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Citations de Hyeonseo Lee (37)


Il faut bien comprendre que les Nord-Coréens s'évadent parce-qu'ils ont faim, pas parce-qu'ils souffrent du manque de liberté. Lorsque le peuple nord-coréen aura appris ce que sont les libertés individuelles et la démocratie, c'en sera fini du régime de Pyongyang.
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Hyeonseo Lee
J’ai reçu une éducation sévère et j’en remercie ma mère.
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J’appris une leçon : on peut vivre avec presque rien, sans maison, voire même, comme ce serait plus tard mon cas, sans pays, mais on ne peut pas vivre sans famille ni amis.
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J'avais six ans lors de mon entrée à l'école primaire d'Anju. Et bien que je fusse bien trop jeune pour en avoir conscience, cela marqua un tournant dans mes relations avec mes parents. D'une certaine façon, je ne leur appartenais plus. J'appartenais à l'État.
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Elle regardait la foule dans une dernière supplique quand la police s'empara d'elle pour la traîner vers un poteau de bois au bout duquel une corde était déjà suspendue. Elle se débattit, flanqua des coups de pied à gauche et à droite, hurla. On lui passa la corde autour du cou en un rien de temps. La femme s'agita pendant quelques secondes avant que son corps ne s'affaisse, immobile.
Ma mère rentra à la maison sous une pluie diluvienne, le regard vide, sous le choc.Il était donc aussi facile de tuer un être humain qu'un animal ?
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Lorsque l’enfant grandit et que sa conscience du monde s’élargit, il découvre qu’il appartient à un ensemble plus grand que la famille, à un pays. Il s’identifie ensuite à l’humanité en tant que citoyen d’un monde global. Ce développement naturel ne s’est jamais produit pour moi.
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Mon père et ma mère étaient enfin libres de se marier. Mais un nouvel obstacle les attendait : ses parents à lui. Ils auraient désapprouvé leur union s’ils avaient appris que ma mère avait eu un enfant d’un autre homme. Mes parents décidèrent donc de garder mon existence secrète.
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Ce terme, songbun, désigne le système de castes qui prévaut en Corée du Nord. Une famille est classée comme « loyale », « indécise » (neutre) ou « hostile » selon ce que le chef de famille faisait avant, pendant et après la fondation de l’État en 1948. Si votre grand-père descend d’une lignée d’ouvriers et de paysans, s’il s’est battu du bon côté pendant la guerre de Corée1, votre famille est considérée comme « loyale ». Si vous comptez parmi vos ancêtres des propriétaires terriens ou des personnes qui ont travaillé avec les Japonais pendant l’occupation coloniale ou quelqu’un qui s’est enfui en Corée du Sud pendant la guerre, votre famille tombe dans la catégorie des « hostiles ».
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Le cri perçant de ma mère me réveilla en sursaut. Je tendis le bras, Min-ho, mon petit frère, se trouvait bien à côté de moi, profondément endormi. Mon père déboula dans la chambre en hurlant : « Vite, vite, dépêchez-vous ! Debout ! » Il nous tira par le bras et nous poussa dehors, dans la nuit, Min-ho tout engourdi de sommeil. Ma mère nous suivait en poussant des cris de panique. Dans la rue, nous vîmes une épaisse fumée noire s’échapper par la fenêtre de la cuisine. Des flammes léchaient le mur extérieur.
Soudain, je vis mon père se précipiter dans la maison.
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J'appris une leçon : on peut vivre avec presque rien, sans maison, voire même, comme ce serait plus tard mon cas, sans pays, mais on ne peut pas vivre sans famille ni sans amis.
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Ma mère garda très peu de souvenirs de sa visite à la capitale. Elle ne pensait plus qu’à une chose : son bel officier sous le ciel pommelé tandis qu’ils roulaient à travers les montagnes plantées de pins.
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Le wagon était rempli de jeunes officiers qui rentraient à la capitale, pleins d’enthousiasme. Comme les autres passagers, elle fut amusée par leurs conversations. Les officiers les invitèrent à se joindre à leurs jeux – des charades, des parties de dés – pour passer le temps. Quand la jeune femme perdit, elle dut entonner une chanson de son choix en guise de gage.
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Toute la rue avait vu mon père sauver les portraits et cet acte d’héroïsme aurait dû lui valoir un éloge officiel. Il en fut autrement, les choses étaient allées trop loin. Il était déjà sous surveillance.
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J’appris une leçon : on peut vivre avec presque rien, sans maison, voire même, comme ce serait plus tard mon cas, sans pays, mais on ne peut pas vivre sans sa famille ni sans amis.
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Immobile, sidérée, j’en oubliai de respirer. Mon père n’était toujours pas réapparu.
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Un étrange rugissement accompagné d’un souffle puissant nous fit reculer, terrorisés. Dans un bruit assourdissant, les tuiles sur un pan du toit s’effondrèrent. Une boule de feu s’éleva dans le ciel comme un chrysanthème orange illuminant la rue. Tout un côté de la maison était en feu maintenant.
J’avançai, comme hypnotisée : où était mon père ?
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Un étrange rugissement accompagné d’un souffle puissant nous fit reculer, terrorisés.
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Un soir alors que nous flânions dehors après le dîner, elle déclara, songeuse.
- "Ce n'était pas du pipeau.
- De quoi parles-tu ?
- Toutes ces voitures, toutes ces lumières qu'on voyait dans les séries sur-coréennes achetées sous le manteau, tu vois, j'ai toujours cru que c'était un instrument de propagande, un décor destiné aux tournages..."
Elle secoua la tête, épatée.
"C'est incroyable..."
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"Ce n'était pas du pipeau.
- De quoi parles-tu ?
- toutes ces voitures, toutes ces lumières qu'ont voyait dans les séries sud-coréennes achetées sous le manteau, tu vois, j'avais toujours cru que c'était un instrument de propagande, un décor destiné aux tournages..."
Elle secoua la tête, épatée.
"C'est incroyable..."
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Le Laos était un des derniers alliés de la Corée du Nord et encore communiste. La République démocratique lao, pour lui donner son nom officiel, souhaitait chaque année son anniversaire au Cher Dirigeant et on devait forcément nous le marteler aux informations, Pyongyang ne manquant jamais une occasion de rappeler à quel point la dynastie Kim était aimée et admirée dans le monde entier.
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