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Citations de Feri Lainscek (27)


Il attendra que le visage du violon se pare de rosée. Voilà ce qu'il doit attendre, car c'est alors seulement que les cordes vibrent autrement. Alors - alors seulement - il courbe l'archet et en frappe d'un coup sec le chevalet. Si l'écho lui revient pur et clair, traversant l'air sans effrayer un oiseau engourdi, il sait qu'il peut jouer sans importuner. De toute façon, nul ne risque de se moquer de cette musique qui est la sienne, les yeux et les oreilles des hommes sont loin.
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Feri Lainscek
J’ai toujours préféré jouer avec les Tsiganes. Je crois que les Roms ont gardé en eux quelque chose que nous avons perdu, le désir de liberté. C’est sans doute le dernier peuple d’Europe qui n’est pas soumis.
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Parfois, il vaudrait mieux savoir que personne ne t’attend nulle part. Car il n’y a qu’ainsi qu’on n’a pas de soucis.
-Pas de soucis, mais pas de joie non plus, essaya-t-il de plaisanter.
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-Le mieux c’est quand tu pars, quand tu te mets en route, expliquait-il en scrutant sa femme de biais. Parce que là tu sais que tout est en ordre et que tout le monde est en bonne santé. Par contre, le chemin de retour est terrible – le moment où tu arrives, quand tu franchis le seuil. Car tu ne sais jamais si tu trouveras quelqu’un et qui.
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Ce monde est comme le temps, se disait-il. Tantôt clair, tantôt nuageux. On ne peut jamais le prévoir tout à fait, ni s'y fier totalement. N'empêche, une chose ne varie jamais : il y a toujours l'été et toujours l'hiver. Celui qui surmonte les orages finira par voir la neige. Celui qui survit au gel verra certainement venir le soleil.
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-Eh ben ! s’exclama Bumbas tout content. Alors tout est comme à l’armée. Tu es logé, blanchi. C’est parfait, que demande le peuple ! Quand j’ai fait mon service militaire du temps de l’ancienne Yougoslavie, je n’avais pas du tout envie de rentrer. Certains pleuraient. D’autres imploraient la grâce de Dieu tous les soirs pour les délivrer. Un type s’est même jeté sous un char. Alors que moi je ne voulais pas du tout quitter l’armée. Je me disais : « A quoi bon sauter dans le lac à cause de la pluie ? Qu’est-ce qui m’attend à la maison ? » En effet, rien ne m’attendait. Je n’avais pas encore de femme. Mon père ne m’avait pas encore cédé la meule. Là-bas j’étais soldat et ici tsigane.
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Après le Village, il y avait un autre grand village. Puis un deuxième, un troisième. Et ainsi de suite, en long et en large. La route qu'on empruntait importait peu, tout comme la direction qu'on prenait. C'est la règle dans ce monde : tous les chemins mènent quelque part. Qu'on aille de l'avant ou qu'on retourne en arrière, on est toujours en train de partir et de venir à la fois.
Halgato conçut de la reconnaissance pour cette révélation.
Désormais, il n'avait plus peur de prendre le mauvais chemin. Ni de s'attarder trop longtemps en un lieu.
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Et là - là, son vase était de nouveau plein à ras bord.
Ça le collait comme une brume suffocante. Ça le suivait comme une ombre où qu'il aille. Et lui n'était pas suffisamment inspiré pour la balayer, la dissiper, la déchiqueter. Il ne parvenait pas à sortir sa tête pour mieux voir les choses, les démêler, se faire une opinion.
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Et pourquoi, mettons, il n’y a pas de café à Lacki roma ?
(…..) Il comprenait que le lycéen n’était pas en train de vitupérer. Toutefois, il admit que ce serait vraiment drôle qu’il y ait une épicerie ou même un café à Lacki roma. Puisque, de toute évidence, nul ici n’y aurait jamais rien acheté. Et un café ? Là quelqu’un pourrait y boire de temps en temps un coup, mais il n’aurait certainement pas payé.
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A la place de qui fleurit la
rose,
à la place de qui je suis, moi ?
Quelle peau a le parfum le
plus suave,
quelle chanson a besoin de
ma voix ?

Et si de l'herbe sur ma terre
un jour jaillit une fleur,
aux uns l'amertume du fiel,
aux autres elle donnera du
miel.
VLADO KRESLIN
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« Il attendra que le visage du violon se pare de rosée. Voilà ce qu’il doit attendre, car c’est alors seulement que les cordes vibrent autrement. »
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Je ne t'ai jamais rien apporté de bon, alors que j'aurais dû au moins te faire goûter du sucre pour t'apprendre qu'il existe aussi des douceurs dans la vie.
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Soudain Halgato se rendit compte pour la première fois qu'un jour lui aussi grandirait. Transporté par cette pensée toute neuve, il eut envie de la ruminer davantage. Il regarda quelque part vers le haut, comme s'il se rencontrait lui-même a l'âge adulte. Il se vit beaucoup plus grand que quiconque au monde. Cela lui parut carrément merveilleux. Dans un sens, digne de vie. Digne d'espoir. Digne de souffrance.
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- Et fais attention à tes chaussures ! disait sa mère, continuellement préoccupée.
- Mes chaussures ? !
Il ne comprenait pas. Depuis toujours, il allait pieds nus.
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-Allons donc, un animal dans la maison ? rouspétait Tereza.
Mais il n’écoutait que d’une oreille. (…..)
-Soyons raisonnables, il ne faut pas perdre Cricri, s’excusait-il. Pas d’âne, pas de boulot : qui d’autre serait assez fou pour tirer ma meule ?!
Pendant tout l’orage, ils étaient obligés de croupir à l’étroit dans cet abri rafistolé. Et le plus agaçant avec ça, c’était que manifestement l’âne lui-même craignait la colère céleste. Car à chaque roulement de tonnerre un peu puissant, il lâchait une crotte.
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…pour gagner de l’argent – surtout pour en gagner tous les mois-, on devait certainement être soit blanc soit voleur.
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La neige ne faisait qu’écraser les baraquements couverts de matériaux hétéroclites, qui se confondait en un amas, collés les uns aux autres comme des tubercules. Comme un champignon malsain mais coriace qui avait un jour choisi de s’implanter dans ce vallon pour gâcher à jamais le paysage.
La fumée qui se dégageait des cheminées ou d’autres ouvertures se rabattait vers le sol et flottait au-dessus de la plaine comme une membrane pestilentielle.
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Autant de portes, autant d'odeurs différentes. Autant de parfums, autant de mystères. (...) derrière chaque mur, derrière chaque angle de rue, sous chaque toit, il se passe des choses. Les gens vendent, achètent, volent, spéculent, dissimulent, fuient, attendent.
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Mariska fit vibrer sa corde la plus fine pour les femmes et les jeunes filles accroupies dans l'obscurité ou lorgnant par les fenêtres. Et pour la marmaille qui ne savait pas encore que cet air se déposerait subrepticement dans leur âme et que beaucoup vivraient sa tristesse jusqu'à leur mort.
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- Il est noir comme un Tsigane ! Il est beau comme un Tsigane ! Il regarde comme un Tsigane et, en plus, il pince les cordes ! proféra-t-elle. Ô toi, eau fraîche, fais qu'il ne soit pas aussi malheureux qu'un Tsigane !
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