Francine Oomen

Qu’y a-t-il de pire qu’une femme en pleine ménopause ? Bingo ! Une femme ménopausée avec un ou plusieurs ados.

Si vous continuez de faire ce que vous avez toujours fait, vous continuerez d’obtenir ce que vous avez toujours obtenu.

Mes fantasmes d’évasion – 1, Voyager longtemps, seule. 2, la colline verte, une maison à flanc de colline, dans un pays chaud, en bord de mer, pour une vie en autarcie. 3, le magasin de biscuits, ouvrir un magasin de biscuits à Amsterdam, avec un atelier attenant où l’on pourrait créer dans la bonne humeur. Et toute la journée, boire du café, manger des gâteaux secs et faire des jolies choses. 4, New York, déménager à New York. Devenir amie avec Maira Kalman, reprendre mes études (beaux-arts) ou donner des cours. Rencontrer des personnes qui m’inspirent. Dessiner. 5, Saint-Jacques de Compostelle, un long périple. (à mon arrivée, fatiguée, soulagée et satisfaite, j’ai perdu 10kg, je suis zen, en pleine forme et resplendissante). 6, partir faire du yoga à Bali, où je rencontre une personne hyper séduisante, éveillée mais pas illuminée, qui m’apprend plein de choses passionnantes : les médecines alternatives, la posture du chien tête en bas, comment grimper aux cocotiers. Sans oublier le sexe tantrique, bien sûr.

Qu’y a-t-il de pire qu’une femme en pleine ménopause ? Bingo ! Deux femmes en pleine ménopause…

Éventuels symptômes physiques de la ménopause. Baisse de résistance. Maux de Têtes. Vertiges. Insomnies. Cheveux fins et ternes. Perte de cheveux. Rides. Prise de poids. Bourdonnements dans les oreilles. Taches de vieillesse. Bouffées de chaleur. Poils au menton. Seins : douloureux, durs, s’alourdissent, s’affaissent. Digestion capricieuse. Ventre gonflé et ballonné. Troubles de la vue. Sueurs nocturnes. Baisse de la libido. Douleurs musculaires. Palpitations. Changement d’odeur corporelle. Tendinites. Descente de la vessie. Ongles mous et cassants. Flatulences. Incontinence. Foufoune sèche, rapports douloureux. Utérus : règles irrégulières, saignements abondants, pertes de sang entre les règles, crampes, descente d’organes (prolapsus). Irritations, excoriations. Douleurs articulaires. Peau : flétrie, démangeaisons, décharges d’électricité statique. Risque accru de se blesser (et cicatrisation plus lente). Ostéoporose. - Éventuels symptômes psychologiques de la ménopause. Nervosité. Baisse d’énergie. Émotivité. Instabilité. Tension, agitation, anxiété, accès de panique. Hésitation. Perte de confiance. Trous de mémoire. Fatigue, étourderie. Humeur maussade, déprime. Irritabilité. Pas envie de s’occuper des autres. Difficultés à assimiler des informations. Problèmes de concentration. Désorientation. Sautes d’humeur. Baisse de la résistance mentale. Sentiment d’être épuisée.

Je me présente : Francine Oomen. Jusqu’à l’âge de 52 ans, j’étais une mère, une fille une amoureuse, une auteure à succès de livres pour enfants et une jongleuse émérite. Je pouvais garder toutes mes quilles en l’air les doigts dans le nez… Mais un jour, une par une, elles se sont écrasées sur le sol. Il ne me reste qu’une chose à faire : me mettre en jachère. Ce livre est le récit de cette aventure.

Catégories Tinder homme. Exhibant un poisson. Exhibant ses tatouages. Levant le pouce. Buvant l’apéro, souvent en levant le pouce. Prenant un selfie dans l’ascenseur ou dans la salle de bain. Posant devant un intérieur hideux. Faisant l’idiot devant une statue. Faisant l’idiot sans statue. Avec un chapeau dernier cri et une guitare. En voiture, ceinture attachée. Pas intéressé par les coups d’un soir. Replet, affalé sur un transat, le bidon rond comme un ballon (+ pouce levé, apéro, chapeau dernier cri). À bord d’une grosse cylindrée, d’un bateau, d’un avion qui ne lui appartient pas. Se décrivant comme : une belle prise, mieux que ton ex, 1,85m sans talonnettes. À chaque pot son couvercle.

