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3.55/5 (sur 21 notes)

Nationalité : Japon
Né(e) à : Sunoko-machi , le 15/02/1915
Mort(e) à : Fukuoka , le 19/07/1965
Biographie :

Haruo Umezaki est un écrivain japonais.

Né à Fukuoka, Umezaki fréquente le 5e lycée puis étudie le japonais et la littérature à l'université impériale de Tokyo. Il travaille en suite dans cette même université pour la faculté des sciences de l'éducation (kyōiku). Il termine la guerre au service du chiffre de la préfecture de Kagoshima. Après la guerre, il travaille à la rédaction du journal Sunao de Shin’ichi Eguchi (1914-1979), dans lequel paraît également son Sakurajima.

Les deux premiers livres qui apporterent la notoriete a Umezaki furent 'Sakurajima' (du nom de l'ile volcanique faisant face a la ville de Kagoshima, 1946) et 'Hino hate' ('End of the sun', 1947). Ces livres furent traduits et publies en anglais en 1981 par l'editeur japonais Kodansha International, et restent malheureusement non traduits en francais en 2022.

En 1954 il est lauréat du prix Naoki pour Boroya no shunjū. Umezaki fait partie de la première génération des écrivains d'après-guerre.

2007 "Le cerf-volant fou"
2006 "Illusions"
1993 "Hallucinations"
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Elle lui demanda, embarrassée :
- Et vous, vous vous êtes senti responsable ?
- Responsable ? Non. L'initiative venait de lui, c'est donc lui le responsable de sa mort. Cela dit, je ne l'ai pas retenu. Et j'ai nagé avec lui.
Les yeux au ciel, Gorô entoura de son bras gauche les épaules de la femme, comme si de rien n'était. Elle tressaillit, mais ne montra aucune opposition.
- Nous sommes tous dans le même train que le hasard nous a fait prendre, voilà tout. Les premiers passagers descendent les uns après les autres , les nouveaux montent pareillement. Il y en a aussi qui descendent en route. Prenez Fuku, tiens ! Lui n'est pas descendu ; il a baissé la vitre et il s'est jeté dehors, ou quelque chose comme ça. En tant que passager du même train, je me sens responsable. Mais minute ! Est-ce que ce genre de responsabilité existe vraiment ? La solidarité, oui, je ne dis pas...
Le feu noir qu'il avait en lui jusque-là s'était emballé, attisé par la tiède rondeur de l'épaule féminine.
- Depuis, j'y ai de moins en moins cru, à cette solidarité entre compagnons de route. Ni l'alcool ni la passion du jeu n'y ont rien fait. Et j'ai fini par entrer à l'hôpital, par me faire soigner. Je sens la pharmacie, pas vrai ? J'y étais jusqu'à ce matin.
- Vous êtes sorti de l'hôpital ce matin ?
- Oui.
Gorô resserra son étreinte, attira la femme contre lui. Elle lui opposa une faible résistance.
- Vous croyez que c'est raisonnable ? fit-elle, après que leurs lèvres se furent détachées.
- Qu'est-ce que ça fait ? Nous sommes des compagnons de route, toi et moi. Il y a vingt ans, je suis bien sûr que tu m'as vu, et je suis sûr de t'avoir aperçue. Comment es-tu apparue à mes yeux ? Ça, je ne m'en souviens pas. Sans doute en pantalon bouffant, avec deux mignonnes petites nattes.
- Exactement. Encore que pour ce qui est d'être mignonne, je ne peux rien dire.
Elle porta les mains à ses joues.
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Piler le riz à mochi dans le jardin n’était pas signe que la famille était plus aisée qu’une autre. C’était la coutume locale et, d’ailleurs, en ces années-là, on ne voyait guère des ouvriers louer leurs services pour confectionner les gâteaux.
Dans la plupart des foyers il y avait un mortier et un pilon et, là où ce n’était pas le cas, on empruntait à un parent ou à un voisin. L’époque était facile à vivre, la main d’œuvre ne faisait pas défaut : confectionner chez soi ces gâteaux de riz était un rite, lequel en outre, satisfaisait à l’esprit d’économie.
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Il arriva à l’équipe de Jōsuke de faire fondre de la neige pour pouvoir cuire le riz. Le riz une fois cuit, Jōsuke avait sursauté :
