Il est fort vraisemblable que la colline qui sert de socle à la ville de Rodez attira l'attention de l'homme dès son arrivée dans la région.
En ce mois d'avril 1815, on s'aperçut à Rodez que le prestige de Napoléon était intact dans les milieux populaires et que, parmi les notables, il avait beaucoup de partisans.
Avant d'être romaine, Rodez fut gauloise. Son nom primitif de Segodunum nous a été transmis au IIe siècle par le géographe alexandrin Ptolémée et au IIIe par le document routier connu sous le nom de table de Peutinger.
On pouvait avoir l'impression, en cette fin du mois de juin 1793, que Rodez, ville républicaine, s'opposait d'elle-même aux campagnes royalistes et qu'elle présidait seule à son destin.
Alors que, le 17 août 1944, les troupes allemandes préparent leur départ, à la longue liste de ses crimes, la Gestapo en ajoute un dernier à Rodez et qui les dépasse tous en horreur : l'exécution à Sainte-Radegonde des trente détenus de la prison de Burloup. Rodez ne peut oublier ni la noblesse du sacrifice des victimes qui tombent, la "Marseillaise " aux lèvres, ni la barbarie de leurs bourreaux nazis.
L'adhésion de Millau au calvinisme (1561) et l'incertitude où l'on est sur le choix des Villefranchois isolent Rodez moralement et militairement.
Le préfet Sainthorent eut à mettre en oeuvre dans le département de l'Aveyron et d'abord, à Rodez, la politique religieuse d'apaisement voulue par le Premier Consul, qui signa le Concordat en juillet 1801.
Dans notre vieille Europe, un grand nombre de villes occupent des sites de défense naturels, qu'il s'agisse de boucles de méandres fluviaux comme celle de Besançon et de Cahors ou de buttes rocheuses comme celles de Laon ou d'Angoulême. Rodez participe des deux modes de protection par la rivière d'Aveyron qui l'enserre de trois côtés et par le relief en "montagne" qui impose à toute voie d'accès une grimpée sur de très fortes pentes.
Rodez a été la première ville du Midi à proclamer son détachement du "Prince Noir" et de l'Aquitaine anglaise, et son retour au "royaume".
L'obstination est une vertu des Ruthénois, pour le meilleur et pour le pire.