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4.05/5 (sur 19 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) le : 22/06/1995
Biographie :

Fiona Olivieri a 24 ans, elle est belge et a gardé son nom réel comme nom de plume, elle n'écrit que des romances homosexuelle, style où elle se sent à l'aise.
Écrire du BxB est pour elle une manière de dénoncer les injustices faites aux personnes LGBTQ+, "une manière de dire "vous voyez ils s'aiment et c'est beau""


facebook : https://www.facebook.com/fionaolivieri07/


Source : wattpad
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Je me lève, mais mes jambes tremblent. Je n'arrive pas à croire à ce message. Cette enflure a changé de numéro. Comme ça, sans même me prévenir.

Et le pire... le pire ! C'est qu'au fond, je sais très bien que c'est ma faute. Sauf que ça, je suis bien trop têtu, bien trop bête pour l'admettre.
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— En 1975, le groupe I Santo California enregistre Tornero, leur plus grand tube.

Je me retourne vivement vers l’homme à mes côtés. Il a une voix cassée, un mélange à la Serge Gainsbourg et douceur insolente.

Oui, douce, mais légèrement détruite par la clope.

— En juin 2008, je l’entends pour la dernière fois dans une Range Rover noire, garée sur le parking du lycée public de Chicago. L’habitacle pue le sexe et le cannabis.

Mon cœur s’accélère violemment. Je fais une crise de tachycardie, je crois. Lorsque l’homme se retourne totalement vers moi, gardant sa posture, mains dans les poches de sa large veste en jeans, ma respiration se bloque. Je ne respire plus, mon cœur a cessé de fonctionner parce qu’il sourit. Et je reconnais, bien sûr, cette bouche rose, pulpeuse. Je reconnais cette mâchoire carrée que j’ai souvent serrée entre mes doigts. Je reconnais également le cri de mes entrailles qui hurlent à la mort, brûlées vives. Putain. Je reconnais même la touffe de cheveux blonds qui trône au-dessus de sa tête, comme un bordel inqualifiable.

— Salut, Léo.

Ses yeux cobalt, grands, éveillés, me ramènent douze ans en arrière. La belle époque de l’insouciance. Ils m’envoient valser dans les couloirs du temps, un bourdonnement dans les oreilles. Je ne perçois plus rien autour de moi. Je vais tomber dans les pommes ici même et devrai donner des explications sur ce blondinet au visage d’ange qui me fait face. Qui me ferait presque flancher.

— Tu te souviens de moi ou je dois te rafraichir la mémoire ? s’étonne-t-il.

— Alex Duffeth, soufflé-je pour moi-même.
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Il m’a fallu 4193 jours pour l’oublier. Bon, non, disons que la dernière fois que j’y ai pensé, c’était début d’année. Pour être large, 4000 jours pour ne plus l’avoir dans la tête. Et aujourd’hui, alors que je vivais une belle journée dans le centre de New-York, j’ai reconnu le mec qui m’a bousillé la vie sans le savoir. Ce salopard qui, pour dernière parole m’a lâché un petit ; « Je pars faire mes études à l’Université de New-York. Claque bien la portière en sortant. » et… c’est tout. Ouais. J’ai haussé les épaules, comme si je m’en fichais, et j’ai pris la fuite sous la pluie en claquant la portière si fort que j’ai bien cru qu’elle allait céder. J’ai énuméré ses défauts, tous les défauts de Léo sur le chemin du retour ; menteur, profiteur, exécrable, fouineur, manipulateur et j’en passe.

