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Citations de Gilles Abier (184)


L'écriture d' Hikaru me raconte son pays. Je me demande à quoi il ressemble en vrai, ce pays où l'on dessine pour dire aux gens des choses qui nous semblent importantes, où les lettres sont des collines, les mots des paysages, les phrases un horizon.
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[...] de la troisième à la quatrième, [...] j'ai porté avec assurance un appareil dentaire. Inutile de préciser qu'avoir les dents couvertes de métal - moins cher mais aussi efficace que la céramique - n'est pas des plus discrets. Même si tu ris la main devant la bouche, il y a toujours une greluche pour te surnommer 'Râpe-carotte'. Même si tu réussis à articuler sans bouger les lèvres, un abruti pour te traiter d' 'Arrache-couilles'.
(p. 92)
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C'est fou comme pour avoir bonne conscience, on gobe des paroles, dont on sait que ce sont des mensonges, simplement pour prétendre, plus tard, avoir été trompé.
(p. 27)
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Le matin du troisième jour, ma mère en a eu assez de surprendre sa mère fouiller dans son sac, lire ses talons de chèques, se servir dans le frigo. Après avoir déposé sa valise sur le palier, elle lui a annoncé, sans préambule, combien elle la trouvait aigrie, jalouse et frustrée.
- Je crois qu'il est temps que tu arrêtes de nous faire chier. Et pas la peine de tirer sur la corde de la culpabilité, j'accepte les conséquences que mes enfants ne voient plus leur grand-mère.
(p. 98)
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J'avoue que, depuis trois mois, je ne crois plus un mot de ce que tu dis.
Depuis que je sais que tu es fourbe et manipulatrice.
J'aurai mis quinze ans à m'en rendre compte.
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UN CONSEIL ! N'ACCEPTE JAMAIS ta mère comme amie sur facebook. Même si elle te fixe avec insistance pendant le dîner après t'avoir demandé si tu as bien reçu son invitation. Prétends que tu n'es pas scotchée à ton profil vingt-quatre heures sur vingt-quatre, que tu es sollicitée sans arrêt par des inconnus, ou que tu l'as zappée par inadvertance (....) Dis n'importe quoi, mais ne clique pas ! (p85)
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Je parie que mon père conduit le flic dans ma chambre. A sa demande. Pour une fouille organisée.
Je m'en fous, je suis clean. A part une vieille peluche sur une étagère (un dinosaure à qui il manque un bout de la queue), j'ai la chambre classique d'un mec de dix-sept ans : un lit, un ordi, une console, le tout consciencieusement entouré d'un bordel généralisé. Ça devrait jouer en ma faveur, cette peluche verte aussi grosse qu'un chat, perchée au-dessus de mon bureau. Me donner un soupçon d'innocence, comme si j'avais gardé un pied dans l'enfance. A moins qu'ils me prennent pour un pervers qui l'aurait torturée en lui sectionnant la queue. J'avais dix ans, j'étais curieux : je voulais savoir avec quoi on l'avait rembourrée pour que ce soit aussi mou tout en étant ferme. J'ai pas été déçu. On avait gavé Billy, c'était son nom, de granulés de plastique blanc. Depuis il fuyait, mal rabiboché par mes soins car ma mère avait refusé de le recoudre. Elle m'avait généreusement fourni l'aiguille et le fil, en me précisant que ça me servirait plus tard de ne pas prendre ma femme pour une bonniche et d'exécuter moi-même mes ourlets de pantalons. J'avais rafistolé Billy au plus simple.
(p. 15-16)
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N'oubliez pas, mademoiselle, de vous trouver un nom de magicienne avant d'exécuter le moindre tour. Parfois, il suffit d'ajouter une lettre à son prénom. Vous pourriez vous appeler Calicia, par exemple.
Alicia ne réagit pas. Bouche bée, elle regarda le petit homme s'éloigner. Comment connaissait-il son prénom ?
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Avant l'arrivée de ma grand-mère et de sa Cohorte - c'était le nom que j'avais donné à sa horde d'amie - j'associais la vieillesse à une cure de bons sentiments, de tendres paroles loin des fourberies du monde des actifs. Mais pas du tout. C'est pire ! Qu'est-ce qu'elles peuvent articuler comme méchanceté, tout en évitant la formule cruelle. C'est ce qu'elles insinuent qui surprend en perfidie : un raffinement sournois qui blesse plus qu'il ne tue.
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- Laisse-moi !