Il faut… Que j’ai des rapports sexuels (pour entretenir la flamme). Mais… J’ai mes ragnagnas. J’ai mal au ventre. Désolée, trop fatiguée. J’ai mal au dos. Mal à la tête. Si, si, je t’aime, promis, juré. C’est ma faute, pas la tienne. En fait, j’avais la libido d’un petit pois surgelé, mais je n’osais pas lui avouer.

Je n’avais pas fait le rapprochement avec la ménopause. J’avais imputé ça au surmenage. Bon, ben voilà : j’étais fixée. Sauf que je ne me sentais pas du tout vieille. C’était comme des adieux forcés. Comme si les mains invisibles du temps me poussaient de l’autre côté d’une frontière, là où je n’avais aucune envie d’aller. Une nana avertie en vaut deux. J’ignorais ce qui allait me tomber dessus. Ma mère n’avait jamais abordé le sujet, pas plus que mon entourage d’ailleurs. Alors j’ai commencé à m’informer… Quooooi ? Tout ça ? Bouquins sur la ménopause…. Surtout des gros pavés techniques et indigestes, l’horreur ! Sur Internet, je ne trouvais que des sites d’entreprises pharmaceutiques vantant pommades et comprimés.

Comment se comporter avec une femme en pleine ménopause ? 1 : la laisser mijoter dans son jus. 2 : ne jamais utiliser les mots Il faut. 3 : éviter les blagues sur la ménopause. 4 : lui foutre la paix, lâcher prise. 5 : ne rien attendre d’elle. 6 : l’aimer, faire preuve de gentillesse, positiver. 7 : garder confiance, ça finit par passer (s’applique aussi aux ados).

Femme en pleine ménopause = Poule aux œufs d’or pour l’industrie pharmaceutique

Minute, papillon… Ce sont les symptôme é-ven-tuels… 20% des femmes ne sentent rien passer ou presque. 60% des femmes mangent sévère. Et le reste des pauvres malheureuses ne fonctionne carrément pas normalement. Mais ça passe, qu’ils disent. Ça passe, la belle affaire ! La vie aussi, elle passe !

Les règles de la mère Tapedur – 1 : ne jamais se montrer vulnérable. 2 : ne jamais demander de l’aide. 3 : être, en toutes circonstances, indépendante. 4 : ne faire confiance qu’à soi-même. 5 : être futée, vive, forte. 6 : travailler dur, ne jamais renoncer. 7 : être quelqu’un de bien. 8 : se rendre utile aider les autres. 9 : etc.

Les conseils de Rousse – 1 : tu es bien comme tu es (inutile de chercher à changer). 2 : n’aie pas peur de ce que tu ressens. 3 : n’aie pas peur de nouer des liens. 4 : je suis là pour toi désormais. 5 : n’hésite pas à demander de l’aide. Tu n’as plus à t’en sortir toute seule. 6 : prends soin de toi. Nourris-toi toi-même. 7 : laisse Cinette s’exprimer. 8 : si la mère Tapedur t’embête, appelle-moi. 9 : accepte ce qui vient sans te rebiffer.

Quelles sont les pensées qui me nourrissent ? La ménopause, c’est le début de la fin. Je suis idiote. Ma carrière d’auteur est finie. Les rencontres amoureuses, c’est fini. De toute façon, on me quittera à nouveau. Je suis vieille et moche. Je suis une mauvaise mère. Je ne vaux rien. Rien n’a de sens. Personne ne m’aime. Un nouveau chapitre vient de s’ouvrir. Ce qui est idiot, c’est de me croire idiote. Je vais trouver mon vrai moi. Je ne me laisserai plus tomber. Parce ce que je le vaux bien ! Je suis belle ! Je suis une bonne mère ! Tout a un sens ! Bien sûr !