- Ça alors ! Dirait-on pas de la bouillie de millet !
En tombant, la neige avait entraîné la poussière jaune contenue dans l’atmosphère, laquelle avait donné cette couleur au riz.
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La déprime passagère d'hier soir (mais faut-il appeler cela "déprime" ?) a eu pour effet de lui laisser un sentiment de pesanteur. Il se remémore l'hôpital d'où il s'est enfui. A l'heure qu'il est, Poteau électrique, Pépé et Taishô la Langoustine sont affalés sur leur lit, pour ne pas changer. Gorô n'est peut-être même plus un souvenir pour eux. Celui que maintenant il se représente et qui excite le plus sa curiosité, c'est le patient atteint d'écholalie, qu'il croisait aux heures de consultation ou dans le couloir. L'homme est jeune, il n'a pas encore la trentaine. Si tout malade fait montre d'une certaine servilité et de timidité, celui-là, en revanche, n'en laisse pas percevoir la moindre trace. Le front haut, il arpente les couloirs.
"Il me fait envie, celui-là. Il n'a aucune responsabilité."
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Une lueur de jour subsistait, sur laquelle les deux rochers brandissaient leurs masses sombres. On eût dit deux tombeaux. Les corbeaux s'étaient tus, seul se faisait encore entendre un faible ressac.
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Soulevé de terre, son corps s'est mis à flotter. Un mouvement qui l'emporte peu à peu, tout en douceur, vers le front des vagues... A présent, il est Fuku, autant que le vrai Fuku pouvait l'être, et il dérive tranquillement. Une sensation fuyante : l'instant d'après, le sommeil s'est emparé de lui.
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- Mais comment se fait-il que Josuke se soit intoxiqué au pavinal ?
- Je saurais pas vous dire au juste, mais vous vous rappelez qu'il était asthmatique. J'ai dans l'idée qu'il s'y est mis pour calmer ses crises. C'est un pays où la température passe d'un extrême à l'autre, vous comprenez, avec une atmosphère tellement sèche...
Eisuke n'avait aucune idée de ce qu'est l'asthme et, en tout cas, n'en avait jamais souffert. Il croyait se rappeler qu'on lui avait dit qu'il s'agissait d'une maladie d'origine héréditaire. Cependant, ni son père ni sa mère n'en avaient eu ; quant à son aîné, Ryosuke, il n'en savait rien, mais ni lui, ni son frère et sa sœur cadette, encore vivants, ne semblaient en présenter les symptômes. La température, la sécheresse en étaient-elles la cause ?
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Repassant le pont, il parcourut encore environ deux kilomètres. Il sentait que la fatigue était là. Progresser dans le sable où le pied s’enfonce à chaque pas est une épreuve comparée à la marche sur le terre ferme.
Un gros arbre avait été rejeté sur le rivage. Il marcha jusque-là et s’y assit, en poussant un soupir de soulagement ; il resta quelques minutes à contempler la mer. A la scruter, plutôt. L’arbre semblait avoir été passablement roulé par les flots, car il avait perdu son écorce ; ses branches effrangées et la surface du bois complètement sèche offraient une blancheur défraîchie.
« Soit je continue comme ça…, pensa-t-il tout haut, et je finis par revenir à la case départ… Soit je bats ma coulpe et je retourne à l’hosto... »
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Au réveil, ce matin, cette voix qui n'en était pas une s'était fait de nouveau entendre. Si ce n'était pas une illusion, du moins ça en avait tout l'air : "Çà fait donc tant plaisir d'avoir pu devenir un autre ?"
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Puis, sans un regard en arrière, elle disparut à pas pressés par la porte du fond. Resté seul, Gorô sentit monter en lui une terreur d'une autre nature.
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