Le défunt * exigeait un silence absolu pour fumer sa cigarette, un silence absolu pour manger sa morue séchée , pour se curer les dents, pour déféquer, pour lire son journal à l’ombre du chêne vert. De toute sa vie il en avait acheté trois, un « Héraut » en 54, un « La Crête »en 65, une « Voix de la Nation » en 68 et environ deux fois l’an il jetait un coup d’œil aux vieilles nouvelles. Il n’était pas radin , ces informations-là lui suffisaient, voilà tout.
*Le père, dans un village de Crête .
Sa vieille mère....Au cimetière, elle ne laissait rien sur la tombe, ni huile, ni allumettes, ni charbon, ni encens, les autres veuves chipent tout disait-elle, alors j'emporte tout à chaque fois.
Il alla chez Maris, le cafetier bourré caressait ses bouclé, declara-t-il en servant deux tsikoudias, je bois pour la montée au ciel de l’âme de mes parents, expliqua-t-il, vu tout ce que tu bois elles doivent être déjà au plafond de l’Univers, commenta Roussias….