Bouffées de chaleur – Les scientifiques ne savent pas encore très ce qui se passe au niveau physiologique lors des bouffées de chaleur, ni quelle est leur utilité. Pour faire court : le déséquilibre hormonal fait dérailler le thermostat corporel. Et sinon, on ressent quoi exactement ? Tout commence par une sensation de chaleur de plus en plus forte qui remonte depuis les orteils, les jambes, la poitrine, le dos, les mains… D’où que ça vienne, ça remonte. On se met à transpirer, parfois beaucoup, parfois moins. Des taches rouges apparaissent sur le visage, ou on ressemble carrément à une tomate. Une bouffée de chaleur dure de 2 à 15 minutes et risque de vous laisser sur le carreau. Impossible d’avoir les idées claires en pleine bouffée de chaleur. Y en a pour tous les goûts ! Celle qui monte en température. La standard. L’éruption volcanique. La fusion totale.

Pourquoi prend-on du poids pendant la ménopause ? La baisse des taux d’œstrogènes et de progestérone entraîne un ralentissement du métabolisme et stimule la sensation de faim. Voilà pourquoi les kilos s’accumulent plus vite. La testostérone favorise le développement et le maintien de la masse musculaire. Sa diminution entraîne une perte des muscles (adieu tablettes de chocolat !) qui sont remplacés par de la graisse. Et pour couronner le tout, la graisse brûle beaucoup moins de calories que les muscles. Quand vous bougez moins, vos besoins énergétiques diminuent. Et si vous avez tendance à vous réfugier dans la nourriture, à la ménopause, vous allez trinquer ! Car les raisons de grignoter ne manquent pas. Les menstruations consomment en outre un paquet de calories. Quand elles s’arrêtent, on dépense moins d’énergie. À la ménopause, le taux d’œstrogène joue au yo-yo. Le corps réagit en accumulant de la graisse au niveau de la ceinture abdominale. En effet, les cellules de cette région produisent des molécules similaires aux œstrogènes. Le corps cherche ainsi à atteindre un nouvel équilibre hormonal.

D’après les biologistes, hormis la femme, quelques cétacés (dont les orques) connaissent la ménopause. Les femelles des autres espèces casseraient leur pipe dès qu’elles en sont plus en état de procréer. Jusqu’au XIXe siècle, c’était un peu pareil pour les femmes dont l’espérance de vie ne dépassait pas 40 en moyenne, alors la ménopause… Cause toujours ! J’ai pourtant deux poules qui ont largement dépassé les 10 ans. Ça fait un bail qu’elles ne pondent plus. Plus ménopausée, tu meurs !

Le tarot – La grande prêtresse – Pour beaucoup de gens, la passivité est un signe d’infériorité ou de faiblesse, mais c’est une force en soi. Elle donne à l’esprit la possibilité de travailler. Les personnes toujours actives n’ont jamais l’occasion de s’interroger sur ce qu’elles peuvent apprendre de leurs activités. À un niveau plus profond, la passivité permet à l’inconscient de faire surface. En se retirant de tout rôle actif, on laisse enfin s’exprimer la petite voix intérieure de l’intuition et du pouvoir spirituel. Nombreux sont ceux qui s’agitent précisément pour réduire cette voix au silence. Notre société qui repose entièrement sur le succès nourrit une crainte profonde de l’inconscient. Pourtant, sans la sagesse qui s’y dissimule, impossible d’apprendre à se connaître et à connaître le monde. Une période de retraite peut enrichir notre vie, car elle donne une chance à ce qui sommeille en nous de s’éveiller. Sous les meilleurs auspices, la Grande Prêtresse indique le potentiel que recèle notre vie. Nous devons agir, sous peine de ne jamais réaliser notre potentiel. – Rachel Pollack (1945-2023), 78 degrés de sagesse.

Eurêka ! C'est ça ! Je ne dois pas dresser des listes de choses à faire, mais de qui je veux être !