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4.08/5 (sur 130 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Région du Rif, Maroc , 1976
Biographie :

Fatima Ouassak est politologue, cofondatrice du Front de mères, premier syndicat de parents d’élèves des quartiers populaires, ainsi que de Verdragon, Maison de l’écologie populaire à Bagnolet. Elle est l’autrice de deux ouvrages : La Puissance des mères (La Découverte, 2020 ; Points, 2023) et Pour une écologie pirate (La Découverte, 2023). Elle préside également le réseau Classe/Genre/Race, qui lutte contre les discriminations subies par les femmes descendantes de l’immigration postcoloniale.

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Fatima Ouassak vous présente son ouvrage "Rue du passage" aux éditions JC Lattès. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/3029647/fatima-ouassak-rue-du-passage-recit Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat
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Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
Sans pouvoir politique, la rénovation urbaine - si elle se traduit par des espaces publics et privés plus agréables, plus propres, plus confortables, moins dangereux et où les mobilités sont facilitées - restera synonyme de gentrification, et l'on ne pourra l'éviter même en renonçant, comme ici, aux droits les plus élémentaires.
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Notre maison brûle, certes, mais le système trie entre les maisons qui comptent et celles qui ne comptent pas. Et les habitants des quartiers populaires le savent à double titre : parce qu'ils habitent dans les quartiers ségrégués en France et parce qu'ils viennent de pays colonisés par la France. Ils savent que c'est la maison européenne qui, depuis des siècles, met le feu chez sa voisine africaine tous les soirs afin de préparer son copieux repas, et qui aujourd'hui plus que jamais ferme ses portes à double tour quand sa voisine vient chercher refuge.
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Que mangeons-nous ? Ce que l'industrie a besoin de nous vendre pour s'enrichir : de la viande matin, midi et soir. Nous n'avons même plus le recul qui nous permettrait de réfléchir à ce que l'on nous fait ingurgiter. Que mangeons-nous ? Des nuggets. De la souffrance animale enrobée de sucre pour faire passer en bouche le goût de l'animal torturé.
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C'est parce que nous ne sommes pas libres que le monde brûle.
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Il est donc généralement admis que bien manger est réservé à une minorité qui le mérite - parce que riche et/ou écolo - et que la question de la justice sociale ne se pose qu'avec la nourriture industrielle - comme en témoignent le secteur de l'économie sociale et solidaire, les épiceries solidaires, les maraudes, etc.
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Afin de libérer leurs enfants des griffes de l'industrie agroalimentaire, les classes populaires sont encouragées par les institutions à cuisiner. Mais cuisiner n'est pas un droit, c'est aussi une pratique soumise à une très grande injustice sociale. Aujourd'hui, avoir le temps de cuisiner, avoir la possibilité de transmettre ses savoirs culinaires à ses enfants, ce n'est pas donné à tout le monde. De fait, ce sont les classes populaires qui consomment le plus de produits industriels et qui cuisinent le moins. Comment avoir envie de cuisiner lorsqu'on rentre chez soi après une journée de travail particulièrement pénible ? Et comment cuisiner alors que les cuisines ne sont pas adaptées ou trop exiguës ?
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Sans organisation autonome des quartiers populaires, seuls les quartiers pavillonnaires décideront de la manière de gérer la crise écologique et ils le feront en fonction de leurs seuls intérêts, L’autonomie politique des quartiers populaires ne pourra se construire qu'au travers d'une autonomie territoriale. Notamment parce que leur population est la plus dépendante pour sa subsistance. Seule une autonomie territoriale lui permettrait de reprendre le pouvoir de subvenir ses besoins, de sortir de l'imposibilité de faire soi-meme dans laquelle elle a été enfermée. D'apprendre et réapprendre à fabriquer ce dont elle a besoin. Dans cette perspective politique tous les quartiers populaires de France et d'Europe seraient déclarés espaces autonomes et organisés dans un vaste tissu solidaire et fraternel avec l’Afrique, autour de l’hypersujet Méditerranée.
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Les mères sont organisées depuis des décennies dans les quartiers populaires, notamment parce qu’on y trouve une plus grande valorisation de leur rôle, y compris dans sa dimension politique. Il n’est pas rare que les mères y mènent les luttes et soient aux premiers rangs, sans que cela pose problème à ceux qui les soutiennent. Parmi les nombreuses luttes de mères, deux sont intimement liées malgré les années et les milliers de kilomètres qui les séparent. En France, au début des années 1980, des femmes de classes populaires et descendantes de l’immigration postcoloniale décident de s’organiser pour obtenir vérité et justice après que leurs enfants ont été victimes de crimes racistes. Ces mères en lutte choisissent de s’appeler les Folles de la place Vendôme en référence à la lutte menée par les Folles de la place de Mai en Argentine quelques années plus tôt, inscrivant d’emblée leur combat dans une solidarité internationaliste. L’expérience politique que mène le Front de mères aujourd’hui se revendique de cette continuité historique, du même combat universel. (p. 84-85)
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Il faut d’autant moins s’enfermer dans des identités que tout nous pousse aux pièges de ces raisonnements qui consistent à rechercher des causes culturelles pour expliquer les difficultés et les inégalités subies par un individu ou un groupe social. Le culturalisme se traduit par une triple opération : représenter des cultures comme étant homogènes et statiques (1), lire ces cultures à travers un prisme stigmatisant (2), et surmobiliser le facteur culturel ainsi construit pour expliquer les faits sociaux (3). On va dire par exemple que dans la « culture africaine » (1), les parents n’ont jamais de gestes d’affection et d’amour envers leurs enfants (2), et que c’est pour cela que les jeunes des cités deviennent violents, délinquants et qu’ils cherchent à tout brûler (3). (p. 173)
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"Ce livre est le fruit de la peur que je ressens pour mes enfants depuis qu'ils sont venus au monde.
Dans quel monde grandissent-ils ? Comment vont ils s'en sortir ? Que vont-ils devenir ?"

"La tentation de la résignation est forte face à la machine de guerre capitaliste, raciste et patriarcale.
Contre cette tentation à se résigner, il s'agit d'une offre politique véritablement révolutionnaire."
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