AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.13/5 (sur 19 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Bagnols sur Cèze , le 17/11/1936
Biographie :

François-Bernard Michel est un médecin français, écrivain et poète, membre de l'Académie des Beaux-Arts depuis 2000.

Il est de formation médecin spécialiste des maladies respiratoires et de l'asthme et des allergies en particulier. Il a exercé dès 1972 les fonctions de médecin-chef de Service au Centre Hospitalier Universitaire et de Professeur à la Faculté de Médecine de Montpellier.

Le 3 février 1998, il est élu membre non résidant (section médecine) de l'Académie nationale de médecine. En 2013 il en est le président.

Passionné d'art et de littérature, il a également publiés de nombreux essais consacrés aux témoignages et analyses d'artistes face à la maladie tels que Marcel Proust, Paul Valery, Raymond Queneau, Van Gogh...

Le 29 mars 2000, François-Bernard Michel est élu à l'Académie des Beaux-Arts dans la section des membres libres au fauteuil numéro XIII créé spécialement par décret en 1998. Il en est donc le premier occupant. Il préside l'Académie en 2006 et 2012.
+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de François-Bernard Michel   (18)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Cerveau et peinture, à propos de Vincent Van Gogh, Mélancolie, absinthe, vision des couleurs 2017


Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Si la médecine n'est plus celle de Vincent, ce qu'il attendait des médecins est très actuel.
(...)
Il y a, il y aura de plus en plus, en ces temps de technologie galopante, des docteurs Peyron et des docteurs Gachet qui diront : je vous ai fait passer au scanner ou à l'IRM, vous avez eu le meilleur traitement, que voulez-vous de plus ?
Je voudrais, répondrait Vincent, que vous vous intéressiez à moi plus qu'à ma peinture. Que vous m'aimiez tel que je suis, aussi anormal que je vous semble. Que vous regardiez mes toiles, non pour votre collection ou vos enchères, mais pour la passion que j'y ai mise.
(...)
Ce qui différencie l'interne Rey et les Drs Peyron et Gachet est au cœur de la médecine de demain ; elle sera humaine ou ne sera plus.
Commenter  J’apprécie          70
Oui, ils sont fous les humains, qui font leur malheur d'aveuglements, frustrations et masochismes divers. Oui, ils sont fous d’égoïsmes, indifférences et suffisances. Drogués d'avoir et de pouvoir, de paraître et d'idolâtrer. Et à notre folie, demande Kenzoburo Oe, qui nous dira "comment survivre" ?
Commenter  J’apprécie          70
******

PÉTITION DES HABITANTS D’ARLES – Février 1889

Monsieur le Maire,
Nous soussignés habitants de la ville d’Arles, place Lamartine, avons l’honneur de vous exposer que le nommé Vood (Vincent), paysagiste, sujet hollandais, habitant ladite place, a depuis quelque temps et à diverses reprises donné des preuves qu’il ne jouit pas de ses facultés mentales, et qu’il se livre à des excès de boissons après lesquels il se trouve dans un état de surexcitation tel qu’il ne sait plus, ni ce qu’il fait, ni ce qu’il dit, est très inconstant pour le public, sujet de craintes pour tous les habitants du quartier, et principalement pour les femmes et les enfants.
En conséquence, les soussignés ont l’honneur de demander, au nom de la sécurité publique, à ce que le nommé Vood (Vincent) soit au plus tôt réintégré dans sa famille ; ou que celle-ci remplisse les formalités nécessaires pour le faire admettre dans une maison de santé, afin de prévenir tout malheur qui arrivera certainement un jour ou l’autre si l’on ne prend pas des mesures énergiques à son égard.

Le 19 mars, Vincent Van Gogh écrit à Théo une lettre superbe, « non pas comme un fou, mais en frère que tu connais ». Cette pétition hostile m’a été « un coup de massue en pleine poitrine », qui m’a meurtri : « J’aurais préféré crever que de causer et subir tant d’embarras. » La pensée que des gens aient été assez lâches pour se grouper « contre un seul et un malade », lui est horrible.

