
Par contre, on traite à dose homéopathique les effets secondaires des médicaments.
"Cachez cet effet indésirable que je ne saurais voir !!!"
A partir de l'échantillon des dossiers épluchés à Brest, Irène extrapole les chiffres sur l'ensemble des Français exposés au mediator pendant trente ans [5 millions de personnes].
Elle pressent avec effroi l'existence de milliers de victimes empoisonnées par la norfenfluramine [métabolite commun à l'ingestion de l'isoméride et du mediator].
Une catastrophe sanitaire qu'elle est seule à voir.