- Tu es vivante ! s’exclame Morbleue, folle de joie.
- Je ne sais pas.
- Tu as mal quelque part ?
- Je ne crois pas.
- Alors pourquoi tu ne te lèves pas ?
- Tant que je garde les yeux fermés, je n’ai pas à affronter la réalité. Morbleue, on dérive au milieu de nulle part. On n’a rien à manger. Aucune eau à boire. On va mourir de faim. Ou de soif. Ou pire, d’ennui !
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- Tu sais bien que la règle numéro un d’un pirate est de glacer le sang rien qu’à l’évocation de son nom. Regarde ta mère ! Tout le monde l’appelle La Torgnole, alors que c’est une femme douce et calme.
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Si nous avons choisi d'offrir au ciel le poignet gauche c'est parce qu'il n'est pas tatoué. Avec ce geste on revendique un minimum de libre arbitre On clame haut et fort notre volonté de retourner à la Synthèse initiale Quand d'être testé n'était que le moyen de mieux se connaître Un guide pour une vie harmonieuse Pas le contrôle de nos libertés individuelles.
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- Tu es dans mon cœur, Prado. Tu le seras à jamais. Mais je ne vais pas sauter de ma branche pour me laisser embrasser. Je suis trop bien dans ces marais.
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C’est vrai que ce n’est pas de tout repos d’avoir un père trop cool ! Qui ne prend rien au sérieux. J’avais beau avoir sept ans, je me rendais compte qu’il était différent des autres parents.
— Tu veux une deuxième glace ?
— Je suis pas sûr que maman soit d’accord.
— Si elle ne le sait pas, elle n’a aucune raison de désap-
prouver.
Mais je m’en en lais une troisième, puis une quatrième,
et une cinquième, persuadé que mon père m’arrêterait en cours de route. Pas du tout.
— À toi de te donner tes limites.
Remarque, une nuit à avoir mal au cœur, assailli de crampes d’estomac, à taire ma douleur pour ne pas avoir à dénoncer mon père, m’a servi de leçon. Je n’ai jamais englouti plus d’une seule glace à la fois depuis.
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Depuis deux mois, la meuf dans le studio juste au-dessus a un mec. D'habitude ils baisent le matin, sans faire de bruit. Je ne sais jamais quand ils sont en action : j'entends pas de sommier qui grince (ils doivent dormir le matelas à même le sol), ni de gémissements sourds et continus. Non, je m'en rends compte quand ils terminent. Chaque fois il y en a un des deux, à moins que ce soient les deux en même temps, qui cogne le plancher au moment où ça va jaillir. Ça me fait toujours sursauter. Au début, j'ai cru que c'était parce que je mettais la musique trop fort. Mais pas du tout.
(p. 68)
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Je fixais son corps qui paraissait embrasser le carrelage... dans l'attente qu'il s'anime, qu'Alex se relève.... c'est là qu'il y a eu ce long silence horrible. Comme si le monde prenait une pause. Comme si plus rien n'existait hormis le sang d'Alex qui s'étendait lentement.
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Un conflit généralisé a détruit quatre-vingts pour cent de l’humanité.
Les survivants se sont regroupés en une nation unique, sur un même Territoire. Pour que cette horreur – communément appelée la Dernière Guerre – ne se reproduise pas, deux décisions déterminantes sont prises. La première interdit le progrès. Il est admis que la connaissance scientifique acquise au moment de la catastrophe permet de vivre correctement. Mais il ne suffisait pas d’avoir créé des armes sophistiquées pour que les hommes s’entretuent, encore fallait-il qu’ils aient des raisons de les utiliser. Or un être heureux, menant une existence en harmonie avec sa personnalité profonde, n’est pas enclin à faire le mal autour de lui. Il est donc aussi décidé que chaque nouveau-né sera testé pour déterminer son trait de caractère principal parmi neuf Types référencés. Ce chiffre identifié, tatoué aussitôt sur son poignet droit, lui servira de fil rouge tout au long de sa vie.
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Ne jamais se moquer des autres, ça vous retombera dessus !!
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Tu me menace,la? Félix avalé du sang en parlant.
1er question;
Pourquoi Félix se venger des élèves qui lui on fait vivre un malheur et comment?

Réponse:
Parce que il se faisait harceler.
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« Il suffirait d'un rien pour que je lâche prise et que le torrent de la rancoeur m'emporte au loin. Je baigne dans une eau de rage dont je ne bois jamais la tasse. Toujours à flot. Mais pour combien de temps ? »
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