***
Commenter  J’apprécie          50
(p. 28)
Vincent Van Gogh - Tous les peintres sont fous ! Vous-même Gauguin, vous êtes fou ! Avant de venir ici vous auriez dû à Paris consulter un spécialiste de la folie. Il vous l'aurait dit comme je vous le dis, que vous êtes fou !

Paul Gauguin - Moi fou ? Parlez plutôt de vous, Vincent et de votre délire ! Moi je vis avec des gens normaux, je mène une vie normale, je peins des tableaux qu'on achète, alors que vous n'en vendez aucun. Et ce n'est pas demain la veille !

Regardez-vous dans une glace et vous la verrez votre pauvre tête fêlée. Vous verrez votre visage aussi dérangé que votre maison jaune ! Et vous reviendra le souvenir de vos colères folles sans motif, suivies des excuses d'un petit garçon puni !

D'ailleurs vous le savez que vous êtes fou ! N'oubliez pas que vous avez écrit au mur de votre chambre : "Je suis saint-esprit, je suis sain d'esprit."
Commenter  J’apprécie          50
Bon et généreux, il prête aux autres ses sentiments : les médecins doivent être bons, donc ils le sont. La réalité déçoit cet incorrigible naïf et il ne pouvait en aller autrement, la déception étant inscrite dans la logique de ces quêteurs d'affection qui, attendant trop, ne recevront jamais autant.
Commenter  J’apprécie          40
Lorsqu'il s'est vu, regardé par le "copain Gauguin" qui, avant la crise de Noël 1888 l'avait peint devant ses tournesols, il a estimé : "C'est bien moi, mais moi devenu fou."
Le regard serait donc un miroir de la folie ?
Cette question va investir une part de sa peinture quatre ans durant. De février 1886 à mai 1890, son départ de Saint-Rémy, il a peint plus de trente autoportraits, justifiés par l'absence de modèles, mais scrutateur de l'évolution de son regard serein, tragique ou halluciné, selon ses fluctuations mentales.
Dans cette série de toiles il s'est observé, épié, interrogé : suis-je fou ?
Commenter  J’apprécie          30
Il est "navré", "ahuri" jusqu'au désespoir, mais il veut "continuer, continuer, voilà ce qui est nécessaire", pour aller au bout de lui-même, pour peindre ce qu'il sent de l'humain, de la vie, de la mort.
Commenter  J’apprécie          40
On ne saurait imputer au Dr Gachet la responsabilité du suicide de Vincent, pas plus qu'aux psychiatres actuels celui de leurs mélancoliques. Mais il avait le devoir de s'interroger sur ses tendances suicidaires. Qu'a-t-il fait pour les contrarier ? Avait-il créé ces liens qui libèrent la parole et évitent le passage à l'acte ?
Commenter  J’apprécie          30
C'est une règle de l'économie névrotique de ne fonctionner qu'en accusant l'autre, les autres, la société.
Commenter  J’apprécie          40
Les pourquoi sont légitimes, les parce que simplistes ne le sont pas. Évidente est la différence entre un parce que médical (Vincent avait des crises parce qu'il était épileptique et absinthique) et un parce que psychanalytique (il s'est suicidé parce que...).
Aucun individu n'échappe à son inconscient ; or, rien de l'inconscient ne peut être connu de façon objective, aucun discours ne rend compte de l'inconscient, qui est précisément ce qui échappe à la parole. Personne n'a le savoir, ni le pouvoir, qui lui permettent d'affirmer un parce que de l'inconscient de l'autre.
Commenter  J’apprécie          20

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de François-Bernard Michel (29)Voir plus

Quiz Voir plus

Où se passe l'action dans ces romans ?

de Albert Camus (France): où se passe l'action de "La peste" ?

Constantine
Alger
Oran

15 questions
282 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..