Je le détestais, comme d’habitude, en plus fort. Et je l’aimais aussi, comme d’habitude. En plus fort.
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— Tu n’es pas gay, n’est-ce pas ?
Je frissonne.
— Tu ne peux pas faire ça. Eirik, réponds-moi.
— Il est passé minuit, tu peux me foutre la paix ? S’il te plaît, fous-moi la paix !
— Je ne veux pas de pédé dans ma maison.
Putain.
Je le regarde, la bouche grande ouverte.
Je savais que mon père était ignoble, un être vraiment dégueulasse dans sa façon de voir les choses, une ordure finie, mais jamais de la vie je n’aurais pensé qu’il l’était à ce point.
Il comprend tout à coup que je suis ce qu’il déteste le plus. Je me retiens de pleurer, mais j’ai une boule qui est prête à exploser dans le fond de la gorge et j’ai l’impression que l’on m’enfonce un pieu dans le cœur...
J’acquiesce silencieusement en souriant.
Il me rend fou !
Je monte les escaliers quatre à quatre et j’ouvre la porte de ma chambre, telle une furie.
Pas de pédé dans sa maison... très bien.
Je prends un sac à dos, quelques tee-shirts, deux jeans et le strict minimum qui va me permettre de survivre.
Pas de pédé dans sa maison...
J’emporte le pull de Noah qui est plié sur mon lit et le fourre dans le fond de mon sac. Sans que je ne m’en rende compte, les larmes ont commencé à dévaler mes joues parce que mon propre père refuse qu’un pédé soit dans sa maison. C’est certainement la pire manière de faire un coming out. Certainement la plus triste des réactions de la part d’un parent, mais s’il ne veut pas de pédé dans sa maison, alors il ne veut pas d’un fils non plus.
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Il enlève ma casquette et passe sa main dans mes cheveux en détaillant mon visage.
— Je t’aime, chuchote-t-il.
Et j’aimerais lui répondre. J’aimerais lui dire que je l’aime aussi, seulement, c’est très dur parce que depuis que je suis petit, on me dit que je tomberai un jour amoureux d’une fille, et ça paraît bête, mais Eirik n’est pas une fille. J’ai encore du mal à assimiler le fait d’être en couple avec un garçon. C’est dur de se dire que maintenant, je suis associé à tous ces gens qui font des défilés dans les Pride et se maquillent. Je n’ai pas du tout envie d’être associé à eux. J’ai des sentiments pour un garçon, mais ce n’est pas pour ça que je vais commencer à me faire les ongles et à me faire poser des faux cils ou des trucs du genre.
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— Je vais tomber, là, si tu ne fais pas quelque chose !
Il me regarde en haussant un sourcil. Il sait que je suis tout à lui.
Dans la pièce d’à côté, j’entends Jonas rire et je me rappelle soudainement que nous ne sommes pas seuls. Mais visiblement, ça aide plutôt Eirik qui frôle la bosse de mon boxer de sa main avant de m’enlever totalement ce bout de tissu qui est de trop depuis quelque temps. Mes dents viennent meurtrirent mes lèvres. Là, je n’arrive presque plus à respirer tellement j’ai envie qu’il fasse quelque chose. N’importe quoi, mais…
— Eirik !
Sans prévenir, sa langue passe le long de mon membre dressé qu’il tient dans ses doigts. Une décharge électrique passe dans mes veines et brûle ma peau. Est-ce que c’est ça, le paradis ?
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Lorsque je relève les yeux, mon cœur rate un battement et un frisson douloureux parcourt l’entièreté de mon corps. C’est comme si tout ce qui me donnait cette sensation de bien-être il y a encore une seconde s’en allait. Je suis pétrifié de voir qu’en face de moi, deux petits iris marron, perdus et fatigués, me regardent intensément. Un peu trop à mon goût d’ailleurs.
Je déglutis et me mords l’intérieur de la joue en essayant de calmer les battements de mon cœur, en vain. Il détourne les yeux, mal à l’aise.
Et c’est là, à cet instant même, que j’ai su que ma vie allait prendre un tout autre tournant.
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— Papa, je peux t’expliquer, s’il te plaît ? le supplié-je, au bord des larmes.
— M’expliquer quoi ?
— On peut se voir juste tous les deux ? Je voudrais te parler et j’ai des choses à dire. Mais vous ne remarquez jamais rien, alors peut-être que…
— Noah, ça va. Mon père sourit et pose une main sur mon épaule.
— Je ne suis pas bête, je le sais depuis longtemps.
Je fronce les sourcils et inspire un grand coup.
— Quoi ?
— Je ne suis pas aveugle. Dès que j’ai vu Eirik, j’ai su.
— C-Comment tu... comment ? balbutié-je.
— Tu n’as jamais regardé personne comme tu le regardes, c’est tout.
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— Tu vois, on parlait mariage, eh bien... si tu étais un peu plus dans la vie active, c’est maintenant que je le ferais, me chuchote Eirik.
Je me retourne vers lui. Lorsqu’il voit les larmes sur mes joues, il sourit en se mordant doucement la lèvre inférieure. Il aurait pu me dire ce genre de mots n’importe quand, mais il a fallu qu’il dise ça maintenant... Il vole tous les moments qu’il reste à Jonas et je n’arrive pas à lui en vouloir pour ça.
Nos bouches se rapprochent, nos lèvres se taquinent et son souffle se mélange au mien. C’est le plus parfait des baisers.
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- En 1975, le groupe I santo California enregistre Tornero, leur plus grand tube.
En juin 2008, je l'entends pour la dernière fois dans une Range Rover noire, garée sur le parking du lycée public de Chicago. L'habitacle pue le sexe et le cannabis.

[...]

- C'est ce que tu m'as dit la première fois où tu m'as revu, douze ans plus tard. Et tu sais quoi ? Cette chanson a le don de faire boiter mon cœur à chaque fois que je l'entends, parce qu'elle me rappelle toi. Nous. Parce que les paroles me rendent nostalgique : Tornero, com'e difficile restare senza te.
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